IAM, Tutti i testi

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Farmérien
view post Posted on 4/6/2013, 20:28




DE LA PLANETE MARS (1991)

Planète Mars
On vient de M.A.R.S. ce n'est pas une farce
IAM live de la planète Mars....
Eille, soleil, devient un violent poison
Pour ceux qui nous enferment derrière une cloison
Une cité à part, plongée dans le noir
De la délinquance des rues quand vient le soir
Mais que de mots dépassés, que de folies
Ici sont les génies du genre Léonard de Vinci
Et voici, aujourd'hui, juste un cliché
De la ville du Sud qui brûle à plus de 1000 degrés
Les New Jacks y sont joués comme au tic tac
Toe impro et prennent la fuite en zigzag
Yo, la terre est paniquée : normal
Commandeur Akhénaton du vaisseau amiral
De la flotte asiatic de Marseille invincible armada
Ordonne d'une vive voix
L'invasion immédiate de la France
Putain ! qu'IAM est hype quand il rentre dans la danse
Subissez, populations éparses
Une attaque en règle venue de la planète Mars
De la planète Mars....eille

Je dompte le beat, impose des paroles en harmonie
Symbole vivant de ma véritable hégémonie
Je suis dope et no joke et me bloque enfin stock les chocs
Et du top, tue le rock et me moque de votre époque
Isolés, éloignés vous étiez en anoxie
Quand IAM a débarqué d'une autre galaxie
On chipe ou on tripe, piqué, on flippe
La venue d'IAM est une rencontre du 3ème type
Comme à la télé, on est troublé, mais
Les visiteurs regardent et disent vé, c'est vrai
Nés dans le ciel, vivant dans le soleil
Le vaisseau impérial n'aura jamais de la vie son pareil
Ni son équivalent, sans équivoque
Le A majuscule à la science de Mr Spock
Le mic est monté, les MK2 branchés
Le 16 pistes est prêt afin de pouvoir enregistrer
En fait pour abréger nous allons déclencher
Une énorme offensive de la cité de Phocée
Tout le monde crie, tout le monde trace
Devant l'attaque des poètes venus de la planète
Mars.....eille ; elle-même
A subi des tentatives d'invasion française
Des hordes ténébreuses lors des élections
Qui ne voulaient que diviser la population
Un blond, haineux et stupide à la fois
Au royaume des aveugles le borgne est roi
Je m'en rappelle ce jour là, la peur
Quand 25% ont collaboré avec l'envahisseur
Maudits soient-ils avec le rap j'oppresse
Complexe, le Rex proteste contre cette secte
Tu vois le genre de mec, la cervelle en semoule
Qui rapplique avec la croix de feu et la cagoule
Ou le drapeau bleu blanc rouge, bouge de là
Couche toi et sent la tronche vide que tu touches ah !
Pour la peine, j'exige une pénalité
Pour avoir essayé de tuer notre identité
L'entité, Extra Terrestre Akhénaton
Attaque encore ensuite ordonne
L'imminence du flot des guerriers khatares
Qui viennent se venger arrivant de la planète Mars
De la planète Mars

Marseille, tu es une autre Planète
Et pour te diriger il faut une autre manette

Depuis 5 ans des rapports nous parviennent et paraît-il
Que l'on observe des OVNIS dans le ciel de Paris
L'atterrissage du vaisseau IAM est proche
Nous allons voir les gueules moches et les poches de pleurs
Reproche, qu'IAM comme un flacon d'ether
Explose avec les mots et ne fréquentent que des gangsters
Sur ce Akhenaton remercie
A Marseille, à Toulon la famille Gomis-Mendy
La MOB criminosicale
Les BTF et MB-force, l'alliance de l'islam
Imhotep et Kephren et Khéops assistés de Sodi
Shurik'n et Malek Sultan contrent les félonies
Mars est-il bien le dieu de la guerre
Oui guerre est déclarée à la planète Terre
Invasion immédiate par les ondes hertziennes
Est la 1ère arme des divisions martiennes
Destruction car la France est une garce
Elle a osé trahir les habitants de la Planète Mars
Car si je pars et qu'il ne reste plus rien
Tu sais d'où je viens ...de Marseille

Tam-tam de l’Afrique
Ils sont arrivés un matin par dizaines par centaines
Sur des monstres de bois aux entrailles de chaînes
Sans bonjours ni questions, pas même de présentations
Ils se sont installés et sont devenus les patrons
Puis se sont transformés en véritables sauvages
Jusqu'à les humilier au plus profond de leur âme
Enfants battus, vieillards tués, mutilés
Femmes salies, insultées et deshonorées
Impuissants, les hommes enchaînés subissaient
Les douloureuses lamentations de leur peuple opprimé
Mais chacun d'entre eux en lui-même se doutait
Qu'il partait pour un voyage dont il ne rentrerait jamais
Qu'il finirait dans un port pour y être vendu
Il pleurait déjà son pays perdu
Traité en inférieur à cause d'une différence de couleur
Chaque jour nouveau était annonciateur de malheur
Au fond des cales où on les entassait
Dans leurs esprits les images défilaient
Larmes au goût salé, larmes ensanglantées
Dans leurs esprits, longtemps retentissaient
Les champs de la partie de leur être qu'on leur a arrachée
Mais sans jamais tuer l'espoir qui les nourissait
Qu'un jour, il retrouveraient ces rivages féériques
D'où s'élèvent à jamais les tam tam de l'Afrique
Les tam tam de l'Afrique
Les tam tam de l'Afrique

Perchés sur une estrade, groupés comme du bétail
Jetés de droite à gauche tels des fétus de paille
Ils leur ont inculqué que leur couleur était un crime
Il leur ont tout volé, jusqu'à leurs secrets les plus intimes
Pillé leur culture, brûlé leurs racines
De l'Afrique du Sud, jusqu'aux rives du Nil
Et à présent pavoisent les usurpateurs
Ceux qui ont un bloc de granite à la place du coeur
Ils se moquaient des pleurs et semaient la terreur
Au sein d'un monde qui avait faim, froid et peur
Et qui rêvait de courir dans les plaines paisibles
Où gambadaient parfois les gazelles magnifiques
Ah! Yeh, qu'elle était belle le terre qu'ils chérissaient
Où, à porté de leurs mains poussaient de beaux fruits frais
Qui s'offraient aux bras dorés du soleil
Lui qui innondait le pays de ses étincelles
Et en fermant les yeux à chaque coup reçu
Une voix leur disait que rien n'était perdu
Alors ils revoyaient ces paysages idylliques
Où résonnaient encore les tam tam de l'Afrique
Les tam tam de l'Afrique
Les tam tam de l'Afrique

Jazzy, rappelle leur, my brother
Qu'ils gardent une parcelle de leur coeur
Et que le sang qui a été versé
Ne l'a été que pour qu'ils puissent exister
Les enfants qui naissaient avaient leur destin tracé
Ils travailleraient dans les champs jusqu'à leur dernière journée
Pour eux, pas de "4 heures", encore moins de récré
Leurs compagnons de chaque jour étaient la chaleur et le fouet
Sur leur passage, on les fuyait comme le malin
En ces temps-là, il y avait l'homme noir et l'être humain
Décrété supérieur de part sa blanche couleur
En oubliant tout simplement son malheur antérieur
Il assouvissait son instnct dominateur
En s'abreuvant de lamentations, de cris, de tristes clameurs
Qui hantaient les forêts longtemps après son passage
Et l'esprit de ceux qui finissaient esclaves
De générations en générations, crimes et destructions
Le peuple noir a dû subir les pires abominations
Et le tempo libère mon imagination
Me rappelle que ma musique est née dans un champ de coton
Mais non, je ne suis pas raciste par mes opinions
Non pas de la critique mais une narration
Je raconte simplement ces contrées fantastiques
Et je garde dans mon coeur les tam tam de l'Afrique

IAM Concept
En force, Asiatic attaque en rimes
Déclarant la nouvelle ère de panique
Tu restes statique, mais lis et réalise ainsi
Crie au monde bien ceci que "Je suis"
IAM, Imperial Asiatic Men
Nouvelle forme qui revient soudain
Tu traces, mais relax, max
Jamais je ne taxe, mais place ma voix sur wax autour d'un axe
Efface sur le fax et chasse les traces
Disant que t'es un as sur le 24 tracks
Shurik'n, Akhénaton et Khéops
Ont poussé la limite, jusqu'où? Jusqu'au max
I comme Imperial, indivisible et immuable
Impulsif et inchangeable
Comme l'empire chinois et les dynasties
De haute et basse Egypte et le Dieu d'Akhanjati
Aton Almighty, A comme Asiatic
Première lettre de l'alphabet pour la terre mère Afrique
Milieu du tao, je frappe dans le pao
N'essaie pas de lutter ou tu restera K.O.
M tous mes frères, M tel que Men signifie
Hommes, égaux en droits, les mêmes et en somme
Fait rayonner le diadème de la reine unité :
Devrais-je dire IAM
Et une fois encore le soleil renaît
Derrière le temple d'or de Buddha le vénéré
IAM régi par les lois de l'univers
Appuyé par Chang-ti dans leur prières
Inonde de lumière d'or
Le double pays, terre entière, du seigneur Ré-Hor
Akhti, Aton, vivant
Qui est tu? Bien posé, "Je suis" par état de fait
IAM, deux peuples éloignés géographiquement
Au savoir rapproché théologiquement
Mais éternellement en mouvement, soulignant
Le désir d'évoluer scientifiquement
I.A.M. plus qu'un groupe, en fait logé
Au rang de leader du savoir et c'est
Avec un peu de logique, déduction mathématique
Inutile de lutter devant les poètes de l'Alliance afro-asiatique
Car le brother Shurik'n vient d'Afrique
Enseignant la balistique
De ses mots en micro en solo, duo le chaos
Je dis go aussitôt vient le flot percutant les sots
Et d'autres idiots, faisant l'apologie
De crimes, des vols, des viols et tous délits
Ce prochain thème pose un problème
Aux descendants de Khem, devrais-je dire IAM
Que l'univers en soit témoin S.H.U.R.I.K.E.N.
Raw, enflamme la scène
Car AKHE commença live des quartiers nord
De Marseille, jusqu'à Brooklyn New York
Le lord s'accorde au hip hop, pas à la mode
DJ Khéops transforme et comme un code
En période, déforme, les disques, les mix, les fixe
Sur 24 pistes, yo' stoppe la musique
Ramène le rythme, OK la mélodie
L'histoire est à revoir, ainsi voici l'explication
Et l'argumentation de la fondation
De la civilisation des nations
Depuis Akkad, Elam, depuis Sumer
Un humain sur terre a tant et tant marché
Sur les mains, le ventre, le cul, la tête, les pieds
Cet homme est l'homme noir exploité, déraciné
Voilà pourquoi IAM, d'ivoire ou d'ébène
Les hommes ont pour origine en fait la même
Et il est temps de reconnaître
Que l'histoire actuelle est fausse et malhonnête
Afin de maintenir, asservir, assouvir
La soif de pouvoir de l'occident à l'avenir
Contenir, les colonies dans l'ignorance
L'Europe a instauré l'esclavage par l'absence
De vérité historique, connaissances imprégnées
De culture indigène en présence
Recusant l'hypothèse profonde
Que certains pays noirs ont civilisé le monde
Intervient, en ces termes, sentinelle universelle
D'une main ferme, sucker
Entends ma théorie tu resteras blême
Au son de ces mots devrais-je dire IAM

Attentat
Je vais vous raconter cette soirée mémorable
Où le groupe IAM a été déclaré comme insortable
On était tous les 6, cool, au vieux port
Quand Imhotep m'a dit : J'ai un plan, ce soir, je sors
Ah ouais d'accord répondit l'Overlord
Je la sens hardcore alimentée à la Pelforth
Pleine de petits bougres au portefeuille épais
Qui passent dans la rue et ne pensent qu'à nous mépriser

Juste mais tant pis aucun de nous n'hésite, je m'explique
Un quart d'heure de plus on passait à l'état de stalagmite
Il y avait le blizzard, le celsius était en baisse
Comme une belle nuit d'hiver à Mourmansk en URSS
Hors de question que l'on passe la nuit ici
Certains n'étaient pas d'accord, enfin bref nous voilà partis
Métro à l'oeil, merci la RTM
Nous penserons à vous quand viendra le moment des étrennes

Après un mot pour la régie qui nous sponsorise
Il ne faut pas que je m'éternise, OK
Revenons dans le sujet station de métro Perrier
C'est là que Duguesclin organise ses soirées
Devant la maison, il y avavit des milliers de lampadaires
On se serait cru le 14 au spectacle son et lumières
Arrivés à l'entré, le mec nous dit c'est 70
Dis moi, t'es pas un peu le fils à gratis?

Bon allez, dégage, allez gicle, vire de là
Indique moi plutôt le chemin droit vers le buffet froid
1 - l'entrée bien entendu je ne la paye pas
2 - On va tout bouffer et ce sera tout pour toi
Attentat violent au boulevard Michelet
Les sandwiches ont voltigé, aucun rescapé
Car pour le cas où vous ne vous en apercevez pas
Nous sommes "Ponction directe" et c'est un attentat

Au bout de 5 minutes, la piaule était Sodome et Gomorrhe
Certains disaient être envahis par la zone des quartiers nord
Ou avec des regains de Jean Marie si rituels
"Oh là là, ces immigrés sont vraiment trop cruels
C'est de la provocation" Allez ferme ta bouche
Et passe moi donc une femme qui ne veut pas qu'on la touche
Il m'a gavé mais j'ai bougé car j'avais faim
Qui vois-je au buffet? S.H.U.R.I.K.E.N.

Euh! Je me tate entre le paté et le jambon
Pendant que dans la salle les autres font évidemment les cons
Visant à s'intégrer en communiquant
Mais la communication se fait à coups de taquets dans les dents

C'est trop beau mais moi j'ai chaud
J'ai bu et pas que du sirop
Alors dans la salle je sens monter un odeur de pavot
C'était derrière moi, deux fils à papa se dévergondaient
Et devinez qui l'on va s'empresser d'accuser?

Je n'avais plus rien à dire, j'étais fin prêt à sortir
Quand une fille daigna me faire le premier sourire
Excitée apparemment, car on est assez différents
Ca fait bien de coucher avec un mec au regard menaçant
On est allé dehors, assis loin des amis
Elle avait une jupe, tombe-là et fais pas de chichi
Fais ce que je dis, car il fallait être plus sure
Ou je t'écrase un pan bagna bien gras dans la figure
C'est un attentat

Retour à l'intérieur, j'ai fini de digérer ma bière
Pour mon plus grand malheur toujours cette putain d'athmosphère
Quand j'entends une voix: "Si tu fumes un join, tu l'tège"
Je lui répond "mec, tu dois fumer le belge"
Alors fuis car je suis en train de m'énerver
Tu risques de finir avec une figure aux coins carrés
Mais hop je fomente un complot contre un nouveau rôti chaud
1,2,3, c'est parti, let's go

Oui, la rumeur qu'on semait la terreur
Ici fît le tour et la fureur prit de l'ampleur
Quand Ali partit au chiottes, ce ne fut pas triste
Un tir équivalent à Londres sous le blitz
Le monde s'agroupa autour de la porte
Une fille gisait là à moitié morte
Ils s'écriaent "L'odeur est vraiment malsaine"
Ce mec offre sa merde comme arme chimique à Saddam Hussein

3 heures du mat', l'ambiance décline
Le posse affalé tire une drôle de mine
Normal quand on carbure au steak de houblon
Moi j'ai exterminé un plat de sandwiches au saucisson
Soudain le gars de la soirée me dit au revoir, c'était sympa
Je lui ai dit, mec, baisse la tête sinon tu vas casser tes bois
Car Chill a mis le cul de ta femme dans un très sale état
En décodé tu viens de subir un attentat

La moralité de cette histoire :
Si vous faites une soirée
Le groupe IAM il ne faut pas inviter
Disco Club
Eh bien bonsoir à tous et à toutes
Bienvenue ce soir au New Star Flash Night Laser Light Action Club
En compagnie de votre DJ préféré
OK, alors un maximum d'ambiance garantie
Pour cette super soirée fun tropicale
Avec bien sûr des cadeaux déments à gagner
A venir retirer à la cabine sono
On démarre tout de suite avec la série tendre et sentimentale
Le quart d'heure américain, alors attention les filles
-Oh! Tu vas t'arrêter dis!
Ta gueule!

Le nouveau président
Maintenant une allocution du nouveau président

Je suis élu par la majorité absolue
Les magouilles politiques sont révolues
Car Chill, le président, le seul, l'unique
Fait pas de mimiques, envoyez moi du fric
C'est logique, le suffrage universel
Recelle de tas de truc pour le portefeuille présidentiel
Ministériel, j'en met de côté
Et vous le peuple comme des pigeons vous travaillez
J'ai des résolutions malgré tout
J'envoie Jeanne d'Arc griller sur un barbecue
Ce n'est pas tout, j'alloue beaucoup de tunes aux cités
Aux banlieues, aux lycées, rien pour l'armée
Rictus, le bonus, est une astuce de plus
Motus pour la mauvaise série B du Klu-Klux
Sérieux et justement cruel
Ceux qui ont du diabète en chie du caramel
C'est par leur ignorance qu'ils brillent
Si les cons volaient ils seraient tous chefs d'escadrilles
Cela concerne 10%
Joignez vos mains, joyeusement, pour accueillir
Le nouveau président
Qui est-il? C'est moi, Chill, le nouveau président
Les médias sont invités à écouter ceci
J'émets des souhaits pour l'avenir, oui
Je vais répondre à vos questions
Mais d'abord patientez que je m'installe
Dans la salle avec mon DJ
Les micros carrés, style Danielle Gilbert
Doivent gicler, je veux des Shure comme en concert
Sûrement, je suis le 1er président de l'univers
A faire des conférences de presse en rapant
Original, les journalistes pètent un câble
Et comme des bouledogues, se jettent sur ma table
Françoise Hardy arrive en demandant
Votre signe zodiacal, répondez franchement
Sereinement, je lui réponds, je suis Ying Yang
Largement Soleil, ascendant Big Bang
Fainéant, je déteste travailler
Préférant sérieusement m'instruire et chanter
Monsieur le Président
Parlez nous de votre campagne!
Je l'avoue, j'ai eu du mal en France, intense
Eprouvante et dense fut la course pour la présidence
Quelle joie d'apprendre chez moi
Comme ça, que j'avais battu François (ah, tant pis!)
Allez, une poignée de main, après assez
Vous pouvez commencer à lustrer le grand palais de l'Elysée
Quand j'arriverai voilà tout ce que je désire
Poser mon cul sur un fauteuil en cuir
Et attendre des voyages admirables
Tout ça sur le compte des contribuables, impeccable
Mais tout le monde a une maison
Les beaufs sont heureux comme des PD en prison
Ou presque, car je pousse au pointage
Augmentent tous les mois les chiffres du chômage
Dommage, je fais ce que je peux
Mais j'envoie énormément de MC à l'ANPE
Scrute les yeux comme Skylab
Enseigne les sciences égyptiennes et arabes
Au lieu de louer le bon vin et les jeux de chance
Le pain et le fromage, seules fiertés de le France
Mes absences sont justifiées, classiffiées
Même un président a le droit de s'amuser
Ma femme est cocue et alors?
Elle a des bois comme les élans du grand nord
Affirmatif, je suis positif
Peu excessif, carrément pas récessif
Et déclare le rap que j'ai mis en équation
(Intellect + Humour = Akhénaton)
Hymne national pour l'éternité
Instaure un culte de ma personnalité
Egotrip, très normal cependant
Car voici triomphant
Le nouveau Président
Qui est-il?
C'est moi, Chill, le nouveau Président

Non soumis à l’Etat
On ne me traitera pas de soumis à l'état
D'inactif et passif on ne me qualifiera pas
Non! Mener la guerre tout seul je ne le prétends nullement
Préférant la guérilla pour laquelle je suis vétéran
Guidé par l'esprit des samouraïs d'antan
Et mon Ying a le Yang pour ascendant
Inutile de se laisser aller à des tergiversations
Ennuyeuses et insensées mais
Réelles à l'esprit plus que rebelle
Dans un domaine où j'excelle
Et sans faire de zèle je me déchaîne
Et enchaîne un tourbillon de rimes sur un bon rythme
Que Suprême envoie sur les platines
Musicalement on en a pour 10 ans
A rattraper le temps qu'on perd en ce moment
Exaspérée par les conneries qu'il nous font écouter
Tous les jours dans les radios à la télé
C'est normal elle n'a aucune voix mais elle est bien roulée
Elle chant n'importe quoi mais ça va faire du blé
La France est dépassée, ne soyez pas surpris, NON
On préfère le pognon plutôt que la perfection
Membre actif du criminosical possee
Le crime par la musique était mon plus grand hobby
Le bitume est mon fief mais je ne tue pas pour lui
Homeboy je suis mais ne me la joue jamais P.E.
Si bien qu'aujourd'hui, je lance l'édit
Que tous mes scrupules sont anéantis
Non, plus de pitié, ni de sympathie
Les niais seront systématiquement détruits
Et rangés, classés, dans un gros dossier
Qui est très loin d'être terminé, mais vous le savez
Dans les rangs on nous ne fera pas rentrer
Non, à 6h on ne nous fera pas lever
A la carotte, on ne marche pas, désolé
Désormais, on refuse de tout encaisser
Sans égal, la puissance criminosical
Infernal, le pouvoir dont elle fait l'étal
Une balle au sifflement digital
Inimicale, impact fatal
La vie d'un homme se compare à une voiture
Nouvelle venue dans le monde, elle a fière allure
Mais de temps en temps une panne survient
Vite un coup de fil, direction le médecin
On te fout à la casse si tu vaut plus rien
Mais de toute façon, il y en aura trois de plus le lendemain
La MOB en plein effet
Non soumis à l'état
HS professe et blesse
Non soumis à l'état
B. Vice, possee de glace
Non soumis à l'état
BTF enfin s'y greffe
Non soumis à l'état
Servile, le peuple vit pour un gouvernement avide
Et ceux qui l'apprennent très bientôt se suicident
Abusant de ses semblables sans aucun scrupule
Et pour avoir de l'argent, devant rien ne reculent
La loi de le jungle n'est pas où l'on croit
Les réels prédateurs ne traînent pas dans les rues
Ils fréquentent les clubs et les cercles bourgeois
Ignorant ce que c'est d'avoir les flics au cul
Ceux-là sont tranquilles, on ne les traquera pas
Car ils sont protégés par la police et l'état
Ce sont des PDG, ils siègent à l'assemblée
Peut-être même que pour eux vous avez voté
Révolution Mai 68
Si j'étais vous j'essaierais un coup en l'an 2000
Célébration d'acte s'étant avéré inutile
Les seuls qui en ont profité : les huiles
Alors, quoi, vous comptez aller loin comme ça
Ca vous amuse de jouer les proies
Un jour, vous mangerez matin et soir du pain et des oignons
Eux ils auront des indigestions de pognon
Vous laisserez vos enfants dans une telle merde
Que ça m'étonnerait qu'ils fêtent le tricentenaire
Et ce sera normal, on ne pourra pas les blâmer
On ne peut pas évoluer en vivant dans le passé
Sachez enfin que vous n'y pouvez rien
Contre cette évidence il n'y a aucune chance
Je vous rappelle encore avant de virer de là
Qu'on ne me traitera pas de soumis à ce putain d'état
On ne me traitera, et ça en aucun cas
Dans un premier constat, de soumis à l'état
On ne s'y attend pas, mais c'est un attentat
Voilà le résultat, mesurez les dégâts
Chapitre 1, délicat, de la Vendetta
Entre l'état et moi, chef du syndicat, certificat :
Armada, triple A, de poètes et pas de renégats
Ceux qu'on ne traitera jamais de jeton de l'état
AKH, roi titulaire du baccalauréat
Mais toujours pas de métier, alors stoppez là
Les faux, les bourrages de cerveau qui te
Ramènent aussitôt aux abords du niveau zéro
Mental, car l'éducation est complice
Fatale, corrompue par la police et c'est
Normal, la France est un pays de chevaliers
Qui ne cessera jamais de vivre dans le passé
Tu ne piges pas? ou tu ne m'entends pas?
Je vois, t'es fracas, bois du gambetta
Entre toi et moi, il y a ce lien, cette aura
Ce halo, amigo, si bien qu'à la guérilla
Côte à côte on combat, soit à capella
On survit d'un rythme de rap, voilà pourquoi ça frappe
Traître avertis, les dirigeants nous ont menti
Ils veulent le pouvoir et le pognon, à Paris
J'ai 22 ans, beaucoup de choses à faire
Mais jamais de la vie je n'ai trahi mes frères
Je vous rappelle encore avant de virer de là
Qu'on ne me traitera pas de soumis à ce putain d'état

1 peu trop court
Le frère originaire de la terre mère
Shurik' quoi? N
Eveille des sensations issues du Noumène
Vibrations provoquées par le Phénomène
Du toucher magique, poétique, physique
Caresse linguistique au son de ma musique
Le souffle de la basse sur le satin d'une peau
Achève sa courbe dans le bas du dos
Danse silencieuse, désir d'une nuit
Soupirs mélodieux, plaisir assouvi
Smooth, seuls dans le noir, elles veulent qu'on leur prouve
Les yeux mi-clos, les lèvres s'entrouvrent
La lumière de la lune, par la fenêtre de la chambre
Laisse deviner des formes pures comme l'ambre
L'aube renaît, encore un jour à venir
Dans une pièce où il ne reste que des souvenirs

1 peu trop court

L'ange du sommeil, Chang-Ti l'éternel
Cocher du traîneau en route pour le 7ème ciel
Invite au voyage, sans faux, sans artifice
Glissez vous à bord, j'ai un ticket gratis
Et si vous avez un doute, je joue
En installant le flou, entre l'enfer, le paradis et vous
Chaque fois que ce point est atteint
J'entends la même musique et le même refrain...
Je suis la mélodie, pas une parodie
Les notes de la vie, qui envoûtent vos esprits
Jour après jour, ma touche de velours
Eveille vos sens, aux mille voies de l'amour
Pourquoi croyez-vous que B love est ce qu'elle est?
C'est vrai, je peux apporter
Beaucoup de sentiments, mais j'en attend autant en retour
Les hommes aiment toujours un peu trop court
Court? Ai-je bien compris?
Je passe tout mon temps à écouter cette mélodie
Qui sort du fond du coeur, sincère, pour
Que les femmes n'aiment plus trop court

1 peu trop court

Ha, je ne suis pas doux, mon nom est Chill
Et je deale, mes services privés aux filles
Le smooth aperator commande l'engrenage
Qui t'emmène planer et te dépose en nage
Pensif, somnolant, possessif ou plein d'élan
Les gémissements s'envolent au gré du vent
Augmente le son qui sort et sens
Les frissons t'envahir lentement
En aucune manière je ne briserai
L'Etat privilégié où je t'ai plongé
Je te promets une tournée
Au fin fond de la constellation du bélier
Transcende ton âme sous le ciel étoilé
Et te ramènerai par la voie lactée
Au rythme d'une mélodie jour après jour
Peux-tu me jurer que ce ne sera pas trop court?
Non, car je ferais appel au ciel
Au soleil pour qu'il me garde une nuit de plus en éveil
A tes demandes je ne resterai pas sourd
Et tu ne trouveras pas ça trop court.

1 peu trop court



Do the rai thing
Eho, c'est Malek Sultan, en plein effet mon frère
Tu connais la 404 bâchée, en plein effet
La mécanique, elle est impeccable
C'est un vrai chef d'oeuvre
C'est un Picasso de la mécanique actuelle
Cheb Khaled, tu connais au moins?
C'est le Public Ennemy arabe, il raconte tout du début jusqu'à la fin
Du début jusqu'à la fin, j'te dis
Do the raï thing, mon frère
C'est lui qui l'a dit en vérité en Arabe
Ca fait longtemps, il a dit "Do the raï thing"
J'ai mon cousin en Amérique
Il s'appelle Mellow Man Ace, tu connais Mellow Man Ace
C'est un grand chanteur, comme moi, quoi!
Malek Sultan, l'Algérien!

Red, black and green
Pourquoi tant de haine, c'est vraiment pas la peine
Shurik'n te le dira, les hommes sont les mêmes
Malgré les pressions et l'argumentation
Visant à la destruction de ma nation
Même si j'ai grandi au milieu des rues
Ayant derrière moi des tas de flics au cul
Je me suis vu et j'ai su m'engager sur une piste
Les cités de Marseille semblent bien tristes
L'enfance est passée
Depuis, combien d'amis sont tombés, ne se sont pas relevés
Combien de mères j'ai vu pleurer
Sur les corps de leur fils par la mort fauchés
Pendant 7 jours sur le béton des tours
Les larmes de Dieu qui tombaient du ciel
Pour ce monde fou, de Satan la cour
Je regardais les violences de mes yeux de miel
J'ai vu les feuilles mortes des arbres en automne
Tourner à la couleur rouge vif comme
Le fleuve de sang qui encore se répand
Prend sa source en Afrique et s'étend aux quatre vents
La note est bien lourde
Tu ne vois pas ce sang? T'as la mémoire courte
Ou tu fies tes souvenirs à une idéologie
Et volontairement tu te la raccourcis
Alors, dans ce cas, tu es mon ennemi
Viens ici
Si ma religion m'enseigne un voeu de paix
La paix ne compte plus si je me sens blessé
Tu te souviendra de la couleur du sombre rouge
Tu te soumettras, pas d'accord? bouge
Toi le frère noir aveugle et sans attention
Rouge est la couleur de la révolution
La rue, combien d'enfants a-t-elle emporté, en a-t-elle eu
Et abattu, je ne sais plus
Le trottoir, le trottoir, si sombre quand vient le soir
Ou la mémoire n'a plus d'espoir, semble trop noir
Comme la couleur de la peau de mon peuple enchaîné par
L'esclavage mental, car
L'ignorance est telle que le malin l'emporte
Pour un démon qui se voit fort et frappe à nos portes
Allah-u-Akbar, protège nous des ténèbres absolues
Toi qui peut voir, toi qui est bon, c'est pas trop tard
N'étant pas parfait j'essaie de faire de même
Je tenterais d'être juste et ça c'est mon problème
Dominer ma rage, être équitable et sage
Tourner la page sur ceux qui se plaisent aux bavardages
Plus de Xénophobie, ni de politique
Rien que l'alliance des poètes afro-asiatiques
Vois-tu ce noir, au fond de mes yeux
40 frères à mes côtés, et il parle pour eux
Notre pouvoir est tel qu'il scie les barreaux de toute prison
Noir est la couleur de l'unification
Blesse, et le stress progresse, sans cesse, oppressent
Et pressent et laissent l'esprit aux promesses
Pourquoi devrais-je avoir confiance aux croulants
Déclarant des conneries au nom du Président
C'est pareil, mon frère, pourquoi devrais-je avoir un visa?
La Terre crée par Dieu n'appartient pas
Elle est à toi et à moi ou quiconque s'en voit le droit
L'argent est roi, passe avant tout encore une fois
C'est une honte de voir les dirigeants
A l'assemblée, crier, pleurer comme des enfants
Tout est faux, tout pour le do ($)
Et j'ose le clamer du haut de mon micro
As-tu le vert, non pas le pervers
Des plaines souriantes de la terre mère
Enfants déracinés, on a participé
A construire le grand pays de la liberté
Les récompenses ont été pour les fils de Sham
Le Ku-Klux-Klan et la guerre du Vietnam
Plus de mensonges à l'avenir, faites attention
Car vert la couleur de la libération
Red Black Green, my brothers
Red Black Green, my sisters
Red Black Green, mes frères
Red Black Green, mes soeurs
Et telle est la couleur, rouge pour les pleurs
Noir pour la douleur, vert pour la sueur
Que quelqu'un se rappelle que l'acier des chaînes
N'a jamais quitté les mains et l'esprit de mon peuple que j'aime
Quand on enseigne à vénérer l'armée et
Apprendre à tuer, pêle-mêle à tirer
Pour la compétition, la domination
Premier de tous les pas vers la colonisation
P.A.I.X. fixe le but de nos mixes
Disque A.T.O.N. évite l'avènement des rixes
Poète terroriste, quelque fois sonoïste
Etudie les causes à effets tel un économiste
Beaucoup de gens idiots comme la plupart des faux MC's
Sont harassants lorsqu'ils viennent de toutes parts non avertis
En demandant si IAM a une devise
Xénophobe et racistes iront rejoindre Elvis
Enfin, la punition, qu'on crie à l'unisson
Doit arriver comme le calme de plat de nos visions
Systématiquement, impérialement, automatic
IAM souverain autonome asiatic
Comme à dit King Raz à qui je dis Salam
Ulemas nous sommes, âmes de l'islam
Et venons en paix avec trois couleurs d'émancipation
Rouge, Noir, Vert, la seule solution

Elvis
Version Cruelle
On offre un trip gratis
Sous le sol, allongé avec une couronne de lys
Sans supplice, l'apothéose est à Memphis
Sur notre liste au regret de te dire tu seras Elvis
Chill, le patron du crime
Dans la terminologie des meurtriers de la rime
10 000 combinaisons des lettres de l'alphabet
Dans ma bouche comme des balles dans le pistolet
Du rimeur d'élite, au style divin
Les foules agitent, micro dans la main
MC non merci, un poète oui
Epanoui Khéops envoie la mélodie
Car overlord Akhénaton, le sombre styleur
Du phonographe, une gaffe et c'est un malheur
Pour les SS nazis c'est le stress, j'ai un réflexe
Et dit yes, sort mon acier et je presse
Dégage mon fils, j'en ai 6 pour les racistes
Une seconde de plus ici t'y es Elvis
Pense à tes chances et danse pour la France
Sucker t'y es dans ma mire alors appelle une ambulance
A.K.H.E.N.A.T.O.N. le D.O.N.
Membre de la MOB, qu'on ne prend pas pour un C.O.N.
Enseigne versatilité, la musicalité
Avec de l'habileté, à éliminer
Les MC qui desservent le mal, s'installent, s'étalent
Signal normal du grand néant verbal
Enfin gravé dessus leurs pierres tombales
"Chill a mis un terme à nos carrières musicales"
Tu demeures dans nos mémoires
Tu es Elvis, tu es d'histoire
Et tel un bibelot que l'on achète avant de partir
Je te ramène à la maison comme un souvenir
Débloque, descend le froc, on se moque
Commence à courir, prie pour ne pas mourir
Car yo', je suis no joke c'est un fait reconnu
Pointu sera le fer que tu prends dans le cul
Avant le peace I'm out of here je m'allume un davidoff
Bye Bye, See you later my brother Saye-n-off
Rappelle-toi ici les balles crissent
Un âne comme toi ira rejoindre ce putain de crétin d'Elvis
Tu seras Elvis
1975 les gangs pullulent
Semant la terreur dès qu'apparaît la lune
En 91 sévissent les retardataires
IAM déclare la guerre afin d'y mettre un terme
Car je suis l'overlord Shurik'n Aka Chang-ti
Symbolisé par le trésor du Kylin
Auquel tu n'accèderas jamais
Aussi longtemps que tu te complairas dans les méfaits
Que tu commets chaque jour que le soleil éclaire
Tu t'identifies à Gengis Khan accompagné de ses pairs
L'ancêtre des dictateurs des steppes de Mongolie
Un jour tu connaîtra la même fin que lui
En vérité on ne peut attendre aucun respect
De la part des gens que l'on aime agresser
Mais y'a une chose que je te rappelle
C'est que le respect des autres commence par celui
Qu'on a pour soi-même
Tu penses forcer l'admiration des gens
Quand tu arpentes les rues suivi de ton clan
Mais tout ça n'est que souvenirs, penses-y donc à l'avenir
Ou tu risques de finir aux côtés d'un perfecto de cuir
STOP! Plie sous le poids du maître en phonétique
Du rimeur ironique, du poète diabolique
Qui émet le souhait que vos âneries finissent
Avant que je te noie comme les cités d'Atlantis
Ce n'est pas une belle fin mais c'est ô combien expéditif
Pour t'envoyer danser le twist aux côtés d'Elvis

Unité
Mon frère, dis-leur, on est pas à L.A.
Juste empereur ce n'est pas une finalité
Pour braquer et frapper, traquer
Ensuite maquer, les soeurs sur les trottoirs, un peu de respect
Doit être enseigné afin de noyer
Les erreurs de toutes les générations passées
Assez de stupidité perpétrée
Chassez la cupidité de vos idées
Croyez en l'unité!
Exemple : le rap a vu le jour il y a peu de temps
Et tel un lionceau il montre déjà les dents
On parlait soi-disant d'une nation
Non, on ne voit que division
On excite les médias par notre vision du crime
Faut-il tuer pour une page dans un magazine?
Ou que la jalousie nous pousse à désirer
Ce qu'un autre a pu posséder
Obsédés, obnubilés par les faits d'apparence et du faux
Cette course avide est peuplée d'idiots
Qui mènent amis et possee, père, mère et frère
Et la communauté entière à sa perte
Alors, quoi? La solution est là
Juste à portée de main, oui je vois mais pourquoi?
Il faut réaliser que ceci est un essai, un cliché
Du mouvement R.A.P.
En toute vérité, sans unité
Pour la possession d'une rue, d'un quartier
Tant de coups furent reçus, et ont été donnés
N'avez-vous rien d'autre à faire que de vous bagarrer?
Voulez-vous que vos frères suivent le même tracé?
Unis comme de la pierre, tels des molécules de fer
Enracinés dans la terre comme baobab millénaire
C'est là la seule façon de les faire taire
Beaucoup mieux que les actes perpétrés naguère
Il vaut mieux être un sage qu'un bon militaire
Nombre d'entre eux ont fini sous terre
Et en partant n'ont laissé derrière
Qu'un nom banalement gravé sur de la pierre
Elevez-vous mentalement et physiquement
Mettez la culture et le savoir toujours en avant
Marchez vers la lumière inexorablement
Ils succomberont inévitablement face à notre Unité
Soyons unis, fondus dans le même rayonnement
De conscience et de raisonnements, universellement
Encore plus forts suivi de milliers de consorts
Qui adorent ou acceptent le concept et les préceptes que j'abhorre
De plus en plus hardcore, au vu des préliminaires
A l'union résolu comme un militaire
Division amène régression, confusion de masse
Unification, l'évolution, organisation de chasse
Au drame de la flamme que je blâme, condamne les ânes
Xénophobes et la MOB fait son job et dérobe les snobs
Attaque une fois de plus exact, en pack compact
Contacte la force de mes frères en pro blacks
Trop facile pour les gens à première vue
Le fléau est perçu chez le mec de la rue
Pour accéder à la crédibilité
Que les cités soient versées dans la positivité de notre Unité

Je viens de Marseille
Je viens de Marseille la ville photique
Ce qui implique, logique, l'unique chaleur de mes lyrics
Se fixe, se glisse, qu'importe le rythme
Mais celui-ci est volontairement pur, dépouillé mais funky
Ainsi vous êtes introduits dans le siège de l'Alliance Afro-Asiatique
Niveau rap musique un point stratégique
Mythique, mystique cauchemar des xénophobes
Amenemket, quel est le lien, dis-moi d'où tu viens?
Je viens de Marseille où pharaon excelle
Attention au son de l'éternelle production
Sans crier gare la vérité se révèle face à vous
Un sujet tabou, en tout et pour tout
Où en 90, le Soul Swing'n Radical persiste
Sans risque, poursuit sa liste et j'insiste
Pharaon Akhénaton Roi Soleil
Dis-moi d'où tu viens, où tu te réveilles?
A Marseille, tu t'en fous, je te l'avoue pour nous c'est pareil
Un conseil, surtout veille mec, essaye
D'assimiler la balistique linguistique
Des phraséologistes, kamikazes mythologiques
Rimologistes, scientistes à la technologie du style
De rap avancé et profixe
Viennent de la Planète Mars et non d'ailleurs, eh oui!
Ils symbolisent la revanche des enfants du soleil
Yo Shurik'n, dis-moi si tu viens de Marseille
Les rues de goudron gris et sale ornées d'après trottoirs
Martelés par les pas des prostituées quand s'éveille le soir
C'est de là que je viens, là où je naquis
Et dans quelques années c'est ici que se terminera ma vie
Dans cette ville aux 10 000 cités, aux mille et une filles
Où le béton des tours caresse Aton qui brille
Mais ne te méprends pas, le pays d'où je viens
N'a rien à voir avec celui des merveilles
Je viens de Marseille
IAM and the Soul Swing'n Radical
Live de la Planète Mars! Saye-N-Off!

Crécelle
Oui, j'étais funky, très funky, tu vois, ouais
J'aime ce style, maintenant voici les lyrics
Il y a quelques années, j'étais MC
Connu à Lyon, à Marseille, à Paris
On m'appelait de Toulouse à Sarcelles
Le MC qui rappe avec la voix de crécelle
Mais depuis 6 mois, ça a été trop sale
IAM a mis un terme à ma carrière musicale
Je'ai décidé de devenir très sage et de me recycler dans le jardinage
Oui, j'étais funky, oui, j'étais très funky
Tout le monde à l'amende, on met tout le monde à l'amende
Allez, je retourne à mes poireaux et à mes tomates
Peace!








Wake up
It is the right minute, the right hour to show my power
So, let me shine, bloom like a flower
For those who got too much self estime
Keep in mind that knowledge reigns supreme
I used to live fast, I knew you wouldn't last
So I changed and broke a bond with the past
I saw the things clear: life is a nightmare
You make money for a year then you out of there
Too bad in school you were so brillant
Street life and drugs sunk you into oblivion
You should dig in your brain
Girls are really hard to entertain?
No, yours like to be served
Ain't she greedy, don't you think she deserves
A smack: she's the arrow, you're the target
Can't you see she's inloved with your wallet
So heed the world of a brother who don't eat swine
In a positive line, and my mind is divine
Explode in a flow of melody
Open your eyes fight the tragedy, brother Wake up
Wake Up
Dieu, Allah n'ont jamais dit : Tuez pour nous
Alors pourquoi des pleurs, des cris, des morts partout
Les religions se veulent apôtres de la paix
Mais en leur nom combien d'enfants sont tombés?
Combien de petits corps chétifs ont plié
Sous le poids d'une croix qu'il n'ont jamais portée
Par la faute d'un homme qui s'est cru entité
Qui rassembla ses fils et leur cria : Tuez
Inutile de dire leurs armes, qui les fournissait?
La vie de mille hommes vaut bien moins que ses propres intérêts
La croyance est donc utilisée
Pour soutirer de l'argent, au peuple berné
Alors se retourne dans sa tombe St Vincent de Paul
En voyant que l'église est devenu un jeu de monopole
Pour le rôle principal à présent c'est la course
Bientôt l'ostie sera côtée en bourse
Monde réveille-toi, va au-delà de ta foi
Et prend conscience du fait que l'on abuse de toi
Tu dois arrêter dès à présent de fixer les cieux
Et regarder enfin la réalité dans les yeux
Il est aberrant qu'au nom de ça, il ait coulé tant de sang
Qu'il se soit déifié en affluant leurs dents
Faut-il qu'on vous secoue comme des shakers
Pour comprendre qu'à ce problème, il n'y a qu'une solution:
Wake up
Wake Up
You wake up in a world of combinations
Where is the future of the next generation
You go to school to get a good education
Work to live and live to strive for your nation
Down with my possee we refused to dig that
To admit that get played like "pitty pack"
The asiatic automatic Akhénaton, might be raw
But is a better paragon
Than any other rhymer unstable
Remains green like a ping pong table
Than any politician, I teach revelation
All kind of diss is a weak manifestation
Some say my brain is an encyclopedia
I guess it's why I don't lie like a media
I break the wrath of the evil in half
Strickliy science in this paragraph
Ulema IAM soul of islam
Listen, you will come to no harm
By the way in the light we rest
While the evil is plinged in the darkside of the mooncrest
A.K.H.E.N.A.T.O.N. is a pro and
Elaborates a battle plan with no end
This is the tongue of the truth, no fakin', no make up
Get up and stand up, fight for your rights, brother
Wake Up


CONTINUA

Edited by Farmérien - 27/11/2013, 21:14
 
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Farmérien
view post Posted on 29/11/2013, 16:50




OMBRE EST LUMIÈRE (1993)

Le feu
Backstage ! La tension est à son comble
"Y'a que les mecs" du groupe 7, c'était le nombre
Debout avec autant de pression sur le dos
Que le bathyscaphe de Cousteau
Relax un max, Chill ça va, pas de bruit, pardi, oui
Minuit l'heure de fumer le M.I.C.
Avec la masse de nouveaux tout nouveaux morceaux
Chauds, j'aimerais que la foule dise ooh
Dès que l'on rentre et que toutes les rampes sont allumées
2 minutes et tout le monde est prêt
Une expression verbale et deux barils d'esssence
Que l'on verse et verse verse sur les gens qui dansent
A part les textes le cross fade est un silex
S.7.7.0. bûle le boomer et l'abîme
La flamme est dans le corps des danseurs
Rapidement passe dans la salle et les coeurs
Chorus
Ce soir on vous met le feu
C'est nous les Marseillais

Nous n'en sommes pas arrivés là en un jour
Notre bagage n'a pas été fait en un tour
De main je m'en vais donc conter le parcours
Et croyez que le voyage ne sera pas court
Il y eut beaucoup de morceaux composés que l'on a modifiés
De rimes calculées de feuilles raturées
Et des heures passées à échantilloner
Sans savoir vraiment si cela marcherait
Et tous ces kilomètres que l'on s'est tapés
Moïse à côté de nous, n'a fait que se promener
On partait le matin tôt, tout frais
On arrivait le soir avec un bâton et des caligaes
Cela s'est répété tant et tant de fois que les stations d'essence
Ont le sourire aux lèvres dès qu'elles nous voient
Pour aller faire un concert à l'autre bout de la France
On avait l'impression que c'était le temps des transhumances
Toutes ces randonnées dans un but précis
Celui de monter sur scène, histoire de voir si
La température augmente dans le foule peu à peu
Afin que nous puissions y mettre quoi? Le feu

Chorus : Ce soir on vous met le feu
Oh hisse oui, enculé non

Mets tes mains bien en l'air si c'est bon
Respecte le métèque et tout ira bien
Assure le steak ou fait un chèque, la meute a faim
Partis de rien aujourd'hui parmi vous sur scène
A la force des mots sans user de danses obscènes
Saute si tu veux crie si tu le peux
On met le feu On met le feu On met le feu je veux
Des filles arrivent par ci par là
Minga, hasta la vista señorita
Iam est ici pour embraser la nuit la partie
Tu veux des sous un crédit, trouve-toi un job chérie
Dieu que j'en rêve Dieu que j'en rêve Dieu
Donne-moi la force de foutre le feu
Aux yeux des spectateurs et des spectatrices
Expectateurs de cette voie destructrice
Donne-moi la volonté pour ensuite écouter
IAM est dans la place je vais
Signaler que si tu sais que l'on vient en live
Dans ta ville, vite tape le 18
Putain de fil de micro qui me casse les chut
Je m'y suis pris les pieds encore un peu c'était la chute
Sinon, tout va bien chacun s'acquitte de sa tâche
A part quelques crises de folies de notre Papin du scratch
La foule répond bien tout le monde tape des mains
On envoie le prochain morceau et la oooh oh
Akhénaton tu les sent prêts là?
Ouais, je crois qu'ils le sont, vas-y tu peux y aller
A ma droite est-ce que vous êtes prêts pour la première vague?
Ouais !!!
A ma gauche êtes-vous prêts à vous défoncer les cordes vocales?
Ouais !!!
Pas de problème pas de problème ça vous engraine
Ah Ah ! Ca va filer, c'est pas la peine
Le bordel on vous garantit pendant 1 heure ou 2
Ce soir, ce soir, ce soir on vous met le feeeeuuuuuu

Chorus : Ce soir on vous met le feu
C'est nous les Marseillais
Appelez-les pompiers

Cosmos
Folie de l'espace ?
Peur de la nuit absolue ? du silence absolu ?
De l'absolu d'un univers sans commencement ni fin ?
Non, non

AKHENATON
Assis sur un point infime de l'univers courbe,
Un paradis a été créé; un instant, détourne le regard
Sur les étoiles et leur lumière,
Des millions de vies possibles autour de la terre.
Dire qu'ils croyaient à la platitude de la planète,
Ceux qui parlaient de sphère ont perdu la tête.
A travers cela on a réalisé
L'insanité, les vanités, les folies de l'humanité.
Mais tous savaient que rien ne se perd dans l'univers,
Pas de disparition de matière
De Démocrite à Mendeleïev, 2000 ans
Un classement : le tableau périodique des éléments
Des molécules, structures atomiques
Donnent matières minérales et organiques.
La vie est née de l'infiniment petit
Et l'homme en prend conscience seulement aujourd'hui
Que ce qu'il y a dans son corps ressemble étrangement
Au système solaire et aux astres brillants.
Des frissons me parcourent en fixant et scrutant Ouranos.
Je m'incline, prisonnier du 7, et contient le cosmos.
Dans le cosmos

SHURIK'N
Chang-Ti, symbole des régions septentrionales
Issu d'une philosophie restée dans les annales
Bien longtemps sais tu.
Pendant des siècles, il conversa avec ce qu'il y avait derrière le ciel.
La vérité ne se trouve qu'à l'intérieur de soi
Mais l'homme a détruit son véritable moi
Régit par les lois du matérialisme,
Décomposant l'univers comme le ferait un prisme.
Avec la lumière que l'on refuse de toucher,
Car il est clair qu'il faut vouloir pour essayer
Elever sa spiritualité,
Intérieurement chercher à s'éveiller.
L'univers subit un dérèglement croissant
On oublie que notre rôle est important.
Comment parler d'harmonie avec les énergies suprêmes
Lorsqu'on est en total désaccord avec soi-même ?
Que l'on se blottit sous l'aile de la compassion
Ou sous l'anthropomorphisme d'une religion
Nous étions sensés maintenir une symbiose,
En fait, nous avons trahi le cosmos.
Dans le cosmos

AKHENATON
Chaque être a une place dans l'espace
Et le vide est comme une grande glace
La vitrine où le silence plane, une exposition
Des plus beaux objets de la création.
Des bijoux rangés dans une cassette,
L'orfèvre est minutieux, tout est clair, tout est net :
La hauteur, la largeur, la longueur, la position
De toutes formes se déplacant en trois dimensions. Attention !
Le Temps, prince magnifique des mesures,
Accouchant du passé, du présent, du futur.
Et je joins les mains, laisse glisser les mots,
Augmente le pourcentage d'activité dans mon cerveau.
Tout est opposé mais équilibré :
La chaleur, le froid, la sécheresse et l'humidité,
Le bien, le mal, le jour, la nuit, le Ying et le Yang
S'embrassant comme des frères, à l'instant du Big-Bang.
L'homme n'a plus les pieds sur terre mais dans sa merde
Et attend impatient que son ignorance le perde.
Il croit en lui et en sa vision hémisphérique
En 360 degrés et l'horizon panoramique.
Le danger vient dans son dos comme Thanatos
Car il a négligé ses origines : Le cosmos

SHURIK'N
Une étoile s'éteint, une autre la remplace.
Il en est ainsi pour toute chose, c'est inévitable.
La vie, la mort, le clair, le sombre, autant de dualités
Parfois on choisit, parfois on ne peut s'y dérober.
Mais en tant que médiateur entre le ciel et la terre,
Régit par l'un et dépendant de cette dernière,
Notre tâche est d'assurer la liaison,
Mission non-remplie par la façon dont nous vivons.
Seuls quelques uns d'entre nous ont reçu le message,
Cela nous dépasse, nous les appelons sages.
Peut-être qu'un jour, dans les années qui viennent,
Nous comprendrons le message pourvu qu'il nous parvienne.
Et d'autres s'engageront sur le chemin DIVIN
Car tout Baobab ne fut d'abord qu'une simple graine.
Je délaisse un instant ce que vous qualifiez d'utopique
Dans la position du lotus, je vide mon esprit
Atteint le mushin affûte ma perception
Laisse les ondes m'envelopper comme un cocon.
Mon âme s'éveille l'énergie se renouvelle,
Rivalisant avec Thanos, je contiens le cosmos.
Dans le cosmos
O Armakis,
Toi qui t'es élevé parmi les étoiles indestructibles,
Tu ne disparaîtra jamais !
Dans le cosmos

Vos dieux ont les mains sales
SHURIK'N
Je remonte loin, loin loin dans ma mémoire
Pour y voir des peuples entiers engloutis par le noir.
Pour qui ? Pourquoi ? Dieu ? Ne me prenez pas
Pour un idiot, avec moi ça ne prend pas.
N'était-ce pas lui qui prône les bienfaits de la tolérance
Et s'inscrivait en faux contre tout acte de violence.
Alors, expliquez un peu pour quelle raison
Celui des autres serait mauvais, le votre serait bon.
Tant de massacres perpétrés par les brebis de dieu
Qui bien souvent se sont transformés en loups haineux ;
Des enfants tombés au nom de leur créateur,
Comble du paradoxe, armés par leurs géniteurs.
Vos dieux ont les mains sales, mais cela vous est égal
Chacun veut être le seul et selon vous, ne souffre aucun rival.
Pourtant, dans leurs livres ils utilisent un mot à outrance,
Mais les actes qu'ils provoquent ne reflètent que l'intolérance.
Les hommes sont ainsi faits, ...
Mauvaise nouvelle, fait-divers dans les infos,
Une jeune fille c'est faite violer dans le métro.
Il y avaient des passagers, mais personne n'a bougé
Même ses hurlements de terreur n'ont rien provoqué.
Certains prétextèrent une paralysie due à la panique,
Soyons honnête, ils craignaient pour leur physique.
Et sans honte, ils iront faire des prières.
Loué celui qui vomirait devant tant de bassesse.
Ils disent avoir bonne conscience, mensonge, ils n'en ont plus :
Ce wagon fut tragique, elle n'a pas survécu.
Mais le remord ne les ronge pas une seconde,
Aux yeux de leurs enfants, ils sont toujours les meilleurs du monde.
Ils vivent sans craindre l'heure du jugement dernier
Car le tout puissant juge les a déjà pardonnés.
S'ils se retrouvaient dans la même situation
Ils auraient la même réaction car ils savent que la compassion
Est une chose aisément accordée par leur maître.
Ils passeront ainsi le portail céleste en levant la tête.
Ces gens se foutent que leurs actes soient bien ou mal,
Et c'est à cause d'eux que vos dieux ont les mains sales.
Les hommes sont ainsi faits...
Qu'ils gardent mieux mémoire de l'invisible... que du réel.
Avant d'en changer, si vous permettez,
Rapidement je concluerais sur le précédent sujet,
En signalant que dans pareil cas, de ceux qui n'ont rien tenté,
Au moins la moitié vote F.N. contre l'insécurité,
Puis font l'autruche face à la délinquance nocturne.
Passez-moi l'expression mais c'est "tout dans l'urne et rien dans les burnes".
Cela dit, j'enchaîne la liste n'est pas finie.
Il y a tant de choses à dire et tant de choses à écrire.
Les magasins pour chiens prennent le pas sur les sans-abris,
Parce qu'on ne rénove pas les immeubles on préfère les détruire.
On s'indigne devant le non-respect des droits de l'homme,
Bien entendu si celui-ci atteint une certaine somme.
Juste en face, pour des femmes et des gosses le glas sonne.
Pour que d'autres prennent leur place, qui s'en soucie ? Personne !
Vos éternels passent l'arme à gauche deux fois par heure,
Etouffés sous le poids de vos horreurs.
Vous pleurez leurs morts mais vous les offensez par celle des autres,
Vous ne valez pas mieux que Judas, l'apôtre.
Vous parlez d'amour avec un comportement animal, paradoxal !
A cause de ça vos dieux ont les mains sales.
Les hommes sont ainsi faits...
Qu'ils gardent mieux mémoire de l'invisible... que du réel !

J’avais pu croire
AKHENATON
J'aurai pu croire en George Bush mais voilà
Sa vision des U.S.A. ne me satisfait pas
Justice à 2 vitesses pour les blancs pour les noirs
Les gendarmes du monde ne méritent pas l'égart

SHURIK'N
Ils sont intervenus au Koweït pour le pétrole et l'argent
Les droits de l'homme rien à cirer au pays du clan
Les marchands d'arme comptent les patriotes coûtent chers
Cool la guerre vu d'un fauteuil les soldats dans le désert

AKHENATON
Il paraît que George aime les shits
Surtout quand il se trouve entre le Koweït et l'Irak
Les Kurdes peuvent attendre vu qu'ils habitent
Près de la frontière Turc au nord de Bagdad

SHURIK'N
Ce justicier fait respecter les résolutions à qui il veut
Souffrant d'une sortie de la maison blanche sous les feux
Quand un tomahawk tombe sur un hôtel vous savez c'est normal
La D.C.A Irakienne vise mal

AKHENATON
Dite moi je voudrais savoir
Ce que ca vous fait de bombarder un pays qui a 6000 ans d'histoire
Rien pour les auteurs d'un génocide
Moi j'aurai pu croire en Bush mais je ne le crois pas

SHURIK'N
J'aurai pu croire en Sadam mais voilà
Sur le drapeau Irakien il a fait écrire Allah
Comment peut-il faire ca après avoir persécuté
Traqué les fervents Musulmans pendant des années

AKHENATON
Sadam tu ne me feras pas croire à moi
Que tu fais la prière en dehors des caméras
Sais-tu au moins qu'exhiber son portrait dans tous les coins
Est interdit par notre livre saint le Coran

SHURIK'N
Et tu blasphèmes blasphèmes et blasphèmes te prends pour Saladin
Oubliant par la même qu'il était d'origine Kurde
Abusant ton peuple
Manipulant les esprits à la guerre s'interpelle

" La guerre sainte se dit en Arabe :adgiad ficendi gilda
Les forces sur le chemin de dieu
Un document du Vatican précise :
Le Djihad n'est aucunement le carême biblique il ne tend pas
À l'extermination mais à étendre à de nouvelles contrés
Les droits de dieu et des hommes "

Que les serviteurs du bien le maudisse
Moi j'aurai pu croire en Sadam mais je ne le crois pas
Croyez moi si vous le voulez
Je ne crois pas

AKHENATON
J'aurai pu croire en Israël mais
Les différentes religions ni vivent pas en paix
Les 2 tiers du territoire collectionnisme sont occupés
Par l'ONU en 48 n'on jamais été attribués

SHURIK'N
Face à tous ces Ruses et ces Polonais fraîchement arrivés
Et qui ont chassé les Palestiniens qui habitaient sur cette terre
Et qui l'ont travaillée et chérie pendant des millénaires

AKHENATON
On les a conduit dans des camps et dépouillé là
Ils furent massacrés à zabra et châtie là
Dieu a signifié aux hommes de toutes les races :
Ne fait pas aux autres ce que tu n'aimerais pas que l'on te fasse

SHURIK'N
Après les tueries par ces chiens de Nazi
Je ne peux pas croire que vous ayez agit ainsi
J'ai rêver une nuit de 2 beaux frères jumeaux
Palestine et Israël en harmonie souverain et égaux

AKHENATON
Mais balles contre cailloux canons à pierres
Expulsé aux frontières je ne puis me taire
Le David enfant est devenu Goliath moi
J'aurai pu croire Israël mais je ne le crois pas

SHURIK'N
J'aurai pu croire en Khomeiny en son sectarisme
Son crédo manque de beaucoup de réaliste
Incapable de dissocier tradition et Islam
Rien qu'à la manière dont il traite les femmes

AKHENATON
Dieu n'a jamais rien dit de si indigne
Et chaque livre saint ce comprend entre les lignes
Mélanger politique et religion signifie
Donner la victoire au matériel face à l'esprit

SHURIK'N
À l'humain face au divin à l'instant face au passé
Quiconque croit en dieu sur terre n'a pas besoin de diriger
L'histoire le prouve à chaque époque moi
J'aurai pu croire en Ayatollah mais je ne le crois pas

AKHENATON
J'aurai pu croire en l'occident si
Tout ces pays n'avaient pas eu de colonies
Et lors de l'indépendance ne les avaient découpés comme des tartes
Aujourd'hui il y a des guerres à cause des problèmes de cartes

SHURIK'N
Morosité quelle est la source
Ils ne jurent sur jamais rien d'autre que la bourse
Eu aussi ont leurs intégristes fana
La tolite pyromane qui mettent le feu au cinéma

Leur réalité show leur télé pourri
Leur voyeurisme a fait pleurer les mamis
La poudre au yeux tel est leur stratégie moi
J'aurai pu croire l'occident mais je ne le crois pas

Dans tout ce chaos je sais où je suis
Et je sais désormais où je mets les pieds aujourd'hui

AKHENATON
Et ce n'est pas sans fierté que j'avoue avec émoi
Que je pourrais croire en Dieu en toi en moi
Et j'y crois

" Ils ont vécu dans une de ces rares époques de certitude
Où l'homme sait ce qu'il fait et où il va
Parce qu'il croit "

Contrat de conscience
AKHENATON
Qu'entre le pharaon
En cette fin de 20ième siècle, Quel est le meilleur parangon ?
Une masse hypocrite aux masques cubiques
Ou une poignée, au discours immobile comme une cariatide
A l'heure où le monde devient réactionnaire
Qu'ils croient dur comme fer à la mort de tous les révolutionnaires ?
Chill, assoiffé de victoire, revient
Alors que les critiques musicaux me donnaient à 20 contre 1.
Beaucoup de gens en ont assez de l'association :
Rap - racisme - banlieue en équation
Mais bordel, qu'est-ce qui a changé ? Dramatique !
Les faces cubiques ont cédé à la mode journalistique.
Ils pensent qu'il n'est pas très judicieux de traiter
Des cités, car le feu est éteint à Euromarché.
Menaçants, ils me donnent le choix de ma vie.
Voilà ma réponse : Je poursuis
Les trous du cul de bronchés qui collent à mes basques
Espèrent des sujets bâteaux, des paroles plus flasques.
Jamais, dans mon dictionnaire il n'y a pas renier
Et peu importe d'où je viens mais plutôt où je vais.
Voilà, prendre quelque fois position évite une lutte
Différencie tout mon art des musiques de pute.
On me prie d'être plus ouvert ? O.K., ça va
Donne moi ton avis. Tiens ! Garde le pour toi !
Car tu insultes la misère et la souffrance
J'ai écrit ces mots car j'ai un contrat de conscience.
Je suis tenu par les liens d'un contrat de conscience !
Contrat de conscience !

SHURIK'N
Les temps changent, mais pas les gens ni leur esprit
Aucun changement n'est constaté entre hier et aujourd'hui.
Parfois je me demande à quoi tout cela sert,
Les meetings, les manifs qui finissent en mini-guerres.
Puis je me dit que cela en vaut la peine
Quand des images me reviennent alors je me rappelle
Je marchais tranquillement, les mains dans les poches
Arrive une femme au loin, un sac à droite, une sacoche à gauche.
Par politesse, je m'écarte et la laisse passer
Je sens sa peur quand elle change son sac de côté.
Ce genre de réaction a droit à mon aversion
Pour ces gens que je mets dans le même escadron
Que ces idiots critiquant leurs voisins maghrébins
Qui réservent leur place pour Agadir au mois de juin
Qui resteront sur les plages jusqu'au soir
A faire le tournedos et cela dans l'espoir
De prendre quelques couleurs sombres, y'a plus de charme.
Mais tant va la cruche au soleil qu'à la fin elle crame !
De retour en France, on vante son bronzage
Et on vote la flamme pendant les électorales.
L'overlord s'élève, s'indigne et frappe du poing.
Pour ces crétins, n'espérez surtout pas une poignée de main
Car le flot de mes colères coule en abondance.
Je devais le dire, j'avais un contrat de conscience.
Je suis tenu par les liens d'un contrat de conscience !
Contrat de conscience !
Khéops
En Allemagne comme dans les années 30
Les nazis s'organisent et attaquent en bande
Avec le soutien de la population
Donnent libre cours à la violence, à l'exclusion.
Personne ne dit rien, où sont les mémoires
De millions d'hommes et femmes balafrés par l'histoire.
Mais je te prie de croire si c'était demain
J'en aurais tué mille et serais mort l'arme au poing
Et ceux qui crient " Patrie ! Sécurité !"
Dénoncer les résistants et se chiaient de lutter
Comme a dit Shurik'n, en pensant à leur émules
Tout dans les urnes, rien dans les burnes.
Que ceux qui ont eu du courage remontent dans mon estime
Le reste que mes mots les abîment !
Je me devais de le faire pour éviter cela en France
J'ai écrit ces mots car j'ai un contrat de conscience.
J'allais prendre le T.G.V.
Voiture 11, première, tous mes billets étaient poinçonnés.
J'arrive au wagon, j'y dépose mes bagages.
Le controleur, d'un air inquiet, me dévisage.
Il m'interpelle et me demande mes titres de transport
J'esquisse un sourire, et tranquillement, je les lui sort
En lui signalant que le train n'a pas encore démarré
Il me dit " Je sais, mais je préfère vérifier. ".
Vériffier quoi ? PD ! Qu'y a-t'il de si bizarre ?
Quelqun comme moi ne peut voyager en 1ère classe ?
Peut-être, c'est vrai, je n'ai pas le profil social.
Toi, tu en as un pour finir sur les rails !
Vous voyez, je le disais, rien n'a changé.
Mais il est vrai qu'il n'est pas aisé de raisonner un enfoiré.
Nous étions 20 dans ce wagon, mais je suis noir, pas de chance
Je devais le dire, j'avais un contrat de conscience.

IAM - Un jour tu pleures, un jour tu ris

Shurik'n
Rappeur fanatique, maître en phonétique, rimeur ironique
Poète diabolique, un brin cynique
Un habitué de la scène mais pas un vétéran
Des beats, des rimes et des quatrains depuis prés de 7ans
Alors vous qui critiquez ma musique samplée
Dorénavant sachez que je refuserai d'écouter
Les ânes qui se pâment
Qui croient tout savoir et qui me blâme
Je ne prête aucune intention aux dires hypocrites des profanes
Car j'ai le son qui pousse et épouse le swing de mes rimes
Question d'habitude acquise par des années de trime
J'ai du bon lyrics dans ma cafetière
Hé ! Je t'en sert une tasse, déguste le à la petite cuillère
Mais cela n'a pas toujours été facile,
La musique est loin d'être un chemin bordé de tulipes
A force de persévérance, beaucoup de travail et de la chance
On a commencé à récolter les fruits de l'endurance
Pourrais-je regretter, un jours, ce que j'ai fait ?
Jamais ! J'ai trop donné, trop sacrifié pour ce métier
Les hauts et les bas se sont succédés
Les désillusions, les motivations se sont enchaînées
Mais j'ai toujours essayé de garder à l'esprit
Les montées, les descentes que j'ai du affronter dans la vie
Je sais aussi que mon périple est loin d'être fini
Car comme le soleil efface la nuit : un jours tu pleures un jours ris


Refrain
Scratch

Je me rappelle encore quand j'étais à l'école
Les livres, la lecture j'en avais ras le bol
Jamais de devoir rendu, ils ne savaient plus
Que faire de moi leurs causes étaient perdues
J'ai donné du fil à retordre à mes parents
J'ai bien mérité les roustes que j'ai prise après dix ans
Je l'avoue, j'ai déconné pendant pas mal de temps
Mais si s'était à refaire j'en referais autant
Puis j'ai grandi, maintenant s'est fini les conneries
Je suis le seul concerné par le chemin que je choisis
On me juge bizarre, quelque fois marginal
Les têtes vides pensent que je ne suis pas leur égal
Parce que je vis autrement, m'habille différemment
Que je ne corresponds pas aux critères du moment
Qu'importe je ne changerais pas pour un empire
Car qui sait demain ce que je pourrais devenir
Ainsi je vis pleinement mais n'oublie pas pour autant
Que ma destinée est soumise au bon vouloir du temps
Tout n'est pas blanc, tout n'est pas noir, c'est la vie
Un jours tu vis un jours tu meurs; un jours tu pleures un jours tu ris


Refrain
Scratch

J'ai fait cette putain d'armée qui ne m'a rien apporté
On m'a forcé 365 jours à ne rien glander
"Cela fera de vous des hommes" Là ils font fausse route
Ce n'est rien d'autre qu'un an de perdu dans une vie déjà trop courte
Puis j'ai du bosser, qu'est-ce que j'en ai bavé
Huit heures par jours dans un satané atelier
Un chef collé à mon dos toute la sainte journée
A frapper sur la tôle à grands coups de maillet
J'ai conscience que la place que j'occupe aujourd'hui
N'est que la somme de tout ce que j'ai vécu jadis, oui
Je fus alors bien inspiré car je n'ai pas tenu compte
De ce qui se disais en ces temps là,
Je les entends encore : " Allons ça ne marchera pas"
"c'est une musique de jeune qui ne durera pas 6 mois"
Leur scepticisme n'a pas eu raison de ma foi
Jusqu'à présent j'ai eu raison, je touche du bois
Je commets des erreurs, j'ai des satisfactions
Mais je n'ai rien sur la conscience : pas de crime dans mon horizon
Mais chut pour renforcer mon mental
Ce qui me fait penser à présent que certaines me firent moins mal
Alors je m'éclate chaque fois que je peux
Car nul ne sait si demain le temps sera ensoleillé ou pluvieux
Rien n'est acquis, rien n'est certain, rien n'est prédit
Car comme le soleil chassant la nuit : un jour tu pleures un jours tu ris

Refrain
Scratch

Le 7
Ce que vous allez entendre maintenant jamais vous ne l'avez entendu

7 théories et la mienne sur le chiffre 7
Le nombre divin la somme parfaite
Il était symbole de vie éternel chez
Les Égyptiens de l'antiquité
Rappelle toi que 7 jours de la création en fait
Il est le caire des cycles complets
Le mouvement total la perfection dynamique
7 jours de la semaine j'explique
7 fois 24 heures est une période lunaire
Puis vient le changement
A tu compris que tous ce qu'il y a dans ce monde est 7
La synthèse d'une lumière que rien n'arrête
Il est le point culminant de toute chose la cime
Qu’on observe encore dans nos corps
Il brille de tous ses feux
1, 2 pour les jambes 3, 4 pour les bras
5 pour le tronc 6 pour le sexe
Quant à la tête elle est le 7

Le 7

À cet instant une voix profonde et mystérieuse
Retentit dans tous les haut-parleurs

Les sens jaillissant des 7 orifices de mon visage
Qu'écrive une nouvelle page
Écoute bien le précepte des ancêtres
Qui dit que Dieu créa les 7 sphères célestes
Les 7 mers les 7 terres les 7 planètes figurées
Par les 7 pétales d'une rose mais ne tente pas de blâmer
À grand risque
Celui qui est la clé de l'apocalypse
Car voit quand Rome fut fondée on dénombrait
7 collines autour des descendants Bellay
N'a tu pas entendu dire que l'on contemplait
Les 7 merveilles du monde
Alors 7 ou pas 7 appelle-nous comme tu veux
Mes yeux son droit mais pas au nombre de 2
Pour contempler les 7 couleurs de l'arc-en-ciel
Que loué soi l'éternel dans les parcours spirituels
Du monde alentour
Les sirgoumenvulations de la Mecque comprennent 7 tours
Que même dans ce rythme percutant on dénombre dans la mesure 7 temps
Le plan formé par les points cardinaux coupé du segment
Céleste décrit bien le fait que les 6 points éloignés celui du milieu
Son la majestueuse oeuvre de Dieu
La totalité de l'univers en mouvement

Le 7

Il peut être ton meilleur ami ton ennemi
Si tu es blasphémateur envers lui
Il est cité 77 fois dans la bible
Et le nombre de branche de chant de bien des Hébreux
Les 7 versets de la Fatiah
Les 7 tournants du Edge de la caba
Relève minutieusement dans les écrits sacrés son omniprésence
Qui est la clé de l'omnipotence
Divine par exemple 7 animaux de chaque espèce furent sauvés du déluge
7 prêtres portant 7 trompettes de fait le 7ième jour du siège
Faire 7 fois le tour de la ville en jouant haut
Ainsi que brise Jéricho
Le stylo dans ma main droite j'écris ces quelques mots
Pour numéro 7 la rap numéro 1 au micro
Loin de moi 3 et ½ le Démon péri
Face à la profondeur du récit
Et n'oublie pas il veille le gardien du temps
Le nombre de sens ésotérique du Coran
6 directions de l'espace ont un point médian
La totalité des dimensions et d u temps

Le 7


Harley Davidson
SHURIK'N
Tout droit de la pyramide une nouvelle analyse
De celle que l'on apprécie basée sur la bétise
Je me rappelle 4 ans en arrière
Tout le monde se passionnait pour les routières
Les texanes et le Levi's étaient de rigueur
Les Rays Bans sur le nez et les gros bombers
Barbe Barbe de 3 jours à la George Michael
Le casque au bras pour ne pas cacher la belle gueule
Tout allait bien les filles aimaient ça
Oui mais voilà un beau jour Mickey arriva

AKHENATON
Est-ce une passion ou un luxe?
Est-ce un must ou ton cyclo t'offusque?
Parle-moi vas-y n'ai pas peur dis-moi
C'est le top pour la drague je le savais déjà
Tu l'as voulu maintenant tu pleures ta thune
Parce que ce crado de Mickey Rourke en a une
Le bandana est en option super
Le crissement de pneus aussi tu perds
De mon estime là tu dépasses les bornes
Tu as de l'allure à part tes deux cornes

Je ne peux plus voir personne en Harley Davidson
Les laids se la jouent trop homme en Harley Davidson

Des membres du sexe féminin adorent l'ivresse
Le vrombissement du moteur la vitesse
Elles font tout pour monter derrière accrochées dans ton dos
Aiment-elles ta personne ou bien ta moto ?
S'encanaillent avec des racaillons pleins de chaines
Étudiant la semaine biker le week-end
Même si ton humour dans la niaiserie glisse
Elles s'en tapent elles ont dix patates entre les cuisses
Lorsqu'elles te larguent déçu tu t'aperçois
Que le siège en cuir les a plus touchés que toi

SHURIK'N
Voilà pourquoi tu as changé des opinions
Parce que sinon tu étais bon pour la masturbation
Du coup tu portes des gilets en cuir et des foulards
2 en 1 Davidson et Marlboro man
Tu joues les durs et les vrais rebelles
Tu te dis que tu vas te faire les plus belles
Ton fantasme bien sûr c'est Daytona beach
Alors tu trippes sur le high way de la corniche
Tee-shirt blanc lunettes noires les cheveux au vent
Pas de casque et vlan un P.V. dans les dents

Je ne peux plus voir personne en Harley Davidson
Les laids se la jouent trop homme en Harley Davidson

-Eh, t'as vu le mec là-bas?
-Ouais, bof pas trop charmant
-Mais t'as vu sa moto ?
Pss, eh tu m'emmène faire un tour?
C'est vrai ça fait branché de boire de l'Adelscott
De jouer à la horde sauvage avec tes potes
Années 60 les chaussures et le froque
Dis-moi tu mets aussi les slips q'ils avaient à l'époque
Alors on se sent fort avec du cuir sur le citron
Avec des bottes carrés on se prend pour Marlon
On fait le révolté contre la société
On fait des défilés de fringues sur la rue St Fé
Le style loubard il n'y a pas à dire ça jette
Faut pas faire chier Bebert quand il répare sa pétrolette
Tu prends l'air méchant ça attire les minettes
Mais tu vis encore chez maman petite jeunette
Tu n'es pas easy plulôt pâle rider en personne
Harg !!! T'es laid en Davidson

AKHENATON
A te voir frimer sur la route
On se demande si le casque sert à protéger le coude
Lunettes de soleil en pleine nuit tu m'étonnes
Que tu ne voies plus personne en Harley Davidson
Bonne bourre ! Non je ne suis pas jaloux
Mais j'en ai assez des laids qui au point mort font vroum
Qui pour étre branchés alimentent le boum
L'éthologue caustique sur leurs moeurs fait un zoom
Mad Max le trip aventure tu y goûtes
Mais tu es un moute un petit moineau de la route
Alors on cabre au cours Lieutaud au bar on est carbo
On fait le mac mal rasé une gratteuse dans le dos
Arrête arrête muchacho tu m'as saoulé
Motard pour l'année, intermittent de la Harley

Je ne peux plus voir personne en Harley Davidson
Les laids se la jouent trop homme en Harley Davidson


Le shit squad
Respect to the Hit Squad
Mais moi à Marseille je roule avec le Shit Squad

Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad

L'histoire que vous allez entendre est vrai
Seul les noms on été changés pour protéger les coupables

Comme au football ils ont fait un team et hop tous unis
Pour le meilleur et pour le pire en période de pénurie
Ils ont un air ahuri
Ménageant les troupes les plus dures de leur écurie
Les champions du monde tant de population
Faites place pour le splif le plus long
Chacun s'exerce à pomper comme une Sholdès
Et fume plus de joints qu'il y en n'a un moteur de Mercedes
" Aller goûte moi ça mon fils deux aspirations et je parie que tu te prends pour un amenofis "
MMM non merci " ET toi Jo " Non de même
Cela n'empêche pas que l'on approuve quand même
Ils sont nos amis quoi que j'avertis
Sort ta plaque et le Shit Squad est de la partie
Ne reculant devant rien
Ils voulaient mettre tous dans le zigzag
Bad brossard écoute je parle clairement le Shit Squad

Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad

Le Squad marrie leurs friandises à merveille avec la Heineken
Pour la faction qui sévit à la plaine
Et n'essaie pas de ramener ton xzx
Ni ta poudre
Ils prennent un coup de pied
Ceux qui se fixent
Le noir qui brûle seul à poubelle vite
" On ne fume pas de Tchernobyl "
Pensez alors
" Mais ton splif bien en l'air s'y il y a des condés jette le vite par terre
Mais si tu roules avec le Shit Squad ans en abusé je veux t'entendre Criez DEKER "
Et ses frères aiment ça car la nana
Ce que le jaune est en bois
Qu'à force qu'ils craignent d'être envraquer dans le coup
Et qui en fait son les lahases des Amaloulous
À cause de Kifsplif et garçon mêlé confusion
Il favorise l'extension des rats de la prohibition
Beaucoup ne voit pas que la légalité cache des produits analogues :
Alcool et tabac sont des drogues
Mais le Squad lutte contre le protectionnisme
Et prône la déchirure permanente comme schisme
Certains fument trop de longues avec leurs potos
Qu'il hérite aussitôt d'une gammache de toxicos
Les mythomanes ne sont pas mal aussi
Ainsi il ont un style de chèvrefeuille et croit taper la sensi
Qui est là pour mettre à la poubelle les splif crad

Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad

Les motifs sont différents le résultat unique
Les uns penchent vers le squad les autres penchent vers le shit
Sauf que le soir les premiers ce couche et speed
les seconds ont tout le temps les yeux rougis par la fatigue
Est-ce le travail qui les tue mais tu délires
C'est l'effet secondaire des cigarettes qui font rire
Jamais hargneux ils restent de bronze
Ils sont très flous flous chez nous on dit débonzes
Après 15 heures passées dans un brouillard épais OH ! oh !
La gravité à frappé
Sans vouloir faire de publicité je roule avec O.C.B.
" Oui tu connais "
Le Shit Squad est le squad le plus bad oui
Le seul en action de midi à minuit
Et Shurik'N et Chill fume le mic et ca frappe man
Voici quelque chose pour abuser de ton Walkman
Imhotep l'architecte est au contrôle musical
Il aimerait que le travail soit un repos dominical
Au Shit Squad de répondre sans tabou
Nous comme les pandas on vit dans des forêts de bambou
Mais j'ai un truc pour que la vie ne soit pas fade
Rouler avec le Shit Squad

Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad

Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad
Je roule avec le Shit Squad

Je roule avec le Shit Squad



Une femme seule
Je me rappelle il y a maintenant beaucoup d'années
Dans les recoins de ma mémoire je ne puis oublier
II y a des choses indélébiles qui mutilent
Difficiles épousent ma peau comme textile
Ville hostile des ombres qui se faufilent
Ne laissant aucune chance à cette créature de Dieu
Qui fut tentée par un reptile
Souffrir en silence elle disait ainsi soit-il
Elle était née dans un quartier où vivaient les immigrés
Famille nombreuse difficile d'étudier
Plus d'école la rue tenait le monopole des vols
Je te prie de croire que sa vie n'était pas drôle
Ainsi peu de temps après à 17 ans elle a décidé de se marier
Je demande le respect et pour ceux qui le veulent
Écoutez donc le récit de la vie d'une femme seule
Elle fut rapidement enceinte et eut un garçon
Par manque d'argent elle a perdu le second
Tel un dicton fatal incontournable
Le destin se déchaîne elle accoucha du 3ème
Il n'avait pas beaucoup d'argent il était souvent absent
Elle nourrissait sa famille avec 8 francs pourtant
Pour ne pas perdre son temps combler son manque d'enseignement
Elle étudiait pendant qu'elle s'occupait
De la maison de frotter de laver
Ses fils qui ne comprenaient pas la regardaient
Se souviennent désormais de l'avoir toujours vu trimer
Elle aspirait au bonheur
Malgré sa main sur son front empli de sueur
Car elle révait un jour de partir
De quitter ce trop plein de déceptions de mauvais souvenirs
Mais 5 ans auparavant ses décisions furent veules
Elle comprit qu'elle risquait de devenir une femme seule
Je me souviens ces soirs elle attendait son mari
Des heures entières à la fenêtre en vain ainsi
Cette situalion demeura quelques années
Un jour il vint décidé à la quitter
D'un commun accord le divorce fut prononcé
Si longtemps après putain ce qu'elle devait l'aimer
Si douce et si patiente
Et encore arriver à trouver un terrain d'entente
Elle était digne fière responsable comme une mère
Ignorant la solitude qui la prit dans ses serres
Le jour la tête haute impassible elle restait
La nuit dans sa chambre elle se cachait pour pleurer
Elle travaillait faisait deux jobs en même temps
Pour pouvoir payer des vêtements décents à ses enfants
Les élever dans le droit chemin
A rester calme et sain respecter son prochain
Le matin se réveillait sur une musique triste
Que de lassitude et que de sacrifices
C'est l'histoire noire qu'il faut croire
Pour voir le courage et la sagesse rare d'une femme seule
J'ai vu trop de larmes dans ses yeux vert résolus
A accepter la fatalité qui l'écrasait
Sous le poids de son importance
Elle disait seulement ne pas avoir eu de chance
Mais savait au fond d'elle qu'on ne vient qu'une fois sur terre
Et la malchance est une très mauvaise excuse
L'enfer amer qu'elle vivait comparé à sa bonté
N'était pas mérité pour vous dire la vérité
Si bien q'un jour elle a décidé de s'en aller
Loin de Marseille pour pouvoir recommencer
Laissant derrière elle ce qu'elle aimait le plus
Ses 2 fils et beaucoup de soucis
L'attendaient malgré ça désormais elle est heureuse
Elle a beaucoup d'amis et un mari, sérieuse
Cependant lucide en reconnaissant
Que sa vie n'a vraiment commencé qu'à 35 ans
Cela vous semble bête mais songez-y
Perdez votre jeunesse où est le sens de la vie
Si je vous parle de cette manière sincère, ouverte
C'est que cette femme seule était ma mère


Je danse le mia
Au début des années 80, je me souviens des soirées
Où l'ambiance était chaude et les mecs rentraient
Stan Smith aux pieds le regard froid
Ils scrutaient la salle le trois-quart en cuir roulé autour du bras
Ray Ban sur la tête survêtement Tacchini
Pour les plus class les mocassins Nébuloni
Dès qu'ils passaient Cameo Midnight Star
SOS Band Delegation ou Shalamar
Tout le monde se levait des cercles se formaient
Des concours de danse un peu partout s'improvisaient
Je te propose un voyage dans le temps, via planète Marseille
Je danse le mia
Je danse le mia
Je danse le mia
Je danse le mia
Je danse le mia jusqu'à c'que la soirée vacille
Une bagarre au fond et tout le monde s'éparpille
On râlait que c'était nul que ça craignait
Le samedi d'après on revenait tellement qu'on s'emmerdait
J'entends encore le rire des filles
Qui assistaient au ballet des R12 sur le parking
A l'intérieur, pour elles c'était moins rose
Oh cousine, tu danses ou je t'explose?
Voilà comment tout s'aggravait en un quart-d'heure
Le frère rappliquait : oh comment tu parles à ma soeur
Viens avec moi, on va se filer
Tête à tête je vais te fumer derrière les cyprès
Et tout s'arrangeait ou se réglait à la danse
L'un disait fils t'as aucune chance
Eh les filles, mes chaussures brillent, hop un tour je vrille
Je te bousille tu te rhabilles et moi je danse le mia
Comme les voitures c'était le défi
KUX 73 JM 120 mon petit
Du grand voyou à la plus grosse mauviette
La main sur le volant avec la moquette
Pare-soleil Pioneer sur le pare-brise arrière
Dédé et Valérie écrit en gros; sur mon père!
La bonne époque où on sortait
La douze sur magic touch
On lui collait la bande rouge à la Starsky et Hutch
J'avais la nuque longue Eric aussi Malek coco
La coupe à la Marley Pascal était rasta des affro
Sur François et Joe déjà à la danse à côté d'eux
Personne ne touchait une bille
On dansait le mia
Je danse le mia, pas de pacotille
Chemise ouverte, chaîne en or qui brille
Des gestes lents ils prenaient le temps pour enchaîner
Les passes qu'ils avaient élaborées dans leur quartier
C'était vraiment trop beau
Un mec assurait tout le monde criait : ah oui minot
La piste s'enflammait et tous les yeux convergeaient
Les différents s'effaçaient et les rires éclataient
Beaucoup disaient que nos soirées étaient sauvages
Et qu'il fallait rentrer avec un batte ou une hache
Foutaise, c'était les ragots des jaloux
Et quoi qu'on en dise, nous on s'amusait beaucoup
Aujourd'hui, encore on peut entendre les filles dire
Hayya, IAM, ils dansent le mia.


IAM - Fugitif

Shurik'n
Fais ci et ça, mets-toi là ne la ramène pas
De ton avenir se sont les principes de base
J'ai pris ce chemin pendant pas mal d'années, c'est vrai
Puis vint le jour où j'ai décidé de m'évader
Me libérer de chaînes devenues trop lourdes à porter
Sans me soucier du fait qui me faudrait recommencer
J'ai donc suivit le chemin emprunté par tout ces gens
Qui ont envie, enfin, de vivre leurs vies pleinement
Y en a marre d'être obligé 5 jours par semaine
De se frapper un boulot auquel on pense à peine
Et que l'on prend parce qu'on n'a pas le choix
Sinon pas de travail, pas d'argent et donc aucun droit
Alors soit, ok, j'aurais un métier
Mais pas n'importe lequel, je le choisirais
Car d'autres ont pu faire ce choix alors pourquoi pas moi
Question de volonté, de courage, de foi
Et tant que j'aurais le privilège d'être sur scène
De sentir la chaleur s'accroître dans mes veines
Je garde mon micro, au diable les repas gamelles
J'ai trop de choses à dire, je reste ne vous en déplaise
Seulement voilà je fais du R.A.P et non de la variété
Les problèmes vont affluer, normal la franchise est de rigueur
Cela risque fort de gêner certains beaux parleurs
Qui voudront nous boycotter, nous empêcher de parler
Ou réclamer la vérité, chose qui n'ont jamais donné
Pas de chance rien ne m'arrête, je demeure actif
Et loin de vos obligations, je reste un fugitif


Refrain
Un fugitif et aucune barrière ne m'arrête…
Un fugitif…


Courez, courez ! Jamais vous ne me rattraperez
Et quand bien même vous le feriez, vous n'auriez pas gagné
Mon esprit est complexe, il vous faudrait tout effacer
Mes idées sont sous fichiers, vous n'avez pas le code d'accès
Encore un qui vous échappe, putain! Quelle poisse !
De plus c'est un noir…hun ! Cela vous agace
Cherchez la solution, faites-vous une raison
J'y étais, j 'y étais, hop ! Disparition
Ha ! Je suis à présent libérer de mes contraintes quotidiennes
Normal je fais un boulot que j'aime
Mais qui vous déplais car je dévoile les faits
J'en est fait ma profession, il me faudrait un siècle entier
Pas de problème je relève le défi, j'enchaîne
Brise mes chaînes et poursuit ma route quoi qu'il advienne
Comme tout le monde ici bas j'essaie de faire ma place
Dans le marécage, dédale de la réussite sociale
Comment voudriez-vous qu'il en soit autrement ?
Vous vous en sortez si bien en m'appuyant
Et franchement arrêtez de nous prendre pour des branguignoles
Sur Mars côté business on n'est pas des guignols
Et puis on a bien d'autres choses à faire
Que de vous regarder bouche bée, mettre à sec nos artères
Voilà pourquoi de tout coté on vous siffle
Chaque jour un esprit s'éveille et devient par là un fugitif


Refrain
Un fugitif et aucune barrières ne m'arrête…
Un fugitif…


Chacun fait ce qu'il peut en fonction de ses moyens
Certains n'ont pas le choix, d'autres plusieurs chemins
Il est prouvé que l'habitude immanquablement lasse
Et les morales fragiles finissent par boire la tasse
Puis se jettent dans un remède qui n'est pas le bon, certes
Mais qui fait qui n'ont plus l'air de masses inertes
Çà c'est leurs problèmes, je n'est pas besoin de çà
Ni de vous ni de rien d'autre, seulement ma voix
Vous aimeriez me supprimer ce choix
D'être sur scène et d'allouer la faute à qui de droit
Ha ! Laissez moi rire et de vous à moi
C'est pas demain la veille que cela se fera
J'ai jamais eu envie d'être un jeune cadre dynamique
De faire des courbettes devant un P.D.G. trop hypocrite
Je préfère de loin l'ambiance des concerts
Sentir qu'avant d'entamer le show mon estomac se serre
Devant des gens; délirer, danser sur ma musique
Me dire que je suis utile…fantastique
Evidemment vous ne pouvez pas en dire autant, pas étonnent
Les heureux que vous faîtes sont de votre gang
Aussi restez dans vos pantoufles et lâchez-moi les baskets
J'ai choisi ma route et Soul Swing épaule ma quête
Surtout n'essayez rien, de toute façon
Esquive, bye bye ! Hasta la vista !
Et bien le bonjour d'un fugitif…

Un fugitif…Yeah!
Spéciale dédicace à tous les fugitifs…
Up-down in house, Soul Swing N'Radical
PDX Possee, Loser Family, Sens Unik, My homeboy Fara
Je suis hors de là…

Aimant
Ecoutez, je suis là pour vous aider, alors calmez-vous.
Mais j'ai jamais dit que j'avais besoin d'une assistante sociale !
Alors tu gicles maintenant !
Sortez de mon bureau tout de suite espèce de mal élevé!
Mal élevé ? Mais tu étais là pour me donner à manger, espèce de conasse!

J'ai commencé à vivre ma vie dans les poubelles
Dans un quartier de cramés où les blattes craquent sous tes semelles
"Salut" "Salut, ça va ? " Les mecs observent ta voiture
Neuve en te félicitant, et t'enculent dès qu'ils le peuvent
Putain, c'est dément, les gosses de dix ans
Ils parlent déjà de faire de l'argent, et tu les comprends
Quand le quartier est l'unique exemple
Où on monte des statues aux dealers de blanche aux braqueurs de banque
Sur les murs, pas de traces extraordinaires
Que le traces de pisse collées sur les ponts de ta mère
J'ai treize ans, car ma carrière débute
Avec les bagarres des grands dans la rue, avec marques au cutter et U
Bon gré, mal gré je faisais tout pour sortir d'ici
La serviette sur le dos je traçais à la place pour brancher les filles
Quand elles me demandaient où j'habitais,
Je leurs répondais "Cherie juste à côté"? dit là-dessus :
"Excuse-moi ce ne sont pas les mecs de ton quartier
Qui volent les affaires des gens qui sont allés se baigner ?"
Grillé ! Qu'est-ce qui vous a pris
De venir ici ? Ce putain de quartier me suit
Pour leur prouver, je devais voler
Des T-Shirts, des serviettes, des sacs je partais chargé
Et quand je n'étais pas à la cité assis sur un banc
C'est le quartier qui venait m'étouffer, comme un aimant

Ils nous ont envoyés en colonies
Dans des stations alpines pour aller faire du ski
Mais au lieu de nous séparer ils avaient gardé le quartier en troupe
Individuellement on n'était pas de mauvais bougres
Mais la mentalité de groupe s'exporte aussi fort qu'on la palpe :
On a mis le feu aux Alpes.
Le retour fut dur, un choc
Produisit dans mon esprit un incontournable bloc aussi dur qu'un roc

Je raconte c'est tout, je ne veux pas m'absoudre
J'ai gratté du plâtre et l'ai vendu au prix de la poudre
La cible de batterie comme une plaisanterie
Si tu n'en riais pas, mon gars, tu étais hors de là aussi
Les nuits d'été, j'allais regarder le ciel sur le toit du supermarché
Tout d'un coup, je ne savais pas pourquoi tout à coup je me mettais à chialer
Au creux de mes mais mon dieu mon dieu mon dieu mon dieu...
Le jour d'anniversaire des mes dix-sept ans
J'ai plongé comme un âne : quatre ans
Dedans j'ai vu encore les mêmes têtes
Et les mêmes vices : la même bête
Celle qui m'attire et m'attire sans relâchement
Me tire et me rappelle mes souvenirs à n'en plus finir
Comme un aimant

Oui j'en suis sorti, pas si bien qu'on le dit
Heureux de pouvoir retrouver la famille les amis
J'en suis revenu et mon frère y est parti
Mes parents auraient souhaité avoir du répit
Quand je suis descendu, les mêmes poutres tenaient les murs
Salut les gars, je vois que vous bossez toujours aussi dur
Qu'est-ce que tu veux qu'on fasse ? Un duc ?
Je gagne en un jour ce qu'on me donne en un mois dans leur truc
Ecoute fils, le biz'
Voilà ce qui ramène vite de l'argent et des skeezes
J'ai choisi une autre voie, la musique
Avec mon ami François, on taquinait les disques
En ce temps-là, j'avais une femme belle comme le jour
La première que j'appellais mon amour
Jusqu'à ce qu'elle me dise qu'elle était enceinte de moi
Comme un gamin je l'ai prié de dégager de là

Ecoute ecoute ecoute, ecoute s'il te plaît tu m'as piégé
Alors fais moi le plaisir de virer
Neuf mois après je suis allé voir le gosse c'est fou
Je suis tombé amoureux de ce petit bout de rien du tout

J'ai décidé de prendre des responsabilités
Surtout qu'au fond de moi cette fille je l'aimais
Tout en évitant d'aller avec elle dans le quartier
Pour ignorer les railleries des crapules qui l'enveloppaient

Puis notre musique est passée de la cave à l'usine
Nos têtes à la télé en première page des magazines
Mais jamais, oh jamais
Nous avons gagné assez pour pouvoir nous en tirer
Mes parents étaient si fiers
Que je n'ai pas eu la force de dire combien je gagnais à ma mère
Nous étions devenus un exemple de réussite pour le quartier
Ha ha ha... S'ils savaient...
Une famille à charge, il me fallait de l'argent
J'ai dealais et....j'ai pris deux ans
Les gens si ouverts qu'ils soient ne peuvent pas comprendre
Ils parlent des cités comme une mode
Ils jouent à se faire peur, puis ? au bout de six mois
Mais j'apprécie les chansons qui parlent des crèves comme moi
Je ne suis pas l'unique
Je ne veux plus qu'on m'aide
Je ne peux pas tomber plus bas, j'suis raide
Accroché à un aimant

De la ville la plus pauvre de France je ne peux
Contenir ma colère alors que le Paris éclaire ses feux
Dans la confusion se pose une question
Qui multiplie les éventualités d'agression
De la part de nos troupes consulte la liste
Repère les coupables
Souligne les en piste
Ici le premier bizness c'est le shit
Normal quand on porte sur le dos 24 milliards de déficit
L'informeur dans les cages aux étages
Un mirage, une plage contre 50% de chômage
Le dernier recensement révèle
En France, Marseille est la seule ville où la population baisse
Des jeunes gens nous reproche en face
De parler trop souvent de la planète Mars
Je leur explique opposément quelle est la situation
Que c'est une mission commandée par ma faction
On slalome entre seringues et douilles
La mort est à l'oeuvre et tout le pays semble s'en battre les couilles
On cache on bloque on dissimule les délits
Pour ne pas trop affoler le peuple qui les élits
Et je place un swich entre délutée
Sous le soleil la misère n'est pas plus facile à supporter
J'ai l'aimant tu entends, médisant, je défends, existant
Et descend de la porte de l'Orient

Mars Contre Attaque

De la ville de lumière le cerbère brise ses chaînes
Et tendez l'oreille quand commence le monologue de Shurik'N
Jalousie, jalousie la France en est remplie
On envie le soleil, la chaleur, le mode de vie
D'une cité que l'on renie et que l'on critique
Que l'on mène souvent au peloton d'exécution médiatique
Tactique sournoise qui consiste
À ne faire voir d'ici que le côté négatif
Et sur le plan sportif, le sport le plus populaire
Est dominé par l'équipe aux plus fouguex supporters
Les commentateurs en rage
Mais r-ah quel dommage
Crochet à droite et boum un caramel au fond des cages
Niveau loisirs c'est encore pire, en plein délire
C'est l'ennui total pour des jeunes qui pourtant ne désirent
Que ne trouver d'autre chose à faire pendant la semaine
Que de se tourner les pouces ou de zoner à la plaine
Fini de pleurer faudrait se réveiller
Nous prendrons les moyens que vous refusez de nous donner
Vous prendrez notre apogée en plein visage comme une claque
Français voilez vous la face

Mars Contre Attaque

Le temps du provençal rigolo est révolu
Même tant de dévolue admirateur de rénue
Marius Panis monsieur blanc et Onscarte
Vite t'envoie une tarte pendant la partie de carte
Dans ce jeux adulé des légures
" Je suis l'as de trèfle qui pique ta figure "
À cause de l'accent on nous croyaient incultes et naïfs
Pendant qu'aux 4 coins de France on niquaient les bénéfices
On nous prenait pour des paysans, ces types qui se pètent le cul
Après couraient comme des putes en flux
Des années, la rumeur a forcé
Pour devenir la ville où il fait bon se faire agresser
La jeunesse dialogue le pouvoir n'entend pas
Plus de la moitié termine l'aiguille dans le bras
Fin du sport les mecs ils demandent
Puis ferment les gymnases et les surveillent comme une banque
Je pète un plomb quelle est la solution
Parce que les cons font n'importe quoi avec les subventions
Nos familles triment pour les impôts
Les projets de petites envergure tous au pipeau
Cet argent finance, cet argent construit
Le 16ième et tous les cons de monuments de Paris
Pour le bonheur des appareils photos des Japonais
Cela dit entre nous j'en ai strictement rien à carré
Et je pars pauvre la tête haute
Mon objectif, toucher par mon verbe, ma voix et mes notes
Tu ne pourras jamais comprendre ce texte
En isolant les mots de leur contexte
Dans ce scud partirai par le meilleur des discobol
Sur les autorité en métropole
L'histoire de forcé donne un sens à notre mise à sac

Mars Contre Attaque

L'accent, l'accent quoi qu'est qu'il a notre accent
C'est la seule chose qui vous ai marqués pourtant
Beaucoup de choses changent certains font ce qu'ils peuvent
Mais difficile de réussir quand les obstacles pleuvent
Résultat des courses obligé de bouger
De quitter le pays par manque de débouchés
Plus haut on jubile devant la réaction
Des gens vaincus par la centralisation
Quelle déception pendant des années bosser très dur
S'apercevoir en fin d'étude qu'il faut changer de mur
Pas de travail pas de loisir et c'est gagné
Peu de persévérance et c'est l'exode assuré
Certains ont voulu persévérer bien mieux qu'avant
Mais la mairie ne les a pas aidés pour autant
J'y suis né, j'y ai grandi c'est pour y rester
Tu veux m'en virer fait moi plaisir et vient essayer
Laisse tomber tu perds ton temps tu le sais d'avance
Avec les salutations de la première ville de France
Fondé par des immigrés, et là, pas de chance
Voilà pourquoi certains discours ont un goût rance
Mettez vous bien dans la tête et ce à jamais qu'ici on est Marseillais
Bien avant d'être Français
93 l'art martien commence et c'est le crack
Pour vous j'ai une mauvaise nouvelle

Mars Contre Attaque

Au coeur de la cité interdite

Le dragon sommeille
Un dragon je viens de voir un dragon vous me croyez pas hein !

Le dragon le dragon
Le dragon le dragon
Le dragon le dragon

Le dragon le dragon apparaît à l'horizon
Envoie ses ondes néfastes depuis sa constellation
Image du mal et des tendances démoniaques
Représentant des ténèbres et de leurs monarques
La partie sombre de l'ambivalence
Qui comme son n'émet rien d'autre que le silence
Distribue sa puissance maléfique
Alimente sans cesse la foix des fanatiques
Épaulée par les mystiques cavaliers apocalyptiques
Gardien sever de la perle de pureté
Du jardin des Espérides et de l'immortalité
Son sang bicolore résolution des contraires
Reflète aussi le désaccord entre le cosmos et la terre
À la fois animal aquatique et terrestre
Il n'en demeure pas moins souterrain et céleste
Ayant pour appartement la galaxie entière
Et comme terrain de jeux le système solaire
Les gales du serpent tapis dans l'ombre veillent
Car le dragon sommeille en l'esprit qui est sa demeure

Le dragon le dragon

Le dragon le dragon l'essence dans mon jargon
Nage dans mon esprit comme un saumon dans un lagon
Quand l'hémisphère nord doré y sort
Pour aller vers le sud-est des montagnes d'or
Aux abords de minuit la lune ouvre ses yeux
Hors du corps dans sa toison de soie bleue
Fait face aux cieux déploie ses ailes
Visite un royaume virtuel bien réel
Les paysages défilent s'arrêtent un temps
Pour contempler le monde des sommets du Liban
Existe-t-il le reptile vit dans les air
Cela demeure un mystère pour les esprits terre-à-terre
Puis il réintègre son antre de cristal
Sur la fin du sommeille paradoxal
Tout est prouvé les combats qu'il a menés
La nuit durant qu'il a vaillamment remporter
Aucun sourire avant de mourir
Pour l'animal qui n'a plus nulle part où courir
Car le dragon sommeille en l'esprit qui est sa demeure

Le dragon le dragon

Le dragon le dragon l'estemple le blason
De la personnalité négative le flacon
Prend de vitesse la lumière divine
Crachant d'avance tous ses feux de l'abîme
Armée des crocs du désir et des griffes de la haine
Cuirasse d'égoïsme et de pensé malsaine
Il fonde son nid au fond des âges et transforme nos songes
En cauchemar porté par les ailes du mensonge
Avec les hordes il se présente à nous en conquérant
Héros de Lucifer hurlant rugissant soufflant
De vanité et de prétention
Celui qui court sur les nuages n'a pas de bonnes intentions
Il se nourrit d'âme et se lave dans des bains de sang
Et n'a pas connu la famine depuis le commencement
C'est lui qui fait que le crime paie bien souvent
Mais ne fait de cadeau aux malins pour autant
La bête fabuleuse fait abstraction de sentiments
En fait c'est de nous que cela dépend
Car le dragon sommeille en l'esprit qui est sa demeure

Le dragon le dragon

Le dragon le dragon l'estemple le blason
De la personnalité positive de flacon
L'extrait des extraits le nectar des nectars
Le parfum des parfums de monde des hectares des hectares des hectares
De domaine cérébral
Cultivé par une sorte de découverte colossale
Parfois il n'aspire qu'à être réveillé
Dans un esprit par l'excitation de son entité
Identité densité trop longue à citer
Sauf si le dragon est étouffé pour l'éternité
Vide est le terme juste quand
L'être est une enveloppe sans l'être dedans
Un vase sans fleurs une montre sans heure
Une peine sans pleurs un homme sans coeur
Et je prie pour que le gardien l'emporte sur les ténèbres
Les esprits sans dragons sont tristement célèbres
Afin d'éviter que le logis devienne abandonné

Je ménage ma mysticité
Car le dragon sommeille en l'esprit qui est sa demeure


IAM - Attentat II

Vous avez aimé le premier, vous adorerez le second
Ils reviennent : Imhotep, Khéops, Shurik'n, Malek Sultan, Képhren et Akhénaton
Rien que pour vous et pendant 5 minutes de totale frénésie musicale
Le côté obscur présent Attentat 2, le retour
Bon vent !
Dring dring putain on sonne à ma porte
Obligé d'appuyer sur pause au magnétoscope
Juste au moment où ça commençait à filer dur
Où le gentil se fait décalquer contre le mur
J'ouvre je sors "Qui c'est ?" "C'est nous on monte"
Il me dit habille-toi on dégage dans quelques secondes
Direction la frontière pour aller à Aix
Dans un vernissage d'art contemporain tous dans le break
D'Imhotep, en avant, le Soul Swing est avec nous
Il y a aussi Kader, Brahim, Lassad et Houari dans le coup
30 minutes après nous arrivons à Aix
Où l'on parle pointu, où les jeunes sont vex' !
On fait donc une entrée remarquée dans l'atelier
Les pique-assiettes sont en plein effet devant le buffet
Je vois les autres en compagnie de femmes à parler de peinture
Malek s'intéresser à la sculpture ?
Ah je suis ballonné car je n'ai pas digéré
les sandwiches de la soirée d'hier du côté de Perrier
Tout autour de moi le spectacle est dur culture peinture sculpture
Mais je vois dans le fond la nourriture
Un coup d'épaule à droite, un coup d'épaule à gauche
Virez-vous mesdames que je m'en mette plein les poches
Je retraverse la salle pour boire un punch coco
Quand j'aperçois Chill planté devant un tableau
Oh, c'est neuf ? Il l'a fait exprès, c'est un objet de culte ?
Vous me ferez signe quand vous l'aurez version adulte
Car si cette chose est un tableau
Ma soeur de 10 ans s'appelle Picasso
Un mec s'est approché et m'a dit "cet auteur a du coeur"
Ah ouais, un Polonais qui utilise plus de 2 couleurs
Si je ne me trompe, son style c'est
Du merdicocubicodébilo gribouillage abstrait


Refrain
C'est, c'est, c'est un attentat
Un attentat violent les deux pieds dans le plat
Quelque chose m'intrigue à quelques pas de moi
Il y a un attroupement autour de je ne sais quoi


Je me rapproche, je jette un oeil "oula, c'est quoi ça ?"
"C'est de l'art, mon cher, au cas où vous ne le sauriez pas"
Je ne vois pas où il veut en venir c'est pas que c'est moche
Mais, il l'a peint avec l'oreille gauche ?
Tout le monde me regarde d'un air indigné
Quoi qu'est-ce qu'il y a c'est pas de ma faute si c'est laid
Un autre me demande qu'est-ce que tu penses de ce délire
Je lui ai dit l'auteur abuse des cigarettes qui font rire
Et j'ai pris du Ketchup dans ma main droite
J'ai choisi un tableau, bien visé, splash !
Bien entendu il y a bien eu 5 ou 6 couillons
Les cheveux dans le genre Godefroi de Bouillon
Pour s'extasier devant la tâche "ce peintre est un chef
Admire la perspective, les couleurs, quel relief"
Mon estomac me tiraille, il faut que je ravitaille
Ma panse je localise ma cible et je m'élance
Droit sur le buffet, haro sur les crevettes et le saucisson
"Heu j'pourrais avoir le jambon "
"Hein?" "Heu, non, c'est bon"
Je continue à bouffer goûter tout ce qu'il y a sur la table
Liquide ou solide tout y passe rien ne m'échappe
Je mords une biscotte et je sens le caviar beuaargh

Refrain

Bonjour je suis le fameux peintre en exil Stabre
Moi c'est Chill 25 ans élevé aux pâtes en sauce
Voici Messire Imhotep, président de notre assoc'
En deux mots, le boss de la ross et du matos
Mais dis-moi, tu flingues de l'haleine zé
Ouvre la bouche et les accords de Genève sont violés
Ainsi que 20 résolutions sur les armes chimiques
C'est bien beau d'être artiste, mais la douche ça existe
Je sors des WC et j'ai encore les glandes
Je dois me défouler et ce sans plus attendre
Je fouille dans mes poches, j'en sors un stylo
Puis m'approche discrètement d'un tableau
Je regarde autour de moi, bon personne
**** le Z de Zorro ouais je cartonne
Soudain arrivent derrière moi deux crétins cosmiques
Euh, géniale cette lettre symbolique
Après avoir terrorisé tous ces artistes ivres
Craché des noyaux d'olives dans la tronche des convives
Après avoir éteint, rallumé, éteint, rallumé
Éteint, rallumé les néons
On est partis et tous ces nez pleins de chnouffe
Une fois la porte fermée, on poussait ouf !
De Aix à Perrier les concentrés de laids voient
Qu'un jour ou deux ans après IAM fait toujours des attentats

Refrain

Les je veux êtres

Comme Johnny dansait le twist sur le beat
Je t'invite au royaume des flics dans le pays des mythomanes

Écoutes, Chill, il est temps que tu nous parles des je veux être gang
Un jour je me promenais dans mon quartier
lorsque je vis une foule de mecs tous habillés
de la même couleur, un vif jaune d'œuf
quand s'amena celui qui me paraissait le chef
il s'approcha de moi, j'étais sapé en noir
il me dit tu ne passeras pas dans mon territoire
beuarr, dégage, je suis crevé il est tard
l'arrêt de bus est à côté, je vais m'asseoir
il m'agrippa, s'accrocha, me glissa un splif
j'étais devant un phénomène rare, un grif
tu vois le genre de type qui te regarde un film
et qui finit avec un torchon ou un pendentif
sur la tronche je lui en ai collée une
le mes de la meute lui a même pris ses tunes
puis il est parti, aux États-Unis voir ce qu'il appelle ses amis
à L.A. on rit encore de lui
les je veux être martyre sont des sujets en plein délire
ils aiment morfler pour mieux se plaindre,
ce n'est pas leur intelligence
mais leur connerie qui est à craindre
adolescents ils sont déjà gueule
ils ont peur, ils ont froids, ils veulent rester seuls
cool, la station orbitale Mir, vous connaissez ?
dès qu'elle est construite on les y envoie en premier

Quelques fois ils deviennent fous,
T-shirt noir et croix à l'envers autour du cou

au bord du suicide des années, ils n'ont pas écouté
la musique des sales groupes
leurs paroles déprimantes
les mots en ave, cave, rave, bac ave, new ave, sois brave
je te dis pas quand ils dansent, ça swingue dur
c'est une vraie souffrance

soyons explicites, écoutes bien Chill
il me revient en mémoire un certain moi d'avril
en bas de ma rue je me relaxais quand je vis une fille
allongée sur le côté elle semblait mal en point
que de traces de griffes, manifestement elle s'était pris quelques gifles
je me suis élancé pour aller l'aider à se relever quand elle a crié
c'est lui qui m'a agressée,
j'ai lorgné du côté gauche, lorgné du côté droit
pris un bout de bois, une volée dans le foie
la morale est : compte 1, 2, 3
car cette tarée s'effondra comme un château de cartes
comme ça si les flics arrivent pour m'accuser
je saurais vraiment pourquoi je me suis fait embarqué

Conclusion, le sujet peut se résumer,
on constate une recrudescence de tarés
choisis tes amis, mets de côté ceux que tu reconnais être des tarés de la vie
ils te copient peut-être, ils sont cons et dangereux,
ils sont des je veux être

Ou... mais chante fin le cousin,
le 3/4, le 3 pièces, le costume en lin,
jamais de faux, toujours du cuir, jamais de sky,
sans oublier les glasses, montures en écailles
sur les poignés, autour du cou, des bijoux exhibés de partout
souvent le soir dans l'assiette on ne trouve qu'un trou

Ouais mais t'as vu frère, que de la marque,
Le soir quand je sors, ça frappe

Tout dans les fringues, rien dans les poches,
2 jours après son estomac sonne les cloches
mais bof il a l'habitude,
ses couches culotte, quand il était petit,
c'était déjà des Lacoste
chacun fait ce qu'il veut, certains font dans les pâtes,
le journée c'est les sapes et le soirs on bouffe des pâtes,
je connais la fin, laissez moi vous la raconter
il finira habillé par Rivoir et carré,
je passe du carré au rond,
rond comme un nez de clown,
le personnage animé de cartoon,
10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1, 0,
il s'est encore planté sur ce morceau
bozzo, sans rire, c'est un cas qu'on ne peut guérir
les je veux être mc sont en passe de nous envahir,
ils se sont regroupés pour former une confrérie,
j'ai découvert leur nom, une bolognaise farcie,
interview du leader, ouais je suis un rappeur génial,
c'est ça rape moi donc un kilo d'emmental
je le reconnais, tu a du beau linge,
mais ne serais tu pas né pendant l'année du singe,
celle qui a vu naître une nouvelle ethnie,
celle des bandits de grand chemin,
des truands, des voyous, mais la seule chose qu'ils volent,
c'est des bonbons c'est tout, il parle de prison,
mais sa seule punition fut 1 heure au piquet,
quelques coups de bâton,
ça l'accable, et ces coups minables sont tous des échecs,
c'est vraiment lamentable,
il parle télévision, et vidéo,
poste Clarion et stéréo,
tous ces articles concernant la hi-fi,
achetés en gros, en promo chez Darty,
il s'en vante, il s'imagine star c'est net,
ce que je vois en lui c'est une grosse galette,
et la seule fois où il aura volé,
c'est un tour de manège gratuit à l'ouverture de chez Mickey

Mickey, la face favorite du je veux être cultivé
mais qui en fait n'est qu'un pitre,
la culture prend du temps mais lui apprend dans le magazine,
qu'il a lu le jour d'avant, ainsi dans le courant d'un argument,
en discutant il emploie des mots de savants, mais,
il ne sait pas pour autant où sont situés le Delta du Nil et le Yang-tseu-kiang,
ils sont parmis nous, alors soyez sur vos gardes,
peut-être à vos côté à l'instant nous regarde,
ils ont projeté de dominer la planète,
ils sont cons et dangereux, ce sont les je veux être.


Affaires en cours

Messieurs, occupons nous des affaires publiques

Akhenaton
Est-ce la question qui est lourde ou la réponse sourde ?
Août 1993 et les pieds dans la bourbe
Un peuple de gourdes croit être allé élire une majorité plus honnête
Voici la critique de Chill dernier révolutionnaire radical apolitique
Ayant pour thèse la musique comme un pouvoir
Par exemple dévoiler la raison pour laquelle Tyson est en prison et Kennedy non

Shurik'n
Dur de le constater ‘’Eh oui !’’ la balance est faussée ‘’Je sais !’’
On méduse et abuse de l'incrédulité
Que nous faut-il penser ? ‘’Ma fois !’’
D'un rêve brisé qui ne sais plus assurer notre sécurité
Le combat pour la justice est une phrase erronée
Surtout depuis que l'on sait qu'elle n'ait pas toujours appliquée
De la même façon, pour tous le monde donc
Pas d'inquiétude si la colère gronde car


Akhenaton
C'est insoupçonnable ce que les services secrets
Sont capables d'organiser pour fragiliser un Etat ennemi
Trafic de l'armement, former des mercenaires pour tomber son gouvernement
Se faire payer non pas en cash mais en cocaïne
Puis faire des campagnes pour une jeunesse clean
Le double discours et le vague font parti de leur métier
J'ai appris à m'en méfier

Shurik'n
Attends, attends j'en ai un autre, il est pas mal aussi ‘’Ah bon !’’
L'histoire se passe dans le milieu de la médecine ‘’Non!’’
Si, après les seringues et les rapports sexuels
Un nouveau mode de contamination s'inscrit sur les manuels
Eh oui les 2 précédents s'avéraient être fatals
Mais ils le sont bien moins que la connerie médicale
Hun, mais on s'occupe de votre cas
On essayera d'en mettre un ou deux en prison ne vous inquiétez pas


Refrain
L'affaire est cours, l'affaire est en cours
Nous regrettons mais nous ne pouvons rien faire pour vous
Comment pourrions-nous, vous faire confiance?


Akhenaton
C'est un égout qui coule au dessus de nous
Alimente mon dégoût parce que face à l'incrédulité des gens qui votent
Un gouvernement ferait tous pour ça
Quand en fait il n'y a, rien de tel qu'un attentat contre son propre pays
Une prise d'otage bidon pour provoquer la sailli
Du désir d'ordre et de sécurité
La dérive vers l'extrême est générée par (?)
Les flatteries et les compliments envers les condés
Hun, hun, et les bavures sont oubliées
Car devant le discrédit, les hauts placés sont sourds
C'est un autre scénario d'une affaire en cours


Shurik'n
Imaginez un homme très haut placé qui utilise sa position
Pour vous faire travailler mais en échange vous devez lui construire un palais
Qui bien sûr ne sera pas payé, croyez-vous que c'est normal
Pensez-vous que c'est légal, eh bien monsieur Chhht lui a trouvé ça génial
Il a dû comparaître devant la justice et attendre le verdict
Dans sa villa avec un Pastis
Le crime ne paye pas, des fois on en est pas sûr
Allez donc faire un tour à Fréjus sur la Côte d'Azur
Sur la porte un nom, trafic d'influence
Ah ça fait plaisir de voir qu'on est protégé en France!


Refrain
L'affaire est cours, l'affaire est en cours
Nous regrettons mais nous ne pouvons rien faire pour vous
Comment pourrions-nous, vous faire confiance?


Akhenaton
Pas de match, ce soir, un flash d'infos
Confortant le règne sans partage du roi pétrodollars
Un micro, un macro, un climat qui rend marteau
N'insistons pas trop sur la météo-o-o
Plus d'argent pour plus d'émanations chimiques
Qui donc envoie des tas de satellites?
Ecoutes, les saisons s'inversent, toutes les mers meurent
L'hiver on crève de chaud, l'été le ciel pleure
L'avenir de la planète est compromis
Pour que le portefeuille de milles mecs soit bien rempli
Je brise la glace et efface cette poisse
Boum Bach, je smash dans ceux qui nous dépassent

Shurik'n
Trop de bavures policières sont étouffées
Trop de fausses factures et de délits d'initiés
Le trafic d'influence afflue, tous le monde le sait
Beaucoup peuvent remercier la sainte immunité
Et le pauvre bougre qui vole une voiture en prend pour 2 ans
Et son avenir est foutu c'est sûr
Huh, aillez confiance en votre système
Il est conçu par des hommes ingénieux
Et même, qu'ils sont si francs et si sincères que
Chacun d'eux, leurs discours ressemble étrangement à une prière
Vous avez un problème, attendez donc votre tour
On s'occupe de votre cas, l'affaire est en cours

Malek arrive en booster
Ok, nous allons y aller
"Wari descends les vitres de la voiture s'il te plait !"
L'air est chaud, derrière on étouffe
"François arrête toi de taper dans la bouffe
Pouffe de rire si tu veux mais ce midi
A la plage on mangera des sandwichs
Et des ships, toi des algues"
La voiture démarre tôt le matin
Et s'arrêtera une heure après à l'ombre des pins
Rien n'est plus agréable que la vue du sable
L'odeur de la mer, des personnes aimables
Non, ouh, à fond la radio qu'est solo
A envoyée tous le monde à 20 mètre aussitôt
Sauf 2, 3 gamines de 15 ans qui nous font de l'oeil
Mmmh, je sors des francs et montre
De suite du doigt la baraque en face
Et leur dit "Petites, allez m'acheter une glace !"
Elles me donnent mon cône, je les remercient
En conseillant de retourner s'amuser à Barbie au bord de l'eau
Où la baignade est chaude et
Le bleu de la mer se confond avec le jaune
Voilà pourquoi j'aime tant me balader, pas vous ?
Avec ma douceur bras dessus, bras dessous
Sous les Tamaris une paire de tongs aux pieds
Le repos c'est la santé, ehhh ouais

Le soleil frappe d'une chaleur quasi étouffante
J'ai l'impression de porter un costume en amiante
Les gens commencent à arriver
Le sable se rempli de maillots échancrés
De mia et de jolies filles
C'est la ruée vers la buvette Coca ou Gini
Avant de se déshydrater, Defi court, je le suis
Je cherche mon frère pour lui dire de ce ramener
Mais le dormeur n'est pas prêt de se réveiller
Et de partout ça file, on sort le bidon d'huile
On se tartine côté face et côté pile
Malek, allongé sur le sable à l'affût
D'une proie sur laquelle il pourra fondre au moment voulu
Il n'a que l'embarras du choix, croyez-moi
Ici dans le Sud, question femmes on ne s'en remet pas
On regarde à 2 heures, à 6 heures, à midi
Le soir on se couche avec un torticolis
Devant moi passe un Tarzan le corps glissant, luisant
Le torse bien en avant, évidemment
Et juste à côté les Bidochons en masse débarquent
Tout y est, le Bob, le verre, le Marcel blanc, les scandales
Le minot se jète à l'eau en éclaboussant Tjoi
Qui sans le faire exprès hein, le noie
Le soleil navigue, je sens que je vais larver
Le repos c'est la santé, ehhh ouais

Interview
Si c'est une interview que vous voulez, je vais vous la donner

Attendez, j'déclenche le magnéto, là
Euhh voilà, tous d'abord merci IAM
De m'avoir invité dans vos locaux pour cette petite interview quoi
C'est pour un p'tit fanzine alternatif, c'est sympa-top
Ouais, ouais, s'il te plaît un p'tit peu d'thé ouais
Merci (de rien)
Ouais alors la question que j'me pose c'est
Qu'aimez vous faire dans la vie par dessus tout, quoi ?

Akhenaton
Le matin quand il pleut ou que le vent souffle fort
La température est basse, il gèle dehors
Bien couvert je prend de l'élan, saute sur le siège arrière
De la voiture et la pluie deviens de la neige
Augmente le chauffage attention
800 kilomètres avant d'être à destination
Le ronflement du moteur, les gouttes sur le pare-brise
Mon corps est envahie par une torpeur excise

Shurik'n
Moi je suis quelqu'un qui n'arrive pas à supporter
De rester enfermé toute la journée
Je ne me sens bien qu'avec mon walkman sur la tête
Martelant l'asphalte à l'aise dans mes baskets
Je prend la face nord jusqu'à la rue Saint Fe.
Je vois des gens, des amis occupés à discuter
Errer sans but précis, sans horaire à respecter
Musique dans les rues juste pour le plaisir de balader

Ouais une p'tite question bizarre mais qui en dit long sur la personne
Quelle est votre couleur préférée ?

Akhenaton
Le vert, car il est synonyme de l'espoir
Couchez vos soldats, un peu de paix ce soir
La terre, fertile car elle est la mère
Ouvre ces entrailles, embrasse le fer
Les plante, les arbres prennent vie après une semence
La photosynthèse purifie l'air, quelle chance
D'évoluer dans un milieu aux éclats de lumière
Dans un jardin de Jade

Shurik'n
Le noir, couleur sombre du désespoir
Qui pourtant célèbre un nouveau départ
Ou la couleur d'une peau qui reste le symbole
D'une lutte acharnée pour les Droits de l'Homme
Colle à mon être comme mon ombre
Enveloppe de la moitié du monde
Qui chaque jour meurt pour mieux renaître
Noir, mon frère est l'issue de tous les êtres

Ah, ah, c'est exactement c'que j'voulais entendre
Euh, vous parlez beaucoup de l'Egypte, de la Chine
Euh, les seigneurs à l'époque avaient des blasons
Eh alors, et vous c'est quoi votre emblème ?

Shurik'n
Le dragon sommeil en l'esprit qui est sa demeure
Puissance céleste et divine qui jamais ne meurt
Crache les eaux primordiales ou l'oeuf du monde
L'heure du créateur que personne n'affronte
Habite en chacun de nous, forme nos âmes
Gardiens des trésors, éloigne les profanes
Confucius l'a comparé à Lao-Tseu le sage
J'aimerais être un sage et dialoguer avec les nuages

Akhenaton
Tous d'abord une amphore antique
Un trésor de connaissance
En l'emplissant jusqu'à ras bord
Cette huile essentielle venant de cette contrée
Berceau de l'Humanité, en Méditerranée
Gardée par le Roi du Nil
Le majestueux sovècle **** du crocodile
Je m'en abreuve à chaque ascension

Akhenaton tel est mon nom
Ouh là, et si vous aviez le choix, où aimeriez-vous vivre ?

Akhenaton
J'habiterais un charmant appartement
Au dernier étage où les murs seraient blancs
Pas de porte entre les pièces, il n'y aurait que des voûtes
Dans un cadre oriental, les senteurs qui t'envoûte
Beaucoup de soleil derrière les vitres
Il ferait bon vivre au milieu des plantes, du cuire et du cuivre
Le soir au frais allongé sur ma terrasse
J'admirerais la mer en face

Shurik'n
Je me voie bien dans un loft peut importe l'étage
Pourvu qu'il soit grand, je n'aime pas me sentir en cage
Mes voisins seraient tous des jeunes comme moi
La musique à minuit ne dérangerait pas
Des paravents japonais sépareraient les pièces
Que l'on compterais au nombre de 6 ou 7
Pour finir affiné par une déco. asiatique
C'est un rêve, je promet qu'il n'est pas utopique

Ouais, 6 ou 7, alors, quel est votre chiffre de prédilection là?
Le 7
Ouah, putain c'est génial eh! Pour finir que voyez-vous dans l'avenir quoi?

Shurik'n
Je crois que personne ne peut vraiment dire
Où il sera, ce qu'il sera, ce qu'il fera, qui il sera dans l'avenir
Je voudrais faire ce qui me plaît jusqu'à ce que je meurs
Certains ont pu, pourquoi ne serais-je pas des leurs
Pour le reste, vu la tournure que prennent les choses
Et, qu'apparamment ça ne dérange personne
L'avenir nous réserve à coup sûr un triste sort
J'espère que d'ici là je serai déjà mort

Akhenaton
L'avenir, je ne sais pas, tout me paraît si flou devant moi
Je ne veux pas être optimiste, ni pessimiste
Mais franchement depuis deux ans le monde part en vrille
Les dogmes s'écroulent, l'argent part en guerre
Les dangers séculaires, planétairesm s'accélèrent
Je ne comprends pas qui le trouble sème
Paix sur mes frères et ceux que j'aime


Sors de la montagne et dans le roc, détonne
Franchissant la frontière de Brooklyn à Rome
Sans marquer de pause, injecte une dose
Enseigne les lois cosmiques sous forme de proses
Mais chaque chose en son temps, l'heure n'est pas au mysticisme
J'opte à cette instant pour un acte plus physique
Qui consiste à s'exprimer sur une musique
Tranquille pas besoin de mouvements frénétiques
C'est une danse de cinglé, vont penser les coincés
Donc c'est vers le paso qu'ils devront se tourner
Je préfère de loin ressentir les vibrations
De milliers de corps martelant la cadence à l'unisson
Je ne crois pas qu'il y est du mal en cela
Ça fait le plus grand bien surtout quand ça ne va pas
Et puis c'est tout ce qui nous reste, faire la fête
Dans le but d'échapper aux prises de tête
Avec ce qui se passe au nord au sud à l'est à l'ouest
L'augmentation de la vignette et des cigarettes
Les hommes politiques ne pensant qu'à leurs rackets
Le retour les doses -Chill:"Chouette"-
L'extériorisation est devenu une nécessité
Qui nous permet de ne pas imploser
Et fait office de soupape de sécurité
Foutez-nous la paix et laissez-nous danser

Ho franchement, je ne me sens plus là…
(…) " S'il vous plais continuez "
Bon ça va

Laissez-nous danser c'est un besoin vital et cérébral
Et l'on résout ainsi tout les problèmes de communication
Un excellent remède sans prescription médicale
Seul qui permet l'abus sans risquer la destruction
Mais il voudrait nous supprimer ce droit
Nous faire bouger sur " dalalidalala " ou bien Indra
Puis quoi encore ! Il nous en faut bien plus que çà
On veut de la musique, des paroles et pas n'importe quoi
Un rythme, des charrettes, de la basse et des guitares
Des percus arabes et un ou deux rites de sitar
Le tout bien mixé doit dégager de la chaleur
Qui se résume en deux mots : " Hun j'te beu "
On n'en demande pas plus, c'est pourtant pas compliqué
Pourquoi faut-il donc ramer ? Pour que notre cause soit entendu
On proteste, on clame, on crée :
Croyez-vous qu'ils tiennent compte de nos désirs et de nos idées ?
Et bien, non ! La jeunesse s'amuse et ça dérange
Elle balance tout haut ces opinions, on l'a boycotte à outrance
Non de dieu ! Que faut-il donc faire ?
Quoi que l'on fasse, il y a toujours un que ça exaspère
Ce serait cool si vous déniez nous lâcher
Par exemple, nous foutre la paix et nous laissez danser

On nous juge irresponsable car on se fout pas mal de chose
Soyons honnête on ne peut pas dire qu'on n'a pas notre dose
D'infos morbides et de nouvelles brèves et moroses
De réalité show et autres niaiseries de toutes sortes
Alors dites-moi franchement que voulez-vous que nous fassions ?
Rien, en attendant que vous trouviez la solution
Assis à regarder tout les valium du téléviseur
Le peuple s'endort pour votre plus grand bonheur
Mais votre plus grand malheur réside dans le simple fait
Que certains ont trouvé le moyen de vous contourner
Par le biais d'une mélodie qui flatte leurs oreilles
Qui fait germer dans leurs corps des pulsions sans pareilles
En bref, je conclurai : vos somnifères n'ont pas défait
Sur les générations qui ont fait leurs choix désormais
Elles rentrent dans le futur et vous laissent loin dans le passé
Foutez-nous la paix et laissez-nous danser


Le dernier empereur

Descendant direct de la race d'ébène
Apprenant la science du sage suprême
Toujours en harmonie avec les lois cosmiques
Parfois prédicateur des préceptes cégialiques
Les présentations faites passons à autre chose
Entrons dans le vif du sujet par le biais d'une prose
La strophe ouvre une porte sur l'image IAM
Nous permettant ainsi d'arpenter les jardins du spirituel
Sous la toute et puissante , toute céleste, vivent et meurent

Des milliards de prétentieux êtres
Qui s’enorgueillissent d'avoir tant de qualités
Un chien, une maison, une voiture et une télé
Tous les matins s'admirant devant la glace
Ils se disent ''Dame j'assure tout le monde voudrait ma place''
Ils s'acharnent , s'efforcent et s'emploient à s'approprier
Plus qu'ils ne leur en faut ainsi ils sont admirés
Par leur entourage
Qui flatte leur plumage
Espèrent par là , leurs soutirer quelques bouts de fromage
En états de narcose ils en oublient
De leurrer leur mental et de contempler les galaxies
Car le dragon sommeille en l'esprit qui est sa demeure
On doit le nourrir sinon très vite il se meurt
Mais bien souvent on s'en moque préférant l'argent du beurre
Et c'est la fin du dernier Empereur


Refrain
Méfie toi de l'Empereur
Le temple de mon esprit jamais ne vacille


Déposant mes rêves sur la voie lactée
Les 3 piliers de ma philosophie , dans le ciel brille
Essayant d'éclairer la conscience de l'humanité
Car le roseau plie parfois
Mais ne se brise pas
Un tigre qui a flairé sa proie
Rien ne l'arrêtera
C'est pour cela qu'il est temps de s'éveiller
De réaliser que le chemin sur lequel nous nous sommes engagés
Ne pourrait en aucun cas ranimer la flamme
De nos sentiments , nos émotions enfouies sous le poids de notre âme
Qui s'alourdit de jour en jour et d'heure en d'heure
À tel point que certains ont déjà perdu de leur chaleur
Elle diminue à chaque instant , à notre insu
Comment pouvons-nous de surcroît être convaincu
D'une pureté qui pourtant n'est pas méritée
C'est s'enfoncer dans la nuit que de se vanter de la côtoyer
Et nous entrons dans un domaine où nous n'ignorons rien
Dans ce chemin où l'on aime à faire des va-et-vient
Exhibitions des acquisitions matériels
Expositions d'objets et de biens personnels
Regardez moi, moi j'ai ci, moi j'ai ça, j'ai fait ci et ça
Mais cherche donc à l'intérieur de toi
Tu ni trouveras qu'un vide intersidéral
Qu'un astre à l'agonie illuminera de sa lumière pâle
Tu n'y peux rien changer il est déjà trop tard
Ce qui fait ton bonheur te pousse en même temps dans le noir
C'est le paroxysme du paradoxe dans toute son ampleur
Ainsi s'éteint le dernier Empereur

Refrain

Méfie toi de l'Empereur
De Mars l'un expose sa pensée
Que les nuages jamais ne pourront chevaucher
Trop conscient de ce que cela pourrait entraîner
Un dur retour à la réalité
De tout le jour de méditer je ne me lassais pas
Où avons-nous fauté qu'avons- nous fait pour en arriver là
Je compris que pour qu'une pierre roule sur un terrain plat
Il faut une poussée suffisante pour projeter son poids
Cette prise de conscience fut un tournant dans ma vie
Ce fut la naissance des fondations de mon état d'esprit
Entre lesquelles se dresse ma destiné
Qui brisera les assauts de la fatalité
Car nous sommes entraînés et dressés à vouloir posséder
Plus d'argent, de meubles ce sont les diplômes exigés
Pour acquérir un minimum de pouvoir
Au dépend de pauvre gens qui eux ne vivent que d'espoir
J'appelle cela du vandalisme mental
Amoindrir l'esprit de l'homme au détriment de l'esprit animal
Logiquement le spirituel passe au dernier plan
Annihilant la rectitude du coeur irréversiblement
L'être humain n'est plus alors qu'un fantôme
Car l'homme a perdu tout ce qui faisait de lui un homme
Vint alors le règne de la cupidité
C'est maintenant dans les banques que l'on va prier
Certain s'achète à crédit une 520
Pourtant leurs enfants de mangent toujours pas à leur faim
Mais je ne peux changer la platane en une rose
J'extériorise simplement mon sentiment à travers ma prose
Que vous m'ayez écouté est un honneur
Sincèrement votre un serviteur
Du dernier Empereur

Refrain

Gardez un oeil sur l'Empereur , à l'avenir
Le dernier Empereur

Je lache la meute

Refrain (x2)
"Attention! Fuyez vite! Il en arrive de partout "
Les chacals qu'on n'a jamais laissé s'exprimer

Shurik'N
Sorti tout droit des murs de béton, le rimeur ragage de Marseille
Comme d'habitude donne le ton sans répit sans aucun délits
Le possee est au complet; le Soul Swing, Up Down ont l'air bien armé
Ce qui fait déchanté les médisants
Qui ont pu penser rapidement que le rap du Sud était à oublier
Non ! Pas de conclusions hâtives
Les chacals récidivent, prends-toi ça dans les gencives et file
Plus fort, plus gore, hardcore ainsi se qualifie la venue du possee le plus obscurci
Il n'était pas mort encore moins endormi
Il attendait tout simplement son heure dans la pénombre tapi
Il a ruminé, ruminé, ruminé son avènement
Puis il a calculé, calculé comment ne pas rester dedant
Mais déjà les ondes frémissent et se cachent où elles peuvent
Trop tard elle arrive, elle arrive… je lâche la meute


Refrain (x4)
"Attention! Fuyez vite! Il en arrive de partout "
Les chacals qu'on n'a jamais laissé s'exprimer


Akhenaton
Hé! Hé! Enormément de jeunes, de nos jours, se la jouent soft
Cheveux gras, ils se la pètent négligeant dans un loft
Pour eux, Chill est un alien !
Mais le cynisme ne m'a jamais dam, appelle-moi Tayen
J'étais dans l'amplitude du boom qu'a fait le rap
Introduisant de nouveaux ingrédients qui frappent, appelant cap et snap
La nouvelle jungle génère la mentalité de la meute
Pure insanité que désirait nous trahir ou nous tester
Car ce soir les sales métèques sont presque tous lestés
Je condense mes folies, les envies des gens
Qui comme moi ont en marre de jouer les jésus christ
Ma philosophie est si complexe que ( )
Et ton collègue non! Alors lâche-moi le zégue
Choisis ton camp car il n'y a plus d'espace pour le nôtre
De gestes anodins c'est la terreur, je lâche la meute


Refrain (x4)
"Attention! Fuyez vite! Il en arrive de partout "
Les chacals qu'on n'a jamais laissé s'exprimer


Shurik'N
Je lâche la meute, gare aux gros dealers qui se meuvent dans les cités
Qui se plaignent que depuis dix ans rien n'a changé
Alors quoi? Vous roules en BM et c'est la fête
Payé cash, pas de traces ni crédit ni dette
Le réservoir est grand mais toujours rempli
Par le sang des enfant à qui vous vendez ce produit pourri
Je vous dis ma façon de penser, dans cet ultime opprobre…
Boom ! Trop tard pour esquiver
C'est mon choix, mon droit; ça te plaît pas tant pis pour toi
Si ailleurs tu fais la loi sur scène je suis le roi…froid
Comme les plaques ornant les cimetières
Je ferais la sourde oreille quand viendra ton requiem
Tu multiplies les crimes mais un jours il te faut payer
La vie ne tient qu'à un fil…trop mince pour résister
Car ceux qui vivent par la mort un jour la boivent
Dommages, il y a et là je lâche la meute

"Qui rôde comme un chien"

Akhenaton
Les clubs de bridge ont les cornes, ont subit le pire des outrages
Ce soir la meute a attaqué et ce fut un carnage
Et je suis fier d'annoncer que les loups deviennent biches
Quand les têtes de chiens lancent des raids à partir de leurs niches
Ce que tu as pu voir jusque ici est révolu…bon
Nous aboyons, oui! Mais la caravane ne passe plus
Le terrain est glissant, périlleux car nous sommes…
Les meilleurs ennemis de l'homme… de l'homme… de l'homme…
Sonne l'alarme sonne l'alarme sonne
Quand je suis cool avec un cool avec un cool avec un mad, homme horrible
J'introduit le Soul Swing, Up Down et Design dans le sombre seigneur du rythme
Si la crapulerie a une balade c'est bien la mienne que voici, fils
Je roule avec le squad, la secte numero 7
Le bafalo Steps de Marseille et le creps qui n'en fait qu'à sa tête
Des quartiers fanatiques de Belsunce et de Felix Canne
Et le gros de la troupe accourt avec hâte
Paix à nos ramifications à Paris, New York peuple
Pas de rémission, c'est sans appel : je lâche la meute


Refrain (x4)
"Attention! Fuyez vite! Il en arrive de partout "
Les chacals qu'on n'a jamais laissé s'exprimer

"Demain, il nous a averti du danger qui nous menace"


Achevez-les, à coup de claques, achevez-les
Achevez-les, à coup de gifles, achevez-les
Achevez-les, à coup de scalps, achevez-les
Achevez-les, à coup de tacles, achevez-les
Achevez-les, à coup de baffes, achevez-les
Achevez-les, à coup de pieds, achevez-les

Oui, et une fois terminé
Jetez-les, coup de pieds, deux taqués
Et balayez-les
Le saviez-vous
Quoi ?
Avant qu'on les éclatent
Ils étaient "in"
Maintenant ils sont "out"
C'est pas possible, j'y crois pas, oh non
Ils ont récidivé leurs soirées d'usine à 10000 cons
C'est l'an 2000 hun !
Paraît-il l'alibi, j'ai l'ouïe trop fragile, leur **** attise
Mon envie d'agripper une tunique à planter, une psyché à clouer
Un travelo à poncer, j'avoue avoir été choqué
Ils croient se métamorphoser, travelos, rébuts ils puent
Achevez-les

Akhenaton
Où ont-ils été acheter leurs costumes ?
À Super Fenix ? Ils ont 2 de tension
L'autre face de la médaille
Il y a plus de laser dans les rave party que dans Le Retour Du Jedi
Qui sait peut-être sous l'effet des strobos
J'ai voulu voir des humains, je n'ai vu que des robots
Leurs femmes sont des mutants, des mochetés gonflées
Avec leurs pantalons de iz tacheté
Un coup
Je leur dissocie le psycho du soma en clair
Et ils défrisent le coma

So check it, check it out
D-E-F
L'autre **** de l'observation met le holà

Gtbheu sur les méga transes Haroun Tazieff
Du cosmos et de l'extrême, tu en veux, tu en as
Je te mets le feu que tu sois kitch, rap ou grunge
À coup de pieds quand tu danses et te brises comme du Crunch
Et ****, on ne me la fait pas
Oh mais non mais non allez c'est bon see ya

Shurik'n
Alors quoi on fait bande à part
Moi ça m'éclate quand j'entends ces bozos appeler ça de l'art
Je sais pas, essaye autre chose
Fais du jazz, fais un beauf sur les bords de la seine avec ton pote Jack
Mais s'il te plaît laisse tomber le rap
Tu veux faire une autre musique mais tu t'en fous
T'as ton sas, allez soit gentil, ramasse tes cheveux
Et va jouer, et puis cesse de pleurnicher ou je vais t'achever

Achevez-les, à coup de claques, achevez-les
Achevez-les, à coup de gifles, achevez-les
Achevez-les, à coup de scalps, achevez-les
Achevez-les, à coup de tacles, achevez-les
Achevez-les, à coup de baffes, achevez-les
Achevez-les, à coup de pieds, achevez-les

Les producteurs cherchent de nouveaux artistes talentueux
Et trouvent leur bonheur au beau milieu des merdeux
Les recrutent le nez farci de morvelle
Sur les bancs de la maternelle
Le show bizz tape dans la crèche, fort
Ils vont sûrement décerner le Blédina d'or
91 de plus en plus de minots
Très bientôt un foetus au micro
Micro, comme la taille du cerveau de certaines
Qui pour un sourire te dédaignent et se prennent pour des reines
Alors que leurs mecs les traitent comme des merdes, des chèvres
Et à ce jeu elles perdent
À tous les coups parce que je ne danse pas le zouk
Pour les flatter je suis un plouc nartezemouk
De nos jours les blacks c'est le trip
Mais seulement pour faire les danses roulés dans les clips
Ou les plateaux, une touche exotique dans le show
C'est plus dance, plus ché-bran !
Oui, mais gros plan sur le blond et la blonde au micro, Ok
Ce producteur est à secouer
Et tous ceux qu'on a cités

Achevez-les, à coup de claques, achevez-les
Achevez-les, à coup de gifles, achevez-les
Achevez-les, à coup de scalps, achevez-les
Achevez-les, à coup de tacles, achevez-les
Achevez-les, à coup de baffes, achevez-les
Achevez-les, à coup de pieds, achevez-les

Ceci dit, écoutez moi bien
On dira que le Soul Swing ne fout rien
I-A-M leur donne encore un sacré coup de main
Mais je suis large pour tout ça
Et si je reste enfoui, qu'est c'que tu veux
On ne fait pas toujours ce qu'on veux
Achevez-le, achevez-le

Qui ???

Le bozo qui croit que je me la coule, me tourne les pouces
Et que ça marche pour moi, il se trompe
J'ai fait mes comptes et rien ne va
Et on m'arnaque et que celui qui m'a roulé
Surveille son cul, je rejoue
Tout ce que j'ai en 93 my man **** et le retour de Shurik'n

Shurik'n
On note une recrudescence de pillage de greniers
Planquez les fringues du papinou Toutos Foungios a débarqué
À coup de lèche vitrine au Secours Populaire
Gavroche est de retour c'est pas la faute à Voltaire
Système économique j'ouvre les placards et je lâche la mite
Pas de ronds à claquer dans le savon et le dentifrice
Achevez-les avant que la Croix Rouge ne roule en Limousine

Ellllllle est partiiiie

S'il y a un fait qui me saoûle et m'époustoufle
C'est bien la mode des chanteurs et des
Chanteuses qui s'essoufflent à l'agonie
Je parie qu'ils en chient en studio
Augmente les effets, monte les niveaux sur le micro
Ils se la jouent avec une putain qu'étouffe
Des mots qui ne pèsent pas et ne déformeraient pas un pouf
Quand on n'a pas de voix, on se tait
On s'abstient de nous les briser avec des chansons de laid
Moi, tu vois, c'est des textes et de l'émotion

Akhenaton
Danielle Gilbert, Guy Lux, ah c'qu'ils puent,
Leur faces collent à mon cul comme la colle Uhu
Avaient-ils prévu que j'allais les étendre
Nostradamus lui avait prédit que je
Mettrais ces vilains à l'amende
Après un bon sommeil, je me réveille
Qui j'entends, Madame Soleil
J'vais t'toucher la vieille !
Méfie-toi de ceux qui voient le tiercé dans les astres
Achève-les, balance-les par le ballast

Achevez-les, à coup de claques, achevez-les
Achevez-les, à coup de gifles, achevez-les
Achevez-les, à coup de scalps, achevez-les
Achevez-les, à coup de tacles, achevez-les
Achevez-les, à coup de baffes, achevez-les
Achevez-les, à coup de pieds, achevez-les


C'est le côté obscur de la force

La lumière le concret un concept de clown
Quand l'ombre fonce sur nous comme une armée de clowns
La théorie des couleurs disparaît du décor
L'absence de photons met tout le monde d'accord
La reine est déchue une nouvelle prend le sceptre
Et l'ombre fait sa place en dévorant le spectre
Elle recrache la lumière plus pure qu'avant
Et génère des dettes oubliées par le temps
Des mauvais jours attiraient la colère des dieux
L'intensité agressive dérangeait les yeux de dieux
L'univers se renverse comme un vase
Quand le sombre conquérant chasse le clair dans les cases
Et que grand soit son règne pour l'éternité
Sa mutation de nature et d' identité la prospérité
Se souviendra du jour , de ce jour où le jour devint la nuit
Où la clarté s'obscurcit
Des anciens créneaux furent balayés très vite
De nouveaux discours , de nouveaux chants sémantiques
De nouveaux domaine un horizon déchiré par des comètes
Des ténèbres n'acquirent une nation de nouveaux poètes
Que l'ombre soit un arbre et je serais sa sève
Que l'ombre soit soldat et je serais son glaive
Dans l'attente que la genèse d'un rayon se manifeste
Abd-El-Hâkem a toujours le regard dirigé vers l'Est
Vient le chaos puis le calme
Puis la lueur jaillit avec la pureté d'une étoffe persane
Pouvoir est chimère
Argent est pierre
Pourquoi mystère
Ombre est lumière

Pour une fois la lumière jaillit de l'obscurité
Ce sont des ombres

L'obscur lève le voile
Tel un peintre luministe dévoile au grand jour sa toile
Et tout semble clair
Aux esprits trop sectaires
Un chat est un chat tout est logique pas de mystère
Mais caler dans l'ombre les photons attendent
Le moment propice où il les honorera de sa présence
Ce disque source d'énergie
Qui repousse la nuit
Surgi du noir et devant qui tout homme fuit
L'esprit sombre opte pour l'autonomie
Tire profit des connaissances acquises au cours de sa vie
Et il se hisse vers l'issue du tunnel
Lame de l'épée à sordide dans les ruelles
Aspiralite la brillance éternelle
Les couloirs de l'oubli ont fait de lui un halogène
Charger au maximum de lumière noir
Celle qui tout au fond des êtres génère de l'espoir
La sortie du tunnel se rapproche de plus en plus
Lentement mais sûrement s'achève le processus
Les ténèbres s'éclaircissent la clarté s'assombrit
L'un engendrant l'autre la mutation est garantie
Que les dieux daignent accéder à nos requêtes
La face noir du globe s'affirme en tant qu'être
Quand le dragon sort de son sommeil
Entend mes prières
Ombre devient lumière

La pénombre régnait partout
C'était à la fois grandiose et lugubre
Bang bang

Akhenaton
Soit vigilant, petit, il y a un nouveau cas X sur le bloc
Qui règne sans partage sur les verbes les plus fonkys
Descends de ton nuage, entre à la casa
J'ai du nouveau pour toi et ta clique sale haza
Je n'ai pas le tempérament d'un gadjo qui ouvre
On me cherche, on me trouve
Savoir où tu mets les pieds est primordial
L'embrouille en méditerranéen n'a jamais été cordiale
Les bals du samedi soir, tout le monde les yeux vitreux
S'arrêtent souvent avec des armes à feu
Parlons guerres des gangs, son taux de décès
Est plus élevé à Catane en Sicile qu'à L.A
Faire le fou ici t'as perdu la boule…non! Bon! Ok! Cool!
Essaie de baiser la meute à son insu et on t'arrange meeting avec jésus
Bang bang et tout le monde dégage de là
Ton possee en bois fuit comme un cancrelat
Arrête de croire que ta cité est un taudis
François dis-lui: "Sur ma vie, je t'enculoni !"
Ne vaut il pas mieux que d'être mouton en jouant les chauds
De faire un match de foot, vient en paix mec ou repart en pièces bang
Soit cool avec nous, on le sera avec toi
Sinon tu coures au son du bang bang

UP DOWN
S- Calcule ça, calcule ça
7- De vrais numéros sortis tout droit des quartiers nord
Up Down est de la fête, le N°7 est en tête
S- 1-2 arrive le real Sathe
7- Une partie de vrais gangsters qui rehausse le niveau du jeu
S- Je m'en vais ( ) une idée derrière la tête
7- Un doigt sur la putain de gâchette, à mon tour je fais ma quête
S- Boom, bang bang ( ) une par terre
7- Un coup il faut parler un coup il faut se taire
S- Pas besoin d'affronter l'entière ( ) marseillais
7- Mon séminaire à moi est la cours des têtes cramés
S- Une torsion de mafia
7- A la sauce crapulat relevé à l'harissa
S- Inutile de dire basta
7- Au nouveau chef tout droit sorti de St Joseph
S- Le quartier de fous
7- Tels sont les règles de notre fief
S- Tu es le vrai N°7, l'arabe N°1
7- Et je compte dans ma secte un big Dj qui n'a peur de rien
S- Regarde la manière dont je rime dont je frime dont je signe dont je lime dont je pinne ta copine
7- Car il en est ainsi la nouvelle donne à donner
S- Je vais te l'envoyer, je sais me faire respecter
7- Tout le monde le sait c'est sur moi qu'il faut maintenant compter et…
S- Dorénavant si tu me croises tu vas pas te manquer
7- Car j'ai toute la panoplie de joujoux calibrés
S- Tu entendras alors pour m'avoir manqué de respect…


Shurik'n
Al Capone, Baby Face, Scarface roi de l'homicide
Beaucoup voudrait bien leurs noms en fin de liste
Et perdre ainsi le sens des réalités
Car en fait avoir les yeux plus gros que le ventre n'a jamais rien donné
Ils font les vrais, les voyous, les gangsters
Nombreux sont ceux qui dépendent encore de leurs pères
Mon possee par chance ne compte pas parmi cela
Mais n'essaie pas pour autant de nous faire un plan à la mort voilà
Il ne te restera plus que 58 minutes à vivre
Et ta vie sera loin d'être un long fleuve tranquille
Alors ne danse pas avec les loups,
Tu risques de te retrouver rapidement dans un trou
T'aurais l'air malin avec du plomb dans la cervelle
Ça t'apprendrait à jouer au soldat universel
Tu ferais mieux de rester sur étroites surveillances
Ne rate pas le train de la dernière chance
Parce qu'on n'est pas du genre à tendre l'autre joue
Plutôt du style à t'envoyer voler au-dessus d'un nid de coucous
Cesse de te prendre pour un tueur, un frappeur
Ou j'engloutis ta vie comme une crêpe à la Chandeleur
Tiens-toi tranquille pendant quelques années
Ta bonne étoile tôt ou tard pourrait bien t'abandonner
Ce jour là nous y serons peut être même à l'avance et bang
On te shootera comme l'oiseau sur une branche

"Quiconque demande, reçoit et qui cherche, trouve"



Les pas d'un pauvre mec pressé
Le mènent à une mort certaine et précoce, il le sait
Depuis le jour où il a vu son frère échanger
Un sachet blanc contre de l'argent avec un mec du quartier
Alors pourquoi ne pas faire comme lui
Il trouva de l'argent pour acheter son coin de paradis
Un billet en première pour l'extase en charter
C'était bien cher payé pour une jouissance éphémère
Et aujourd'hui, telle est son existence
Vendre des petits paquets pour assouvir sa dépendance
Hin, et une nuit tout bascula
Pendant qu'il vendait, une patrouille l'embarqua
Il ne revit sa ville qu'à travers des barreaux
Et mourrut seul avec sa dernière dose d'héro
Il n'y eut personne pour pleurer lors de l'enterrement
Le sachet blanc compte un mort de plus dans ses rangs

Le sachet blanc empoisonne le sang
Le sachet blanc empoisonne la vie

Autour de moi s'est arrêté le temps
J'ai dû me tromper de paradis
Une rue sombre une limousine s'y engage
En face d'elle une Cadillac attend sous l'orage
On sort la marchandise et la petite valise
La tension s'attise sous les gabardines grises
Car les gars qui sont là n'ont plus rien à prouver
Dans le style enfoiré ils se sont affirmés
La conscience tranquille, ils peuvent rentrer à la maison
Sûr et certain de ne jamais finir en prison
Normal, ils n'arpentent pas les trottoirs
Et n'ont aucune idée de ce qu'est le désespoir
Pour eux, tout n'est qu'affaire de monnaie
Et qu'importe le prix, ils n'auront pas à le payer
Il neige sur ma ville des flocons d'héroïne
Le style de poudreuse qui vous plonge dans l'abîme
Pendant que certains se frottent les mains
Pensant à l'argent qu'ils vont amasser le lendemain
Après ça on vous promet une guerre comme on n'en a jamais vu
Contre la drogue dans la rue
Que d'affabulations, et d'extrapolations
Sachant que le poison est à l'intérieur du bastion
Et oui tout le monde sait, le problème, ce n'est pas le dealer
Tuer le mal à sa source, ce serait bien meilleur
Car vendre de la blanche est interdit c'est sûr
Sauf si tu as une villa sur la côte d'azur
Que tu ne te trimballes qu'en Limousine
Et que ta femme porte un manteau en zibeline
Si tu n'as pas tout ça tu ne vis pas longtemps
Et la sachet blanc compte un mort de plus dans ses rangs

Le sachet blanc empoisonne le sang
Le sachet blanc empoisonne la vie

Poudre, poussière, la route n'est pas longue
Elle part de la première et s'arrête à la seconde
N'oubliant personne, ni enfant ni homme
Tout comme l'alcool elle détruit ceux qui s'y adonent
Ceux qui la font rentrer par tonnes n'en ont rien à faire
Qu'une femme enceinte s'en foute plein les veines
C'est plus fort que moi, que pourrais-je leur souhaiter d'autre?
Sinon que leur fils se drogue
Lorsque leur compagne les regarderont en sanglotant
Parce que le poudre aura volé la chair de leur chair, le sang de leur sang
Je leur dirais d'écouter dans la cité, ce soir,
Les pas d'un pauvre mec pressé
Le sachet blanc compte un mort de plus dans ses rangs

Le sachet blanc empoisonne le sang
Le sachet blanc empoisonne la vie

Le sachet blanc
J'ai dû me tromper de paradis
Pharaon Reviens:
Pharaon revient
Aton vivant
Que ton aurore est belle
J'ai eut la première patrie de l'histoire de l'Egypte, et je verrais demain s'embraser encore l'orient pour un nouveau jour
Vous êtes à un instant ou le rideau de la nuit va s'entrouvrir sur la scène où s'est joué le drame d'une civilisation
Les personnages sont en place
Et depuis l'aube de l'histoire
Entêtés contre le sable et le vent
Et la voix du désert à traversé les siècles
J'ai commencé à parler au milieu du silence

Le souffle de la mort balaie les pleines de la terre car le cycle de la vie doit s'accomplir dans tout l'univers, à la vitesse de la lumière la vie cérébrale évolue, aboutit à un esprit complexe comme on ne la jamais vu, double sa puissance à chaque nouvelle connaissance, en présence de mes sens je ne retiens que la quintessence de la science. Même en transe je garde la réminiscence, que le pays où je vis a été envahi par la pensée, les corps glissent dans ce flot hypnotique un soupçon de musique orientale-afro-asiatique. En de même termes, la prophétie renait 3275 ans après, la spiritualité l'emporte sur les forces matérielles, la puissance divine en extension descend du ciel. Prend garde, prend garde, humain car le reflet de ta vanité va sortir du miroir et t'étrangler
Vos ancêtres le savaient, pour cela ils ont écris, aujourd'hui à quoi cela à servi, je tente une physique mais l'esprit demeure, rien ne parvient à le briser

Pharaon revient
Le pharaon contestataire prend le nom d'Akhenaton
Se vouant à ses nouvelles adorations, à ses poèmes, à ses prophéties
Pharaon contestataire, pharaon poète
Akhenaton invente un humanisme
Aménophis 4 va changer de nom et de lieu, et de capitale.
Le nouveau dieu s'appelle Aton
Le dieu unique
Ils entendaient ses voix millénaires
L'imagination s'arrête ici
L'humanité entière sous le joug de quelque matière, de métaux et de pierres, comment demeurer sincère ? C'est ce qui jadis perdit l'être de chair dans un réalisme d'anthropomorphisme, au dépend du monothéisme sommaire ...père de l'Islam, Seitan, mon âme dort dans les flammes, car mon cœur est pierre noire, mon souffle est oriental, mon œil droit est un croissant, mon œil gauche, une étoile la poussière lèche les contours des mosquées et la voix de Bilal s'échappe du haut des minarets

Je sens des frissons dans mon nom, résonnant comme un appel, du côté des comptées où le soleil se lève dans le ciel, … ciselées de cuivre jaune
Une odeur de thé, la chaleur m'assomme
Des milliers d'unités, un centre immuable, un motif qui revient, et revient, invariable
Et les jours de la force du Set aux 4 coins de l'horizon assure la sécurité sempiternelle … superbe et suprême, dans la voute céleste, et on double le pays des klephtes, j'ai crée une fresque et le texte est une arabesque. focaliser ma pensée à l'orient vers la Mecque comme les bactéries, les plantes et les bêtes, je vise et étudie les paroles de 104 000 prophètes, et dans ma bibliothèque plongé dans l'anthropologie ou l'analyse du spectre lumineux voué aux succès de mes essais, pour étendre le champs de vision de l'infrarouge à l'ultraviolet, mes études ne se font pas dans des tubes, elles sont le produit de 1700 cm cube, défiant toutes les lois physiques observées, pour une fois la lumière jaillit de l'obscurité, des couleurs vives animent ces rimes comme l'a fait Michael Ange sur le plafond de la chapelle Sixtine, à la seule différence, je pratique la mosaïque de l'unique à l'intérieur du multiple tel qu' … qui préavisant ce naguère, je ne réclame que des livres anciens pour butin de guère, car mon dogme et le savoir de ce que l'homme à laissé choir avant la destruction de la partie orientale de notre histoire, le tiers monde et sa misère matérielle, l'occident et sa misère spirituelle la connaissance mutuelle, pour qu'il existe un lendemain

Pharaon revient
La descendance d'Aton née de la chimère d'un pharaon poète
Plus de chance que celle de patriarche de Karnak c'est le dieu unique d'Akhenaton de notre père des chrétiens et des musulmans qui fit ressurgir à la poussière de Thèbes ses chapelles et ses mosquées
Si profonde et si vaste que soit la science remercie sans cesse le dieu jamais
Que ne s'accomplissent les intentions des hommes c'est ce que le dieu ordonne

Je rêve d'avoir ce livre ouvert sous mes yeux en 3 langues différentes : latin, arabe et hébreux. Il contient le savoir ultime, et la sagesse infime, des initiés égyptiens libanais … le duc Alf al Hakim Aménophis 4 en est le père, et le fils illustre ancêtre de la secte des ... mon dieu n'a pas de statut ; c'est un fond pas une forme, il serait prétentieux de lui donner celle d'un homme. Comme un gène sont inscrites les essences de la création, initiative divine est la raison. Puis vint le contraire, puis vint l'esprit, puis vint la base, puis vint le verbe, puis vint le précédent, enfin le suivant
Tel est le siège du monothéisme, on cite 2 essences pour le mal 5 en toute limite à ne pas franchir, ou le démon te ligote car quiconque dépasse les frontières de dieu est un escot, paix à ceux qui obéissent à l'islam, mais garde les principes purs de toute exégèse erronée, honte à ceux qui disent qu'un homme écrivit le Coran… les musulmans, Mahomet…maintenant pour les ignares obscurs moyenâgeux , chevaliers, croisés croyant toujours aussi fort en sa forme, et que les musulmans ont un dieu différent des chrétiens arabes : l'appellent aussi Allah précise le Vatican. Ces gens sourient avec une suffisance qui n'a d'égal que l'insuffisance de leurs connaissances
Oui mais voyez comme ces gens sont strictes, pas de contrainte dans la religion, sourate, le verset 256, le coran respecte ainsi les croyances d'autres confessions, si dans les justes les chrétiens comme étant dignes d'admiration, proposés au développement des sciences d'occident pendant de nombreux siècles apprennent beaucoup de l'orient, et il est temps de le dire ... est le prisonnier d'une formidable … L'histoire du côté de l'aube débuta, et vers les terres du crépuscule chemina
Sais-tu ce qu'il y aura si le ciel reste sanguin
La nuit
Pharaon revient
Vous n'irez jamais plus loin parce que vous êtes arrivé
Vous êtes ici, au commencement des temps
Le rêve combien enfermé peut durer jusqu'à la fin du monde
Quel rêve ?
Celui de notre humanité
Les hommes reviendront toujours ici chercher une réponse aux questions qui les hantent
Ici, à toutes les questions il faut répondre Dieu
La réponse murmurée du Dieu omniprésent
Voilà mon message du fond des âmes
Car on ne peut détruire au cours du temps que les œuvres humaines
Mais l'esprit qui a conçu ces monuments, lui, est impérissable
Le côté obscur vous a présenté ombre est lumière avec
Joe dans le rôle de Shurik'n
Eric dans le rôle de Khéops
Pascal dans le rôle de l'architecte Imhotep
Malek dans le rôle du sultan
… dans le rôle de Khephren
Phil dans le rôle d'Akhenaton
 
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Farmérien
view post Posted on 29/11/2013, 17:19




L’ECOLE DU MICRO D’ARGENT (1997)

L’Ecole du Micro d’Argent
Assis en tailleur voilà des heures que je médite
Sur ma montagne et je n'arrive pas à faire le vide
Je focalise sur le diaphragme, j'augmente mon énergie
Réveille la bête qui dans mon âme est tapie

Je viens de terminer ma préparation mentale
Ils vont goûter à l'incomparable style du Serval
Le souffle des 4 vents décuple ma puissance
De longs mois de travail ont éxacerbé mes sens

J'ai créé un déséquilibre interne volontairement
Afin que le côté Yang soit le dominant
Les pieds solidements ancrés dans la Terre
Je tire les dernières forces de la nature mère nourricière

Je mène les troupes au combat pour défaire
Les guerriers en contre-plaqué de l'école du micro en bois
Notre bannière flotte au dessus de Tsunami
Annonçant fièrement la charge du micro d'argent

En plein coeur de la bataille
Je sème la terreur quand je frappe d'estoc et de taille
Je sens l'esprit du félin m'envahir
A ce stade seule le sang me procure du plaisir

Mes griffes gravent les couloirs de l'Empire
Plus grand que celui d'Alexandre dont je suis le défenseur

Mon sabre scintille, je médite accrouppi sous les branches d'un saule
Pleure, je défends l'honneur de meon école, fils
Le troisième oeil scrute le terrain, la tactique
A pratiquer, pour balayer l'ennemi, statique

Physiquement, les déplacements furtifs
De l'essence de mon esprit élabore les bases de ma stratégie
Donc je me dresse dans les cliquetis, bardé d'armes
J'ai une armée entière sous le charme

Prête à mourir, à la gloire de mon étendard
J'ai rassemblé la clique des valeureux guerriers barbares
Dare-dare j'ai envoyé paître les lettres
Pourchassé les traîtres, selon l'enseignement de mes maîtres

Sans relâche, je crache des cendres
Et poursuivrai les massacres jusqu'à ce que le nom d'AKH soit légende
Car le soldat, guerrier alpha, est adroit
Et lance l'assaut là, sur lécole du micro en bois

La bataille a débuté, tiens ce coup vient
D'un expert à la guerre, vaillant praticien des arts martiens
Délégué pour mettre un terme à ces horreurs
Tel est mon labeur, tu sais de qui je défends l'honneur

L'école du micro d'argent
L'école du micro d'argent
L'école du micro d'argent
L'école du micro d'argent

L'école du micro d'argent
L'école du micro d'argent
L'école du micro d'argent
L'école du micro d'argent

Dangereux
I AM dangerous, dangerous, dangerous, dangerous
I AM dangerous, dangerous, dangerous, dangerous
I AM dangerous, dangerous, dangerous, dangerous
I AM dangerous, dangerous, dangerous, dangerous

Je pose du verbe sur un papier
Compose des textes et les scande, oui ma langue est déliée
Mon délit est de parler haut
Relater ce que mes consorts, n'exprimeront jamais dans un micro

Les camps sont marqués, nous sommes simples électeurs
Mais rien n'empêche d'apporter plus de terreur dans leurs erreurs
Je pensais ne même pas les affleurer,
Mais j'ai dû déjanter, quand le juge a voulu me convoquer

Ce n'était pas la première fois pour un groupe de rap
Que la censure frappe et les citations tapent
Va donc, je me suis dit, le texte est cool, y'a pas de hic
Faux, j'étais devenu l'ennemi public des Assédic

C'était clair, les hauts placés voulaient mon trophée
Un mois après ces endophés bloquaient mon dossier
Ce que le cinéma se permet, la télé,
Les livres, et les magazines pour nous c'est prohibé

Incitation à la violence
C'est comme si pour chaque meutre on inculpait Jack Palance
J'ai des problèmes de communication
Les R.G. écoutent toutes mes conversations

J'en ai des frissons et ça perturbe ma vie
Ma haine grandit chaque fois que Minute écrit
A déblatérer des mensonges malsains
Demandez à ma mère, si son fils est un assassin

Ils déclenchent ma revanche à leurs dépends
Si je pouvais vivre loin des serpents
Je croyais être un type sympa, un père exemplaire, merveilleux
Pour eux, je suis Dangereux

I AM dangerous, dangerous, dangerous, dangerous
I AM dangerous, dangerous, dangerous, dangerous
I AM dangerous, dangerous, dangerous, dangerous
I AM dangerous, dangerous, dangerous, dangerous

Si on m'avait dit qu'un jour je serais classé, fiché
Tout simplement pour avoir exprimé mes idées
Abordé des sujets jugés tabous
Mis sur papier tout ce qui se passe autour de nous

Je pensais vivre dans un pays libre, naïf
J'ai compris qu' indésirables sont les esprits non passifs
En refusant d'être un mouton, de rentrer dans le troupeau
De fermer les yeux et de tourner le dos

Au format dans lequel ils tentèrent de me faire entrer
Je me suis vu qualifié de rebelle d'une société
Hypocrite, où certains ont tant de pouvoir
Qu'en toute impunité, ils peuvent cracher sur l'Histoire

Ce noir constat m'oblige à prendre des risques
A libérer ma pensée, à devenir un journaliste
Un fugitif, un dénonciateur, un haut-parleur
Trop souvent, placé au centre du collimateur

De ceux qui se croient à l'abri de l'oeil avisé
Des gens comme moi à l'affût et qui ne laissent rien passer
La liberté d'expression vaste plaisanterie
L'écart est grand entre ce qui s'entend et ce qui est dit

J'énonce des faits bien que ça me coûte
Des photos sur des murs, des téléphones sur table d'écoute
On me reproche de crier trop fort ce que je pense
De mettre un miroir en face des gens, ça, ça les dérange

Et si le clan représente la pureté aujourd'hui
Même en plein soleil, tous les chats sont gris
Je voudrais faire le bien et rien d'autre mais pour eux
Je suis un mouton galeux, un mec Dangereux

Nés sous la même étoile

Refrain (x2) : La vie est belle, le destin s’en écarte
Personne ne joue avec les mêmes cartes
Le berceau lève le voile, multiples sont les routes qu’il dévoile
Tant pis, on n’est pas né sous la même étoile

Pourquoi fortune et infortune, pourquoi suis-je né
Les poches vides, pourquoi les siennes sont-elles pleines de thunes
Pourquoi j’ai vu mon père en cyclo partir travailler
Juste avant le sien en trois pièces gris et BMW

La monnaie est une belle femme qui n’épouse pas les pauvres
Sinon pourquoi suis-je là tout seul marié sans dote
Pourquoi pour lui c’est crèche et vacances
Pour moi c’est stade de foot sans cage, sans filet, sans même une ligne blanche

Pourquoi pour lui c’est l’équitation pour moi
Les bastons, pour lui la coke, pour moi les flics en faction
Je dois me débrouiller pour manger certains soirs
Pourquoi lui se gave de saumon sur lit de caviar

Certains naissent dans les choux, d’autres dans la merde
Pourquoi ça pue autour de moi quoi ! Pourquoi tu me cherches ?
Pourquoi chez lui c’est des Noël ensoleillés
Pourquoi chez moi le rêve est évincé par une réalité glacée

Lui a droit à des études poussées
Pourquoi j’ai pas assez d’argent pour acheter leurs livres et leurs cahiers
Pourquoi j’ai dû stopper les cours
Pourquoi lui n’avait pas de frère à nourrir, pourquoi j’ai dealé chaque jour

Pourquoi quand moi je plonge, lui passe sa thèse
Pourquoi les cages d’acier, les cages dorées agissent à leur aise
Son astre brillait plus que le mien sous la grande toile
Pourquoi ne suis-je pas né sous la même étoile ?

Refrain (x2)

Comme Issa, pourquoi ne suis-je pas né sous la bonne étoile
Veillant sur moi ? Couloir plein de toiles, crachats
Tchatche à deux francs, courbettes des tapettes devant
Supporter de grandir dans 1 franc, c’est trop décevant

Simplement en culotte courte
Ne pas faire la pelle mécanique plate avec des pots de yaourt
C’est pas grave, je n’en veux à personne, et si mon heure sonne
Je m’en irais comme je suis venu

Adolescent incandescent chiant à tour de bras sur le fruit défendu
Innocents, témoins de types abattus dans la rue
C’est une enfance ? De la pourriture, ouais
Je ne draguais pas mais virais des tartes aux petites avec les couettes

Pâle de peur devant mon père, ma sœur portait le voile
Je revois, à l’école les gosses qui la croisent, se poêlent
C’est rien Léa, si on était moins scrupuleux
Un peu de jeu de feu on serait comme eux

Mais j’ai pleuré pour avoir un job, comme un crevard sans boire
Les « je t’aime » à mes parents, seuls dans mon lit le soir
Chacun son boulet, sans ambition la vie c’est trop long
Ecrire des poèmes, pisser violent dans un violon

Tu te fixes sur le wagon, c’est la locomotive que tu manques
C’est pas la couleur, c’est le compte en banque
J’exprime mon avis, même si tout le monde s’en fiche
Je ne serais pas comme ça si j’avais vu la vie riche

Refrain

La saga
( Royal Fam, IAM, Sunz Of Man, Wu Tang Clan )

'Bout to take it to another chamber from Medina to Marseille... Marseille, Marseille ...

( Prodigal Sunn )
Yo, IAM, SUNZ OF MAN from the ROYAL FAM never ate ham, never gave a damn

( Timbo King )
In the begining there was darkness, then came light
I grab the mic to dis' your ass just for spite
What ? You can't fuck with the flows I bring
Watch the staff I swing
It's Timbo King, astonishing, I'm dramatic to the ear
Television tells lies to your vision
So, beware of the trick-nology set off to fool the mind
If you're dumb you're lost, if you're wise you will find
That poison is a devil substance made for scratch
'Cause one rotten apple destroys the whole batch you scratch
I throw jabs to your jaws so quick
You get bashed in the head with a stone face brick
We're thick like molasses, deeper than the earth's mantle
Royal take over, stampede, trample
Those who force kids tell lies to the youth
My grand child, my roots run deep is proof what ?

( Akhénaton )
A 17 ans je me suis fait une raison
J'étais un petit con, un nerveux, spasmophile
Baston et je frappais un coup de pied dans la table
Tout volait envenimé par la négativité
Tant d'échecs, tant de défaites
Ont forgé le mordant, pour encaisser les coups dans ma mentalité
Fauché, sans occupation, il n'y a pas pire
Je ne possédais rien et je voulais fonder un empire
J'ai persisté, dit des trucs vrais et ai été pisté
J'ai insisté et le groupe IAM a existé
Pour de bon, j'étais sincère
J'écris des vers pour mes pairs
Et il n'y a qu'eux qui flippent derrière
De l'attention, ils se foutaient, donc j'ai roulé pour ma poire
Comme le gaz, les intouchables phases de mes phrases
J'ai même changé d'avis pour la saga
C'est plus je revenais quand tu allais, j'y retournais

( Prodigal Sunn )
Yo, IAM, SUNZ OF MAN from the ROYAL FAM
Never ate ham, never gave a damn
Never ate ham, never gave a damn
Never ate ham, never gave a damn
Never ate ham, never gave a damn

( Dreddy Krueger )
I'm blowing niggaz out the frame
Now what's my motherfuking name [Dreddy Krueger]
I'm playing niggaz like a boy game
You can't fuck with the drunk Dreddy Krueger
Blaow ! Blaow !
Two slugs from my rugger and I move ya [move ya]
I write rhyme when I'm sober
Singing when I'm drunk
The Buddah Monk got the skunk
Yo, I smoke niggaz like kryptonite blunts
Dog bitches like soup, fucking up my stew, then yo
I step the gates and troop to see my nigga
The gza, who had my bulletproof [my bulletproof]
Vest for my chest to relieve some of my stress [stress]
And I'm safe from my neck to my waist
But still I gotta to worry about a nigga catching me in the face
And beat the case, just 'cause he had papes [papes]
[Get it straight]

( Prodigal Sunn )
Yo, IAM, SUNZ OF MAN from the ROYAL FAM
Never ate ham, never gave a damn
Never ate ham, never gave a damn
Never ate ham, never gave a damn
Never ate ham, never gave a damn

( Shurik'n )
La route vers le but fixé est longue et périlleuse
Souvent bordée de tavernes aux enseignes lumineuses
Et c'est dur de résister à l'invitation
De rester posé sur le rail comme un wagon
Telle une flèche filer droit sur la cible
Ignorer les ragots est la seule solution possible
Le temps passe trop vite pour que j'y prête
Une attention quelconque, je sais qu'en fait
Tout le monde veut la même chose
Mais personne ne veut que tu l'obtiennes avant les autres
Pourtant, je roule pour moi, fils
Tant pis pour les autres si la médisance est leur hobby favori
Je suis sorti de cette période néfaste où
Tu te prélasses en attendant que tout se fasse
J'avance fort de mes expériences passées et je souris
En voyant ceux qui s'empressent d'y aller

Petit Frère
Petit frère n'a qu'un souhait devenir grand
C'est pourquoi il s'obstine à jouer les sauvages dès l'âge de 10 ans
Devenir adulte, avec les infos comme mentor
C'est éclater les tronches de ceux qui ne sont pas d'accord

A l'époque où grand frère était gamin
On se tapait des délires sur Blanche-Neige et les 7 Nains
Maintenant les nains ont giclé Blanche-Neige et tapent
Eclatent des types claquent dans Mortal Kombat

A 13 ans, il aime déjà l'argent avide
Mais ses poches sont arides, alors on fait le caïd
Dans les boums, qui sont désormais des soirées, plus de sirop Teisseire
Petit frère veut des bières

Je ne crois pas que c'était volontaire, mais l'adulte c'est certain
Indirectement a montré que faire le mal, c'est bien
Demain ses cahiers seront pleins de ratures
Petit frère fume des spliffs et casse des voitures

Petit frère a déserté les terrains de jeux
Il marche à peine et veut des bottes de sept lieues
Petit frère veut grandir trop vite
Mais il a oublié que rien ne sert de courir, petit frère

Petit frère rêve de bagnoles, de fringues, de tunes
De réputation de dur, pour tout ça il volerait la lune
Il collectionne les méfaits sans se soucier
Du mal qu'il fait, tout en demandant du respect

Peu lui importe de quoi demain sera fait
De donner à certains des raisons de mépriser son cadet
Dans sa tête le rayonnement du tube cathodique
A étouffé les vibrations des Tam-Tam de l'Afrique

Il n'a plus de cartable, il ne saurait quoi en faire
Il ne joue plus aux billes, il veut jouer du revolver
Petit frère a jeté ses soldats pour devenir un guerrier
Et penser au butin qu'il va amasser

Petit frère a déserté les terrains de jeux
Il marche à peine et veut des bottes de sept lieues
Petit frère veut grandir trop vite
Mais il a oublié que rien ne sert de courir, petit frère

Les journalistes font des modes, la violence à l'école existait déjà
De mon temps, les rackets, les bastons, les dégâts
Les coups de batte dans les pare-brise des tires des instituteurs
Embrouilles à coups de cutter

Mais en parler au journal tous les soirs ça devient banal
Ca s'imprime dans la rétine comme situation normale
Et si petit frère veut faire parler de lui
Il réitère ce qu'il a vu avant 8 heures et demie

Merde, en 80 c'était des états de faits, mais là
Ces journalistes ont faits des états
Et je ne crois pas que petit frère soit pire qu'avant
Juste surexposé à la pub, aux actes violents

Pour les grands, les gosses est le meilleur citron
La cible numéro 1, le terrain des produits de consommation
Et pour être sûr qu'il s'en procure
Petit frère s'assure, flingue à la ceinture

On sait ce que tu es quand on voit ce que tu possèdes
Petit frère le sait et garde ce fait en tête
L'argent lui ouvrirait les portes sur un ciel azur aussi
Facilement que ses tournevis ouvrent celle des voitures

Le grand standing, c'est tout ce dont il a envie
Ca passe mieux quand tu portes Giorgio Armani
Soucieux du regard des gens
Malgré son jeune âge, petit frère fume pour paraître plus grand

Il voudrait prendre l'autoroute de la fortune
Et ne se rend pas compte qu'il pourrait y laisser des plumes
Il vient à peine de sortir de son oeuf
Et déjà petit frère veut être plus gros que le boeuf

Petit frère a déserté les terrains de jeux
Il marche à peine et veut des bottes de sept lieues
Petit frère veut grandir trop vite
Mais il a oublié que rien ne sert de courir, petit frère

Elle donne son corps avant son nom
On était assis à la terasse d'un café, relax
Deux verres de Perrier sur la table en train de déguster une glace
Neuf heures du soir la place était presque pleine
Mais pas assez pour ne pas voir arriver le phénomène
Méditerranéenne, mixée comme chez nous
Basses, aigus à fond, "Wooou" elle envoyait la ganzou
Elle est venue s'asseoir à côté de nous
Une clope cousine? Quoi, t'as ton mec, nous on est pas jaloux
Deux mètres, cent dix kilos, il s'est pointé
Illico aussi sec on est retourné à nos Perriers

Je suis pas fou, le type était balaise
Pas question de s'embrouiller, de se faire plier par Golgoth 13
Mais la gadji reluquait, regard aguicheur
Elle essayait quand même de me faire du pied
Une vodka, la commande est passée
Son mec va au comptoir, elle nous fait glisser un billet
"Rendez-vous à dix heures à votre appart', dites moi où c'est
Une copine va m'accopagner"
Elle se leva, la main crispée sur le papier un clin d'oeil discret
La soirée était bien commencée, ouais

Dans toutes les situations, sans inhibition
Elle donne son corps avant son nom
Dans toutes les situations, sans inhibition
Elle donne son corps avant son nom
Dans toutes les situations, sans inhibition
Elle donne son corps avant son nom
Dans toutes les situations, sans inhibition
Elle donne son corps avant son nom

Je préparais la pièce et les armures de latex
Les sticks de "popo", le stand de tir sur le Bultex
Et moi à peine arrivé en bas, elles étaient déjà là
La pure motivation, mon gars
Dans l'ascenseur il ne faisait pas chaud
Mais une autre chaleur leur fit déjà sauter les tricots
Elles arrivèrent dans la maison en Wonderbras
Vision irréelle, fracture nette de l'oeil droit
On leur pro posa de boire ou de manger un truc
Un cappuccino, deux sucres roux, elles aimaient le luxe
Je leur ai dit : "Excusez-moi, prenez le bien certes
Vous êtes raffinées mais vous avez l'air de deux filles ouvertes"
Dix secondes après c'était la cavalcade
Et comme Jackie Chan, on a fait nous-mêmes nos cascades
Au matin, ce ne sont que des draps que j'ai sentis
Les cacadeuses étaient parties
En m'habillant, je palpais mes poches : vides
Plus de chèques, plus de cartes, plus de liquide
Le plan était simple et sans accroc
Si on ratrappe les gazières, on les éclate à coup de marteau
On a foncé au centre ville, on a aperçu les filles
Pénétrer dans un bar américain
Devant la porte, y'avait le type du bar, la baraque
On a compris, mais trop tard, que ce mec était leur mac
J'ai dû trouver un exutoire pour passer mes nerfs
Et un skin a morflé des coups de Black et Decker
Traitez les filles avec respect mais attention
Prenez garde à celles qui ne donnent pas leur nom

Dans toutes les situations, sans inhibition
Elle donne son corps avant son nom
Dans toutes les situations, sans inhibition
Elle donne son corps avant son nom
Dans toutes les situations, sans inhibition
Elle donne son corps avant son nom
Dans toutes les situations, sans inhibition
Elle donne son corps avant son nom

J'avais sous estimé son vice de haut niveau
Plus de chèques, plus de cartes, plus de liquide
J'avais sous estimé son vice de haut niveau
Plus de chèques, plus de cartes, plus de liquide
J'avais sous estimé son vice de haut niveau
Plus de chèques, plus de cartes, plus de liquide
J'avais sous estimé son vice de haut niveau
Plus de chèques, plus de cartes, plus de liquide
J'avais sous estimé son vice de haut niveau
Plus de chèques, plus de cartes, plus de liquide
Plus de chèques, plus de cartes, plus de liquide

L’Empire du coté obscur
Le sombre monarque débarque et étale
Son pouvoir, la puissance de l'ombre s'installe
Non, ne résiste pas, ne lutte pas
Ne te détourne pas de la main tendue vers toi

Ou je vais explorer le royaume de tes peurs
En devenir le dictateur pour mieux te dominer
Là, tu deviens raisonnable, c'est bien
Oui tombe sous le charme pour de meilleurs lendemains

Pour les rebelles la force est trop forte
Je balaye ces petits Ewoks comme le vent balaye les feuilles mortes
Les indécis sont avertis, qu'ils se méfient
De la seule étoile qui se fond dans la nuit

Le bastion des bas-fonds du pays en action
L'énergie dégagée génère une telle attraction
Que vers lui se tournent enfin tous les regards
Pour s'apercevoir que l'espoir émerge du noir

Une partie de tout homme la force manipule
D'un rien il suffit pour que l'être bascule
Que les yeux de l'aveugle s'ouvrent, qu'il contemple
Mars de l'obscur côté, le temple

N'aies pas peur, ouvre-moi ton coeur, viens vers l'Empereur
Sentir la chaleur de l'obscurité pour toi il est l'heure
De rejoindre l'armée des guerriers de l'ombre
Ne vois-tu pas ton côté clair qui succombe

C'est ta destiné, pourquoi vouloir lui résister
Sans peine je ferais sauter les verrous de ta volonté
Sois l'hôte dans la noirceur la plus pure de l'Empereur
Et arbore les couleurs du côté obscur

Obscure, la force est noire, noire
Comme le château où flotte l'étendard, notre drapeau
Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de l'autre côté

Obscure, la force est noire, noire
Comme le château où flotte l'étendard, notre drapeau
Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de l'autre côté

Je suis le fils de Jaffar, le sale rejeton de Dark Vador
Le grand Cador, du maniement du mic, j'adore
Adapter ma technique à la manière du caméléon
Sans pitié pour matter la rebellion

Millénaire, salive empoisonnée langue amère
Un Pilot V5 en tant que sabre laser
Quoi, ma conscience comme seule médaille
Je traque et j'étripe sans remords tous les chevaliers Jedi

La haine monte en toi, je le sais parfaitement
Je vois ta main droite gantée de noir
C'est sans espoir, la mutation s'amorce
Ta nature que tu obtures, le côté obscur de la force

Viens vers moi, passe le pont de part en part
Rejoindre ma demeure dans la lune noire
Mars est l'empire, je lance mes troupes à terre
Pour éradiquer ce niais de Jean-Claude Gaudin Skywalker

Petit présomptueux ne vois tu pas le nombre
Déployé? L'armée des ombres, tu seras éliminé
Au nom des forces mythiques qui habitent là
Dans mon cerveau, je ne donne pas chère de ta peau

Le souffle de la force est en moi
Le microphone crépite, crache des tas de flammes sur les "en bois"
Le fils de Dieu tremble
Mais lutte avec ses armes, renverse les crédos qui lui semblent

Erronés, brisent les traîtres de la tête au péroné
Par la peur l'ennemi reste sclérosé
Longue vie au règne de la nuit
D'une théorie qui renverse les croyances établies

"Luke, aide-moi", idiote il est trop tard
Tu appartiens au sinistre sombre seigneur vêtu de noir
Casque, souffle rauque sous une armure
Du soldat le plus dur de l'empire du côté obscur

Obscure, la force est noire, noire
Comme le château où flotte l'étendard, notre drapeau
Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de l'autre côté

Obscure, la force est noire, noire
Comme le château où flotte l'étendard, notre drapeau
Sois sûr que sous les feux, la vérité est masquée
Viens, bascule de l'autre côté

Regarde
La gaité doit un jour céder
Pour certaines personnes, la vie est un échec
Mais c'est juste une page dans le carnet de bord d'un sale métèque

Il ne nous en veut même pas, flippe pas
Devant le feu de ces regards qu'il croise et ne l'aiment pas
Je pense quand j'embrasse mon fils
Que lui réserve l'avenir, j'angoisse, reviens à la réalité, esquisse

Un mouvement de la main, c'est dément
Il est allongé là et tous les gens passent indifférents
Regarde un peu autour, ils meurent de faim, les fous
Veulent garder leurs privilèges et crèvent plein de pez jusqu'au cou

Mon dieu, quels faits sinistres
Le dernier des clochards contre le premier des ministres
Relax chez eux, entre un bridge, deux boniches et leur bobtail
Je lâche cette bombe et qu'elle pète dans leurs cocktails

Au royaume animal, le lion est roi, l'homme devient fou
Combien d'âmes tombées sous ses coups
La terre est seul témoin de ces crimes ici bas
C'est chacun pour soi, regarde Angela, regarde

Au royaume animal, le lion est roi, l'homme devient fou
Combien d'âmes tombées sous ses coups
La terre est seul témoin de ces crimes ici bas
C'est chacun pour soi, regarde Angela, regarde

J'aurais aimé être beaucoup de choses
Mais il n'en est rien, je ne suis qu'un homme diseur de prose
Et je ne suis pas à l'abri pour autant
Vu que mes semblables tirent sur leurs frères à tout bout de champ

Un pauvre mec pour une place de parking
Se prend deux balles et laisse derrière lui deux orphelines
Anodine l'histoire se répète chaque jour
Quand un tireur prend des gens pour cible du haut de sa cour

Et tout ceci dont se délecte le masse
Est envoyé par la télé qui sans cesse ressasse
Ces histoires de crime à grand renforts de gros plans
Aux heures du repas, des peuples entiers dans des bains de sang

J'en ai marre de voir tomber des minots
Je voudrais savoir quand est-ce qu'on va rire pendant les infos
Tu vois, tout a évolué sauf nous
L'époque des jeux de Rome n'est pas si loin après tout

Au royaume animal, le lion est roi, l'homme devient fou
Combien d'âmes tombées sous ses coups
La terre est seul témoin de ces crimes ici bas
C'est chacun pour soi, regarde Angela, regarde

Au royaume animal, le lion est roi, l'homme devient fou
Combien d'âmes tombées sous ses coups
La terre est seul témoin de ces crimes ici bas
C'est chacun pour soi, regarde Angela, regarde

Il y eut, paraît-il un paradis ici
Il n'en reste rien, c'est dans les livres qu'il survit
Voilà pourquoi l'argent tout le temps
Fait le pouvoir souvent conféré à des incompétents

Il y eut la peste, le sida frappe très fort
Mais la connerie humaine a toujours battu tous les records
On gaspille des millions au nom du progrès
Mais restera-t-il encore quelqu'un sur terre pour en profiter?

L'alibi des batailles, les conflits d'intérêt, les fanatiques braillent
Les démoniaques raillent, l'homme n'est pas de taille
La partie est trop forte, pour un inconscient de la sorte
Le gardien des cieux leur claque la porte

Sur l'arche de Noé, nous sommes les seuls animaux car on peut tuer
Gratuitement, non pas pour survivre et je suis inquiet
Pour les lendemains Angéla, ma soeur
L'homme crache sur les oeuvres de son créateur

Au royaume animal, le lion est roi, l'homme devient fou
Combien d'âmes tombées sous ses coups
La terre est seul témoin de ces crimes ici bas
C'est chacun pour soi, regarde Angela, regarde

Au royaume animal, le lion est roi, l'homme devient fou
Combien d'âmes tombées sous ses coups
La terre est seul témoin de ces crimes ici bas
C'est chacun pour soi, regarde Angela, regarde

L’Enfer
S'ouvre la porte du deuxième couplet
Dimension Côté Obscur
Force de l'énergie pure
Les voix de la souffrance durent

Arim original marque déposée assure mon revenu
Je met mon cerveau à l'épreuve et nous sommes entendus
Je parle d'homme à verbalistique flotte dans l'air du temps
Réfléchir avant d'écrire, le principal élément

Ca paraît si simple à faire, pourtant mon écoute est claire
A part quelques groupes qui carburent nous kiffons peu les concerts
L'Enfer, quelle est leur motivation première ?
Est-ce qu'ils désirent attaquer ? est-ce la crème ? les billets verts ?

J'opère dans les bas fonds, certains du dernier bastion
Mes vers pour le double H expression de l'opinion
Une partie de la jeunesse n'a presque rien
Ou si peu, quand tu retournes tes poches la poussière te pique les yeux

C'est clair, l'avenir ne nous réserve rien de bon
Vivant au jour le jour pour nous c'est la même de toute façon
Nous sommes toujours à l'heure, vivement le troisième round
Listé Cut tout droit de l'original underground

L'enfer, quelle est leur motivation première ?
L'enfer est sur Terre, le blanc le noir ne sont pas roses
Faut-il encore que le sang coule ?
Ces mots reviennent sans cesse, mais nos problèmes demeurent

L'enfer, quelle est leur motivation première ?
L'enfer est sur Terre, le blanc le noir ne sont pas roses
Faut-il encore que le sang coule ?
Ces mots reviennent sans cesse, mais nos problèmes demeurent

Les coups partent de tous bords, mais quand c'est que des claques, ça va
Ce soir baston à mains nues pas de gros dégâts
Les gars sortent pour jouer des quintaux
Dégainent des pointeaux, frappent, lacèrent, ciao crève, à bientôt

Personne ne bouge, il demeurent sur leurs gardes
Tendus, au cas où un gadjo les regarde de travers
C'est l'enfer, cycle amer, trop pervers
2,3 coups par derrière, embrouille? Pow! Revolver

Pour le plaisir, mais le plaisir, n'est-il pas de rire?
Un bon délire avec son équipe, ça fait frémir
J'ai besoin d'un break, cette fois-ci c'est clair
Quel est leur but, leur guerre, leur motivation première?

D'ailleurs, mes moeurs s'assortent pas avec ces railleurs
Assis en tailleur, je suis bien meilleur, un vrai seigneur
La violence m'éxaspère, ces types me sont antipathiques
Surtout quand elle est gratuite

Un homme est un homme avec ou sans le chrome
Se battre pour la réputation, c'est se battre contre des fantômes
Sûr. Frère, tes agissements sont terre-à-terre
Faire parler les poings à chaque sortie, sans arrêt, c'est

L'enfer, quelle est leur motivation première ?
L'enfer est sur Terre, le blanc le noir ne sont pas roses
Faut-il encore que le sang coule ?
Ces mots reviennent sans cesse, mais nos problèmes demeurent

L'enfer, quelle est leur motivation première ?
L'enfer est sur Terre, le blanc le noir ne sont pas roses
Faut-il encore que le sang coule ?
Ces mots reviennent sans cesse, mais nos problèmes demeurent

Beuf' dans la place alias l'Impertinent

Marche ou crève y'a pas de trève et ça continue
Le film de la vie, là où l'acteur est un inconnu
Un type qui passe efface il a 5 gosses innocents
Une justice qui glisse comme le vice sur nos enfants

Plantant d'autres enfants prenant du bon temps
Distancé, jamais à cours d'ici gars j'entends
Des sirènes, pas celles de la Seine
La police, coulisses du vice, délices du délit

Du préjudice, des gars qui courent des complices
Fils des cons tout cours qui font tout pour qu'ici la vie ici se soit
Chacun pour soi et Dieu pour tous
Rachi, pourquoi tu tousses ? C'est toi qui pousse

Mes frères à bout j'arrive à la rescousse
Pousse-toi de là, je fais mes affaires c'est dur à faire
Par là et j'parle à mes scarla
Ce que j'ai à faire sur la Terre frère c'est la guerre aux stéréotypes

J'flaire pas, mon but c'est de pas rester terre-par
Je fais ce que je peux avec ce que j'ai
Donc de plus en plus je rate des bus
Mais pas ma vie quand je donne mon avis

J'modère mes envies et j'avise toujours en quête de réalité
Comme E A S T là et tes paires

L'enfer, quelle est leur motivation première ?
L'enfer est sur Terre, le blanc le noir ne sont pas roses
Faut-il encore que le sang coule ?
Ces mots reviennent sans cesse, mais nos problèmes demeurent

L'enfer, quelle est leur motivation première ?
L'enfer est sur Terre, le blanc le noir ne sont pas roses
Faut-il encore que le sang coule ?
Ces mots reviennent sans cesse, mais nos problèmes demeurent

Il est déjà à la fenêtre quand le réveil sonne
Il regarde la cour mais il n'y a encore personne
Pourtant dans quelques heures, le silence ne règnera plus
Beaucoup de jeunes y viendront passer une journée de plus

Vaincus par l'oisiveté ou las d'aller pointer
Pour rien ceratins iront dealer
Devant les plus jeunes émerveillés par tant de billets
Le genre de gâteaux qu'ils se languissent de goûter

Déjà résignés à suivre le chemin qui leur est tracé
Ils ne pensent même pas à lutter
La vie est un film où tout le monde a un rôle à jouer
Le problème, c'est qu'il y a trop de séries B

Trop de seconds rôles croulant sous le poids du premier
Trop de modèles sur lequel ils vont calquer
De leur démarche jusqu'à leur manière d'être
Ainsi ils ont l'impression d'ouvrir une fenêtre

Quelle est leur motivation première, je n'en sais rien
Peut-être aiment-ils vivre le purgatoire au quotidien
D'un regard extérieur, il se dit, c'est pas de leur faute
Cette fois il a raison, l'enfer, c'est les autres

Quand tu allais on revenait
Crois-tu innover les techniques de kata?
L'école de Mars sur l'époque est avancée
Tire parti des gestes que tu calquas
Sur nos pensées; quand tu allais on revenait

Je siège à la table des chavaliers de la basse ronde
Noble confrérie de la rime profonde
Où chaque guerrier a sa spécificité
Chaque phrase est disséquée, soigneusement étudiée

Notre histoire remonte loin, très loin
Mais j'appose là un addenda aux dires des historiens
C'est vrai que Shaolin fut envahi par les Mandchous
Aidés par des traîtres, ils y entrèrent et brulèrent tout

Ils ont dit aussi et la faute se profile
Que cinq moines s'échappèrent, faux, on était six
Et je dévoile à présent la technique ancestrale
Dix ans de pratique ont fait de moin un virtuose verbal

Renonce à affronter le Gambit, c'est l'échec
Hong-Kong Fu-Fu de Mars va éclater tes genélecs, mec
Le combat serait trop déséquilibré
Car Mars Je représente, la ville et mon quartier

Crois-tu innover les techniques de kata?
L'école de Mars sur l'époque est avancée
Tire parti des gestes que tu calquas
Sur nos pensées; quand tu allais on revenait

Leurs voix s'élèvent, je les entends, ils veulent me couler
Je monte la garde, pour décocher les youkoulélés
Chtbaou, jambes éclairs, kata en l'air
Je viens venger l'honneur du neveu de la soeur de mon père

C'est-à-dire moi, un disciple du temple du henan
Hold-up mental, ils m'ont tous pris pour un âne

Mais j'étais caché, tapis dans l'ombre rampait comme un puma
Qui a flashé sa proie qui n'assassine que pour mâcher
Attaque au premier son du gong, je cogne trop sec en tong
Méfie-toi du pied de Chill Chang Chong

Ciao, ma technique c'est Apocalypse Now
Bombardement vocal, verbal viet vodao
Je pratiquais alors que tu n'étais qu'un enfant
Soit, tu as vu des choses, je les ai vues 2000 ans avant

J'explique, j'avais cent textes sous le chapeau
Tu swinguais tes parties sur des airs de Chapi-Chapo
Je serais large si encore si tu te la fermais
Mais laisse moi te dire quand tu allais, on revenait

Crois-tu innover les techniques de kata?
L'école de Mars sur l'époque est avancée
Tire parti des gestes que tu calquas
Sur nos pensées; quand tu allais on revenait

Comme à la guerre dans l'Illiade, nous déployons des myriades
Infestons tes enceintes au nom de la Triade
Iota alpha mu, tes phrases ont méchant goût de déjà vu
Veux tu croiser le fer avec des moines callus?

La fuite, ta seule issue quand mes idées s'alignent
Pour une vision mystique, digne de Shaolin
Le big boss, fonde Opération Dragon sur ton sort
Et j'adore ce jeu, parce que c'est le jeu de ta mort

Bruce L.A.I. as-tu le charisme pour être moine?
Ne te plains pas, ne geins pas, on a tous eu de l'avoine
Au repas, mais t'étais dans ta chaumière dans la plaine
Quand j'étais dans la montagne pour travailler mes kuens

Milieu du Tao "ouassa" dans le pao
N'essaies toujours pas de lutter où tu tombes K.O.
Je prône les vertus du profil bas l'eau qui dort fait plus de dégâts
Qu'un chien qui aboie mais ne mord pas

Le 426 atteint la plénitude
Mais j'ai la fureur de vaincre, perdre n'est pas dans mes habitudes
Je m'entraîne chaque jour sans baisser d'un ton
Car la perfection n'est approchable que par la répétition

Détenteur d'une technique vieille de mille ans
Je défend l'honneur de l'école du micro d'argent
Expert du style de l'homme ivre, je me saoule de musique
Avant de sauter de collines en collines

Et si l'envie de voler mon mic te prend
N'oublie pas Jachen Chen est plus solide que les dents
Tu peux retourner t'entraîner, t'es loin d'être prêt
Quand tu allais, on revenait

Crois-tu innover les techniques de kata?
L'école de Mars sur l'époque est avancée
Tire parti des gestes que tu calquas
Sur nos pensées; quand tu allais on revenant

Chez le mac
Ca s'passe comme ça chez le mac
Ca s'passe comme ça chez le mac
Ca s'passe comme ça chez le mac
Ca s'passe comme ça chez le mac

Les rues sales du centre ville de Mars est mon turf
Mac aussi puissant que ce putain d'argent sur le surf
J'ai tout pris en main et condés se tatent
Pas de racket, je suis libre des vapeurs d'eau écarlate

Et des tubes de colle, à coups de latte
Les consonnes, les voyelles, sont toutes à quatre pattes
Proxénète linguistique pur
Style manteau en fourrure

Et ma vie, a pris une autre tournure
Je ne sais pas où cela me mène
Mais même ceux qui m'aiment me décrivent comme étant un schizophrène
J'ai mis les mots au tapin pour la sensation

Au trottoir les syllabes, prostitué la diction
Les lettres travaillent pour moi
Le dico est mon territoire, un pays dont je veux être le roi
J'ai traité des phrases comme de vraies dames

Tiré les plus belles pour les mettre en vitrine comme à Amsterdam
Si tu veux la qualité normale, tu payes cash
Ca arrache, à consommer avec un tchoc de hash
J'ai des potes dans la profession, c'est pas la mode

Mais pourquoi croies-tu que DRS s'appelle Mr Claude
Petit parade avec tes illusions de Benz
T'es une merde sur le marché parce que tes phrases sont renze
C'est dommage, t'es guetté par le chômage

Mon organisation est trop en place et bien trop sauvage
Ma famille vient de ce quartier, qui faisait peur à Hitler
Où la French est née pour niquer la terre entière
Je me souviens encore mais pourtant je devais être petit

Scarface n'est pas un rêve, il a existé ici
L'Italiano prend la relève vingt ans après
C'est tout un autre monde, c'est tout un autre marché
Je suis discret, distant, dispo, prêt à disparaître

Mon discours éternel, seul un rêve peut renaître
Un jour, sous une forme nouvelle
D'un novice, 26 lettres, 100 000 mots à son service
N'est pas mac qui veut

Mais je croise des concurrents sérieux
Alors je redouble de travail et serre le jeu
Si tu veux la bombe, tu raques Ronald
Ca s'passe comme ça chez le mac

Ca s'passe comme ça chez le mac
Ca s'passe comme ça chez le mac
Ca s'passe comme ça chez le mac
Ca s'passe comme ça chez le mac

Le petit noir à tête rasée réapparait
Moi non plus j'ai pas changé, toujours prêt à dégainer
Mon micro branché sur une table envoie le morceau
Vérifie la console, qu'elle fasse bien son boulot

Ouais, c'est comme ça avec le mic et les samplers
Au doigt et à l'oeil, alors qui c'est l'empereur
La MPC travaille pour moi très dur
Et au moindre bug, je la colle au mur, c'est sûr

La dernière mélodie que j'ai recrutée
S'est prise deux gifles quand elle a refusé de se faire trunkaté
En fait, je suis le seul boss du matos
Tous les câbles qui font les macs tombent vite sur un os

Tout le monde y a droit, qu'est-ce que tu crois
Les lettres, elles aussi, taffent pour moi
26 mètres, chacun sa chacune
Deux claques sur les fesses et vite par ici la thune

C'est comme ça que dans mon job ça se passe
J'ai beaucoup d'employés et je ne paie rien à l'Urssaf
Et je n'ai pas eu depuis longtemps à sévir
Elles ont réalisé que leur plaisir est de me servir

Si elles le font bien, je les place dans mes phrases
Promotion sociale pour elle, pour moi plus de liasses
Mais le fin du fin, c'est le couplet quand elles y sont arrivées
C'est qu'elles sont classées top dans mon carnet

Celles qui attendent de moi un geste en retour
Ont beaucoup d'espoir, d'ailleurs elles courent toujours
Je table sur la qualité, pas la quantité
D'un service organisé, créé pour vous faire planer

On y trouve des plates, des croisées, des embrassées
Choisissez, chacune d'elle a sa spécialité
J'ai dû transpiré dur pour y arriver
Mais ça sert d'avoir de la famille bien placée dans le métier

Le prox de l'apostrophe, le Jules de la virgule
J'aurais dû faire du foot, j'ai toujours eu le sens des putes
Surtout ne viens pas taper à ma porte sans des Deutschmarks
Ca s'passe comme ça chez le mac

Ca s'passe comme ça chez le mac
Ca s'passe comme ça chez le mac
Ca s'passe comme ça chez le mac
Ca s'passe comme ça chez le mac

Un bon son brut pour les truands
Je descend de ma montagne à cheval sorti de ma
Retraite en moine Yamabuchi je déballe
Mon baluchon à froid dans la plus pure tradition
Ma maîtrise est totale tel un ninja en action

L'inné et l'acquis se confondent
Les mecs m'observent, je crée dans leurs têtes une
Confusion profonde sonde mon esprit tu perdras le tien
Réveille pas le dragon, la bête est plus affamée qu'une meute de chiens

Nourri aux grosses caisses au clap, faut que ça frappe
Pas de mélodies pourraves, ou c'est le massacre
Ombres furtives tranchent la nuit comme des shurik'n
Mon bokken brille le style de la mouette s'abat sur sa proie

Maître Kano du stylo Li Po ivre de Tao
Drunken style paou un de plus dans la pao
Calligraphié ce texte est dédié au rataclan
Un bon son brut pour les truands

Ne lâche pas le mic, il est gluant
IAM casse la baraque avec des lyrics tonitruands
Attaque avec gras de chacal puant
Un bon son brut pour les truands

Ne lâche pas le mic, il est gluant
IAM casse la baraque avec des lyrics tonitruands
Attaque avec gras de chacal puant
Un bon son brut pour les truands

Celui qui nique ma zic, votre shit, les sales flics
Chez nous se prennent des coups de Predator Kick's
Fixe ou je te mystifie comme un twix, aussi sauvage que les Knicks
Le manimal revient avec sa clique, toujours les mêmes

Les six guerriers d'apocalypse, regarde à l'horizon c'est notre bannière
Qui se hisse, IAM je le suis et je le reste un casse-tête
Mise sur moi garçon, ceux qui renient mon son finiront
Par se prendre à coups de tête sur les murs

La nature des éléments me pousse aux trousses des ordures
L'impur devient pur en maîtrisant l'écriture
Sur tes mix tape un blason gravé Côté Obscur dedans
Un bon son brut pour les truands

A présent mature, ma vie se base sur des mélodies
Les ratures sur mes pages m'ont forgé mon esprit conscient
Que ma vocation va servir à l'expression de mon école, fils
Celle du micro d'argent

Mon subconscient me guide,l'infini pouvoir limpide
Regarde ce que peut faire un bon
Quand tu joues les truands
Ecoute le dernier Freeman du clan des 108 dragons

Ne lâche pas le mic, il est gluant
IAM casse la baraque avec des lyrics tonitruands
Attaque avec gras de chacal puant
Un bon son brut pour les truands

Ne lâche pas le mic, il est gluant
IAM casse la baraque avec des lyrics tonitruands
Attaque avec gras de chacal puant
Un bon son brut pour les truands

Hola, amigo, je rapplique avec un pack de saligots
Et plein de mecs pourris, niquer le bénéfice aux gringos
Un bon son brut, lâche ta zic, elle est renza
Cerveza dans la pogne, reconnais c'est moi Sentenza

J'espère que t'es rapide, kid, ou ton beat est un bide
Un flop, si tu viens me tuer, ne raconte pas ta vie
Mec, car je me méfie de tout et ne sous-estime rien
Même le pire des pouilleux a un ange gardien

Attablé, ma bouche pleine coule un plat de fazoules
Empoche 2,3 boules, exécute les contrats sur des pezoules
Les vauriens apprécient ce son, c'est pas pour rien
C'est comme Pal commecialisé rien que pour les chiens

100% fayot fait abstraction des ragots
Blondin ne meurs pas, lache ta planque où tu caches le magot
Cowboy en ballerine, ne pète pas au royaume des puants
Ce beat est désigné que pour les crapules au front suant

Ne lâche pas le mic, il est gluant
IAM casse la baraque avec des lyrics tonitruands
Attaque avec gras de chacal puant
Un bon son brut pour les truands

Ne lâche pas le mic, il est gluant
IAM casse la baraque avec des lyrics tonitruands
Attaque avec gras de chacal puant
Un bon son brut pour les truands

Bouger la tete
Je plonge dans mes souvenirs pour voir mon devenir
Sors dans l'année d'où tant de choses allaient partir
Je rentrais de l'école un soir, dégoûté
En pensant à tous les devoirs qui m'attendaient

J'entre et je tombe sur la télé, qu'est-ce que c'est
Que ces mecs qui tournent sur la main et font des roulés-boulés
Pour moi, c'était nouveau pourtant c'est sûr
Mes deux pieds et ma tête battaient déjà la mesure

On dit que tout se joue sur un coup de dés
Mais c'est sur un coup de grosse caisse que mon destin s'est tracé
Collé au rythme, j'ai oublié mes livres
D'école, avec la danse c'était incompatible

J'étais voué à faire de la musique
Condamné à placer le son au-delà d'une rhétorique
Ainsi, j'ai envers lui une éternelle dette
Dont je m'acquitte à chaque fois que je fais bouger les têtes

Envoie donc le rythme que je swingue les gadjis gadjos
Check 1,2 pour le microphone
Place au MC qui torchait les partys au tempo des profiles
Kamikasé verbal, wildstyle

2 pour la basse, 1 pour les aigus, putain je suis le vrai Gus
Si ce style est en apéritif, je suis Monsieur Plus
Bastonne mon son sur les ondes le matin
Pimpant, j'injecte un funky clap dans vos tympans

Lyriciste grimpant, les compétiteurs saignent
Car j'absorbe plus de trucs que la sphaigne daigne
Ecouter, l'oscillateur de tête, le boss, le pivot
Chill est le Suprême, poto, y'a pas de rivaux

Réfractaires au son de Mars et que ce flot de rimes brime
Flippez mais dites pourquoi vos bobines dodelinent
C'est intrinsèque, mais le sec en baskets et casquette
N'a pas d'équivalent pour faire bouger la tête

Depuis les Flash Breakers, l'eau a coulé sous les ponts
Tout a changé sauf le volume de mon walkman, à fond
Pourtant je regrette parfois
Ces entraînements interminables où l'on créait de nouveaux pas

Aujourd'hui on recherche des échantillons
Chaque fois meilleurs, mais toujours pour les mêmes raisons
C'est comme ça que je m'éclate
Faire bouger la tête des mecs sur un swing soul qui claque

Wou! terrible, c'est ça, enchaine
Une basse bien grasse mon sang bout dans mes veines
Le coeur est un métronome
L'homme ne peut que s'incliner quand le hip-hop impose son dogme

Pour ceux qui avec moi usèrent leurs survêtements
Et ceux qui nous ont supportés jusqu'à présent
Je me dois de tenir mon poste, j'ai envers eux une dette
Dont je m'acquitte quand je fais bouger leurs têtes

Les sons qui me portent sont brutaux, je l'ai dit plus tôt
Je transmute la nature de l'être humain en culbuto
Frappe comme une batte, nommé Batman constate
Que le frère Chill flippe sur le mic comme un acrobate

Le grand pope du côté obscur
Méthodique, trempé dans le rap jusqu'à l'os, cure
Le mal par la malice, le swing mon Graal, mon calice
Au pays de Marseille, ça file, fils on t'appelle Alice

Indépendante, la tête elle s'agite, brise un aspect statique
Chute vers le bas comme une blague tragique
Sous les basses vibre la toiture
Et les types sont des bandes de clebs sur la plage arrière des voitures

Le sens et la technique sont hardcore
L'essntiel est là comme une compilation de chanteur mort
Mixette, DAT, cassette
Microphone check, tout est prêt pour agiter la fête

Un cri court dans la nuit
Il est assis au fond du métro, où personne regarde
Silence pesant, trois mecs montent, visages menaçants
"Allez, tombe la veste, on est accroc d'elle"
Mais lui supplie, commence à pleurer, son père lui a offert à Noël

Elle change de main, il a beau dire que ses parents n'ont pas un sou
Au fond, tout le monde s'en fout
Les trois types, les gens autour, gratuitement, la lame est soudaine
L'Opinel pénètre, 10 centimètres dans l'abdomen

Ca fait déjà un an, il aurait 16 ans
Son père ne s'en est jamais vraiment remis
Lorsqu'il entre dans sa chambre, rien n'a changé, les jouets
Les livres, cependant les murs sont tristes, pourquoi vivre

Si tuer c'est facile? On veut tourner le couteau
Quand tout s'écroule d'un coup au fond d'un métro; il gît là
Les flics enquêtent, bouffent des sandwiches, même sourient
Racontent leur vie, ils parlent même pas de lui

Il a du mal à s'imaginer, jadis son enfant innocent
En une seconde, pour 400 francs, mourrant dans une flaque de sang
Une flaque de pleurs, une vague de peur, la bague du bonheur
Fruit de l'amour, fauché par le tranchant d'une dague de malheur

C'était pas l'heure de partir, il ne lui avait pas tout dit
Tant pis, ce sera au Paradis
Et des remords la racine, s'élève un arbre
Et de l'arbre pousse des fleurs délicates qui viennent caresser le marbre

Encore un tombe à fleurir
Un ange part dans un dernier soupir
Un fait divers dans une ruelle
Un cri court, personne n'entends l'appel

Encore un tombe à fleurir
Un ange part dans un dernier soupir
Un fait divers dans une ruelle
Un cri court, personne n'entends l'appel

Rue sombre, éclairée au néon, deux heures déjà
Qu'elle fait les cents pas et dans le sac toujours pas un rond
Trottoirs glauques, bars sales, bagarres d'ivrognes
Les talons frappent le goudron, au feu rouge un mec klaxonne

Elle en a marre de ces tarés qui passent, repassent, la condamnent
Blessent son âme et dix mètres plus loin se marrent
Ca marche pas bien aujourd'hui, les mecs n'ont pas envie
A cause de la pluie où la vie, le sexe perd face au souci

Un manteau, un parapluie, l'enfer en costume gris
Se rapproche, son regard fuit, elle dit son prix, c'est parti
S'ouvre la porte, couloir vers le purgatoire, pour elle l'histoire
Se répète tel un train fantôme des foires de sa rue au glissement des bars noirs

Miroir, dis-lui qui est la plus belle
Ne laisse pas croire seule le soir, que les fées se foutent d'elle
Belle au bois dormant pour un matelas sans ressort
Ancrée à son sort comme un bateau usé, jamais ne sort du port

Blanche-Neige a croqué le fruit amer sans amertume
Pour eux, elle n'est qu'un pute, pour son fils elle reste une mère
Une peau d'âne princesse le jour esclave la nuit
Mais les escarpins sont maudits, ils ramènent Cendrillon vers son taudis

Les murs témoins de l'étreinte plus brève que tendre
Capturent son regard rêveur, seul remède contre la démence
Sorti par la fenêtre un cri sans bruit hante les rues sans vie
Sorti par la fenêtre un cri court dans la nuit

Encore un tombe à fleurir
Un ange part dans un dernier soupir
Un fait divers dans une ruelle
Un cri court, personne n'entends l'appel

Encore un tombe à fleurir
Un ange part dans un dernier soupir
Un fait divers dans une ruelle
Un cri court, personne n'entends l'appel

Libère mon imagination
Me rappelle que ma musique est née dans un champ de coton

Les cinq sens bien affûtés, je suis prêt
La musique fait son entrée dans ma tête, je me laisse guider
Je me retrouve dans un endroit où tout est blanc
Est-ce le Paradis? Pourtant une odeur de sang

Flotte juste au-dessus du charley ouvert
Qui guide ma plume et mon esprit dans ces quelques vers
Pour chaque mot gravé, une goutte de sueur
De ceux qui sont tombés dans ces champs de malheur

Leur vie ne tenait qu'à une chaîne
Mais leurs âmes libres planent aujourd'hui dans les plaines
Ils ont passé leur vie entre la mort et l'amour
Ma couleur de peau me le rappelle tous les jours à chaque fois que

Le tempo libère mon imagination
Me rappelle que ma musique est née dans un champ de coton

L'île de Gorée, à l'origine de ma plume
De mon rythme résonnent des plaintes sinistres
Qu'on entend dans nos versets, dans ces compositions exercées
Sortent de la bouche d'un sage aux narines percées

Qui ramassait dans sa vallée
Des poussières du ciel, destin bouleversé
Dans les cales d'un négrier, corde au cou
L'odeur de mort, ces percus sont la mémoire d'alors

Et chaque coup de grosse caisse blesse dans le cerveau
La caisse claire rappelle ce fouet qui lacère la peau
Le charlet, ces souffles de passivité
Chaque mot dans mes pensées pour un esclave assassiné

L'échantillon sans cesse revient
Fait de nous des victimes du quotidien
Combien de gens connaissent déjà leur avenir
Travailler dur pour à peine gagner de quoi survivre

Pour que l'esprit s'apaise, il est nourri de liberté fictive
Nous voilà esclaves sans chaînes
Mais ils sont bien loin les champs de coton
Aujourd'hui sans contraintes, on trime dans les champs de béton

Le conditionnement est si parfait, tellement accepté
Que certains attendent qu'on leur dise de penser
Le précieux héritage serait-il à jamais perdu?
Est-ce qu'il n' a que dans ma tête que les chants continuent?

Le tempo libère mon imagination
Me rappelle que ma musique est née dans un champ de coton

J'ai une certitude
L'évaporation des lettres libère du joug, de la servitude
Et si aujourd'hui beaucoup en font usage
C'est pour briser les chaînes des nouvelles formes d'esclavage

En vogue dans nos sociétés à l'Ouest rien de nouveau
Les clés sont des mots
Sinon pourquoi les nazis auraient-ils fait des autodafés
A Toulon, les livres se vendraient en toute liberté

Mais nos textes par voie hertzienne prennent le chemin des airs
Nos voix ne seront pas prisonnières
Parti pris pour la musique, cette atmosphère unique
Casse les lois de l'asservissement psychique

Le tempo libère mon imagination
Me rappelle que ma musique est née dans un champ de coton
Ca s'passe comme ça chez le mac

Demain c’est loin
L'encre coule, le sang se répand
La feuille buvard absorbe l'émotion, sac d'image dans ma mémoire
Je parle de ce que mes proches vivent et de ce que Je vois
Des mecs coulés par le désespoir qui partent à la dérive

Des mecs qui pour 20.000 de shit se déchirent
Je parle du quotidien, écoute bien mes phrases font pas rire
Rire, sourire, certains l'ont perdu je pense à Momo
Qui m'a dit à plus jamais, je ne l'ai revu

Tenter le diable pour sortir de la galère, t'as gagné frère
Mais c'est toujours la misère pour ce qui pousse derrière
Pousse pousser au milieu d'un champs de béton
Grandir dans un parking et voir les grands faire rentrer les ronds

La pauvreté, ça fait gamberger en deux temps trois mouvements
On coupe, on compresse, on découpe, on emballe, on vend
A tour de bras, on fait rentrer l'argent du crack
Ouais, c'est ça la vie, et parle pas de RMI ici ici ici

Ici, le rêve des jeunes c'est la Golf GTI, survet' Tachini
Tomber les femmes à l'aise comme many
Sur Scarface, je suis comme tout le monde je délire bien
Dieu merci, j'ai grandis, je suis plus malin, lui il crève à la fin

La fin, la faim, la faim justifie les moyens, 4, 5 coups malsains
Et on tient jusqu'à demain, après on verra bien
On marche dans l'ombre du malin du soir au matin
Tapis dans un coin, couteau à la main, bandit de grand chemin

Chemin, chemin, y'en a pas deux pour être un dieu
Frapper comme une enclume, pas tomber les yeux, I'envieux en veut
Une route pour y entrer deux pour s'en sortir, 3/4 cuir
Réussir, s'évanouir, devenir un souvenir

Souvenir être si jeune, avoir plein le répertoire
Des gars rayés de la carte qu'on efface comme un tableau tchpaou! c'est le
noir
Croire en qui, en quoi, les mecs sont tous des mirroirs
Vont dans le même sens, veulent s'en mettre plein les tirroirs

Tirroir, on y passe notre vie, on y fini avant de connaître l'enfer
Sur terre, on construit son paradis
Fiction, désillusion trop forte, sors le chichon
La réalité tape trop dur, besoin d'évasion

Evasion, évasion, effort d'imagination, ici tout est gris
Les murs, les esprits, les rats la nuit
On veut s'échapper de la prison, une aiguille passe, on passe à l'action
Fausse diversion, un jour tu pètes les plombs

Les plombs, certains chanceux en ont dans la cervelle
D'autres se les envoient pour une poigne de biftons, guerre fraternelle
Les armes poussent comme la mauvaise herbe
L'image du gangster se propage comme la gangraine sème ses graines

Graines, graines, graine de déiinquant qu'espèrez-vous? Tous jeunes
On leur apprend que rien ne fait un homme à part les francs
Au franc tireur discret au groupe organisé, la racine devient champs
Trop grand, impossible a arrêté

Arrêté, poisseux au départ, chanceux à la sortie
On prend trois mois, le bruit cours, la réputation grandit
Les barreaux font plus peur, c'est la routine, vulgaire épine
Fine esquisse à l'encre de Chine, figurine qui parfois s'anime

S'anime, anime animé d'une furieuse envie de monnaie
Le noir tombe, qu'importe le temps qu'il fait, on jette les dés, faut
flamber
Perdre et gagner, rentrer avec quelques papiers en plus
Ça aidera, personne demandera d'où ils sont tombés

Tomber ou pas, pour tout, pour rien on prend le risque, pas grave cousin
De toute façon dans les deux cas, on s'en sort bien
Vivre comme un chien ou un price, y'a pas photo
On fait un choix, fait griller le gigot, brillent les joyaux

Joyaux, un rêve, piein ies poches mais la cible est loin, la flèche
Ricoche, le diable rajoute une encoche trop moche ies mecs cochent
Leur propre case, décoche pour du cash, j'entends les cloches, les coups de
pioche
Creuser un trou, c'est trop fastoche

Fastoche, facile le blouson du bourgeois docile des mêmes la hantise
Et porcelaine dans le pare-brise
Tchac! le rasoir sur le sac à main, par ici ies talbins
Ça c'est toute la journée, lendemain, après lendemain

Lendemain? C'est pas le problème, on vit au jour le jour
On n'a pas le temps ou on perd de l'argent, les autres le prennent
Demain, c'est loin, on n'est pas pressé, au fur et à mesure
On avance en surveillant nos fesses pour parler au futur

Futur, le futur ne changera pas grand-chose, les générations prochaines
Seront pires que nous, leur vie sera plus morose
Notre avenir, c'est la minute d'après le but, anticiper
Prévenir avant de se faire clouer

Clouer, clouer sur un banc rien d'autre à faire, on boit de la bière
On siffle les gazières qui n'ont pas de frère
Les murs nous tiennent comme du papier tue-mouches
On est là, jamais on s'en sortira, Satan nous tient avec sa fourche

Fourche, enfourcher les risques seconde après seconde
Chaque occasion est une pierre de plus ajoutée à nos frondes
Contre leurs lasers, certains désespèrent, beaucoup touchent terre
Les obstinés refusent le combat suicidaire

Cidaire, sidérés, les dieux regardent, I'humain se dirigent vers le mauvais

Côté de l'éternité d'un pas décidé
Préfèreront rôder en bas en haut, on va s'emmerder
Y'a qu'ici que les anges vendent la fumée

Fumée, encore une bouffée, le voile est tombé
La tête sur l'oreiller, la merde un instant estomper
Par la fenêtre, un cri fait son entrée, un homme se fait braquer
Un enfant se fait serrer, pour une Cartier menotté

Menotté, pieds et poings liés par la fatalité
Prisonnier du donjon, le destin est le geôlier
Le teurf l'arène on a grandit avec les jeux
Gladiateur courageux, mais la vie est coriace, on lutte comme on peut

Dans les constructions élevées
Incompréhension, bandes de gosses soi-disant mal élevés
Frictions, excitation, patrouilles de civils
Trouille inutile, légendes et mythes débiles

Haschich au kilo, poètes armés de stylo
Réserves de créativité, hangars, silos
Ça file au Bloc 20, pack de Heineken dans les mains
Oublier en tirant sur un gros joint

Princesses d'Afrique, fille mère, plastique
Plein de colle, raclo à la masse lunatique
Economie parallèle, équipe dure comme un roc
Petits Don qui contrôlent grave leurs spots

On pète la Veuve Cliquot, parqués comme à Mexico
Horizons cimentés, pickpockets, toxicos
Personnes honnêtes ignorées, superflics, Zorros
Politiciens et journalistes en visite au zoo

Musulmans respectueux, pères de famille humbles
Baffles qui blastent la musique de la jungle
Entrées dévastées, carcasses de tires éclatées
Nuée de gosses qui viennent gratter

Lumières oranges qui s'allument, cheminées qui fument
Parties de foot improvisées sur le bitume
Golf, VR6, pneus qui crissent
Silence brisé par les sirènes de police

Polos Façonnable, survêtements minables
Mères au traits de caractère admirables
Chichon bidon, histoires de prison
Stupides divisions, amas de tisons

Clichés d'Orient, cuisine au piment
Jolis noms d'arbres pour des bâtiments dans la forêt de ciment
Désert du midi, soleil écrasant
Vie la nuit, pendant le mois de Rhamadhan

Pas de distraction, se créer un peu d'action
Jeu de dés, de contrée, paris d'argent, méchante attraction
Rires ininterrompus, arrestations impromptues
Maires d'arrondissement corrompus

Marcher sur les seringues usagées, rêver de voyager
Autoradios en affaire, lot de chaînes arrachées
Bougre sans retour, psychopathe sans pitié
Meilleurs liens d'amitié qu'un type puisse trouver

Génies du sport faisant leurs classes sur les terrains vagues
Nouvelles blagues, terribles techniques de drague
Individualités qui craquent parce que stressées
Personne ne bouge, personne ne sera blessé

Vapeur d'éther, d'eau écarlate, d'alcool
Fourgon de la Brink's maté comme le pactole
C'est pas drôle, le chien mord enfermé dans la cage
Bave de rage, les barreaux grimpent au deuxième étage

Dealer du hashich, c'est sage si tu veux sortir la femme
Si tu plonges, la ferme, pas drame
Mais l'école est pas loin, les ennuis non plus
Ça commence par des tapes au cul, ça finit par des gardes à vue

Regarde la rue, ce qui change? Y'a que les saisons
Tu baves du béton, crache du béton, chie du béton
Te hats pour du laiton, est^ce que ça rapporte
Regrette pas les biftons quand la BAC frappe à la porte

Trois couleurs sur les affiches nous traitent comme des bordilles
C'est pas Manille OK, mais les cigarettes se torpillent
Coupable innocent, ça parle cash, de pour cent
Oeii pour oeil, bouche pour dent, c'est stressant

Très tôt, c'est déjà la famille dehors, la bande à Kader
Va niquer ta mère, la merde au cul, ils parlent déjà de travers
Pas facile de parler d'amour, travail à l'usine
Les belles gazeiles se brisent l'échine dans les cuisines

Les élus ressassent rénovation ça rassure
Mais c'est toujours la même merde, derrière la dernière couche
De peinture, feu les rêves gisent enterrés dans la cour
A douze ans conduire, mourir, finir comme Tupac Shakur

Mater les photos, majeur aujourd'hui, poto
Pas mal d'amis se sont déjà tués en moto
Une fois tu gagnes, mille fois tu perds, le futur c'est un loto
Pour ce, je dédie mes textes en qualité d'ex-voto, mec

Ici t'es jugé à la réputation forte
Manque-toi et tous les jours les bougres pissent sur ta porte
C'est le tarif minimum et gaffe
Ceux qui pèsent transforment le secteur en oppidum

Gelé, i'ambiance s'électrise, y'a plein de places assises
Béton figé fait office de froide banquise
Les gosses veulent sortir, les "non" tombent comme des massues
Les artistes de mon cul, pompent les subventions DSU

Tant d'énergie perdue pour des préjugés indus
Les décideurs financiers plein de merde dans la vue
En attendant, les espoirs foirent, capotent, certains rappent
Les pierres partent, les caisses volées dérapent

C'est le bordel au Iycée, dans les couloirs on ouvre les extincteurs
Le quartier devient le terrain de chasse des inspecteurs
Le dos à un oeil car les eaux sont truffées d'écueils
Recueille le blé, on joue aux dés dans un sombre cercueil

C'est trop, les potos chient sur le profil Roméo
Un tchoc de popo, faire ies fils et un bon rodéo
La vie est dure, si on veut du rêve
lls mettent du pneu dans le shit et te vendent ça Ramsellef

Tu me diras "ça va, c'est pas trop"
Mais pour du tcherno, un hamidou quand on n'a rien, c'est chaud
Je sais de quoi je parle, moi, le batard
J'ai du fêter mes vingt ans avec trois bouteilles de Valstar

Le spot bout ce soir qui est le King
D'entrée, les murs sont réservés comme des places de parKing
Mais qui peut comprendre la mène pleine
Qu'un type a bout frappe sec poussé par la haine

Et qu'on ne nait pas programmé pour faire un foin
Je pense pas à demain, parce que demain c'est loin
 
Top
Farmérien
view post Posted on 4/12/2013, 21:50




REVOIR UN PRINTEMPS (2003)
Stratégie d’un pion
Akhenaton & Freeman
Tel qu'on le voit, l'échiquier du monde est complexe
Chaque jour est un combat dans c'contexte
Le constat c'est l'adaptation à chaque cas de figure
Comme l'eau, l'infiltration dans chaque fissure
Pour former un torrent, qui arrache la moisissure
Et sous le nez, la supercherie et pas mal d'investitures
On appelle ça une verbale insurrection
La stratégie d'un pion


Shurik'n
J'reste basique, feuille blanche et stylo bille
Silencieux et subversif
Cherche pas l'éternel dans tout ce qui scintille
Je suis qu'un loustic, comme tous, chantant les siens
Un de plus du banc de pierre
A l'abri de verre
Qui traque les pères dès 5 du mat
Rien à battre comme d'hab, ni flingue ni batte
Fidèle aux pactes, le doigt toujours dans l'opaque
Sans briguer le fauteuil du Monarque
Y' a pas de lauriers ni de place dans les musées
Pour ceux dont je narre les hauts faits d'armes
Coureurs de fond en guerre contre le sablier
C'est peut être que de l'encre et du papier
Je suis peut être en train de m'égosiller en vain
Mais l'effort n'l'ai jamais
Ça j'l'ai vérifié donc je récidive même ligne même directive
L'amour des miens en bouclier et ma musique tatouée sur les tripes
C'est le prix de mon privilège
A chaque flèche mon fardeau s'allège
Et pour que l'orage s'apaise faut que libère cette rage qui me ronge
Rugueux à souhait je maintiens mon art belliqueux
Fonction première dire les choses quitte à déplaire
Tant que j'ai l'aval de mes pairs
Moi j'suis qu'un rescapé, un ex prisonnier du camp des oubliés
J'peux pas jeter ça aux oubliettes, mon reflet ne me le pardonnerait jamais
Rime et son déployés, prêt à guerroyer,
Regarde le paquetage tu verras rien briller par contre le sabre y est


Refrain
Shurik'n
J'aurais pu mettre plus de string que de sens dans mes écrits
Mais l'coeur commande à la main, à chaque heure mon âme l'écrit
Loin d'ce brouillard, mon regard s'étend jusqu'à l'infini
Scrutant le quotidien je vis donc je vois donc je dis


Akhenaton
Le rêve est interdit, les perspectives merdiques
Nos plantes grandissent dans cette terre où mentir est permis
Ce sont nos instants d'vie, des actions instinctives
Drôle de dialogue laissant une part énorme à l'invective
Je n'vis que pour les miens, et qu'pour leur protection
J'dénude mon coeur, marque suprême, de ma profonde affection
La stratégie d'un pion, la tragédie d'un lion
Qui s'couche dans l'buisson épineux, cerné par les fusils, blessé au
Flanc j'chante ma musique, grand songeur abusif
Ouais c'est pour ceux qu'ont pas eu d'chance, et turbinent à l'usine
Peu jouent la série A, c'est vrai quoi ? Qu'est ce qu'il y a
Entendez ça et percevez le comme un prélude à la guérilla
Pour tous ceux qui survivent, les mères muslim ou juives
Qui n'rêvent pas d'pouvoir
Mais uniquement de vivre libres
Pour les gens qui écrivent, étrillent ceux qui les privent
Les âmes nobles, qui bravent l'éternité, sur le glacis des livres
Tous ceux sans affection, les gens sans aversion
Qui gardent l'histoire si un furieux en déforme la version
Une stratégie limpide, non pas l'apologie du vide
J'parle de sincérité, dédié à ceux sur qui le mal incide

Refrain

Freeman
J'ai toujours marché, avec mon instinct, et pas l'baise main,
Pas grandi, dans l'commun, et surtout loin d'mon patelin
Mon Cassegrain, reste ma passion, gamin, ma raison, ma faim
La fin, j'la vois pas, disons, qu'c'est du free, style, on s'en bat les …..
Et puisque, pisseux, dans c'biz, on doit rendre des comptes, hein
Et tiens le mien, et celui d'mes frères, qui teint dans une main,
Dans c'job, j'fais pas d'manif, hé l'naïf, d'la merde chez nous
On connait l'tarif, et l'bonheur est rare donc très peu d'gens l'kiffent
Normal, on a jamais eu l'temps d'voir qu'l'amour c'est la vie
Car l'temps n'épargne pas c'qui s'fait sans lui
Alors j'ai avancé tel un pion, pour braver l'temps, graver l'temps
D'mon son, d'mon clan, avec mes tripes, sans stratégie, entend
Plus basic, que moi, tu meurs, tous mes aires sentent la sueur,
La frénésie, y a qu'ça qui m'pousse, Rhô, j'suis fait pour les défis
Comme la plupart des miens, on doit faire toujours un peu plus
Ceux qu'en peuvent plus, ont dû, sûrement, trouver d'autres astuces
J'en veux à personne, dans c'bas monde, chacun doit trouver son chemin
Sa direction, j'écris pour ceux qui respectent, cette position
A partir d'là, j'fais ma vie, après à toi d'faire la transition
D'la stratégie d'un pion, qui lâchera pas ses feuilles

Nous
Kayna Samet
Ouais, t'en sais quoi, c'qu'on a dans l'ventre ?
Et c'qui ronge à sang nos vies ?
Ouais, mec, t'en sais quoi ?
Qu'est ce que t'inventes à faire de nous une phobie ?
C'est…. Fils d'immigrés, familles nombreuses
Du fin fond des cités dortoirs
Jusqu'à notre dernier souffle, on gard'ra espoir


Refrain
Génération lassée d'être blasée
Regards froids et têtes rasées
Les pieds dans la boue au fond d'la fosse
On grimpe aux barbelés par la force, ouais…
Génération, lassée d'être blasée
Métissés, métèques ou basanés
On marche avec des trous au fond des poches
Mais on grimpe aux barbelés par la force, ouais. …


Akhenaton
Regardes nous a-t-on l'air de français d'souche ?
Ou de suspects à l'occasion, disons ce fossé d'sous,
C'est la trappe qu'on actionne, et not'sang c'est le soufre, impossible
De dialoguer, entre nos verbes c'est le gouffre, le temps m'essouffle,
Nous, otages de Ronald, not' révérend Moon,
C'est fou ! Qui aurait pu dire qu'on se serait fait niquer un beau jour par un clown,
Bombardés d'crack, sous les pas, les doses et les pipes craquent
Bagarres au Cutter dont nos corps affichent les stigmates
Nous, dont les caisses font qu'les flics matent
Rien d'beau s'assort à nos gueules, et l'fisc fait sa partie d'maths
Repas d'maman gâchés par une O.D. de Kit Kat
On avance cagoulés, un sale vécu jonché de fric-frac
Nous le sujet tabou dans leur bouche dire qu'on est bien
C'est l'drame, ils rappliquent seulement si ça crame,
La vie est courte, ils captent pas qu'on soit si speed
Ils comprennent pas qu'des frères et soeurs disciplinés défient leurs stupides statistiques
Nous, enfants d'hier, pères aujourd'hui
La mauvaise graine se répand, dur de la faire taire aujourd'hui,
Ca à l'air tranquille comme ça, toi, tu subis les fouilles ?
Y'a un monde entre nous, c'est vrai, qu'est ce que tu casses les couilles !
Nous, méfiants depuis qu'on est écoliers, vrais,
Sincères, entiers, patients, francs du collier
Quand même faut pas déconner car ce sont nos ménages qui consomment,
La rage nous consume, quand ça va mal, c'est nous qu'on sonne
Depuis l'enfance, ce sont le mêmes, c'est nous qu'on somme pour y remédier :
Un bon cocktail de voyelles et de consonnes,
La bombe agricole, Nous.


Refrain


Shurik'n
Nous, enfants des halls gris d'ici et d'ailleurs grains de riz
Dans le rouage, digue où font naufrage leurs exquis
Plein de peur, l'inconnu qui dérange s'extirpant doucement de la fange
Pas prévu au départ, chaque réussite a sa place dans un Strange
Fils du Vietnam urbain, des cales plein les mains, fiers en diable
Plus capables que coupables,
Ils le cachent car ils savent que même les pieds dans le sable
Leur ciel est touchable comme leurs chaises et leurs billets
Sans se plier ni piller.
Nous, l'sang des déracinés au tracé dessiné à l'encre
Magique défiant leur logique beaucoup ont résisté,
Mais peu l'ébruitent, seuls les bris de vitres suscitent l'intérêt
De l'oeil vicieux de la télé au sensas attelée
Enfant de mensonges, cent fois séculaires,
Fruits des centres de tri où on éloigne les cerfs des hautes sphères
Où seul l'élite passe la barrière pendant que nos pères cassent de la pierre,
Parce que personne veut le faire
Et je dis personne pour le con qui clame qu'on vole son salaire
Nous, dont ils savent peu et parlent trop, la hotte accrochée dans le dos
Faut au moins ça pour tout ce qu'on porte comme chapeaux
J'avoue que parfois que c'est de l'intérieur que frappe le couteau
Et les meilleurs tombent servant de repas aux infos
Nous, autodidactes au salade, préférant l'acte c'est parce qu'on
En est pas qu'on tire la cloche avant la débâcle
Cruel dernier acte éclectique la masse se déplace perçue comme une menace
Nous, le reflet dans leur glace.


Kayna Samet
On pousse, comme la mauvaise herbe, on sait déjà
C'que le sort nous réserve à chaque faux pas
T'inquiètes, on a nos réserves de coups d'éclats
(Même), si toi, tu t'énerves, nous on s'en bat.
On pousse, comme la mauvaise herbe, on sait déjà
C'que le sort nous réserve à chaque faux pas
T'inquiètes, on a nos réserves de coups d'éclats
(Même), si toi, tu t'énerves, nous on s'en bat.

Quand ils rentraient chez eux
Freeman
Quoi d'plus solitaire, qu'avoir l'destin comme père, l'mal comme compère
Quoi faire à part s'taire, quand la mort t'guette sur l'asphalte
Les pieds sur terre, les yeux rivés sur les autres, quand ils rentraient
Moi j'étais, aux mêmes endroits fixés, la tête dans les étoiles, et,
Fallait-la voir, cette putain d'toile, irréelle que f'sait ma vie,
La principale, celle qui s'trouve dans la rue, hélas la spirale,
Celle qui t'mène vers l'gouffre, ou droit vers l'univers carcéral
Où les gosses, s'perdent où pour la plupart des âmes souffrent, où les lames s'ouvrent
Où on t'prouve, qu'seule la force t'couvre, et qu'les faibles crèvent
Dans c'milieu, fallait pas être prêt, mais déterminé sans trêve
Quand ils rentraient chez eux, j'trouvais qu'ils trahissaient la cause ouais,
Pour moi y'avait pas d'pause, on était là, fallait occuper l'terrain
Quand ils rentraient chez eux, la force, virée à la haine, celle qui cerne
Berne, les proies ternes, qui s'perdaient, dans nos ruelles
Où règne l'cruel, l'ring des duels, l'truc habituel
Sauf qu'là, on voulait surtout pas qu'nos coeurs s'gèlent, Mam'zelle
Malgré tout, on vivait peut-être mieux qu'ceux qu'avaient tout
On riait au maximum, sachant qu'on avançait dans l'flou
C'était l'but, pas crever, vivre, dire qu'on existe, même ivres
Ma main libre, livre ma fibre, quand nos coeurs vibrent
Cible, la même chose, Rhô, ma passion la zik
L'émotion, chez nous, ça jamais été basique
Quand ils rentraient chez eux, j'avais toujours d'côté une p'tite larme,
L'fait d'avoir grandi, sans père ni mère, m'a fait écouler trop d'grammes

Refrain
Shurik'n
Toujours de ceux qui restaient au sol collés, dans le décor
Comme ces bancs, devant l'océan béant
100 fois le monde fut refait rêves conquérants,
Les pieds dedans on luttait vaillamment
A l'heure où les autres rentraient les survivants
Errer dehors cherchant la clef des champs
Les nuages chevauchant, à l'espoir s'accrochant ;
Malgré ça, on riait fréquemment
Sous le lampadaire, ça chambrait méchamment
Inconscients, peut-être, alors que déjà du son, nous étions les amants
Le principal soucis, c'était pas de manger décemment

Akhenaton
J'rentrais doucement, à c't'heure tardive, quand le soleil chassait la nuit
Rempli d'exploits dans cet'jungle, où tous les jours j'chassais l'ennui sur les
Marches, des heures sur le derche, blotti sur une seule barre de métal
Misère mentale, 10 balles en poche avec une Marlboro Light
Moi, j'chiale pas, je relate, c'était pas l'ghetto, mais que pouvais-je
Espérer d'mieux, en quittant l'domicile de mon père si tôt
Ma mère croyait qu'j'trainais dans l'métro, faisant la manche
Mais j'comptais les minutes à ma montre, et tous ces putains d'jours c'était
Dimanche
Comme quand j'retirais l'huile, sur mes lèvres, de mon revers de manche
Regrettant les repas d'Man, quand j'étais môme, devant mon verre de menthe
Ouais timide, facilement vert de honte, cet air me hante
C'est bête comme on en arrive à haïr ces petits cons pleins d'chance
Quand ils rentraient chez eux, l'assiette fumait à la maison
J'fumais des bongs à déraison, dernier con à rester assis sur l'banc
Présent chaque saison, rimes magistrales, forgées là où l'homme
Se forge, affrontant l'froid glacial en parka les nuits de mistral
La tête dans les étoiles, mes écouteurs, crachaient l'son d'Marley Marl
J'voulais m'faire la malle, sentiments posés sur un carnet sale
A force de lire, j'compris qu'Dieu n'a d'égal, j'étais dans l'noir
Et savoir que personne tendrait la main pour m'en sortir m'a fait mal
Quand ils rentraient sur le palier laissant soucis et crasses
J'suis resté là à subir, jusqu'à c'que mon propre thorax m'écrase
Comme quoi, le silence de la douleur est parfois bien plus fort que le bruit de la rage

Shurik'n
Toujours de ceux qui restaient au sol collés, dans le décor
Comme ces bancs maître séant
C'trottoir a vu naître un nombre d'MC conséquents
Une grappe de persistants
Peu à peu s'forgeant à l'heure où d'autres patientaient leur repas
S'réchauffant, nous on parlait au vent
Les nuages chevauchant
L'estomac rugissant
La musique mûrissant
Nos rêves se dressant vers le firmament
C'est pas qu'on voulait fuir maman
Mais ce truc , on y tenait fermement
Ca nous a fait grandir, patiemment mûrir
L'envie de dire
Commencer à s'languir

Noble art
Redman
Ladies and gents its pandemonium
Brick Napoleon
Doc and Meth all in your girl fallopian
Fuck you up like a double stack Pokemon
Pikachu you're a puss
Method Man
Doc Load me in
Redman
I'm from the Bricks where the real car thieves
Rock this funky joint like PRT
Tricks up my sleeve, just gimme an hour
I bang two women on the Eiffel Tower

Freeman
Mes dits saignent, y'a tempête, voici un son d'compéte
Pour l'occas', Rhô, on ramène sur la poudrière l'allumette
Celle qui régénère, la base, et les crimes qu'on n'a pu commettre
Sur disque pour la peine v'l'a 5 comètes.

Shurik'n
D'entrée le team occupe le ring comme Ali
Déjà ça palit sentant le péril proche le cour
Kaki la plume façon coup de pioche phalange active
Place la droite en sortie de rotative, ressent la force vive
L'énergie de ce son où on sévit à vie
C'est le chant que nos tripes entonnent comme un choc
Electrique chaque phrase touche égotrip ou métaphorique
Blast les blasés sur actif puissant submersible
Vise l'esprit fier irascible, IAM irréductible


Refrain
Shurik'n
Dés le départ, faut que tu comprennes
Redman
Understand that Redman got a gun and when I cock it back FIRE
Iam somebody
Method Man
Roll up or we can throw up drinks until we throw up
Redman
Ay yo right off the back I want to y'all to know
Akhenaton
Que c't'équipe secoue les têtes, y a le fire dans le show
Freeman
Sens l'athmosphere, la haute sphère ; la sale rime Rhô

Method Man
Yo the bigger they are the harder they fall
I got toe corns and love songs harder than y'all
I don't fear nothing at all
Fronting at all
I even got female cops busting my balls
Don't mess with my Meth, my disc in the deck
Is like a clip in the tech, your risking your neck,
If your fixin' to flex
Come with your vest, or don't come
Name the track I don't run

Akhénaton
J'débarque sec à la « starsky »
C'est la querre
Massive ! T'sais que c'est parti, esprit de panthère
Siège dans mes dits d'artiste, sans comédie ni médire
J'connais c'biz estampillé, mec averti qui médite

Shurik'n
Tu reconnais le son tu veux ta part, n'essaie même
Pas on sort cru jusqu'au sang surpuissant
Faut que tu sentes l'aisance rimes et assonance
Fais l'effort capte le sens des textes à l'essence
Le crew frappe grave dès sa naissance

Freeman
Mets tes mitaines, tes mythes aiment,
Quand t'imites pas, limite pas man
Chacun son combat ici l'beat mène
Donc v'la, on s'amène et les cous' crient amen
Allez sonner l'gong, qu'on sert les gamelles

V'la du noble art, nos bars, nos pars, briseur d'bobards
Sur sol fixe et loin du gotha
Sur, son élevé aux pères Labat, créé pour abattre
Chaque mesure qui s'présente, même si on doit m'abattre

Refrain

Redman
I'm an animal a real wise guy
I don't talk, I let my boom bye bye
I shut down the club then I hit the Ave
Doctor, fix a ho like fix a flat
They yellin' out "He ain't shit!"
Believe that when I act like my weed ain't lit
Def Jam Vendetta, JMJ forever

Rock an umbrella when I spit
Niggaaaa

Akhenaton
Plutôt warrior comme Holly Field, ma poésie prolifique
Base mes origines au rap qui horrifie, la masse
Qui crache des orifices, la haine de l'habit comme
On hait l'uniforme, pas l'homme et la forme de nos rimes horripile
Le poids des maux tue les clavicules, et les choix que l'Etat
Véhicule, en laisse au régime, c'est la rage et l'écume
Les traces du vécu sont les traces qu'on inflige au Ridim
Terrorise comme les PSY 4 à coup d'crime auditif

Method Man
Fuck the fame
I'm hard headed, my nuts the same
I'm bringing dope back in the game
Tap your vein and get a fix
Y'all ain't really seen bomb shit
Even if you got Inspectah Deck or Hans Blix
Meth Man, Funk Doc and IAM
Got these half naked Hollywood hoes on spy cam
Y'all know the program, get with program
I ain't no singer nigga this ain't no slow jam

Laches
Akhenaton
J'ai appris à aimer les secondes
Qui viennent un couteau entre les omoplates
Sourire au soleil, sous les nuages, un jour maussade
A rester droit quand la cour s'penche, langue sur le sol vomiteux
Captant l'attention des puissants,
J'suis planté là des ans, épuisant, écoutant les palabres
Et raisonnements ahurissants de gens suffisants
Puis détester mon visage à l'écran, fallait livrer bataille
J'ai fui, seulement, j'crois qu'j'en ai pas eu l'cran
Celui d'porter l'poids d'être si connu
Que l'air s'dresse comme des murs,
Gardés par des démons trépidants
2 m de marge c'est pas évident, la nature humaine
Retorse a fait d'moi un bonhomme hésitant
But suprême à tous, aimer, rire, vivre et rester entier
J'ai vu l'courage irradiant, pas dans l'shit mais dans l'chantier
Arrête ce char, la fumée m'a porté au paradis des lâches
Faux comme c'nuage épais
Mes responsabilités jetées dans les bras du JB
C'était sûrement la faute aux autres, enfin c'était mon idée
C'est drôle comme on change, met les valeurs au piquet
C'est glorieux comme taper un mec a terre en comité
Nos carcasses errent dans ces rues, sans sympathie
Faisant place aux coups miteux, à l'apathie, que d'lâches culs mités
Derrière nos visages, courage on rapatrie
Mettant l'feu à des voitures, on promet qu'l'on sera pas triste, on y met
La rage, la rancoeur, la haine
On s'aperçoit même pas quand nos tripes traînent par terre
Comme des milliers d'gens, j'ai été souligné, souillé
Quand mes repères ont été oubliés
Et l'esprit est la chose, la plus dramatique à perdre
Car la valeur d'un homme s'mesure au poids d'ses pensées
Enfin j'crois, t'sais, faut avancer
Car nos coeurs sur des chemins sinueux sont lancés.


Freeman
La première image, celle qui m'saute aux yeux ?
C'est sa mère avec ses bras dirigés vers les cieux
Moi ! Pouvant rien faire, j'me sentais lâche
Pendant qu'mes potes cherchaient l'feu,
Le moment où la jeunesse se gâche,
Courageux ou débile ? Fils !
On s'en tape au fond, on sait rien ?
C'qui motive les êtres ? Plus rien.
Plus l'temps de voir, que tous on est schizophrènes
Qu'on rêve tous, d'une autre vie avec moins d'peines,
On s'pose pas d'questions avec 20 piges dans la poire
Passion, désir, était les mots clés de nos répertoires
Dire qu'il aurait pus avoir des gosses comme moi
Voir qu'la vie, c'est eux et pas nos putains d'proies
Nos ch'mins bis créent des fossés, où c'est dur de sortir
Il n'a pas vu ? Le sien au milieu des saphirs
Ni personne, d'ailleurs c'est la société qui veut ça
Ouais chacun s'occupe d'son cul, et de son chemin de croix
A cause d'cette mentalité d'merde, j'ai perdu un frère
Sur vos faces je gerbe, je pourrais jamais m'taire
Tu vois toujours dans l'même créneau cono la merde,
Dégain la veut, mais c'est encré dans l'sang chez nous,
Et avec ça, on vit et on n'emmerde l'monde,
Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Fallait l'voir s'effondrer,
Son sang, s'répandre, son corps s'détendre et nous à attendre
Que l'miracle descende, il s'est fait descendre
Combien sont fautifs ? Combien sont lâches dans ce texte ?
A vous l'compte, à vous d'voir, à vous d'répondre


Akhenaton
Peut on vraiment l'dire
On déambule tous un bandeau sur les yeux
Et nos jugements sont faussés.


Shurik'n
Ils ont traîné cette pauvre vieille sur cinquante mètres
Merde, on est capable de ça c'est dur à admettre,
Etaient-ce des hommes ou bien des bêtes
Leurs hauts faits en grosses lettres
N'est-ce qu'une encoche de plus sur l'être de leur crosse,
Manquerait plus qu'ils prennent la grosse tête
Ça m'consterne derrière la faim, l'honneur se terre
Le coeur se tait comme ces ventres affamés
Que je me surprends à détester
Comme ces bouches restées fermées, ces bras figés
Qui n'avaient pas 2 secondes pour regonfler
Le torse d'une triste humanité
Bien sur, ça me concerne, je l'imagine alitée
Je pense aux siens que j'aurais pu en être
J'enrage rien qu'à l'idée
Qu'on puisse voir ça comme une banalité un show télé
Ou dame fatalité se fait grassement payer
À coups de mines par des cons laissés,
Afrique parsemée personne s'en mêle racisme affiché
Mais tant que le shérif dit rien, personne doit broncher
Pécher originel Sodome et Gomorrhe renaît à l'abri
Du secret confessionnel comment tu veux
Que volent nos anges sans leurs ailes,
Lâcheté quotidienne ça doit être dans le sang
L'air du temps, hypocrite mélodie
Clos les paupières de ses yeux que l'on maudit
Ces mots sciemment hormis je ne crois pas à ce que je lis
Ça aurait pu être ma mère merde
Ils ont traîné cette pauvre vieille sur cinquante mètres.

Mental de Viet-Cong
Mental de Viêt-Cong, Mental de Viêt-Cong, Mental de Viêt-Cong

Shurik'n
Dangereux crew, formation pointe de diamant,
D'la boue jusqu'aux genoux, furtif déplacement, regard perçant,
Cuirasse en peau de caïmans, immergés totalement fatalement,
Ca devient entreprenant ça montre les dents
Mais chaque attaque avorte asphyxie rarement
Fortifier armement neuronal réponse lyrical
Volée annuelle, giclée de napalm, de toutes lianes la voie déblayer
Opaque rizière, air vicié, oeil vicieux,
Bon nombre de gars tombent les bras vers les cieux, le coeur vers les dieux
Et les yeux dans le camp adverse, pendant qu'l'escouade fond sur eux
Comme averse torrentielle, bombe mélodique
Acerbe et caustique, froide riper aspic, arpentant le marécage
Entre les pièges les pics et les cages sachant qu'au moindre
Click ! ! !, ça dégage
Au moindre signe, on engage faisant étalage
D'une puissance telle que le songe même n'ose affronter
Par peur des séquelles, résistant tapis dans la jungle
Piétinera quiconque pensera arrêter l'inexorable
Mental de Viêt-Cong

Freeman
On reste intensif dans l'offensive ! C'est l'son oppressif
Ceux qui t'font serrer les gencives, les gens l'savent fils !
Le psychique massif évolutif pas fictif
L'effectif a gardé son domaine mec ! L'art est sa griffe
A quoi tu t'agrippes toi ? Compte pas sur la victoire !
Voit l'répertoire on emmène ton pain et pas l'désespoir
La lumière qui jaillit, quand tes repères foirent l'ébahi
On amène ton futur, ton espoir ton asphyxie.

Refrain (x2)
Akhenaton
Mental de Viêt-Cong,
Assimile bien ces phrases
Du concret et brusquement, se glace
Mental de Viêt-Cong, au delà d'nos visages
Du S.T.R.I.C.T : se casse

Freeman
Eh yo ! J'ai l'impression rhô que ça sent l'roussi
C'est encore l'même 6 sur feuille, la même faux qui scie
La frénésie celle qui s'pose quand s'présente l'hérésie
L'esprit d'la base mental d'Viêt-Cong à base d'débit
Coriace, vorace face aux défis ceux qui gonflent l'thorax
Pourrave chaque étape on sent l'écho d'mon crew grave
Ceux qui tapent brave, ceux qui t'abreuvent ta preuve
Pauvre con, ton son, c'est un résidu d'notre oeuvre.

Akhenaton
V'la la rafale, isolée dans l'turf comme Arafat,
Un CV large, fils de « Mr Magic Rapattack »
Mort dix fois, ressuscité autant
Sans s'dire omnipotent, on brise les quotas, comme l'ont fait
Jadis la Motown
Rodé à la guérilla, a des raids périlleux
J'tourne leurs troupes en Féria, tellement l'sujet est sérieux
J'ai pas d'haine, mais qu'est-ce tu veux, j'voyais BLUE LAGOON
Comme exemple, quand ma saleté d'vie à moi c'était PLATOON
La boue ? J'en ai gardé l'goût dans ma bouche, ouais
C'est pas fameux cette merde, mais bon, doucement on s'habitue
Et s'en extraire c'est dur, p'tain j'sais, à qui l'dis-tu
Quand l'maître jauge pas l'talent, mais clichés et similitudes
Alors on prend nos distances au large face au « rentable »
Et montrer aux sceptiques l'incroyable force de c'mental
T'es en tort, c'est notre bain, où seul le rusé s'en sort
On s'assurera que tu ne toucheras plus jamais à c'mic encore

Refrain (x2)

Revoir un printemps
chorus:
Comme quoi la vie finalement nous a tous embarqués,
J'en place une pour les bouts de choux, fraîchement débarqués
A croire que jusqu'à présent, en hiver on vivait
Vu qu'c'est le printemps, à chaque fois que leurs sourires apparaissent
Je revois le mien en extase, premier jouet téléguidé
Déguisé en cosmonaute, souhait presque réalisé, instant sacralisé
Trésor de mon coeur jamais épuisé, pour mon âme apaisant Alizé.

Revoir le rayon d'lumière, transpercer les nuages,
Après la pluie, la chaleur étouffante assécher la tuile
Revoir encore une fois, l'croissant lunaire embraser la nuit
Embrasser mes anges, quand l'soleil s'noie
Faire du sommeil une terre vierge, converser dehors sous les
Cierges, revoir son sourire au lever quand j'émerge, sur
Au-delà des turpitudes, des dures habitudes de l'hiver
Peut être mon enveloppe de môme, abrite un coeur d'Gulliver
Revoir les trésors naturels de l'univers, douce ballerine
L'hirondelle fonde son nid dans mes songes, sublime galerie
A ciel ouvert, les djouns rampent à couvert, nous à l'air libre
Mais les pierres horribles, cachent souvent des gemmes superbes
Sous le couvercle
Revoir la terre s'ouvrir, dévoiler la mer
Solitaire dans la chambre, sous la lumière qu'les volets lacèrent
Impatient de l'attendre, c'printemps en décembre, en laissant
Ces mots dans les cendres, de ces années amères

chorus:
Comme quoi la vie finalement nous a tous embarqués,
J'en place une pour les bouts de choux, fraîchement débarqués
A croire que jusqu'à présent, en hiver on vivait
Vu qu'c'est le printemps, à chaque fois que leurs sourires apparaissent
Je revois le mien en extase, premier jouet téléguidé
Déguisé en cosmonaute, souhait presque réalisé, instant sacralisé
Trésor de mon coeur jamais épuisé, pour mon âme apaisant Alizé

La patience est un arbre, dont la racine est amère et l'fruit doux
J'aimerais revoir mes premiers pas, mes premiers rendez vous
Quand j'pensais, qu'la vie, pouvait rien nous offrir, à part des sous
Maintenant j'sais qu'ça s'résume pas à ça, et qu'c'est un tout,
L'tout est d'savoir, voir, penser, avancer, foncer
On sait qu'le temps, dans c'monde n'est pas notre allié
J'aimerais revoir, l'instant unique, qu'a fait d'moi un père
Un homme, un mari, on m'aurait dit ça avant, j'aurais pas t'nu l'pari
Normal dans mon coeur, y avait la tempête, les pression et l'orage
Et pas beaucoup d'monde qui pouvait supporter cette rage
J'aimerais revoir, ces pages, où on apprenait la vie, sans dérapage
L'partage d'l'évolution, à qui j'rends hommage, loin des typhons
J'aimerais revoir, l'premier sourire, d'mon fiston, mon coeur
D'puis c'jour là, j'me sens fier, c'beau gosse, c'est ma grandeur
Un printemps éternel, une source intarissable, plein d'couleurs
C'est l'jardin d'Eden, qui m'protège d'mes douleurs,

Revoir l'époque où y avait qu'des pelés sur le goudron s'arrachant
Autant de printemps répondant à l'appel d'un air innocent
Moins pressé d'aller à l'école pour les cours que pour les potes
S'y trouvant revoir les parties de bille sous le préau se faisant avec acharnement
Tendre moment jalousement gardé comme tous
Avènement d'une jeune pousse que l'on couvre d'amour…..
Pour que rien ne salisse mille fleurs jaillissent
Dès que son sourire m'éclabousse ça m'électrise cette
Racine va devenir chêne massif sève de métisse
Annonçant le renouveau le retour de mes printemps
A travers les siens et construire les siens pour que un jour
Il puisse les revivre à son tour
Comme volant à mon secours ces graines fleurissent
Dans ma tête quand la grisaille
Persiste mur d'images refoulant mes tempêtes
(Voir un printemps superbe à nouveau fleurir)

chorus:
Comme quoi la vie finalement nous a tous embarqués,
J'en place une pour les bouts de choux, fraîchement débarqués
A croire que jusqu'à présent, en hiver on vivait
Vu qu'c'est le printemps, à chaque fois que leurs sourires apparaissent
Je revois le mien en extase, premier jouet téléguidé
Déguisé en cosmonaute, souhait presque réalisé, instant sacralisé
Trésor de mon coeur jamais épuisé, pour mon âme apaisant Alizé

Armes de distruction massive
[Akhenaton]
Et ce sont les mêmes qui payent le prix , la guerre éclate
Car aucune roquette ne fait le tri, comme la faim en temps d'pénurie
À l'abri ce qui font les traits sur les cartesignore les soucis ethniques
Résument tout à stratégie et, techniques ça y va à coup d'grands
Discours sur les marches, pour dénoncer les mauvais Tyrans
Et ériger en modèle d'expression le régime du Shah d'Iran
Disant adieu au dictateur chavirant, le comparant a Lénine
À Hitler, aux méthodes brutales de Staline, omettant
Volontairement ceux qu'la CIA façonnait, les associés
Les Noriega, Batista, Pinochet faut croire qu'pour leur
Secrétaire d'état, c'est plus cool de buter les gens dans les stades
La guerre s'est sale, Ouais !, y a plus un seul arpent pour les braves
Est ce légitime, parce qu'on voit des scènes de liesse, mais si
C'est ton fils qui perd la vie, sous le raz d'marée des bombes U.S
Qui crée les monstres d'puis 45, les mêmes connards qui
Mettent Algérie , Gongo, La Côte d' Ivoire ent'parenthèses
Le plus grand braquage de l'histoire et ils risquent même
Pas une heure de geôle, ils mentirent encore dans les liv'd' école
La vérité fond comme fond la calotte des pôles, dans leurs
Villes les ghettos tombent sous l' assaut des armes et d'l' alcool
Quelle prétention, croire qu'la démocratie les fait sauter
D'joie dans la vie, mais dis moi, quelle démocratie ?
Celle qui donne ce choix, entre la droite et la droite
Les tragédies frappent, à l'hôpital , une balle entre le foie et la rate
Un p'tit gamin gît, et là dans son char, un GI abruti
Au QI proche de 20 jouit, faisons comme le monde fait
Remercions vivement : Bush, Shell, Amco, Exxon, Powel pour leur bonté évidente

[Refrain] :
On dit que les temps changent
Mais peu de choses bougent
Chaque jour on sait que le mal accouche
Caché sous les couches
Pains et jeux, des flashs et du cash plein les yeux
La peur décuplées chez les vieux
Quand l'mensonge devient si rupeux
Les leurres abondent et on s'en gave et la pilule passe mieux

[Freeman]
L'ignorance c'est comme la science ça n'a pas d'borne
L' homme a tout perfectionné sur terre sauf les hommes
Il a dicté son autodestruction sans l'avoir signée
Pour l'avenir j'm' attends au pire vu qu'on a rien assimilé
L'homme est comme Dieu l'a fait et une peu pire
L'homme est le seul animal qui détruit pour l' plaisir
Fau l' saisir frère qui nous veut du bien si on n'a pas l' compte plein
L'bon teint , l'bras long et un putain d' valet dans l' salon
Ces enflures mènent la planète par le bout du nez, déboussolée
L'info d'chaque pays nous mènent à être bien isolés
D'autant qu'c'est l'frique qui mène, y'a plus d'cervelle saine
L'audimat saigne l'peu d'humanité qui restait dans nos antennes
La télé c'est comme l'histoire ça amuse avant d'intéresser
Et quand on s'y intéresse après c'est trop tard
L'onde alpha c'est la plus grande drogue au monde
Une drogue d'môme, son p'tit coin d' paradis dans une vie monotone
Des lavages d'cerveau par tonnes sans bouger à domicile
Où on voit des missiles qui tuent mais qui font pas d'mal
La guerre propre j'croyais qu'c'était un groupe d'pop en tournée
Bordel ils passaient devant des corps d'gosses déchiquetés
A c'qu'il parait ça fait partie du quota potos
A cause de quelques barils trop d'monde est partit trop tôt
Ces lésions pourront plus jamais disparaître
La raison, elle a pris un sal coup devant tant d'êtres

[Refrain] x2

Second souffle
Freeman
Le vécu a ses secrets, comme nos phases, ont les leurs
On n'invente rien, nos phrases sont là, pour donner l'heure
Sans vouloir changer le monde, en tant, qu'inquisiteur
Observateur accompli, sur feuilles et dans vos secteurs
Toujours aux seuils du dégoût, mais t'inquiète on s'dévoue
La race des gratteurs, breakeurs, témoin des braves heures, debout
Ceux qui tiennent l'coup, qui tiennent l'crew, qu'ont évité le trou
Qui passent partout, vu qu'on fait pas gaffe à tout, la corde au cou
B.Boy fanatique, le hip hop j'aime et sème
Y'a rien d'nostalgique, j'compte ton f'tur, et on t'sème
Ça y'est c'est le second souffle, Rhô, ça part en biberine
Trop d'branques s'imaginent ou croient qu'il possède la sale mine
Pour des sales lignes, on te réanime, le son c'est ma vie
Qu'tu sois ravi ou pas, on pille, d'puis l'époque d'la toupie
Vérifie, t'es pas le premier, à vouloir nous saisir
Et tu seras pas le dernier, IAM passe et restent les soupirs


Shurik'n
Je suis le genre de cheval qui finit la course même une patte cassée
Cuirassé, dur à terrasser assez racé, esprit non cadenassé
Jadis cursus classique, vie basique, journée typique
Bleu de travail et week-end hippique
Jusqu'au soir où le typhon débarque radiophonique
La passion me pique
Peu à peu j'm'éloigne des bancs publiques
Autour de mon cou pendait l'Afrique
Autour de mon crew rodait l'art et pas l'fric
Fuyant l'statique, pharmaceutique
Pour nous pour eux c'était qu'exotique, thérapeutique
Après un long sommeil léthargique
Journalistique la voie prise par la clique
Caustique on causait linguistique
Mystique chaque jour était didactique
Évoluant sans le savoir côtoyant l'utopique
Survivant au temps serein écrasant le pronostique


Akhenaton
Dis moi pourquoi tu crois qu 'en fait on se couche si tard ?
A chaque nuit blanche on relie un bon missile qui part
Reclus dans notre base, hermétique tel un profond mitard
Quand dans les cocktails ils s'prennent à coup d'Marie Brizard
Soldat d'Mars original preneur de paris bizarres
Du genre qui a tiré un trait sur ma vie de sous-smicard
Comme tous j'ai traîné du sound au podium Ricard
En ce temps les groupes avec nous étaient du style guitare
J'ai pas voulu l'soleil, j'connais c'que fit Icare
A Paname, j'ai appris l'sens tout bête du mot tricard
Je veux pas d'cigare, pas d'belle caisse, pas d'héligare
Je garde en mémoire, ma piaule tirait plutôt du camping car
Pour chaque vers écrit, un mis à gauche pour Richard
Et un autre : la dynamite en bouche des pleurnichards
Quelque soit leur carapace, IAM c'est de l'anti-char
Du sérieux, du furibard, MC type maquisard
Mais qui dans l'turf prétend qu'le rap est fade
Et s'ils sont pleins dis leur qu'les phrases on bade
Donc mic en main on veut qu'les phases soient bad
Si c'est l'cas tous les gars crient « Pooh Pooh »
Mais qui dans l'turf prétend qu'le rap est fade
Et s'ils sont pleins dis leur qu'les phrases on bade
Donc mic en main on veut qu'les phases soient bad
Si c'est l'cas tous les gars crient « Pooh Pooh »


Visages dans la foule
Refrain (x2)
Freeman
Regard transparent unique anémique, on vit comme on peut
Vé, comme on peut donner c'qu'on veut
Même en étant personne, nos coeurs sonnent, marre des creux
Anonymes on le reste, tels des lépreux

Shurik'n
Le jour dort encore mais lui se lève
Y a que les tours et les chats dehors mais lui s'lève
À chaque fois le même effort, jamais de trêve
À chaque fois le même décor, lentement il en crève
Enchaîné à sa chienne de vie, chaque morsure l'affaiblit
Dans un puit de soucis il croupit près des portes de l'ennui
Sans bruit il suit le film jusqu'au happy end ou l'asile
Ou le fleuve des ombres aboutit et vomit ses âmes englouties
Le coeur souvent dans l'étui il maintient sa chair à l'abri
Le front rempli de plis et c'putain de crédit qui s'languit
La tête pleine de jour comme de nuit, peu de place pour le répit
Il faudrait pas que sa route dévie et s'paume dans le brandy
Héroïque à chaque acte une flamme d'espoir il brandit
À la face des costumes où se glissent les bandits
Chez lui l'mépris ça détruit pas, ça ragaillardit
Et de toute façon, y a la queue devant les portes de l'oubli
Juste un fantôme de plus parcourant le parvis
Doté de la force des siens, guerrier de la survie
Un visage dans la foule flou mal défini
Un visage dans la foule comme tous un fait-dit

Refrain (x2)
Freeman
Regard transparent unique anémique, on parle pas d'mythes
Mais d'gens anodins qui s'battent pour un but
Le genre d'humain qui marche avec des valeurs
Ceux qui font tout pour éviter le malheur

Akhenaton
Aux yeux de la vie c'est une femme, une mère pas un numéro d'sécu
Dont l'regard porte le poids du vécu
Séparée d'son mari, reclu
Histoire d'une amourette de discothèque qui doucement bascule dans la tragédie
Le drame et les malentendus, vicieuse maladie
Calque sa vie, sur ce que l'assistante sociale a dit
Lointains paradis, 2000 et ses parasites
Son père était flic tombé sous les balles des séparatistes
Été à Biarritz, le sort varie
Maintenant elle vit à Ris, tristes tours grises dans la banlieue d'Paris
Visage anonyme, ange esseulé
Les gosses partent en couille, trop fatiguée pour gueuler
Dans l'bas des tours ils embrassent la nuit, ivres, crient fort
Conscients que leur mère vit une petite mort,
Sarcophage en T1 dans un HLM, étroit bocal
Au pied dans le local, ils fument du hasch, ces cons s'cachent et l'aiment
Le jour s'lève, ils partent s'coucher
Leur mère pour travailler est allée s'doucher, dehors l'orage
Dehors la rage, et les canines de la vie qui mâchent
C'n'est qu'une image, mais dis-moi qui a du courage et qui est lâche
Milieu du boulevard, que savent-ils, abattue
Une femme porte plus d'gloire que leurs putains d'statues réunies
Ça bouleverse, quand on y pense
Des fois vaut mieux regretter ce qu'on rate que ce qu'on dépense

Refrain (x2)
Freeman

Ici ou ailleurs
Freeman
Ici ou ailleurs, petite soeur, seul le coeur mène
Quand ton âme saigne et que le mal règne
Le monde est plein d'fourbes, surdoués, prêts à te flouer
Clouée, la première innocente qui voudrait briller
Petite prend garde aux beaux parleurs, le vice c'est leur taffe
Leur schlasse, ces pourris n'ont pas de face
Ils abusent de l'innocence, sans honte et sans regrets
Pas chez eux, bien sûr, mais dans d'autres pays en secret
C'est devenu une habitude donc c'est resté chez nous
Le but, fille, c'est d'ouvrir les yeux, ici y'a trop d'fous
Et c'est pas ailleurs qui s'forment, c'est fait à domicile
Avec la bonne norme, on revient à l'âge du fossile
Et toutes les grosses têtes de la politique le savent
Mais personne bouge, il est mort, le héros des braves
Comme ces stars qui bavent sur des femmes
Qui pourraient être leur fille, à l'écran tout à un prix
Ici ou ailleurs, petite soeur, le mal est posé
Qui va oser ? S'opposer à ce putain d'blé
Qui dévie de la réalité, y'a pas d'moralité
Je trouve horrible de laisser des pédos en liberté

Refrain
Syleena Johnson

Shurik'n
Ca fait 5 fois que tu vomis cette semaine
Et y'a maintenant 2 mois que tu tournes en rond chez toi
Comme le doute dans ta tête se promène
Ton regard s'arrête sur les fringues que t'avais ce jour-là
Elles sentent encore l'étreinte de la coke et du whisky coca
Ce qui aurait du être un printemps ne fut qu'un sale hiver
Sans prénom gravé à 2 dans la pierre
Sincère petite soeur, t'en prends pas à ton rouge à lèvres
Il voulait te faire belle, que tu sois la reine du bal
Ignorant que trop de beauté ça réveille l'animal
Et le serpent se pointe vite avide
Sachant que vient d'éclore une chrysalide
Seconde après ils sont cent qui salivent, cent qui s'activent
Fuck les tabous, bois un coup, prends-en où tu seras pas dans le délire
Tu voulais grandir c'était tout
Tournoyante sur la piste entourée de héros, t'as pas vu venir l'plus beau
Et Alice croise le réel au réveil à l'arrière d'une Volvo ivre jusqu'aux os
Avec pour seul souvenir et cadeau des traces de doigt sans visage dans le dos
Et l'innocence partie en lambeaux
J'entends d'ici c'connard clamer qu'il s'est marré
Avec une fille bourrée, faut pas pleurer ces choses-là arrivent
Faut juste assumer un fragile coeur d'à-peine 18 ans dans un corps de 25
Et ce reflet dans l'miroir qui te dit froidement que t'es enceinte

Refrain

Akhenaton
Avant tout, je voulais te dire que des conneries on en fait tous
Et qu'à ton âge, la flèche de l'amour fait mouche, souvent
Les garçons partent comme le vent soufflant, ta plume souffrante
Caresse les pages du journal intime soulevant les larmes
Au soleil mourant, chute de courant
Pour ton p'tit coeur nu chaloupant, les sentiments qu'il te porte sont morts
En l'ouvrant, comme toi j'aurais pas aimé qu'on se mêle
Mais j'aurais évité des problèmes, si on m'avait donné un conseil
C'est bête mais c'est important, cette liberté qui te fût offerte
Ce jour-là c'est comme une porte de cage qui s'est ouverte
Première chose que t'as faite, t'as tourné la tête,
Fui dormir chez tes copines en courrant
Ma petite souris, ça rigole plus, t'as mis le pied chez les grands
Et ça depuis la perte d'la première goutte de sang,
Jusqu'à ta belle connerie du jour de l'an,
Eméchés, ils t'promettent la terre
Ce qu'ils veulent c'est 1 minute sur toi par terre, dégoûtants
Et quand le meilleur pote dit faire la paire
Ils commencent à t'embrouiller avec un air déroutant
Et par amour ton jean s'déboutonne, ils font l'affaire
Petits pédés, ils méritent minimum une belle paire de claques pour la peine
Ils sont partis te laissant à tes craintes
Aller le crier sur les toits, soutirant des sourires de tes plaintes
Comme si c'est pas assez, laissent dans le futur une empreinte
Ce bout d'papier a changé de teinte et indique que t'es enceinte

Tiens
Shurik'n
Tu connais le turf et le blase, haza, passe ton chemin
Ici la métaphore maintient le malin loin
Quand le terrain devient malsain et de mon arsenal cent fois éprouvé
Mille techniques, disséquer, extrait de l'acier trempé durement forgé
Pour que mon art fasse mal
Shoot facial c'est l'effet escompté quand la rythmique s'emballe
Régale l'oreille des puristes prise de risque pour cheval de
Bataille mélodie salvatrice ou ultime annonçant l'estocade finale
Sur format digital, bestial sera le choc frontal


Freeman
Et on s'bat plus, pour l'hip hop, à présent, mais bien pour sa poire et
Tout a changé, sauf l'son, qui baise, les alignés sur l'trottoir et
Si tu crois, que j'vais lâcher mon crew, tu t'goures, sent l'crochet lourd
Haute fidélité, habilité à t'ruiner neurone et corps sans civilité
Y a pas d'utilité, puisque à l'écoute d'ce son, rhô, on d'vient animal
On n'est plus les mêmes, rien à foutre d'vos rêves, on vient pour faire mal
T'as mon faire part man, pour ton f'tur bagne, nos textes chiens
Tu l'as dans l'os, prend la sentence, d'moi et d'mes sosses, tiens


Shurik'n
Tu sais que rarement j'arrondis les coins
Sur mes « i » y a toujours des points
Ca laisse l'hypocrite mal en point
Regarde tous dardent leur regard en coin
Tous savent qu'le crew débarque sèchement, pointu comme surin,
Car le cadeau divin devient dangereux ravin mis dans de mauvaises mains
Craint sur terre comme l'orque en mer
Glaçant pire qu'un gel d'hiver vois sous la froide pierre
Gisent leurs espoirs brisés tel le verre l'air austère pas nécessaire
Juste une discipline de fer un manche de même matière
Et je transforme des carrières en faits divers


Refrain (x2)
Shurik'n
T'espères le grand chelem, tiens,
Tu penses qu'au diadème, tiens,
Mais faut qu't'apprennes, tiens,
On a rien sans rien, tend l'oreille et prend c'qu'on t'amène, tiens,
Regarde c'que t'a man, que de la crème, tiens
Sens le son, tiens,
Subis le fond, tiens


Akhenaton
J'assume les répercussions, si j'crame la piste étoilée
C'est ça viscères et pulsions, vision jamais dévoilées
Jeu dangereux sans rémission, posture une once décalée
Pour cette nouvelle édition, ils disent que ça tue : crois les


Freeman
On voulait nous voir revenir, comme des putains d'condamnés d'vant leurs potences
On ramène la constance, l'abondance d'la rime, d'vant la pertinence
Profondément atteint, loin d'vos barra tins, d'vos festins, d'vos faux teints
C'qu'on cherche ici, c'est la race et pas l'menu frottin
L' Sarrasin t'cause, phocéen dans l'âme, passe mes blâmes et rame
Crames mes grammes, et clame, que mes gars, sur beat, c'est du butane
Faut qu'on t'brise l'âme, l'but, relever l'niveau sur l'terrain
Hé malsain, mate, c'est la fin d'commérage d'kha, tiens


Akhenaton
J'reste dans la même veine, strict dans les termes, verbe ferme
C'missile une terre vierge, embrase mes foulées, la saga traverse les
Ages, t'inquiètes, arrêtes tes recherches, c'laboratoire élabore
Des beats, phénomène hideux, comme une bête d'herpès,
A l'assaut du monde, comme naguère Xerxès,
L'air que j'expulse est la pression que j'exerce
Préserve l'art du MC, en butte à l'extinction d'l'espèce
Rimes est-ouest, pas d'chapelle, d'cheptel marqué au fer
Tiens, prends ces vers c'est offert,
Et profites en pour changer en chemin les 200 mots qu'tu profères,
Et maintenant prions,
Car bliss s'est glissé dans nos artères, parade en ville en triomphe
Projette la tyrannie d'nos embryons, d'puis les pyramides sur le reste
Semant l'effroi dans les environs, sordide, timide sur le geste


Refrain (x2)


Akhenaton
Tu t'voyais déjà en haut d'l'affiche comme Aznavour
Et t'en as p't'être impressionné plus d'un j'l'avoue
Mais c'est notre heure, et ça l'premier plat, alors savoure
Et c'track une tranche extraite de l'ampleur de not'bravoure, tiens

Bienvenue
Beyonce
Beyoncé, iam, welcome, welcome, yeaiiih, hoooo
Welcome to a place where people lie to your face just to get eternal
Welcome to the human quest,
If you ain't got money you'll pay with pain
Welcome to this world above,
If you had the chance would you come back again
Cause now you're here & no turning back,
Got tears in your eyes mockery on your back"

Akhenaton
Bienvenue là où l'fort tue le faible, où la faim tue de fait
Où la société t'congratule, et t'accepte une fois la fortune faite,
Où les dettes cumulent, où l'crédit accule, des tas d'foyers,
Où les hommes en perte d'idéaux, jurent qu'par les putes dévoyées en vidéo,
Chaque soir c'est la fête, les salons cossus attirent les fesses,
Sur les gros caïds, qui arrosent les guéridons de pure cocaïne,
Ici, les gosses rêvent d'êt'Pirès, beaucoup partent et peu qui restent,
Nombreux sont ceux qui dès 13 ans connaissent leur première ivresse,
Bienvenue là où l'air pollué, par les pots d'échappement déclenchent
Allergies en cascade, et taux record d'O3 dans les bronches,
Douleurs dans les hanches, rien plus d'dangereux qu'la faune humaine
Quand ils explosent un fourgon Brinks sans peine au Tri-Nitro-Toluène,
Les vices connus gênent la machine de l'Etat, les cabinets changent
Laissent la merde en état, peu passent les menottes en métal, on en est là
Ici 300 blindés font c'qui veulent, font comme s'ils vivent seuls
Ramènent tout à leur p'tite gueule, quand mille meurent fauchés dans l'viseur
Bienvenue, après le 11 septembre on évoque une aut'voie
Au silence : dis au revoir, l'enculeur d'aut'fois, dit baiser le monde à haute voix
Où les vieux des pays riches fantasment sur les mômes de Bangkok
Pourquoi donc mettre à part ces connards en taule
Ici on croit moins en Dieu qu'aux fantômes, un hymne sanguinaire
On entonne, partout on sent la peur d'un peuple passé au pantone
L'hiver mange l'été, et l'printemps parfois tue l'automne,
Crie Plus fort, les grands de c'monde, ont égaré quelque part leur sonotone
Bienvenue, mes p'tits anges
Car voici c'monde



Refrain
Beyonce
Welcome to a place
Where people lie to your face
Just to get shit done.
Welcome to the human race
Where if you ain't got money, then you'll pay in pain
Welcome to this world of ours
And if you had the chance would you come back again ?
Cause now you're here there ain't no turning back,
You got tears in your eyes
And the monkey on your back
We all have a purpose in this world
We have to believe that we belong
Can't forget where we came from
We came from love.



Shurik'N
Bienvenue dans c'truc entre enfer et paradis tantôt l'un tantôt l'autre.
Ange et démon s'y disputent le parvis pour enjeu ceux qui s'y vautrent.
Où l'on s'occupe de l'horreur seulement quand elle frappe à nos portes.
Où la rumeur tue sournoisement, vicieux coup de surin dans l'aorte.
Où tu bouffes de la merde chaque jour et on te le dit qu'20 ans après.
Parce qu'en fait ils s'en tapent de c' qu'on pense on l'sait mais ils le diront jamais.
Où on est trop con pour voir qu'un mec est bon bien avant qu'il meure
Puis on se vante de le connaître achetant ses tableaux visitant sa demeure
Bienvenue dans c'monde où on se dit tous égaux blague à part là
L'caniveau là haut c'est les bureaux mais le mieux c'est au milieu
Où on se sait si fragile qu'on prévoit les pièces d'rechange
D'ici peu de temps on s'achètera des jambes en famille le dimanche
Où tout le monde ne mange pas à sa faim lieu de conflit sans fin
Créer dans le fond pour qu'un seul parvienne à ses fins
La misère comme moyen où le supposé mort esclavage sévit encore en divers lieux
Tu vois ! Il y a toujours des grains de poussière vaniteux qui s'prennent pour des dieux
Bienvenue pas à Gattaca mais presque où seul l'élu évite la presse
On parque le reste en attendant que vieillesse se manifeste,
Où on parle présélection, d'amélioration, transformation
Génétique, c'est pas magnifique une armada de super soldats de plomb
Où on s'tue pour un bifteck ou un bifton
Où on entend le mensonge aveugle, on voit pas l'illusion, envolée la laine du mouton
Je t'annonce le sombre, parce que le clair, j'préfèrerais qu'tu le découvre,
Allez petit ! Lance toi t'inquiète fonce ! Moi, j'te couvre .


Refrain
Beyonce
Welcome to a place
Where people lie to your face
Just to get shit done.
Welcome to the human race
Where if you ain't got money, then you'll pay in pain
Welcome to this world of ours
And if you had the chance would you come back again ?
Cause now you're here there ain't no turning back,
You got tears in your eyes
And the monkey on your back
Bienvenue dans ce monde, Welcome to this world
Bienvenue dans ce monde, Welcome to this world
Bienvenue dans ce monde, Welcome to this world
Bienvenue dans ce monde, Welcome to this world

Pause
Shurik'n
Tout s'mate à la loupe, chaque faits et gestes
Souhaitant qu'on s'loupe
Mais tous savent qu'au mic ça shoote sec
Ca dissippe les doutes
Un shure un beat les couilles mec
Y'a qu'ça pour faire la route
Loin des criques , des douilles, des shows, des bizs
Où l'under grouille, mater la rime
Ca on sait l'faire et on s'applique
Par estime pour l'art séculaire
Rap fanatique tel est l'style
Acéré durement asséné
Chaque swing fouette nous rappelant
Qu'un mic c'est fait pour lascérer
On persévère tant pis pour leurs airs sévères
C'qu'il faut c'est qu'on puisse sévir
S'évertuer à faire qu'nos frères savourent ces vers
On veut ça clair de toutes façons c'est l'seul critère
Souvent sabre au clair sur track
On s'enlise pas, dans les fondrières, la devise : avancer
Gonfler la mise, risque maximum pris
Toujours créer la surprise
Conscients qu'l'art meurt amarré
On garde l'esprit ouvert
Scotchés sur nos rails
Contre vents et marées
Donc réalise c'que t'as devant toi
Rien n'le divise
Solide bloc où rage et perfecionnisme rivalisent,
Pique ta crise si tu veux
Mais le mieux c'est qu'tu fasses place
Le hip-hop lâche à nouveau ses lâmes les plus fines


Refrain
C'est vrai qu'habitude j'ai l'verbe strict
Pas l'genre à faire des fioriture cru lyricist
Ouais mais là j'fais une pause
Et tu sais qu'il en faut à p'tites doses, ouais
C'est vrai que bien souvent
J'ai la plume grise, rappe, constat
J'oublie pas le contrat mais j'sens qu'sur c'coup-là
Faut qu'j'marque une pause
Et Dieu sait qu'il en faut à p'tites doses, ouais


Akhenaton
J'aime injecter le sens dans mes vers
Distance dans mes verbes
Insuffler la transe dans les chairs et du nerf dans mes termes
Mais là relâche les maxilaires, distille l'art de l'arsenal
Qui s'cacha dans la masse capillaire
Souvent lapidaire, mon baromèt' de base c'est l'épiderme
Là où c'rap germe, s'terrent des lyrics fermes, des ex-droits
Y rampent, non ! pire ils s'trainent, un peu d'tenue merde !
C'est quoi c'bazar ? Ils bazardent des passagers asa
Leur besace c'est la zup, et l'style le hazard
Elevé à ça en bas âge, voici un MC en balza
IAM pour Mars, Casa, Palerme, tipaza, Dakar et Brazza
Pas d'branlette issue du salon du Plaza
J'rappe comme j'parle, et parle comme j'rappe, à l'instinct
Style cru ou let's dance, active ce réseau d'rap clandestin
Bien restreint, les bons soldats sont rares de nos jours
Donc peu d'lyrix débiles baladent dans l'air de nos jours


Refrain


Freeman
Ramassée où dégain va, où s'trouve la poisse la baise
Pourtant on s'distingue, gars, par nos plumes, la braise
Tout passe par l'rêve d'gosse, j'constate
J'entends qu'mes proses s'tatent et qu'mes phases fusent
V'la l'Free fauve, en plein job
On s'ramène avec mes potes, pour ces putains d'daubes
On reste dans l'jeu, mec, et choc les envieux
Mon n'veu, c'est du hip-hop qu'on cause, on connaît l'enjeu
Après c'qui sort, c'qui score, on l'crie fort
Aux monitors, qui s'tord sous l'poids d'mot gore
L'but faire bouger l'corps encore et encore
L'accord c'est d'tenir l'mic à la vie à la mort
Normal qu'on s'bouge donc on est la putain d'souche
Les putains d'MC qui jamais s'couchent
A ton avis pourquoi on est là baba
Pour l'amour d'notre son, et qui l'suivra l'vivra
Qui verra qu'notre zic, c'est 10 bras
Qui t'secouent l'cerveau, en même temps la science qui nous motiva
Et avec un mic, donne le ton, sous main scellée
Et en c'moment très précis, on m'demande d'exceller, donc

Fruits de la rage
Akhenaton
Quand tu lèves la main sur elle, tu vois un fait d'armes
Sans vergogne tu l'racontes aux collègues,
Tu veux quoi ? une médaille ? Connard !
Puis la vapeur descend, semi regrets, c'est trop tard
Les mots n'y feront rien, ils masqueront pas les cocards
La couleur du "Sky", teintée par une larme de coca, Samu sur la rocade
Elle quitte K.O. sur une civière c'bocal les gosses en pyjama
Terrorisés, imbibés d'images, déjà formatés à reproduire
Adultes ces actes, comme un tableau d'Cézanne
Son corps jauni d'coups précédents,
Son souffle écarte les derniers moments d'vie d'un couple cédant,
Mais y'a qu'dans la morphine à l'hosto qu'elle s'évade,
Solitude aidant à part ses mômes, son existence est fade,
Toute jeune, elle croyait au prince et ses fables, et toi se marrant
Qu'elle t'a aimé comme jamais tu n'fus avant, quand les cris partent
Sa gorge s'écrase et maintenant quoi ! c'est navrant
Choqués les voisins veulent ta peau à tous les étages
Les objets éclatés attestent la rage, la tempête a chassé l'orage
Et 3 bouts d'chous otages de c'mariage, assis sur les marches
Le bonheur prisonnier dans un espace, ent'bris et marques
Les cris d'amours s'effacent, viennent les coups d'lattes,
Portés jusqu'au sang, insultes,
Juste offense surtout après deux coups d'poings dans la rate,
Egoïste, ta vie on s'en tape si tu la rates
Elle partira un jour par la grande porte ou à l'arrache
Quand toi tu chialeras au maton qu'dans la cour on t'a marrave


Refrain (x2)
Shurik'n
Quand la grêle tombe fruit de la rage
Dire qu'on aime laisser les mains passer le message
La vie malmène et c'est elle qui subit l'orage
L'amour en crève et le coeur retourne dans sa cage

Shurik'n
T'es là comme un con, debout quand l'ambulance se pointe
T'as les genoux qui claquent, tu pries mentalement les mains discrètement jointes
Ton front suinte et pas de courage regard reproche sur ton visage
La honte danse partageant le terrain au gyro des urgences
Puis vient l'temps des cent pas en salle d'attente craignant d'entendre
Ceux de tes gosses qui n'te souriront plus ce soir, ils ont quitté l'âge tendre,
Ils savent que c 'est pas un coin de porte, c'est les coups qu' tu lui portes
Qui marquent son coeur et sa face, leur haine sera tenace
L'amour se glace laissant des traces que rien n'effacera
Et tu rougis de déshonneur devant le bleu de ses bras
Le bleu de ses yeux demandant pourquoi ?
Pourquoi ? Un homme se met à boire se retrouvant perdu dans le noir
La seule à le rassurer, lui sert en même temps d'exécutoire
Si c'est ce que tu voulais maintenant tu l'as, tu seras seul avec ton verre
Et tes mômes grandiront loin de toi, seuls avec leur Mère
T'as tout foutu en l'air, mais t'es encore trop saoul pour le voir
L'espoir reviendra pas, y'a qu'toi qui es assez fou pour encore y croire
Le couloir s'est rempli de proches sa famille elle te regarde même pas
A part son frère plein de haine, cette fois j'pense pas que tu t'en sortiras
Blâme pas ta vie où le stress croissant vu le taf manquant
On dit que c'est un jeu sur un coup de trop tu perds femme et enfants
Tel est le prix du sang, sèche tes larmes fallait y penser avant
Qu'son amour ne meurt lentement trahi trop souvent
Loin de ces jours heureux etouffés par tes poings brisant ce lien sacré
les marques sur cet ange alité crie gommant le bien que t'as fait

Refrain (x2)

Murs
Freeman
Je ne t'offre pas mon regard, t'es ma meilleure garantie
C'est pas que je ne t'aime pas
Dehors il y en a trop qui m'aiment pas
Je t'ai pris bras droit, on m'a dit bats-toi
C'est ce que j'ai fait dans ce foutoir et c'est pas ma voie,
J'ai vu qu'il y avait trop de tox, trop de putes, trop de traîtres
Trop de mal, trop de fables, trop de sales, trop foire
Trop de poirse, trop de vols, trop de jeunes, trop de peine
Trop de flingues, on te rend hommage

Akhenaton
J'ai approché de vous comme un spray, une teinte chrome
Mon tort, j'ai tourné le dos, ma vie je l'ai vue bonne
Horloge de mes heures dispersées, parfois de face
Forcé par la canine, je vous ai embrassé
Gratter par la lame d'un opinel ignoble
Dans le rôle, de la schnouf, étalé dans l'aluminium
Striée en sillons sur la table d'un guillaume
À vos pieds, cimetière de mes piles au lithium

Shurik'n
Pourquoi, j'ai forcé tant de fois
À supporter ma rage, observateur
Sage enduit de plâtre qui insulté et outrage violemment convoite
Témoin des discussions tardives et secrètes d'échanges
Bref d'coup d'oeil furtif de têtes
Qui se tournent toutes en même temps
Un ange passe laisse une trace
Plus belle qu'un mégot qu'on écrase
Ou qu'une face qu'on plaque sur la tienne la haine
Ça te gêne que la nuit revienne
Qu'à nouveau sur toi l'amour se déchaîne

Refrain (x2)
Akhenaton, Freeman & Shurik'n
Action, frisson, MUR, tesson
Friction, gros son, MUR, pulsion
Tension, vision, placide MUR
Vestige d'illusions

Freeman
Ces 2 mains, son front appuyé sur toi, yeux clos
À genoux l'enfer le tient par son laxisme
Parfait, dégain l'est, ici les coeurs sont bien laids
Regardez les, qu'il voit crever doucement
Qui bouge, qui laisse sa trace avec un geste bon
Qui se mouille, qui brise sa cloison le poison
Ils passent devant toi, sans voir qui il y a autour
Enfin ! Ils évitent, donc, j'en parle à travers Shure

Akhenaton
Havres d'âmes à la dérive, auréoles glauques
Murs mastoc, s'imposent comme seigneurs de ces blocs
Tatoués ou gravés jusqu'à la moëlle opaque voile
Scellant l'intimité de nos proches, comme une vivante toile,
Et mille chocs, façonnant vos visages
Empêche mes yeux de parcourir le paysage
Combien de fois ai-je écrit mon idéal sur cet héritage
Stériles larmes, art sacré, traits véritables

Freeman
Je t'ai toujours eu, à côté de moi, ici l'haïtiste
Impossible de me lever ça, ce que l'on piste
Le vicelard, fils, vise l'artiste, peace des abysses
J'ai gardé un coin de toi, dans mon coeur
C'est lui qui te parle, j'ai que ça et ça se ressent sale
Comment veux-tu ? Que je perde ça j'ai tissé ma toile
À travers ton regard, fuck les ronflards
C'est avec ma plume, que je vois, que je t'ai quitté trop tard


Refrain (x2)


Shurik'n
Combien de gars t'as vu passer,
Hagard cassé sur tes flans
S'appuyer tirant l'chariot rouillé
Pliant sous leurs vies empilées
De cars bondés de monde,
Mais chacun dans le sien, de bandes de mômes,
Dont le sourire éclaire la journée du plus dur des hommes,
Comme ceux qui te donnent le tournis, viendra ? Viendra pas ?
Heureusement ses potes le voient pas,
Et toi tu parles pas ton coeur bat au rythme des gens
De leurs pas de leurs vies, de leurs choix
Ton rictus, ironique cette nuit personne ne le verra

Akhenaton
Dites moi combien d'amants se sont aimés,
Cachés dans vos alcôves
Doucement, violemment, riches ou pauvres
Clique fauve, nuit folles, miradors de la faune
Profondes racines, de ces lignes, qui coupent nos paumes
Combien d'affiches vous ont sali
Comme si votre âme était à vendre
Ont-ils une once de rectitude
Droits, murs, témoins de ma sombre solitude
Savent bien, qu'on peut devenir con par habitude
Combien de pas ont caressé le bitume, exactitude
Ils savent qui à Reïf et qui tue
Live in situ, gloire et lassitude, avis brut
Pourquoi la rue est elle ainsi pute ?

Shurik'n
T'aurais pu être autre chose je sais pas un abri bus
T'aurais un banc, au moins tu lècherais pas la semelle de tous les gus
À qui tu coupes les ailes que pour ça que ça picole et que l'ivresse
Les ramène vers toi souvent de façon moins drôle
Processus maudit rituel planétaire
Rude adversaire marquage sévère
Pour toi, ces quelques vers
Entre pisse et bris de verre, salutaire,
L'amour se grave au cutter
L'espoir entame ta pierre,
Comme les balles des faits divers
Et les armes d'hiver

21/04
Akhenaton
Crois-tu être plus propre que moi
Que ce serait mieux s'ils étaient autres que moi
Faut croire que c'est ton heure, avril, vas- y, allez, croque ce mois
Il n'y en aura plus après, ici bas, c'est comme le close combat
Rien n'a changé, même discours, toujours les roses qu'on bat
Où est-ce qu'on va ? Nos convictions expirées
Trahis par nos pairs, savent ils qu'ils seront les premiers à se faire virer ?
Je me trouve là et la leçon brute que j'en ai retirée
C'est que ce pays est une grosse pompe qui rêve de se faire cirer
Je ne veux pas voir nos gosses à genoux, en G.A.V
Devant les fils à Broussard, putain
Mais qu'est ce qu'ils ont à voir dans tout ça ?
J'ai pas le sang bleu, gars, je suis issu d'une famille modeste
Immigrés de Naples malheureusement prompts à retourner nos vestes
Ça parait simple, on n'a pourtant pas de mal à faire commerce
La vie c'est ça, regarde comment nos pères et mères conversent
Electrochoc, maintenant admire en ce point nos forces convergent
Mentalité de résistant face à celle de grosses concierges
Je garde le cap, garde ton putain de camembert
Il rime avec mer et charter, ça te gène, moi je t'emmerde
Vivre ici, tu crois pas que sais bien la chance qu'on a
Mais moi je suis cash, et pas question pour ça de vendre mon âme
Je braque mon arme, mon stylo et sa bave saumâtre
Je prie mon maître pour qu'il éclaire ceux qui sont dans le coma
Je m'assume, végète pas dans une fosse jaunâtre
Mes gosses : honnête croisement d'un douez et d'une sauce tomate
Ouais se connaître, on joue perso quand eux frelatent
Le masque tombe, eh voilà la masse, là on doit tous combattre
Ça leur pète à la cabeza comme une sale grenade
Je refuse de laisser 1 cm de plus à cet engrenage

Refrain (x2)
Shurik'n, Akhenaton & Freeman
Y'a toujours pas d'inclinaison de nos corps
Entends ce manifeste, le jour noir qui suit la demie victoire des gros porcs
Comme si nos racines plongeaient jusqu'à Sodome et Gomorrhe
Que l'encre âcre, atteste la justesse de nos gestes
Y'a toujours pas d'inclinaison de nos corps
Entends ce manifeste, le jour noir qui suit la demie victoire des gros porcs
Comme si nos racines plongeaient jusqu'à Sodome et Gomorrhe
Que l'encre âcre, atteste, Manifeste

Shurik'n
Depuis ce jour même l'air à l'air empoisonné de nouveau cloisonné
À défaut de raisonner on veut emprisonner le trône à raisonner
Le bouc émissaire désigné, ça suffit plus de nous isoler
J'ai vu mon reflet s'égosiller chantant la haine contre lui-même
Ça file la nausée 400 ans de chaînes, ils ont rien mémorisé
Ils taffent en place à la mairie donc ils se croient décolonisés
Dans le sillon creux ils veulent nous voir ruisseler
Et en nous y poussant espère que l'un d'eux , dira laissez-les !
C'est bien le genre de laquais qui tiendrait le fouet pour les négriers
Prêt à rapatrier l'horreur pour quelques poubelles grillées
Ils parlent d'honneur et de coeur, de mots qu'ils ont oubliés
Comme l'Île de Gorée, confirmant l'adage "diviser pour régner"
Un jour d'avril potentiel dévalorisé
Confiance volatilisée, principe atomisé
C'est le retour du temps des colonisés
Traitant leur peuple de pas civilisé
En fait ce qu'ils visent, c'est être un bon boy comme ils disaient
En milieu autorisé

Freeman
Amenez vos camisoles, vos cames isolent
Pas nos textes, pas nos pensées
Vous aurez pas le rôle de ceux qui vont nous enfoncer
Alors qu'on sait tous ce qui s'est passé dès 33, détrompe toi
Il n'y a rien qui change, Hitler aussi est passé droit avec voies
La voix du peuple, la voix maudite, celle qui tue l'humanité
L'expression, la diversité, ce que sont nos cités
La voix de ceux qui veulent que la paix meurt
Qu'on se divise pour nos couleurs, pour que revive le Führer
Faut croire que vous êtes lâches, en plus, tous autant que vous êtes
Ceux qui pensent que le mal se résoud par le mal peut-être
Là il y a plus de peut-être, ils ont voté pour un facho
C'est pas un vote contestataire quand on connaît Dachau

Refrain (x2)

Aussi loin que l’horizon
Shurik'n
Je dois rester hors de leur toile
Loin de ces vérités sous voile
Voir plus loin que la raison
Comme le souvenir souvent triomphant
De l'oraison, l'entrave n'est que physique en cette terre d'illusion,
Ils sont légions accusant d'hérésie
Ceux qui ont choisi une mentale évasion
Voit ces myriades de bombes souffler
Autant de sourire sans excuse aucune
Une vie de chien vaut rien, celle d'un gosse c'est pire
Nous dire que c'est pour le bien
C'est n'ouvrir qu'une fenêtre sur un mur
Où le billet fait papier-peint
Quand la vue est restreinte, on pense bien moins
J'irai plus loin que ça, plus loin que ce qui croient
Plus loin que cette place de parking
Où gît mon nom gravé sur une pancarte noire
Je veux pas de leurs horizons Abyssale prison
Où le mensonge tombe comme au temps de la mousson
Si je bois le bouillon, j'entraîne le moussaillon
Je veux pas de leurs solutions, elles ont le goût de poison
Je serai pas le bâton frappant les rejetons
Ils me feront pas croire qu'il y a que là qu'on est bon
Brandir le tison, la haine attisée, assis au coin à tiser
On se fait facilement hypnotiser une fois alcoolisé

Refrain (x2)
Akhenaton
Tout ce qui est visible est visable, vies, cibles et mirages
Défends avec ardeur tout ce qui est miscible et bizarre,
Douille et visage
Emaciés, trait visible, héritages, missiles et sillages
Missive et visa, illisible épitaphe

Akhenaton
Bâillonné à l'âge tendre, élevé pour usiner, à force de rien
Y voir, j'ai cru qu'à 16 ans ils allaient me fusiller
Gosse que c'bled ne veut pas reconnaître, par peur peut être
Le béton s'est écarté, ma feuille est devenue cette formidable steppe
Aussi loin que je me rappelle
Au crépuscule, je pensais que le globe
Solaire chutait dans la mer et se noyait, décès sans appel
Laissé sans affaires, intersection vitale, où les grands s'affairent
Seul dans ces lieux par manque d'argent ça ferme
Illuminé par l'unique faisceau naturel, dans c'monde vénal
J'ai survécu à 2 plongées en apnée dans l'Etna
Mirage matriciel où la réussite est cruciale
Ils m'ont braqué, pris ma part du ciel,
Celle qu'on voit des rues sales du poivre et du sel
Dans un jour fade, je fus l'hirondelle
Absent des marches et des murs
Au seuil d'une journée froide
Aujourd'hui ils m'inondent de ciment
Et si je mens, je tombe vivement,
Ici pour du vent, on te stoppe si facilement

Refrain (x2)

Freeman
Quand j'étais petit, déjà, seul, je rêvais de l'infini,
Où la lumière finit où tout s'unit
Où personne nie, ce qu'on dit
Mais bon, ici, on n'est pas parfait
Donc j'ai avancé, au milieu d'empaffés
Coincés dans leurs cultures arriérées
Moi, je voulais m'aérer, errer
Opérer un changement qu'on verrait
Histoire de voir plus loin, que les autres
Qui serrés autour de nous
C'était normal de voir un proche qui coulait
La foi permettait seulement d'être ailleurs,
Quand on voulait méditer, mes dits c'est mon odyssée
Dans le mal, je voulais pas glisser
Je voulais hisser le bien au-dessus de tout
Car l'espace c'est le pouvoir qui contrôle, et organise
Le sens du terrain, la liberté, et le free c'est la balise
Là dedans, c'est quoi que je visais
Mon mode de vie, fallais le réviser
Quitter la guigne et ses bancs, pour aller visiter les étoiles
Elles sont liées à nous comme on l'est avec nos gosses, man,
Le but final, c'est d'éviter le mauvais sort qui condamne

Refrain (x2)
 
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Farmérien
view post Posted on 6/12/2013, 17:20




SAISON 5 (2007)

WW
WW, soulevez, soulevez, WW (bis)
L’album parle à plein d’gens
Noir, impair et class : tu peux miser

Shurik'n :

Nom de code : hache de guerre, on m’enterre pas facilement
Tu peux faire claquer ton fouet, on se couchera pas docilement
On vient squatter le strapontin, jusqu’à la dernière séance
Tu sais qu’on sera les seuls à l’ouvrir quand tout ne sera que silence
En quête d’excellence, défi ardu qu’on se lance
Au bal du hasard, pourvu que la chance, nous garde une danse
Si elle y renonce, tant pis on bossera plus la plume à son maximum
Mentalité maximus, vire moi donc tous ces virus,
Ici ça rime HD, et les gars vous savez le dico ben parfois faut l’acheter
C’est bien beau d’aligner les mots, mais parfois faut raper
Et si vous sentez qu’y a pas le niveau, ben y a plus qu’à lâcher
Y a rien de personnel, joute verbal, c’est traditionnel
Seul les crétins y voient une occase de chercher querelle
On fait du son et il serait bien temps qu’on se le rappelle
Le rap n’a jamais été un préau de maternelle, non!

Akhenaton :

Pendant que ça travaille les UV
Et qu’au lieu d’bosser ça s’la pète au volant des SUV
Que l’démon leur alloue une part de spotlight
0800 j’veux du style, appelle c’est d’la hotline
Sur les bancs de l’école on taffe tous nos sujets
On donne que la vérité, non, pas question de gruger
Qu’la variet, elle tutoie les chansons paillardes
Tu veux du différent ? C’est simple alors dis IAM !

Refrain :

WW la bombe dans les tympans
Soulevez, soulevez, le son en sortie d’un cran
WW l’album croque à pleines dents
Dans la vie, notre univers est c’beat qu’on vient briser
WW la bombe dans les tympans
Soulevez, soulevez, le son en sortie d’un cran
WW l’album parle à plein d’gens
Noir, impair et class : tu peux miser

Akhenaton :

Pas besoin d’être un devin, pour comprendre ce qui s’passe
Le secteur est sous tension, dis moi si y a mention
Garde moi cett’petite case, celle que l’on coche
Quand le rap va au delà d’l’effet de la petite phrase, Maintenant c’est ma saison, permets moi d’virer ces ânes
Ils disent que le hip hop est une grotte, planté d’vant ils crient
« Ouvre toi sésame » si loin d’aimer Césaire
Ces airs violents sont nazes, crétin, pose-moi ces armes

Shurik'n :

Ils ont pas l’air d’aimer ces airs, qu’on chante à la lune
Alors on s’étale, via les ondes partout où y a du bitume
Invasion des neurones, une phrase par catapulte
Lourd à la pesée, et à chaque fois l’impact est rude
On chevauche à cru, comme ces fiers mongols fils du vent,
Pas pour la réput, un éphémère vit plus longtemps
Je laisse l’ego démesuré, cramer trop près des néons
Et je me place du côté de cette rose qui osa dire non

Pendant que ça travaille les UV
Et qu’au lieu d’bosser ça se la pète au volant des SUV
Que l’démon leur alloue une part de spotlight
0800 j’veux du style, appelle c’est d’la hotline
Sur les bancs de l’école on taffe tous nos sujets
On donne que la vérité, non, pas question de gruger
Qu’la variet, elle tutoie les chansons paillardes
Tu veux du différent ? C’est simple alors dis IAM !

Akhenaton :

On fait l’maximum, demande IAM voila 6 tomes
Quand ton rap court sur pattes, ne dépasse pas 6 pommes
Smoke sur cette basse, bordel elle est si bonne
Et t’pousse vers les délices, c’est un vrai diable à 6 cornes
A l’école, on a botté l’cul d’la pop conne
Et on l’a mis en image, on le projette, tiens les pop corns,
On l’dit en visage, pas d’arrangement, pas de miel, pas de changement,
Pas d’sucre, excuse pour le dérangement
Si t’es allé à la Fnac, pour un titre en gélatine
T’es tombé sur le squeud en adamantium
Pas de détail, pour rafler le titre, j’ai la team
Et tes potes en air force, je les démolis en tong
Volume 6 ? C’est le dawa dans les tympans
T’es du 15 août car tu brilles que pour un instant
Tes couplets ? Une affaire ? Non une estanque !
Le rap veut divorcer de toi j’te l’annonce t’es en instance

Pendant que ça travaille les UV
Et qu’au lieu d’bosser ça s’la pète au volant des SUV
Que l’démon leur alloue un’ part de spotlight
0800 j’veux du style, appelle c’est d’la hotline
Sur les bancs de l’école on taffe tous nos sujets
On donne que la vérité, non, pas question de gruger
Qu’la variet, elle tutoie les chansons paillardes
Tu veux du différent ? C’est simple alors dis IAM !

REFRAIN 2x

WW, soulevez, soulevez, WW
L’album croque à pleines dents
Dans la vie, notre univers, est c’beat qu’on vient briser
WW, soulevez, soulevez, WW

Une autre brique
Shurik’n :

Les murs, la nuit, les nuits pas sûres, les contrôles et les bavures
Les caisses volées, volée de pruneaux, dis au revoir au futur
Ta tune la montre pas ou on va te la prendre sous la torture
Tes émotions non plus, ça peut devenir une ouverture
L’estomac creux c’est sûr ça craint mais ça excuse pas tous les
Trucs inhumains qu’on dit qu’on fait mais que la misère commet
Whisky en gros, gras de popo et doux réveil au bélier
Les fringues, les marques, le fric, les armes, c’est le marbre ou le procès
Pigmentation, autres cultures, certains y voient un danger
Différentes religions mais c’est pas ça qui empêche d’aimer
Oublie rêves et passions, y a pas de place dans l’horizon
Y a jamais eu de bonheur ailleurs que dans le cash et le vison
C’est 2007, balance ton shit la mode est à la ligne
Garde tes valeurs pour le jour où les anges te feront signe
Cherche pas ta place au soleil, ici bas y a trop de nuage
Loto, bingo, keno, tiercé, ça fait rêver mais hélas…

Akh :

Les boites, les filles, les filles, la table, le whisky et le champ
Les dés, les cartes, remets l’avenir dans les mains de la chance
C’est beau taffer, métal clinquant marqué dans la peau
Les bons conseils, les potes ont disparu, leur pif est dans la c o k e
La vie, la nuit, la nuit, la ville, l’abris est sous la brique
Le block, le shit, le spot, le chic sous pression de la trique
En plein mois de janvier d’un coup les cours sont achevés
Ca finit par des Molotov après un pillage à ED

Refrain :

Dans le mur c'est une autre brique
Une autre manière de vivre, une note triste, tu notes fils
Endosse l'orgueil et joue le rôle de l'Elu
Les mecs se craignent et scellent eux-mêmes les barres de leurs cellules

Akh :

L’école, les bancs, les bancs, les colles accourent, les grands les collent
Les cours déconnent, les jours s’écoulent, déchirés par l’alcool,
Un coup ça colle, un coup ça pousse et tous rêvent de ta place,
T’as le point rouge et le sniper est caché dans la masse
La rue, les bancs, les bancs, la rue, les flics, les cris, le poste
Ca rit, ça cogne, ça nie, ça grogne ça donne c’est qui des potes
Les données changent et on y voit les valeurs à la baisse
Ici la crise et la paresse, tort le blason de la baise
L’argent, le rien, le rien, l’argent, les cagoules à la poste
Les lieux, les faits, les preuves te grillent comme le croc à Lacoste
Et dans les geôles les plans, les équipes montent ton ambition
La voie, la route, aller-retour entre la piaule et la prison
La drogue, le cul, le cul, la schnouf, les cartes et les bijoux
Sale habitude : lâcher les sous pour gratter deux bisous
Lis le danger au quotidien le cul sur les tisons
Le salaire de la peur une pouf l’a pris en 100% vison

Shurik’n :

T’as pas le teint qu’il faut, ça fait pas bien dans une boite,
T’as pas le nom non plus donc soirée kebab et baraque,
Pas la bonne provenance du coup t'as pas droit à l’appart
Pas beaucoup de chance et dès le départ, il faut qu’ tout y passe
Métro, boulot, boulot de merde, des mecs pendus au goulot
L’oubli, l’héro, l’extase, le fond, la faim, le froid du frigo
Les diam, le chrome, la reput : une place de plus dans le caveau
Une brique, une cage, un piège, une trappe, un gus de plus dans le panneau

Refrain :

Dans le mur c'est une autre brique
Une autre manière de vivre, une note triste, tu notes fils
Endosse l'orgueil et joue le rôle de l'Elu
Les mecs se craignent et scellent eux-mêmes les barres de leurs cellules

Hip-hop ville
Si tu débarques un jour à Hip Hop ville
500 mètres après le panneau où y a le rond point et la statue de Rakim
Ensuite prends l’avenue graffiti jusqu’au feu
Et regarde tous ces gosses qui freestylent sur la place BDP
Tourne à droite : là, c’est le quartier PE
Ca rime politique, ça milite, ça réagit,
Si tu penses que ça sert à rien tout ça, que tu te résignes
Alors, c’est sur cherche pas de piaule ici, tu pourrais pas vivre
Prend pas par là, ça va nulle part, c’est l’impasse du bling-bling
Ca brille beaucoup, y a plein de lumière mais y a aucune estime
C’est pas un crime mais faut que ça rap, comme un accuracy
Sinon t’es plus qu’un tas de frime, roi des MC rassis
Là, après le snack c’est le square des platines, traîne pas ici
Squat pas les bancs, si t’as pas la technique
Ces gars ont les doigts comme Edouard, travailleur acharné
D’ailleurs je m’en souviens encore, Cut l’a inauguré

Akhenaton :

Un peu après le stade Big Daddy, t’apercevras la salle de concert
Notorious B.I.G demande "scratch"
Pour entrer ça a l’air bizarre
Mais c’est un mot de passe en hommage au parcours de premier
Quand t’auras l’coup d’pompe, joue pas les prolong’
Cherche un bon lit tu le trouveras, tout près à "L’hôtel, motel, Holiday Inn, c’est vrai!"
Le lendemain au cimetière, s’te plait rends moi un service
Poses ces roses sur la tombe à Jaydee, puis va chez Fat beats, écoute les nouveautés
Et mets c’qui tue de côté, sans oublier de noter les titres

Refrain :

H.I.P
Tous les B-Boys genoux au sol
A chauffer
Et les B-Girls reprennent en cœur
H.I.P
Y a des odeurs d’aérosol
H.O.P
Des saphirs et des rappeurs

2x

Akhenaton :

Si un jour tu passes à Hip hop ville, tu verras le nom de Jay Z
Ecris au dessus du Roxy
Tu parqueras près de Rock steady,
Pas loin à pieds tu iras au cinéma,
Pour re-mater Beat street, rest’là

T’es dans le bon district, la où ça bouge, là où ça ouvre
Là où ça booste, là où les basses font boom
Des sons pour les jeeps équipées, attrape la tape dans le vent
La dernière, tu kiffes, ok mais qui paie ?
La ville est vaste, bien sur, tu veux la voir de près
Concession lowride vas y demande à Dre, 100 degrés
Ça bout, 2 heures du mat’, ça boume
Resto, donër ça bouffe, Storm tourne sur sa boule
Tu veux un pied à terre dans le secteur ok ça roule
Fait transpirer le son dans les battles et gaffe à la rouste
Si tous les ghetto blaster, envoient ta voix c’est que t’as déchiré, et qu’ton nom va déplacer les foules

Shurik'n :

Si t’as la dalle tu verras c’est le moins compliqué
Y a plein d’resto tu trouveras des mesures à grailler
Chacun a sa recette, le but, innover sans cesse renouveler
Leur son partout est apprécié, tous ces cuistots sont réputés
Ça, c’est métro la coupole, les breackers s’y entraînaient
Un mouvement y est né depuis c’est comme ça qu’on le nomme
Ici y a peu de règles et pas de normes
Tu fais ce que tu veux dans le style que tu veux
Ce qui compte c’est que tu donnes ce que t’as de mieux,
A la prochaine tourne y a un truc que je veux te montrer,
L’hôtel du graff grande classe c’est le mieux décoré,
Juste à côté le boui boui c’est le bar des aigris
Alcool amère décors austère et beaucoup trop de gris

H.I.P H.O.P 2x

H.I.P
Tous les B-Boys genoux au sol
A chauffer
Et les B-Girls reprennent en cœur
H.I.P
Y a des odeurs d’aérosol
H.O.P
Des saphirs et des rappeurs

2x

Tu le sais
Shruik'n :

J’ai pas d’son, là, monte un peu l’son, là.
Ouais, ouais, ah!, tu le sais, c’est ça, ouais, ah ouais.
Back dans la Kasbah, c’est du sérieux ça blague pas,
Toujours là et on gaze pas, fidèles aux règles on triche pas
Le team est asiatique pas besoin que je précise
Y a 20 piges qu’on sert des mines et le stock ne s’épuise pas,
Donne moi un son cru, je mordrai dedans à pleines dents,
Distillerai des fresques rares, comme crise de foi au Soudan
Dessinerai des mots, plein de souffre et de roses
Booster la cause, c’est le but vois son cursus, trop d’ecchymoses
Ici on ose, c’est le mot d’ordre et ceux qui dorment restent à la porte, coincés
Entre l’oubli et d’autres MC décédés
Fermement décidés, à ne pas se laisser décimer,
A grands coups de décibels, les gonds de nos cages dévissés (tu le sais)
On vient ruiner le score salement, crânement,
Bouillante coulée de lave se répandant sur le ciment
Vise les récalcitrants fuyant criant comme cyman, ce crew man fait si mal,
C’est six hommes et six balles, (tu le sais)
Range ton six coups, apprécie le flow qui s’écoule, précis mais lourds
on déboule
Sans armes avec de grosses
Hors course hors normes, sans bornes, loin de là où l’or dort
On puise à la source dès lors on perdure

Refrain :
Sample « voix de Lynn Collins sur 2 mesures »
"Baby, here I am"

Akhenaton :

On est dans le coup et les jours nous entraînent où ils veulent
Et c’est ça qui nous fait avancer, vraiment, blague à part
On doit résister aux assauts d’une poignée de ploucs et de
Cons affamés de pouvoir, ouais, c’est Massada (tu le sais)
Ensuite on leur tend le bâton, ils nous cassent le dos
Quand nos textes et nos flows traitent uniquement d’bastonnade
MC c’est quoi tes faits d’armes ? Des bâtes, des balles et des baffes
Des bandes, des barges et des bas, des poings, des blazes et des blâmes
Le truc c’est la rue ok, je comprends mais dis moi que vaut
La palabre de celui qui te fait une belle accolade
Allez soyons clairs entre nous et disons le level de tes
Rimes et tes phrases, Ronald Mc Donald (tu le sais)
Assieds toi et taffe, et t’sais quoi écrase, commence à écrire
Ton avis est grave, eh pense à l’équipe
On est dans la barque avec chaînes, menottes et entraves
Et quoi que tu fasses, notre image est accolée à toi (tu le sais)
L’amour, la passion, la bonté, la patience, le respect
Le phrasé, la beauté, dans tes raps, tout ça, ça passe à l’as
Alors pleure pas la rafale tu l’as bien mérité
Tu le sais comment on t’chasse de là, sans aucun vague à l’âme (tu le sais)

Sample « voix de Lyn Collins » 1 mesure
"Baby, here I am"

Shurik'n :
Tu le sais tu peux rien c’est comme ça

Akhenaton :
Si tu crois que j’fais ces sons, pour que la FM les matraque
Mauvais casting, moi j’suis l’expert en massacre
Ramper d’vant ces radios c’est pas ma tasse
Nique ces bâtards, tout ça j’en ai ma claque
Mon rap bavard, droit du quartier des cafards
Des cafés, des caftans, d’la CAF, et des kaw-kaw
Des news, macabres, des gars on t’passe à la cave
Style de rap New York, tu sais ça c’est ma came (tu le sais)
Tout le monde à l’abri, quand dehors ça fait clac clac
On a bien grandi, ils sont loin les mecs, t’es pas cap
Ils disent que not’message s’apparente au saccage
Qu’on grimpe aux gravats, agiles comme des macaques (tu le sais)
Nos mères voulaient des TB, des waouh dans la classe
Nous on a fait TB, ramené des tracas
Des cartes et braquages, des pertes et fracas
Des car jack en cagoule et survêt Kappa (tu le sais)
Beaucoup d’embrouilles commencent par quelques blablas
Et s’terminent dans une rue avec des pla pla
Des ptits cons veulent des repères j’crois qu’c’est fatal
Monte le son, salut c’est moi, eh ouais c’est papa (tu le sais)
A l’aise en 3 bandes, à l’aise en costard cravate
Ca chiale, ça s’branle, et moi j’cravache
J’cavale, travaille, ravage, fais d’mon mieux
Vendre un disque aujourd’hui relève du gavage (tu le sais)
Même les tafioles, se donnent un rôle de malfrats
Ils sont aux voyous, ce qu’au football est ma frappe
Le tsunami cette année est made in PACA
Toi tu rappes au Milan, car tes couplés sont caca (tu le sais)

Refrain (2x) :

Sans faire de faux pas, ni de coup bas
On défriche, on avance, un coup d’œil au rétro
Y a trop d’ MC partis en errance

Ecoute ce frein à main fait maison
Dis moi quelles sont leurs chances, pratiquement nulles
Ils seront plus là à la fin de la séance



Offishal
Offishall (4x)

Akhenaton :

Tassés dans les bateaux, sur un pont crado
1000 bouches à nourrir, sur le même gâteau
Tous prêts à mourir, pourvu qu’il accoste
Forcés à sourire, quartier de Vatos
Mains qui manipulent la découpe du matos
Ballottées entre livres, stylos et bastos
L’égalité, ouais, on connaît la chanson
Tu peux noter, on est les champions
Bons pour la leçon, nuls pour l’action
Sauf trique, bâton, charter, maton
Le son vient des bas fonds, volume : à fond
Villes sous pression, on approche du plafond
Quelques casses pieds, y kiffent la baston
Y a plus de familles, que d’ânes sous cachetons
De gars sous tension, de casques et plastrons
De gaz et pin pon, de toutes les façons

Refrain :
Un jour au sénat, on sera offishall
Dans les pubs à la télé on sera offishall
On mendie pas, on pleure pas, on râle pas
On dort pas, on meurt pas, on construit, on veut être offishall
Sur le mic dans les clubs déjà offishall
Dans le sport de haut niveau on est offishall
On mendie pas, on pleure pas, on râle pas
On dort pas, on meurt pas, on construit, on veut être offishall

Shurik'n :

Ils veulent bien de nous, ça fait exotique
Aller retour, Paris les îles,
Et ils ont peur de nous, ça c’est pas logique
Ils font leur shopping c’est nous leurs vigiles, ils disent qu’il y a
Trop de noirs dans leurs bleus, d’arabes dans les clubs, de rap
Dans les subs, et pourtant nous c’qu’on veut c’est plus d’avocats
Débarqués d’en bas, des sièges au sénat et un écran plus coloré que ça
Je veux des frères en blouses blanches, grands chirurgiens sbartek le scalpel
Chercheurs ou médecins, des frères dans les cocktails pas pour le service
Justice, peu de nous la rendent et trop la subissent
Nous on pense métis, eux pensent uniforme
Hors des normes, on glisse, si y a beaucoup trop de portes
Ils veulent bien nos médailles, pas nos faces à Versailles
Pas de parking privé, pas de place réservée

Refrain

Akhenaton :

Ils s’vendent comme des crackers, nous comme des braqueurs
Fond de commerce alimenté par la peur
Coupe de la FIFA, juin 2006
Débat : y a-t-il trop de noirs dans l’équipe ?
Est-ce que les français se reconnaissent dedans ?
La question a disparu dès la première victoire ! Dis moi,
N’est ce pas minable ? Ça c’est des hommes ?
Tuent tes illusions, c’est un pays de gnomes

Shurik'n :
Mec, on est souvent accusés, rarement candidats
Eux, n’ont qu’un pas à faire, là où nous on en fait 3
Oubliés mais surmédiatisés, dès qu’on bouge un bras
Ils nous aiment pas, mais le cul de nos soeur, ça leur déplait pas
Toujours la même image, rap, danse, foot et baskets
Tout dans le cliché, ça va pas changer en 2007
On parle d’une femme présidente, ça fait grincer les dents
Alors comprends que pour les noirs faudra repasser dans 100 ans
Mais,

Refrain (2x)

Nos heures de gloire
Allez assieds toi près d’moi
J’viens t’compter mes heures au firmament des étoiles
Ni dans les geôles, ni dans les prétoires
Encore moins à braquer les équipes rivales avec une pétoire
C’t’ un livre ouvert, de mes rêves, de ma rage, de mes mémoires
De mes emmerdes, de mes cris et d’mes déboires
La vie réserve des surprises
Moi la lumière du soleil je la vois décomposée sur prisme
Eh tu t’souviens ? Nos soirées sangria
Sans liasses, j’pouvais pas faire un pas d’vant l’autre sans pillave
Les Ham à 6 heures, ça grimpait au grillage
Ennemi avec le monde c’taient tous des putains d’frères Diaz
ANPE, J’avais ma file, en moi, ma foi, ma vie
Voir nos affiches sur les murs de la ville
Entre cris d’civils, sirènes d’ambulance
Voici une épaisse bible, du Hip Hop ambulante
Et si on s’moquait des cavés en tiag, on travaillait le standing
Pour briller en soirée Manjacque
Tout n’est qu’une histoire d’image
Comme les condés arrivent et nous parlent comme s’ils s’adressaient
A des primates, alors ça part en mauvais ping pong
Chuis plus un ouistiti maintenant, comme Veust, j’suis devenu kingkong
Et j’marche sur leurs buildings
Le stylo et la feuille représentent pour eux la frayeur ultime
Plus rien m’étonne d’puis qu’ils ont assassinés Ibrahim
Ils veulent ma peau quand j’dis : « Bismillah alrahman-i-rahim »
Ils traitent ça comme le pire des outrages
Puis ont mis du kaki dans nos bouches et nos visages camouflages
Les pages puis les livres, les marches puis l’élite
Du béton gris à des parterres d’Iris et de Lys
La chance a tourné comme un barillet
Et le quartier m’a tendu les bûches et les flammes comme à Galilée

Refrain (2x) :

Nos heures de rage, nos heures de poisse, désert de calme
Nos heures de crasse, nos heures de classe
Nos heures d’amour, nos heures de haine, nos heures de mal
Erreur de jeunesse voilà nos heures de gloire

Freeman :

Quand j’ai commencé, j’portais l’son, sur l’épaule pour mon crew
On vivait qu’pour la zik, inconscients, de c’qu’on allait devenir
On vivait au jour le jour, et les nuits étaient courtes
J’avais 16 piges, et les conseils, d’ma mère passaient outre
Tu sais, j’ai jamais connu l’argent d’poche mon pote
Donc, j’allais le chercher, dans les poches des autres
On s’protégeait, comme on pouvait, avec bagarres, et coups d’pression
Entre biyères, ham et trahisons
Aujourd’hui, j’suis fière, d’c’qu’on est dev’nu, moins du passé
Lassé d’sentir, l’mal, qui s’est jamais tassé
A présent, c’est l’retour, d’manivelle qui s’produit
Mais je regrette rien, car j’ai eu des frères, et pas des amis

Refrain (2x)

Shurik'n :

Nos pas sur les dalles, 5 du mat, soirée chargée comme d’hab
Je nous revois les mains dans les poches, qu’est ce qu’on avait du mal
Entre l’alcool et la danse, KO technique, le retour était fatale
Pendant que le monde s’en allait au travail,
Nous on posait les doigts sur les bras des platines,
Le stylo frémissant sentant venir de nouveaux styles,
A l’heure où l’embouteillage embrassait la ville
Nous on caressait nos feuilles jusqu’à ce que sommeil s’en suive
L’encre coulait à flot de minuit à minuit, juste par amour
Alors on mangeait pas tous les midis, les pâtes ou le riz c’était les soirs de fêtes
Sinon c’était donër, cousin, sauce blanche sans oignons 2 canettes
Sans pognons, d’accord, mais des rêves plein la tête,
Intrus dans le décor, c’était rare de porter une casquette
La gueule beaucoup trop grande, pour y mettre une sourdine
Pendant les heures creuses, on allait esquinter du skin
Je me souviens du jour, où on a pris des noms de guerre
C’est bizarre, à partir de là on a prôné l’inverse, déjà dérangeant
Dans nos versets, nos gooses matelassées
Nos coeurs et nos esprits mentalité Fat Lacet

Refrain (2x)

To the world
Jehro :

Could we bring it to the world ? (3x)

Shurik'n :

Amour et haine, même chaîne,
Pouvoir argent, même plan
Crainte et ignorance, c’est l’évidence issue de la même graine,
La main de Dieu et celle du diable s’enfilent dans le même gant
Et quand il s’abat crois moi, c’est souvent sur les mêmes têtes
Les doigts verts, couleur billet, regardes les, nous manipuler
Et nous, braves marionnettes, on continue à s’entretuer
Le coeur tellement plus noir que cet or qu’on ne verra jamais couler
Ils en ont rien à foutre qu’un matin tout menace de s’écrouler
On veut du blanc, « tu sais », couleur ailes de colombe,
Qu’ils gardent le rouge sang, les balles, le feu et les tombes grises,
Comme le ciel jadis
Bleu comme la mer, ce qu’ils aiment c’est le kaki
Et ses horreurs, ses retombées financières
Même si y a foule au champ d’honneur, chaque soir la mort joue à guichet fermé
Comme leurs yeux ce qu’ils aiment, c’est compter, donc beaucoup doivent tomber
J’envoie cet email histoire de dire qu’il y en a marre d’elle
Mais eux ils la kiffent trop, chaque fois ils demandent un rappel
C’est juste un cri de paix contre leurs guerres sorties d’un gun microphonique
On touche pas aux bombes, nous on chevauche sur ondes radiophoniques,
Et nos bras armés de plumes et de nos peurs les plus intimes
Grave cette missive en mémoire de toutes leurs victimes

Refrain (Jehro) :

Could we bring it to the world ? (3x)
We bring it to the world,
Could it be some better ways for better days
We bring it to the world
We say no more crazyness, what we need is love
We bring it to the world
Could it be some better ways for better days
We bring it to the world
We just bring it to the world
We say no more crazyness, what we need is love

Akhenaton :

Nos sociétés décident de c’qu’est l’héroïsme
C’qui est bien ou mal, qui est patriote, qui est traître à la nation
Une pyramide cimentée d’égoïsme, où la rage d’une génération
Révoltée, s’pacifie avec des pluies d’héroïne
L’école lègue l’idéalisme
La voie vers un métier d’avenir, un plan pour le futur
Mais les rues du centre, m’ont pensé un tracé plus dur
L’antenne ANPE s’est chargée, de me ramener vite au réalisme
Même pour la sape, mimétisme, c’est tous dans l’rang
Tous pareil on prend pas d’risque, sans bruit, sans vague
La pornographie tue l’érotisme, pas d’finesse, c’est des : "Prends ca salope" quand la gamine choquée attendait une bague
Les complexés aux extrêmes, religion, grand banditisme
Faire du mal aux autres est plus simple, donc c’est la 2ème
Mais t’sais un connard ça s’écrit avec 2 N, l’manque de couilles
Et d’cran fait qu’ça plafonne, vite dans le plus miteux vandalisme
Tout est normal si les gens versent dans l’arrivisme
Le système taille sa part de gloire à l’individu
En guettant sa chute, il passe au voyeurisme
Et la masse se régale, des morceaux d’étoiles éclatés sur le bitume
Les mêmes pleurent, et traitent les gamins d’ordure
Ils voient même pas leurs mômes adorés, être aussi tordus
Raccourcissent le chemin de la foi au fanatisme
Ils valident les tirs à bout portant si c’est l’anarchie

Refrain (Jehro) :

Could we bring it to the world ? (3x)
We bring it to the world,
Could it be some better ways for better days
We bring it to the world
We say no more crazyness, what we need is love
We bring it to the world
Could it be some better ways for better days
We bring it to the world
We just bring it to the world
We say no more crazyness, what we need is love

It's still the blame
we say we say no no crazyness
What we need is love, is love
What we need is just love
What we need is love



Le style de l’homme libre
Akhenaton :

J’ai jamais eu de chaînes qui m’entravaient les poings
Ni les pieds, j’crois qu’c’est pas la peine de faire un dessin
Esclave de ma profession et de ses revenus, mais ça va pas ?
J’écris mes vers avec deux ailes au menu
Ni enveloppe ni chèque ne m’ont fait m’écraser
Si ça pue, vise le projet et fais tout péter comme un kamikazé
Pas d’addition à présenter, j’dois rien, et chanter
C’est naturel comme rire ou plaisanter
Les diamants disparaissent parce qu’on ne voit que l’écrin
Et serre nos voeux si fort, qu’ils périssent tous dans l’étreinte
Solitaire ne passe pas sous la tablée des princes
Peu doué pour secouer les pinces, ma vie ? Rater des trains
Leur conseil c’est une pensée rigide
J’vois mes mains, l’horizon enfin les forces invisibles
Certain d’aller au paradis ils s’vantent d’et’ pieux
Que Dieu me jette aux enfers, pour pas que j’reste avec eux

Refrain (2x - Shurik’n) :

J’ai toujours eu mes pieds au sol, jamais rampé pour une part
De lumière, j’ai planté ces pensées
Dans mon jardin, le saphir et le satin
Personne ne les verra avant que la base et le plan soient lancés

Freeman :

J’ai choisi mon camp, après avoir pris, des coups, des cours, sur la vie
Du coup, j’ai déclaré mon avis, à tous les sourds
Mené ma façon d’voir, l’monde, et pas qu’ses contours,
Ma tour, ma base, sur qu’elle vient d’en d’sous, autour
Y a un tas d’robots, qui gênent pas la matrice
Mon âme t’présente, ses voeux, et loin du factice
Free M.A.N, a fait ses classes dans la rue, et pas à la fac, fils
Non pas que j’sois fier, c’est mon monde, et j’y peux rien
Le plus rien, j’l’ai eu, dès l’début, et dans la faim
Ma main, ma man, même, dans l’mal, amène
Le bien on l’cherche, encore, sans penser à la fin
C’que j’crains, c’est d’être cloué au sol, comme un chien
Dans c’pays, on m’a dit, que j’avais des droits en tant qu’homme
Sur qu’ils n’m’ont pas vu, de beau blond, j’suis pas l’clone
Libre, j’vibre, quand mon coeur s’livre sur pages
Mon imaginaire vit, mais j’sens l’d’décalage

Refrain (2x - Akhenaton)

Shurik'n :

Style de l’homme libre, ivre de paix car vivre enivre,
Libre car sorti vainqueur d’un combat que trop livrent
Libre, je voulais voir ailleurs j’ai du gravir des livres,
Et pour conserver cette liberté j’en ai tiré des rimes
Libre, d’aller où mes rêves me traînent d’errer où bon me semble,
Libre, de lâcher les rennes, libre, comme un pur sang,
Avec mes calmes et mes coups de sang, mes joies et mes tourments,
Libre, de croire ou pas quand ils balancent leurs boniments
Libre, d’aller et venir à ma guise sur ce fil en équilibre,
Entre tout et rien la marge est infime et j’y glisse
Libre, comme le court d’eau qu’on me laisse devenir rivière
Un beau jour je serai fleuve et je pourrai embrasser la mer
Libre, de subir ou d’agir, de se taire ou de dire de passer
Sa vie le dos voûté ou le torse bombé
Libre, même si ça doit me coûter une sacrée somme
Mais cette chose n’a pas de prix, Nelson le sait comme personne

Refrain (2x - Freeman)


Rap de droite
Akhenaton :

Les diamants dehors, les biftons, les salaires exhibés
Les nibards en silicone et les filles désinhibées
Les Audi, les BM, les Humer et les Merco, le cuir et
Les pots, le show des VS sapés, l’ego des mytho
L’élevage, la race, le combat, les crocs, les clébards, les sapes
Et les marques, les parts de marché, le roro et les strass
Les armes paradent devant les caméras, les camarades
Apportent le jus à la haine, posée sur son quai d’amarrage
Pas facile à chaque instant, j’essaie d’y échapper, la pub
La vie de chaque jour, pousse, maintient la pression
Avoir, ouvrir et acheter, comptant pire qu’une agression
Alors maintenant dans les clips, ça vient pour compter le blé
On big up, ces tours et ces blocks qui strient le paysage
Les cités, les rues, les bars, les villes qui le dévisagent
On jalouse, on hait, on crache, on râle, on est médisant
En ce sens la France est dans nos veines, on fait de bons paysans
Le système de l’état, produit le crime par la force
Et en face on répond, créant la force par le crime
On exige, on impose, le silence par les cris
On garde la création du rap juste à deux doigts de l’amorce
Juste à deux doigts de la mort, les couleurs fondent et tous bavent
T’entends des bicots, des niaks, des négros, des toubabs
On s’croirerait au Puy du Four, au front ou à l’UMP, ah ah
T’as bien le cul posé au milieu du rap français

Refrain :

Munitions, flingues et balles, c’est du rap de droite
Femmes soumises ou à poils, c’est du rap de droite
Corruption, copinage, c’est du rap de droite
Slogans chocs, affiches et battes, pour un bon rap de droite
Vrai fachos, faux rebelle, c’est du rap de droite
Trop de vent, de cocktail, c’est du rap de droite
Plein de bouche, pas d’oreille, c’est du rap de droite
Doucement la vie nous formate, pour un bon rap de droite

Shurik'n :

Je voyais le truc libre sans limite et c’est presque une prison
Où que tu ailles on t’épie, comme commère au balcon
Ça mate chez le voisin au lieu de passer un coup de balai devant sa porte avec l’ego bien plus gros que le K2
On prend le moyen, on fait croire que c’est bon, souvent
L’emballage est plus solide que ce qu’il y a dedans,
On sème et on récolte immédiatement, comprend y a plus le temps
Avant c’était le goudron mais c’est l’passé et à présent
On veut du caviar, bien gras, pas du 0%
Gros cigares et vodka, loin du merguez d’antan
VIP et Cristal, diamants dans les dents, tous dans la tendance,
Comme tous, y a aussi les juges et leur jugement souvent émis dans le noir
Les putes et les ptits cons souvent tapis dans le bois,
On parle plus de fesse que de fond, de fric ou de flow
Toute façon ça sert à rien, ça rapporte moins que les strings en vidéos
Y a des réseaux de surveillance qui voient pas du bon oeil, des rumeurs et des ragots
Mais pas à la même taille, ok parfois ça vole pas haut,
Mais regarde un peu ma grosse médaille
On aurait dû tourner ailleurs on s’est perdu ça fait un baille

Refrain

Il en faut peu
Refrain :

Que ce monde, nous regarde on va s’arracher
A cet’ époque, où ils aim’raient nous attacher
Ma philosophie accouchée du canapé
Vis chaque instant car pour mourir il en faut peu
Sur un fil, la destinée nous fait marcher
Et beaucoup vivent ce jour à cravacher
On tient not’chance alors sur, on va pas lâcher
Pile à l’instant où pour kiffer : il en faut peu

Akhenaton :

Il en faut peu pour qu’on s’aime à 20 ans,
Beaucoup pour que ça dure à 30, à 40 tu vis au pluriel à plein temps
Soit c’est le donjon de l’attente, ou une partie à la Wii
Avec les potes, quand la chérie, chine à printemps
Tu sais

Shurik'n :

Il faudrait peu de choses, pour que ça aille enfin le hic
C’est que dans le mot « chose » le S de la fin il craint, on se dit
Que dans le plasma, tout paraîtra moins laid et
Partout, on nous dit que demain ça devrait allez
Il en faut

Akhenaton :

Peu pour qu’tu craques elle a pris la clio,
Et tu t’calmes d’vant les gâteau, nahnah et flio,
Tu sors la feuille, le poste et le stylo,
Et pars car tu sais qu’en bas il en faut peu pour ameuter les gyros

Shruik'n :

Il en faut peu pour que j’accuse l’Eglise de crime prémédité
Préservatif en Afrique comment nier son utilité
On change de siècle, ouais, mais y a qu’elle qui veut pas changer
Seulement, c’est que des sauvages alors y a pas de quoi s’emballer

Akhenaton :

Il en faut peu pour qu’on kiffe, peu pour qu’on mange à not’ faim
Peu pour qu’on triche, peu pour qu’le voisin en veule à not’pain
Peu pour qu’un idiot nous atomise,
Peu pour qu’un’star devienne légend’ et qu’un Ziz se maradonise

Shurik'n :

Il en faudrait peu pour que je donne dans la haine
Chaque fois que j’entends un vieux débile prôner le vote au FN
Vraiment très très peu mais y a toujours un truc qui me freine
Je les aime pas, d’accord, mais pas au point de finir comme eux, non

Refrain

Shurik'n :

Il en faut peu pour qu’on finisse tous sous Valium (Valium),
Au pays des fous y a des rois plein le royaume (Royaume),
Peu pour avoir le ventre plus gros que les yeux,
Peu pour mordre la vie à pleines dents mais trop manquent de calcium

Akhenaton :

Il en faut, peu pour faire un hit (hit), Peu pour faire un bide (bide),
Peu pour faire un titre, beaucoup pour qu’il tue (tue) et peu
Pour pousser sur les ondes un vil tube (tube), et peu
Pour qu’un gars qu’tu croyais sérieux, se révèle être un big pitre

Shurik'n :

On a pleuré, prié nos morts première et seconde
Il en faut peu pour que la troisième sur nos gueules tombent
Pas beaucoup plus pour qu’on arrête de nourrir ces tombes
Mais apparemment c’est encore trop écoute le chant des bombes
Il en faut

Akhenaton :

Peu pour que j’disjoncte, peu pour basculer
Dans la rage, contre ce monde qui nous traite comme des pigeons
Qui tient le rôle de l’enculé, depuis toujours
Est-ce le hasard si c’est souvent, en choeur, nos proches qui chôment

Shurik'n :

Il en faut peu pour qu’un homme cool perde la tête,
Se noie sous les dettes, gare sa voiture presse la gâchette
Il en faut peu pour oser dire non, oh, sortir de ses gons, oh
Peu pour faire le con, peu pour finir en prison

Akhenaton :

Peu pour faire ma valise, quitter c’climat puant
Lassé de voir jacter tous ces dingues qui nous salissent.
Chaque fois qu’ils parlent, j’vois mes gosses qui partent
Prennent une place dans l’airbus, et c’est pas celle du Stewart

Refrain

Si tu m’aimais
Akhenaton :

Si seulement tu m’aimais comme je t’aime
On n’en serait pas là
Et si tu lis c’mot, c’est que j’ai du rentrer chez moi
Pourtant j’ai planté d’vant ta porte pendant 1 mois
T’as ouvert c’était pour m’insulter, mais j’comprends ta peur
J’fais figure de mauvais gars dans l’quartier
J’fais pas local c’est vrai, mais en public
Tu vantes mes qualités, loin des préjugés stupides
Et des laïus sur la moralité, sur la modernité
Des obligations dont j’aurais dû m’acquitter
Aujourd’hui il pleut des cordes, et sur le tarmac
L’eau traverse mon sac pour mouiller mes diplômes
Bon sang, j’t’aime, j’comprends pas que’tu m’jettes
Et m’laisses avec des remords, sans recours, sans ressort
Je sais y’a tant d’prétendants qui caressent ta chevelure
Que pour un p’tit mec comme moi être l’élu va être dur
Alors j’serai patient, attendant mon heure
Même les mendiants comme moi ont leur droit au bonheur
Tu vois, j’t’ai réclamé qu’10 minutes
Pour plaider ma cause mais mon espoir diminue
J’t’ aurais dit qu’j’ aurais bossé plus dur qu’tes frères réunis
Le soir, sur ton épaule, j’t’aurais raconté tout c’que j’ai subi
Alors tu m’aurais consolé
Rendu un peu d’cette joie que les kakis m’ont volé, c’est triste
Maintenant, tu dis mes pensées impures
Et m’pries de la boucler vite fait ainsi qu’ma ceinture

Shurik'n :

Je te voyais de loin, sans oser t’approcher, presque irréelle, inaccessible,
C’est ce que je me disais
Certains ont essayé, tu les as viré sans détour, sans prévenir, tel des tueurs escortés, poignés menottés
Tu me fais la gueule et tu me connais même pas, tout ce que je voulais c’était une chance
Et ce que j’ai eu c’est ta sentence
J’aurais voulu que tu guides mes pas, au lieu de ça,
Tu me renvoies dans un endroit où je ne survivrai pas

Refrain :

Si tu m’aimais comme j’t’aime, t’entendrais mes complaintes
Ma douce, tu sais on m’freine, m’arrête pas à tes confins
Car j’suis du genre des gars qu’on jette, qu’on séduit et qu’on feinte
Avec un peu d’amour, tu verrais qu’nous aussi on s’aime

Choeur (Saïd) :
Si seulement tu m’aimais, comme je t’aime
Sans poser aucune question, sans aucune condition
Si seulement tu m’aimais, comme je t’aime
Je cesserai d’être un poids, et peut être voudrais tu de moi

Akhenaton :

L’avion gronde sur la piste humide, comme s’il roulait sur mes pupilles
Chaque seconde est un vrai supplice
Mes pensées s’perdent sur les toits, sur les routes qui serpentent,
Les forêts, bref, tous me ramènent à toi
Encore j’ai d’la peine à croire, mais c’est bel et bien fini
Amour déçu, j’fais de la peine à voir,
Peu à peu, ces riches s’avilissent, ils disent qu’ils nous civilisent
Connaissent-ils au moins l’ampleur de tous nos sacrifices
Pendant 2 ans j’ai erré, témoin de plusieurs homicides
A l’orée de ton domicile
J’ai tenu mon carnet à jour, dans un gourbi exigu
Avec 10 autres personnes qui partageaient mon amour
Comme eux, j’ai laissé mes gosses, disant à tout l’monde
Au village que j’allais faire du négoce
Ma femme le savait, elle était si jalouse, mais j’étais coincé
Le stress et l’anxiété m’ont rincé
Alors j’ai grimpé sur tes barbelés à Melilla
Mon frère est mort dans mes bras, la liberté se paye à ce prix là
Chez toi, où ils ont l’air si éduqués à l’image
Pourquoi me traitent-ils comme un animal ?
J’t’ en veux pas trop, je tenais à te l’dire
Et il s’peut bien qu’un jour Dieu veuille que je puisse revenir
Ma vie aura un sens et j’t’aimerai plus que tes proches
Car ces fous ne mesurent pas leur chance, non

Shurik'n :

Grandir ici c’est un mot qui n’existe pas,
Je ne renie rien mais je sais que ça deviendrait possible au creux de tes bras
T’es pas parfaite mais au moins chez toi, vivre
C’est pas un risque et je m’prends à rêver en voyant partir les navires
T’es mon eldorado, mais ton drapeau reste un mirage,
Ok tu m’as refoulé seulement je suis pas prêt a tourné la page
Un jour je viendrai à nouveau pour fouler tes rivages
En attendant même si c’est vain je t’envoie ce message

Refrain + Choeur

Sur les remparts
Refrain (2x - Shurik’n) :

Tu sais qu’on laisse le shure en fusion
A chaque session on grille les caissons
Depuis 20 ans de jour et de nuit
On tire nos scuds depuis le maquis

Akhenaton :

Si y a haja, on est là, si y a brouille, on débarque
Au quartier ? C’est pas ça, ni au bar, ni au stade
Ni en boite, ni en bande, ni en bas, pour du shit
Pour une paille, dans le pif ? Pas du tout, pour du kif
On chante pour le fun, quelque soit la saison
Self made men du rap Mars est dans la maison,
A la tête, aux habits, au prix, au véhicule
On nous marque comme des boeufs « poésie du CIQ »
On a beau la jouer « relax », en fila et jean
On a le bonnet d’coupable, abonné aux coups bas ?
Non, monsieur, désolé, j’suis pas un Moudjahidin
Mais le mec qui dit à ton fils c’que tu peux pas y dire
Ils aim’raient me voir couler, puis m’appeler has been, cousin
J’suis malin comme un singe, et rap depuis azzernie
Business, média, tout ça que du guet apens
Tu sais j’apprends, j’vois leur cirque avec 10 coups d’avance

Refrain (2x - Shurik’n)
avec Julie Zenatti :
Toujours perchés sur les remparts
Ne rien lâcher, la plume notre arme
Flow quadrillé, rime anti naze
Garçon tu peux rentrer chez toi

Shurik'n :

Entends ce mic fendre l'air, enfant de Baudelaire
Made in caniveau, sourire carnassier
Trempé le caractère, art plus que séculaire
Terreur des magnétos, dévoreurs de papiers,
A l'heure où le creux sévit trop de rêves s'envolent.
Là sur le tapis, trop de bouches fermées
A l'heure ou le brillant séduit, trop de MC s'endorment
Cocktails, Show-Biz, trop de rimes reniées
Avec ou sans billets, on garde nos langues déliées
Dans le casier, un délit, des propos non dilués
Les pieds dans les étriers, musical déstriers
Instinct de survie, alors on écrit pour ne pas prier
Tout y est, travail, persévérance,
L'encrier plein à la sueur, l'atmosphère intense
Fier et borné, camouflage arboré, tapis dans la forêt
La feuille en main, le coeur en résitance

Refrain (2x - Shurik’n & Julie Zenatti)

Freeman :

Le désert, ces routes et ces ch’mins, écoute on connaît
La puissance est autre part, où le mal c’est gommé
Pour les personnes intègres, ouais, le ton devient hard
Ici y a rien d’sensé, donc tes pensées on les brade
La confiance n’a jamais été un point de sauvegarde
La famille, les proches, restent les repères, quand l’son barde
Epuisé, grisé, mais le souffle au taquet
Maqué, masqué, car la vérité tarde
Chacun à la sienne et celle de l’autre est dans la rade
Si tu piges ça, t’éviteras pas mal d’ pétarade
Le concret, qu’on crée donne du souffle à l’avare
Son passé, faussé, avance dans le hasard
Hasa, magne, parce que mon métier c’est mon bagne
Formé à la vatos locos, cogno à la gagne
A fond dans l’son, rhô, mes lettres c’est les armes
Pour capter c’que j’dis, faut lire en filigrane

Refrain (2x - Shurik’n & Julie Zenatti)


Rien de personnel
Akhenaton :

Le réveil ? Brusque ! J’veux rien de c’qui m’est dû
Des regrets, minimum, si la police fait des bévues
J’prête l’oreille de part et d’autre, les discours me médusent
Eux fusillent nos études, nos parents : ils nous éduquent
On Tiens le rôle de sous fifre, nos bras sont faits pour pousser
Un quotidien de soucis, objectif : Bouffer
Ça s’corse si tu ramènes ton faciès typé de tewfik
Le mec bouffi dit ok ! À plus tard j’te passe un coup d’fil
Le phone ? il est muet, le tutoiement : de rigueur
La marche sur le fil te fâche, avec les lois en vigueur
Au ball-trap : le DRH, mon sommeil : une Vendetta
Votre pyramide si elle craque, on la laissera dans l’état

Shurik'n :

On se tue au taf, quand y en a, c’est le drame en fin de mois
3 bouches aux aboies, frigo vide, chèque en bois,
7 piges sur un banc, diplômé top niveau,
On n’est pas tous égaux, au final « Mc Do »
Main d’oeuvre, importée, routes neuves goudronnées,
Combattants oubliés, jeunes français expulsés
Insultes immigrés, Histoires dénigrées
Vu comme une mauvaise graine : « Résultat FN »
Familles décimées, bâtiments calcinés,
CRS sans papiers, maltraités aux guichets,
S’énerver, pas le temps,
Refouler, souvent
Pas riche, pas blanc,
Une piaule, pas de chance

Refrain (2x) :

Ce constat fait dans l’temps, ils nous ont mis dans l’vent
Balisent quand ils entendent : « palapapala »
On vit des courses haletantes, les balles sont dans l’autre camp
Nos Lyrics n’ont pas d’gants, y’a rien d’personnel

Shurik'n :

Informations déformées, illusion télévisée, tout le monde sait
Que les bons, sont pas mieux que les mauvais
On nous prend pour des benêts, le cul coller dans le ciment
La tête, dans les étoiles, à regarder passer le temps
21ème, ça y est, on y est, dis moi donc ce qui a changé
Deux tiers de la populasse, sous le seuil de pauvreté
Les autres mangent pour travailler, travaillent pour manger
Cercle vicieux, mais dans ce fourbi,
Dis moi à quels moments on vit
Les moutons, on sait c’qu’ils veulent,
Les pigeons, on sait c’qu’ils aiment
Bien dressés « ferme ta gueule », pas de griffes et pas de dents
Tous en file indienne, interdiction de rêver,
On nous tond, on nous saigne et une fois usé, on nous jette

Akhenaton :

J’suis l’hirondelle sur le fil, ma destinée ? Celle de l’aigle
Mon bagage ? Le vécu, ma ville ? Mon leg
Mon domicile ? La mesure, le verbe ? C’est mon agrég
Pour les skins, j’suis blanc, à leurs yeux j’suis pire qu’un nègre
Nos quartiers : du béton, le béton il est à Bouygues
Bouygues il en a rien foutre, si ton cul est dans la mouise
Notre drogue ? La weed, leur drogue ? Le sky
Les grands crus ? C’est de l’art, tes têtes en fleurs ? C’est pas légal
Minuit, « uiuiu », menottes : courrez
Chaque jour, une femme meurt, islamiste ? Non, mec bourré
Parcours ? Classique, mon avis ? No comment
Distrib’générale fils, donc n’y vois rien de personnel

Refrain (3x)

Akhenaton (2x)

Comprends la dimension, le geste et le sens de nos récits
On relève taches et défis, avec ces sons qui défilent
On règle pas de comptes, c’est pas perso, c’est rien qu’un constat
Pour ça, faudrait pas qu’ils jettent nos phrases, nos vers dans crimes et délits

Y’a rien d’personnel

Coupe le cake
Akhenaton :

Comme le dis Tonton, fais tourner, fais tourner le mic, fais tourner le
son et pour une fois
dans ta vie ne la joue pas perso

Coupe le cake, ouais
Coupe le cake, ouais, vas y (4x)

Comprends l’essence de not’ musique, ouais l’ gâteau
On le (coupe) et on le (bouffe) a bien plus que 10
Tu t’ plains, t’as rien, v’ la mon épaule, allez (pleure)
Dis toi qu’ c’est la jungle, et toi (bêê), et moi (roooar)
On (défonce) les portes, aucune n’est ouverte, alors
Les verrous, on les (saute), leur but c’est nous perdre
Entre bitch et motherfuck, nos journées c’est la guerre
Mais le (coq), c’est pas le seul piaf qui chante les deux pieds dans la (merde)
T’as grandi parmi les (miaou) et nous parmi les (loups)
T’as joués parmi les (harpsich) et nous parmi les (sirènes)
Alors me (casse) pas les burnes quand je viens avec le crew.
Je donne un (coup) dans ta part un point c’est tout
Viens sous mon préau, on (pète) tes cartilages
(Pède) où t’es parti là, dis moi tu t’ prends pour le très haut ?
Que t’aimes ou t’aimes pas, (tiens) voilà du C.O
Nous, on (fuck) les réac, les beaufs, les nazis, les néo
Ces sons, on les (sword), on les (sword), on les (coup de poing)
Sans (gun) ni torgnole, on coupe et portionne
C’est un team hors normes, ton squeud un corps mort
Chuis le (wooar) l’ain, le revers de main du Mordor
Le retour de l’empire et ceux qui manient le (waom)
T’es Luke, voici le style, et moi chuis ton (dark)
Ta mère t’a toujours dit de te méfier de baou
Le voici en chair et en os, qui (déchire) un shure Qu’est t’as cont’ le fait qu’on se serre les coudes ?
Tout comme les triades, c’est vrai, on se (gun) entre nous
Mais lorsqu’un réussit, avant de compter les (sous)
Il tend la main aux talents cachés coincés dans le trou
Et ça, ça les fait chier, les dès sont véreux
Cliché sous bois c’est not’ ville, la ménagère fait (ahah)
La où eux, ils (caissent) un, nous on (caisse) à 10 personnes
Hip Hop thé à la menthe, et gâteau on portionne

Refrain (2x) :

Coupe le cake, coupe, coupe le cake,
Vas y coupe le cake, coupe, coupe le cake
Coupe, coupe, coupe, coupe, coupe le cake
Si ton crew en vaut la peine et vas y coupe le cake

Shurik'n :

Le couplet qui s’amène, sort pas de la (guitare) à Yves Duteil
Son nom, c’est (tronçonneuse), son passe temps c’est découper des
(bêê), certains l’auraient voulu moins rude, beaucoup plus nuancé,
Seulement y a Haribo pour le sucrer, nous on donne dans l’acide, He
Tu veux de la polémique, navré, ici y a que du (Boom)
Tu veux dompter des (tigres), tu risques d’accuser le (coup)
C’est une question d’étique, ici on marche pas sur les genoux
Tu veux jouer les vaillants, mais tu vas repartir comme un (wraoom)
Comprends le rap, c’est pas une ferme, c’est un putain de zoo
Et les (poulets) de ton espèce, Ben, ils font pas de vieux os
Si tu vis pas dedans, tu peux pas rester au niveau
Et un beau jour, tu (dérapage crash), fin de carrière à l’hosto
Alors on (krump), afin que l’essence et l’esprit demeurent
On bouge sans bruits, comme des (silencieux), on tue sur écouteurs
Toi et ton tas de mots jetés en vrac dans le (mixeur),
Vous pouvez pas capter ses critères, son sens et ses valeurs
Notre musique, elle fout pas la merde dans les (concerts)
Elle finit pas en (pool + bang), ni en débris de verres,
Soudés depuis 20 ans, on pense pas en mercenaires
On persévère, apporte le cake, tu verras, y aura dix mains sur le (couteau)
Et c’est comme ça, qu’on (respire), quand le perso fait (plouf)
Pour pas finir en (ambulance), vaut mieux se serrer
Les coudes, sinon bien avant le (gong), on se fait disqualifier
Et là, on peut dire tout ce qu’on veut, y a plus qu’à faire le (canard)
Tout seul t’es une souris, mais à dix mille t’es un (éléphant)
Alors tu deviens trop lourd, on peut plus te virer du (train)
Là, tu deviens un (aigle) et tu voles au dessus de la moyenne
Et puis, tu dégages les (cui cui), pour enfin découper le cake

Refrain (3x)

Au quartier
On te dira qu’rester habiter au quartier est un gage de réussite
Réfléchis 2 s’condes, mon pote, sois lucide
A part la crédibilité t’auras qu’des emmerdes
Et la débilité, f’ra écho à ces cours qui t’enferment
Moi, l’année ou Yanis est né, j’suis parti sans me retourner,
C’était un soir de printemps
Mon frère s’est fait braquer sa caisse, par des clandos d’20 ans
Des p’tits violents, qui sévissaient près d’Camille Pelletan
J’ai vite pris une équipe, direction la coutellerie
Personne, place d’Aix, personne, de retour à Sadi-Carnot
On en aperçoit 2 de l’aut’coté de la rue
Ils bougent pas, on était plein, trop tard pour la ruse
Mon frère, j’ai rien fait, ils étaient en crise
Y aura pas d’pet si tu ramènes la marchandise
Haouri, envoie des claques, Babou avec une batte dans le jean
Nouar qui discute, les autres avec des guns dans la tire
Les ptits partent, tu voulais quoi ? Qu’on les tue ?
J’ai su qu’on verrait rien, ni les affaires, ni les tunes
A c’moment, Said, Dieu ait son âme, dis tu sais
Chill t’aurais dû leur faire mal, ils vont revenir pour t’planter
De tes gars personne n’habite ici à part toi
Ils ont peur d’rien quand tu rentres le soir méfies toi
Et mates bien, derrière les murs si tu l’sens
Où ils te laisseront gisant, agonisant dans une mare de sang
Ouai... tout un programme!

Refrain :

Et tu veux qu’j’reste au quartier ?
Que j’consigne ma haine sur du papier ?
Y’a plus rien d’bon ici à part les souvenirs, les potes
Les vrais, la vie bâtit des stèles pour les sourires
Les murs gris sont là pour regarder les meilleurs partir

2x

Akhenaton :

Depuis c’jour j’suis plus rentré dans mon hall normalement
Mais avec une extension d’l’avant bras aux normes allemandes
Longe les murs, le dos collé à la peinture écaillée
Tape le minuteur prudemment, l’index crispé sur la gâchette en acier,
Pendant plus d’un an, en haut des escaliers,
Cache le feu dans le sac, rentre, dis rien à Aïcha, faut pas qu’elle le sache
Pourquoi lui faire peur ? Plus tard, quand on passe à table
Elle a pas remarqué mon coeur qui battait à la chamade
Ca sonne, je descends, 2 potes m’attendent
Assis dans une Uno, on tchatche 10 minutes, boit l’sprite au goulot
D’un coup, on entend un crissement, une 309 dérape,
Tape le trottoir, les voila qu’ils s’mangent le rideau d’fer du bar d’en face,
Putain, on était à l’arrêt et j’capte pas pourquoi autant d’casse ?
Les mecs de la Peugeot sortent pour s’bagarrer, tout part si vite, connard
Les mains sur l’capot, merde, c’est les civils
Pas l’temps de jeter l’sac ils entament la fouille
Dans 10 s(e)condes ils vont trouver le gun, j’ai la trouille
Mais soudain, un crie « oh, c’est le pote à Malek »,
J’habite aux lauriers, j’suis son voisin, je crèche dans c’quartier
J’te dis pas le soulagement quand ils s’arrêtent
Depuis ce soir j’ai plus sorti l’feu du placard,
C’était un’leçon, l’sort joue pas que des tours de bâtard
J’suis parti 2 semaines après,
Aïcha m’appelle en pleurs l’appart du voisin a cramé,
Ils ont pipé l’essence sous la porte et allumé
Enceinte elle a failli mourir brûlée
J’ai jamais su si c’était pour moi, ou alors l’aut’ palie
r
Mais quelqu’jours après quand j’suis rentré, On devait enjamber les tox, qui squattait les marches devant l’appart carbonisé
Eviter les seringues et faire gaffe, chaqu’soir j’en trouvais un en train d’agoniser
Faire le bordel, s’chiffonner ou bien de tiser, j’savais comment ça s’terminerait
Envoie le sac et les clefs ou j’te tanque le HIV

Refrain 4x

Et tu veux qu’reste,
Tout ça pour quoi ?
C’est juste un fantasme
J’ai fait ce qu’y avait de mieux

United
Refrain (2x) :

9 9, raisons de serrer les rangs
Tous, dès l’enfance rodés à serrer les dents
Bleu, blanc, rouge ouais c’est à nous aussi
United, même si on a pas les mêmes racines

Shurik'n :

Ils parlent de cités à risque et nous on parle de racines
Souvent ils nous pointent du doigt et nous on pointe au chômage
On parle de riz, d’harissa, eux parlent vin et fromage
On parle de réussite mais eux nous parlent intérim et stage
On parle de reconnaissance, ils appellent ça de la frime
On parle d’argent et d’aisance, pour du poignons ils déciment
Nous la vie on la dessine, à coup d’images et de mots
On veut toucher des cimes même si on part du caniveau
Eux ne connaissent qu’abondance, on s’en remet à la chance
Pas besoin de piper les dès, c’est toujours eux qui les lancent
On veut avoir le choix, on veut avoir des rêves
Ne plus porter ce poids c’est c’qui nous brise les vertèbres
On parle de gastronomie, les notre crèvent la dalle
Nous on parle de métier, mais eux ne pensent que ménage
Nous on pense famille, les journaux parlent de meute
On veut de l’attention mais l’objectif n’y voit que les émeutes

Refrain (2x)

Morceau Kery James :
"Dans nos rues, y a trop de pleurs et y a trop de cris"
"Trop d'injustices dans le monde"

Morceau Youssoupha :
"J'espère que mes écrits resteront fidèles à mes convictions"

Akhenaton :

Les frères parlent de clans, la presse parle de bandes
Les nazis parlent de sang, la télé parle de gangs
Nos rap parlent de peuple, la radio parle de niches
On se sent tous pareil, la pub parle de cible
On parle sentiments, ils répondent par des chiffres
On parle de chiffres ils les nient, nous matent et voient des fifres
On vient métèques et mats, ils veulent du scandinave
Du bad boys mais du blanc, estampillé au rang des bandits braves
Eux Pete Doherty, ou encore sex pistols
Nous Beanie Siegel pour un son qui sort des rigoles
Leurs écarts des légendes, nous des caricatures
On vient dans ta ville pour kicker pas pour forcer des voitures
Jadis intolérant, c’est du texte, non pas d’ la com
J’ monte sur scène en United Colors of Akhenaton
Où j’vois potes et amis, eux voient noirs et arabes
Quand j’tends les bras, ils m’remercient avec contrôles et barrages

Refrain (2x)

C’est à nous ça ! Bleu
C’est à nous ça ! Blanc
C’est à nous ça ! Rouge
C’est aussi à nous ça ! yé
C’est à nous ça ! Liberté
C’est à nous ça ! Égalité
C’est à nous ça ! Fraternité
C’est aussi à nous ça ! yé
C’est à nous ça ! United
C’est à nous ça ! Unis sous une même bannière
C’est à nous ça !
C’est aussi à nous ça ! Au delà de toutes les barrières
C’est à nous ça ! IAM
C’est à nous ça ! On exige rien
C’est à nous ça !
C’est aussi à nous ça ! Juste ce qui nous est du
C’est à nous ça !

Arts Martiens (2013)

Spartiate Spirit
INTRO
« Nous sommes des hommes libres, debout et nos fait d’armes resteront dans les mémoires, sur nous, même le temps s’effrite. Spartiate Spirit »

Shurik’n
Tu vois c’titre sur la grille de départ, c’est nous
Fiers, passionnés, prêts à tout, sauf plier les genoux
Six mecs anodins, vaillants Paladins
Six tueurs furtifs à l’esprit vif comme Aladin
Unir nos compétences, c’était croiser nos destins
De cette alliance naquit une arme dont les mots sont les plus craints
Entre mortelles tirades, et sanglantes ritournelles
Nos vers ont survolé le globe le rasant de leurs ailes
Nés d’une cité réputée pour ne pas fermer sa gueule
Marseillais, ouais c’est vrai, beaucoup trop d’orgueil
Volontaires, décidés, prêts à dessiner nos destinées
Et fuir le sort de ces troupes décimées
Et le temps a filé, nous pris dans ses filets
Ballotés entre drames persos et cris de nouveaux nés
Entre furieux assauts, et repos du guerrier
En plein coeur d’une bataille un jour l’un de nous s’est écroulé
Qu’il en soit ainsi, rien n’est éternel
La félonie guette le détour de chaque ruelle
Toujours en alerte, les cinq sens en éveil
Trop de blessures, fallait bien qu’un jour la bête se réveille
Sous le feu du soleil, ou les pluies torrentielles
Soumis à lui mais notre quête elle n’attend rien du ciel
Nos convictions nous poussent, la technique fait le reste
Je ne sais pourquoi le bruit du fracas des phrases nous appelle
C’est notre bushido, entre sourire et larme
Servir la rime ultime jusqu’à ce que la mort nous désarme
A repousser sans cesse la charge de haineux déchainés
Tu nous trouveras toujours là, droits, au bout de ce défilé

Spartiate Spirit !
Refrain
Toujours là, ouais !
Ouais, toujours là !
Toujours là…
Spartiate Spirit !
Toujours là…

Sur nous, même le temps s’effrite…
Spartiate Spirit !
Akhenaton
Dans ces jours les plus tragiques, on a jamais perdu la foi cédant à la panique
On préserve l’éthique, ça s’entend dans les titres
Pas un instant ne fut bafoué le sens du mot équipe
Nos mains forgaient nos armes, dans le bain de nos âmes
C’est un savant dosage pour pas gober du prozac
Et quand on rentre seul, on fait face à l’espace
Il faut savoir qu’on partira tous sans laisser de traces
Du moins physiquement, égaux devant la mort
Le Vieux se fout pas mal de nos cinquante disques d’or
Il te dira le vent, il soufflera le chant
Des p’tits rats militants, terrorisant des éléphants
C’est vrai l’histoire est belle, parce qu’on l’écrit ensemble
Pour quelques décibels met parfois nos lèvres en sang
Entends c’est ça ouais ensembles
Parce que c’est ce qui restera les jours où on sera tous en cendres
On a forcé les portes, affronté les tempêtes
Un vécu dur qui tournerait tes idoles en tapettes
On est ces mecs au casque noir sur la moto
Fallait pas se frotter à Benkei et Minamoto
Laisse nous kiffer nos heures, tous seuls dans notre coin
On fait du rap, pourquoi dire qu’on en veut à ton pain
Avec du cash, ou du sable dans les fouilles
On apparaît toujours avec l’aimable autorisation d’nos couilles
Et quand viendront les comptes et qu’on sera tombés
Tu pourras dire : « Putain le rap mais qu’est-ce qu’ils l’ont aimé ! »
En attendant ce jour qu’ils goûtent à nos lames effilées
Tu nous trouveras toujours là, droits, au bout de ce défilé
Spartiate Spirit.

Final
« Dans cet étroit corridor leur nombre ne nous coutera pas et vague après vague leur assauts SE BRISERONT ! sur nos boucliers. »

Les Raisons De La Colère

Akhenaton
Si tu pouvais voir ce qui brûle dans mon thorax
Ma vie j’la dois au rap, j’la dois à l’orage
J’ai pas eu l’parcours de pt’its cons dans la hype, non
Adolescent j’étais pas le king de la night, non
J’avais mon groupe c’était l’Criminosical
On trainait près des bars à pute à deux pas du Pussycat
J’ai embrassé la nuit sur ses lèvres
Et la rue m’a pris par la main
Elle a fait d’moi un putain d’bon élève
Debout jusqu’à la fin
J’ai pris les blocs qui m’entouraient
Au fil de l’épée avec mes mains comme Saladin
Pourquoi confier mes s’crets
Dans le boulot tête claire
Mon imagination j’laisse faire
J’écris mes BO des cages à lapins
Au jour le jour mes traits s’allongent sur la feuille
Non j’pense toujours pas à demain
J’suis c’que l’rap a créé d’plus solide
Tu t’pêtes le dos sur deux pignons d’olives
Y’a pas d’amour ici, cette guerre à plein régime
Régie par les lois du bitume qu’importe les origines
J’ai du rater un truc : « Peace, Love et Having fun »
Sont devenus « Bitch Drogue et Heavy Gun »
Rares sont ceux qui ont des roses à offrir
Bienvenue à la table garnie au fish et aux frites
Où le sens de la vie s’est égaré dans la brume
Où les p’tits ne savent pas poser un nom sur un légume
Au coeur du pire ennui j’ai posé ma balise
Élaboré mon plan attendant que Dieu me l’avalise
Depuis dans c’pré où les vassaux me tolèrent
J’écris un peu tous les jours les raisons de ma colère

Refrain
Quand on se tue à la tâche, pour rien dans la récolte
Normal que les vents portent la révolte
Que la terre où l’on marche est labourée par des molaires
Comprenez vous au moins les raisons de la colère ?

Shurik’n
J’ai toujours le feu depuis l’jour où j’ai croisé sa route
J’ai appris à voir dans le noir et occis tous les doutes
On a voulu m’parquer mais j’ai flairé le piège à loup
Et la passion m’a enlevé et élevé comme une louve
Grain d’sel dans l’océan j’ai pas voulu m’dissoudre
J’ai remonté l’courant jusqu’à ce qu’une autre porte s’ouvre
Il m’fallait un ailleurs là bas ça sentait trop le souffre
Par manque d’envie combien des nôtres croupissent dans les douves
Laisse moi traîner ma plume sur cette route immaculée
Semer les graines les plus dures les mots les plus ciselés
Sans but, isolé, déçu, l’abandon les recrute
Et le vide les attend pour les faire rissoler
J’suis désolé
C’est pas ma faute si les esprits les plus durs
Commencent à vaciller sous l’poids de leur bracelets
Du coup le monde s’arrête là au coin de la rue
Tellement sûrs d’échouer qu’au final ils n’essaient même plus du tout
Et ça tombe dans l’facile, ça grossit les statistiques
Ça fait des choix douteux aux moments les plus fatidiques
Aucun exemple à l’horizon la place est désertique
Il en faut peu aux affamés pour brûler leurs principes

A force d’entendre qu’on était bons à rien
Beaucoup ont fini par le croire
Quoi ? Pourquoi je serre les dents ?
Mais qu’est ce que tu veux que je fasse d’autre ?

Je veux pas me faire avaler
Y’a une goutte d’avenir à glaner
Laisse moi foncer droit dessus au lieu de rester assis à râler
Trop de barrières, moi je veux les voir les vertes vallées
Si je fatigue c’est le courage qui va me chaler, aller
Maintenant j’ai plus le temps, les aiguilles tournent vite
Et je veux pas finir par me dire que la vie c’était mieux avant
J’suis personne aucun être sur terre ne me fera taire
Sur ma feuille j’étale toutes les raisons de ma colère

Refrain

Tous les saints de la Terre

Akhenaton
Profondément croyants, un peu païens
Et superstitieux on devient, quand on n’est pas bien
On s’en remet à des signes, qui pour nous comptent beaucoup
Les poulets ont la lame au cou, comme au vaudou
Rond de cuir au genou, bleus, cocards
On a poussé dans la république de la Boca
CV, terrasse de café, clope, Moka
Les aigris nous pointent dans leur focale
Mais on remonte la pente en procession
Et on marche ensemble peu importe la couleur et la confession
En masse, poing levé comme credo
Chante le ghetto comme la foule à Soweto

Shurik’n
Vas-y joue cette mélodie plus forte que leurs messes basses
Ça les agace, à chaque fois que le cortège passe
Trop de choix de mélange et cette populasse en liesse
Ça Jure avec « La France aux Français » et tout le reste
Les vieilles habitudes ont la dent dure mais
Faudra bien qu’un jour ils s’y fassent, on mise sur la durée,
Leur vision du monde, une impasse, un cul de sac, une voie sans issue,
Un sombre futur, entends nos sons et regarde nous marcher dessus
L’état d’esprit prime, pas l’obédience, on va droit à l’essence
Seul le temps s’occupe des apparences
C’est pas du bruit, ce qui vient au loin, c’est du sourire et de la tolérance
Et y a qu’à suivre la cadence

Refrain
Vas-y, joue, nos mots colorent les murs
Et les façades pourries, du quotidien des mères
Et, Vas-y, souffle si la route est dure
C’est ca, joue cette mélodie pour tous les saints de la terre
Allez, pousse, nos mots colorent les murs
Et les façades pourries, du quotidien des mères
Et, Vas-y, souffle si la route est dure
C’est ça, joue cette mélodie pour tous les saints de la terre
Allez

Akhenaton
On a confiance qu’en l’instinct
On a notre part de démon, on braquait les clandestins
En se faisant passer pour des flics on taxait leurs 3 sous
Joue plus fort, j’expie mon dégoût
Pardon, les fleurs de la rue ne sont que des chardons
Les pieds sur les charbons on matte le harpon
Pointé sur nos adresses
C’est facile après de nous coller le rôle du méchant dans la presse
Respecte nous et nos fanfares
On viendra toquer aux portes s’il faut, afin de tempérer leur emphase
Exprimer dans les coins de rue la joie de vivre
Et ne plus revoir ceux qui brûlaient des tas de livres
Shurik’n
Ressens tous ces différents sons qui s’emmêlent et vois les notes
Une farandole dont l’âme a vu le jour au fond des blocks
Peu importe qui on prie et quels sont les saints qu’on invoque
Vois nos visages multicolores et la cohorte
Entends-la s’étirer dans toutes les rues de toutes les villes
Et chasser le gris, enchainer l’ennui et la monotonie
Ce son, c’est le cœur et l’esprit une ode à la vie
Et ce big band s’avance comme pris dans une transe
Une mélodie bâtie sous le dôme céleste, elle jette un air de folie
Invitation à l’harmonie, une street symphonie
Et la clameur monte, sortie de la jungle
Regarde-nous danser à travers le monde

Refrain


La Part Du Démon

Intro
»J’voulais être comme eux, draguer les minches
Craquer les francs devant, mais l’vent, mes potes braquaient les riches »
»Sans sentiments…..méfiant à paranoïaque »

Akhenaton
La part du démon
C’est tout ce qu’il reste, tu le sais, ouais
Un parcours ouvert aux forceps depuis « Concept »
Nos vinyls classiques font briller ton set
Non, Attends, c’est pas ça le début,
Comment ça commence ? Ah ouais,
On était des petits ordinaires, des gosses tranquilles
On nous a vendu la fiche d’une vie rose en kit
On a vu les élus et leur clique tremper dans les mics-macs
Et des jeunes manger 1 an pour un fric frac
Les plats de la maison chassés par des big mac
Et des frangines se vendre pour un it bag
Le prisme de la vie déforme et enlaidit le décor
Les épaules abîmées à force d’enfoncer les portes
La rue, les bad lieutenants, méthodes musclées
On aurait préféré ne pas être des suspects
On connaît les causes, rien dans l’assiette
Alors on tue le temps au mur avec un spliff et la 16
Les gens ont peur, enfermés dans les maisons
Ils connaissent notre colère mais ignorent ses raisons
L’ascenseur est scellé, en bas c’est la mêlée
Pas le choix on bifurque et passe par l’escalier, ouais
Quartiers en péril, bâtis au pied de l’Etna
L’envoi des troupes ne peut être qu’un autre Vietnam
Ils coupent les aides, ça vend de la zeb
Conservent les rêves où poussent les dreads
Leurs mots s’abattent comme les plaies d’Egypte
En ces lieux où l’espoir s’appelle FDJ
La vie est comme un gâteau, servi sur le béton
Ne reste que pour nous, la part du démon

Refrain
»C’est vrai qu’on était pas méchants, mais que maintenant »
»Le fou rire vient comme le cafard….tu captes ça? »
»On croit plus en rien on sort juste la face »
»Eux la colombe, ils l’ont shootée direct au décollage »
»C’est vrai qu’on était pas méchants, mais que maintenant »
»Le fou rire vient comme le cafard….tu captes ça? »
»Qui me donne la force de briser mes entraves ? »
»Ma famille, mes amis ils le savent »

Shurik’n
Des rêves plein le baluchon on débarque, au départ
Persuadés d’être alignés, égaux sur la ligne de départ
Et puis tu grandis et tu captes, le jeu est trop faussé
Ils partent en Ferrari, tu veux faire quoi dans une Deuch cabossée
Ca festoie à l’étage, en bas on se bat pour les miettes
A chacun sa fourchette et en plus ils veulent pas couper le cake
L’incertain sur la tête, on prend des risques au max
2 -3 bulles d’air, histoire de ne pas finir étouffés sous les taxes
A boire la tasse trop souvent, peur de nager
Aucune bouée d’argent, aucun compte à l’étranger, habilement cachés
Pendant qu’ils se marrent, nous on déchante et on rentre le ventre
Marre de rajouter des crans pendant qu’eux s’en mette plein la panse
A trop se crever le cul pour nada l’envers devient l’endroit
Et on finit par croire qu’au final c’est le taf qui ne paye pas
Alors ça pète quand ça fissure sous la toiture
Et la cure guette, chaque jour nous conduit à une fin de mois dure
Invités à la fête c’est nous qui faisons le service
Et comme les cordonniers c’est nous qui sommes les plus mal servis
La vie est comme un gâteau, posée là sur le béton
Ne reste que pour nous la part du démon

Refrain


Benkei & Minamoto

Refrain
Benkei et Minamoto
Sabre à 2 lames
Affûté, mon œil dans le dos
Vois au-delà
De l’instant figé sur la photo
Si paisible le récit que celui qui dénie ne peut saisir
C’est : Benkei et Minamoto

Akhenaton
L’histoire, que je vais conter maintenant, s’est déroulée
En ces temps où les champs étaient secs, les moissons amères
Quand on portait haut l’étendard qu’on croulait
Sous la masse ignorante, et qu’on a fui au delà de la mer
Un beau jour de printemps, je déambulais seul
En train de rêvasser avec la voix des maîtres dans mes oreilles
Moi aussi je maîtrise l’art de noircir les feuilles
Il m’a dit on m’appelle Saito Musashibo Benkei
Et si tu veux on ira batailler côte à côte
Toute façon que peut-on perdre ? Advienne que pourra
Si la fin est heureuse on posera l’empreinte sur l’époque
On restera à jamais les plus grands des samouraïs
Depuis ce jour, nos 2 lames inséparables
Ont tailladé les gorges trempées dans le mensonge
Personne ne tient ces cous en laisse, on est isolé c’est pas grave
La fin de leur règne je l’ai vu arriver en songe
Parce qu’ils se roulent comme des porcs dans des manières ignobles
Ils n’écoutent plus leurs cœurs, ils écoutent des cartes
Ils se disent aigles et chantent comme des rossignols
Loin de tout ça dans notre clan on préfère les carpes
Jour après jour, nos techniques de sabotage
Ont fait leurs preuves, mais en face il en arrive beaucoup
S’il faut retenir les colères de l’orage

Refrain
Benkei et Minamoto
Sabre à 2 lames
Affûté, mon œil dans le dos
Vois au-delà
De l’instant figé sur la photo
Si paisible le récit que celui qui dénie ne peut saisir
C’est : Benkei et Minamoto

Shurik’n
Promenant sans répit nos ombres dans le paysage
Déjouant les pièges et les complots, on a dû évoluer
A terrain découvert souvent délivrant le message
Que le vent et le temps eux-mêmes n’ont pas su altérer
Partis sur la terre de nos maîtres, affiner nos techniques
Au milieu des bambous de pierre, la voie s’est révélée
Elle nous a enseignés comment avoir un style unique
A le polir sans cesse car rien n’est jamais parfait
Défendant notre honneur contre perfidie et traitrise
Dos à dos ruisselants de sang dans la boue enlisés
Si la survie dépend de notre degré de maîtrise
Qu’Achinam garde nos ennemis où sur le sol leurs têtes pourraient rouler
Le corps et l’esprit forgés par le feu de mille batailles
Et sans feindre, on a porté la flamme à chacun de nos pas
Chacun de nous, gardien de l’autre sans faille
Et loyal, le sens de nos Haïkku possède la puissance d’un Naginata
Depuis ce jour où mutuellement on a testé nos rimes
J’ai croisé le fer avec mon frère dans tout le royaume
Repoussant maintes fois les assauts de jeunes rônins avides
Le sabre au poing, on a fait rougir toutes les scènes d’Europe
Et si la chance vient à tourner quelque part sur la route
Aussi sur qu’on m’appelle Benkeï, ça ne nous arrêtera pas
Et quand leurs flèches voleront sur moi, je demeurerai debout
Et nous partirons, lui dans l’honneur et moi la clameur des combats



Benkei et Minamoto
Sabre à 2 lames
Affûté, mon œil dans le dos
Vois au-delà
De l’instant figé sur la photo
Si paisible le récit que celui qui dénie ne peut saisir
C’est : Benkei et Minamoto


4 2 1

Shurik’n
Dois-je rester ou partir ? Dois-je lui dire ou mentir ?
Dois-je me taire ou parler ? Dois-je rengainer ou tirer ?
Suis-je un tueur endurci ou bien un enfant de cœur ?
A chaque croisement ça recommence et pas le moindre indicateur
Tant de voies à choisir, ça fout les jetons rien qu’à l’idée
D’un échec cuisant au total comme seule finalité
Chacun décide de ce qu’il est, un choix sans filet
Mais si le trapèze, hélas casse, là, il ne faudra pas se défiler
Alors, dois-je opter pour la sueur ou bien la facilité ?
Dois-je brûler mes valeurs ou bien les enchaîner à mes pieds ?
Dois-je lutter ou m’enfuir ? Dois-je haïr ou aimer ?
Suis-je de ceux qui grognent ou suis-je de ceux qu’on entend pleurer ?
Trop de choix pour une vie, trop d’options à valider
Tous ces chemins qui s’ouvrent à moi, personne pour m’assister
Je ne peux pas passer mon temps à blâmer la fatalité
Y a plus qu’à faire un choix, jeter les dés et assumer

Refrain
4-2-1, les dès roulent
Basculent vers la gloire ou la déroute
4-2-1, le résumé
De nos courses, tourne, on doit viser le
4-2-1, les dès roulent
Soit t’es un King, soit tu dérouilles
4-2-1, le résumé
De ces courses effrénées dures à présumer
Akhenaton
Nous sommes tous gagnants, du grand loto de la vie
Un sur un milliard, c’est dingue, voilà ce qu’on m’a dit
Une infinité de chemins s’ouvrent à nous
A chaque instant, et on choisit avec nos feelings et nos tabous
Combien de fois sous des cieux épaissis
J’ai rembobiné le film et tout refait avec des si ?
Ah, avec des si on redessine le passé, c’est impossible
On le sait, alors on se console avec des signes
C’est pratique, on s’attribue les lauriers si on gagne
Lorsqu’on échoue, Dieu est désigné comme coupable
Mais des gamins meurent de faim ou d’un rhume
Je peux t’assurer que l’homme, et l’homme seul est bien le responsable
Nos parcours n’ont rien de mathématique
Suffit de mater ma vie, l’œuvre et sa thématique
Dans les temps où Damoclès menaçait avec son épée
Mes oncles de leurs doigts épais jetaient ces dés sur les quais

Refrain

Intro
Il est temps pour toi de voir l’univers,
Il y a plus de 6 milliards d’hommes sur notre planète, génétiquement, nous sommes pratiquement
Tous identiques, pourtant, il arrive parfois qu’une mutation se produise, ces personnes là ne sont pas
Ordinaires,
Akhenaton
Fils d’une machine à rythme, puis, d’une mine à Banger
Je suis à l’art de la rime, un stylo bille Avenger
Vise un tas d’inutiles, brise, leurs grattes maudites
Les DJ qui miment des mixes, tellement naze : c’est comique
Menace l’industrie, ce récit, piétine les strass
Force cosmique, pur style, qui vient de l’espace
Réussite, surprise, fils, qui défie les stats
Rapide comme les petits bolides qui rempilent en Espagne
Original distributeur de galactiques gifles
Appelle-moi l’abattoir, laisse aucun espoir à tes beefs
Assis sur la cime d’un building, quadrille la ville
Exorcise ton baladeur des merdasses qui l’habitent
Mythiques, mystiques, pile, tous ces Kings de la zone
Ces types qui nous haïssent et disent reloader la donne
Ecrivent au HB, lyrics et les beats de l’album
J’arrive, fais mon job, ma team passe la gomme
Attaque avec basses massives comme Sly et Robbie
Ils ont des doutes sur leur propre nature comme David Bowie
La pop tremble sur ces bases quand on chie la copie
Nous les vilains, les plus super de la catégorie
Forgé dans l’enfer des tripes, rue d’un quartier pourri
Snatche l’underground au velvet, tarte à Lou Reed
Terrestre extra quand je rappe c’est comme ça qu’on m’appelle
Chez Def Jam certes, mais en licence à vie chez Marvel
Les mutants ne sont pas de simples personnages de fiction, ils sont parmi nous et ils existent
Vraiment, c’est irréel.
Par essence, leur technique fait d’eux des supers humains
Refrain

Shurik’n
Mes yeux embrassent la ville où je m’apprête à plonger
Traquer l’insipide en des lieux où traînent ceux que le temps a rongés
Mes proses sont des griffes, le colossal gifle dès que l’encre gicle
Plus froid que le givre, moi je viens désosser
Vif comme une pensée je pose comme j’éventre
Féline est ma danse, mortelles sont les pages, je brise leur champ d’énergie
Style intergalactique, fait swinguer l’apathique
Tout comme Thanos, moi, je viens piétiner des nano MC
L’odorat me guide, mon instinct me parle et ma fureur me pousse
Leur variété coule, tous croulent sous le poids de mes coups
Moi je ne suis pas Kirikou, leurs guerres je les mènerai toutes
Et jusqu’au bout faudra qu’ils tracent pour garder leur cou
Serval adamantium, technologie ¼ homme ¾ animal
Bestial est le ton de ma rime
Sanglant sur les ondes, je lâche grave de rafales soniques
Un vrai mutant au MIC, une exception génétique
Regard impassible, droit sur la cime des buildings
Je plonge dans le tas et Dieu épargnera les plus dignes
Aguerri au combat, mon vers à mille soleils de puissance
Tous s’agitent en bas et las tous embrassent l’indécence
Marvel herotrip, extra dur est ma team
Assassin et scribe, extra pures sont mes lignes
Ma rage booste mes sens, extra bruts sont mes mots
Au fond de la nuit, dis leur, ce qui brille dans le noir c’est pas mes yeux, c’est mes crocs
Les mutants sont dotés de capacités, de rimes et de flow largement supérieurs à celles de tous les
Autres êtres humains.
Préparez-vous à les rencontrer

Akhenaton
Marvel, ce n’est pas humain, je suis Galactus, je viens pour dévorer ton planète rap

Alonzo
On vient de la planète rouge, Hérotrip, rap ultraviolet pour une vie sombre
Shurik’n
Un soleil noir, je crée une sombre énergie

Samm
Sidéral, Knock Out, intergalactique

Shurik’n
C’est la puissance pure à son paroxysme
Refrain


Intro – Shurik’n
Marseille, centre ville, Années 80
Le dédale des rues du vieux quartier
Là étaient nos terrains de jeux
On y a laissé nos plus beaux fous rires
Puis, sont venues les obligations
Les contraintes à travers le miroir du quotidien
Je n’ai pas oublié quand je retournais le fond de mes poches
D’où je viens, ce que je suis devenu
Quand à mon avenir, qui sait,
Pour l’instant je continue à te fuir
Shurik’n
Je voudrais que t’arrêtes d’harceler les miens,
D’étaler ta puissance, elle produit des fruits que l’humain ne digère pas très bien
Et puis tu t’invites à nos tables avec tant d’insolence
Tant d’arrogance dans le sourire te moquant de nos pitances
Même sous le soleil on ne fait que vivre sous ton ombre
Perdus dans tes méandres on s’essouffle et nos visions se déforment
Misère, on t’a croisée tellement de fois
Au fond du regard de proies prêtes à tout pour sortir de tes bras
Sinistre don, changer les anges en loups
Tu resserres ton étreinte et les plus sages deviennent les plus fous
Tu sais qu’on est fragiles, ce fait tu l’utilises et nous pousses à la faute
Dis combien pleurent sous ton régime ?
Seule esquive toucher l’autre rive, par peur du rien, frôler le pire
Sous la tempête nos principes chavirent
Et on avance en zig zag pour éviter tes balles
Et on sait bien que t’es du genre à tirer plusieurs salves
Misère, tu nous fais craindre l’avenir
Il s’annonce pas très rose, on va se battre pour le faire fleurir
Je ne serai pas le dernier, je t’ai combattue et j’ai préféré faire du bruit
Que voir mon âme se dévêtir
Garde tes caresses et tes tours de manège
Tu as du vice, ouais, mais la foi est bien plus fin stratège
Une dévoreuse de monde, voilà en fait ce que tu es
Et chacun prie que tu ne viennes pas bouffer de son côté

Refrain
J’entends ta sérénade,
Misère,
Je connais le refrain, honnêtement je ne l’aime pas
Accepte ce message, prends le comme une lettre d’un affranchi
Qui n’est plus esclave, et cesse tes jérémiades,
Misère
Tu pries pour qu’on revienne à genoux vers toi
Et c’est vrai, ce serait grave, pas pour le statut
Mais les valeurs qu’on doit renier
Pour échapper à l’emprise de tes bras
Misère.
Akhenaton
Debout dans les jardins du train train
On survit à la mousson, le sac de haine bien plein
Misère, nous voir glisser, ta mission
Larmes dans la moisson, évacuées dans la boisson
On jouait sur des terre-pleins, sans calcul
La dure loi de l’apparence a opéré la bascule
Etre quelqu’un, voilà qui sonne, en l’état je suis qu’un homme
Et non, mon nom est personne
Misère, t’as voulu perdre mes pas
Et me mener en ces lieux là où Dieu ne permet pas
Tu marquais trop de temps d’arrêt
A la place de mon stylo, t’as voulu glisser un foutu cran d’arrêt
Cambute et vendetta, sacré destin
Embrouilles à 2 heures du mat avec des clandestins
La peur de nous s’est emparée
Après ta visite, facile on a visé l’illicite
Ici les diplômes paraissent illisibles
Les raisins de la colère accouchent du pire des millésimes
Avec le crew aux allées Gambetta, on marchait à 20,
Narguait les bleus qui défilaient et se mettaient en pétard
Misère, t’aimerais tant me revoir
Que je sois esclave du temps qui passe
Et puisses me croire à jamais à ta merci
Ma nuque offerte, me rappelle que le succès et la gloire sont réversibles
Mental issue des faubourgs de Naples
Où la vie tire de vraies balles, « grintoso », très tenace
Quand je veux mettre les miens sur l’autre rive
Toi tu veux que sous les ponts je vive

Refrain

Tout l'amour qu'on me donne
Shurik’n
Je pourrais grogner, serrer les poings en jouant les bonhommes
Hurler aux 4 vents comme pour terrasser les fantômes
Ne pas craindre le noir, ni même l’orage qui raisonne
Jouer les cœurs de pierre, genre j’ai besoin de personne
Je pourrais, faire comme si sûr moi, rien n’avait de prise
Aucun remord, ni sentiment, du marbre froid et lisse
Posséder des voitures, des tas de villas, même des royaumes
Mais que serais-je, pauvre homme, sans tout l’amour qu’on me donne ?
Je pourrais entasser les montagnes jusqu’à atteindre la lune
Amasser des thunes jusqu’à dépenser par habitude
Je pourrais prendre la clé des champs à chaque fois que ça me chante
Aller capturer des tornades ou même dresser des ouragans
Je pourrais vaincre les plus forts, dépasser les plus grands
Sans faire le moindre effort, faire s’arrêter le temps
Je pourrais bien plus encore, même porter une couronne
Mais que serais-je vraiment sans tout l’amour qu’on me donne ?

Refrain
Si j’avance avec plein de peurs
Non, la vie n’est pas qu’un bain de pleurs
Je plie, mais voilà que je résiste, pour que tu me vises d’une autre flèche en plein cœur
Il n’y a rien de pire que d’être seul
Le sort est une balle à tête creuse
Des fois, faut savoir l’éviter, aisé, quand on est touché, par mille flèches en plein cœur.

Akhenaton
Mais que serais-je sans l’amour qu’on me donne ?
Peut-être bad rappeur, un voyou des consonnes
Ah, ou alors un gars qui consomme
Tue la vie par les 2 bouts parce que les autres complotent
Dans mos dos, je boirais les océans
Hausser au-delà des monts, voler au-dessus des méandres
De grandes villes illuminées, culminerais
Fulminerais, finirais par éliminer
Ceux qui nous font de l’ombre, effaceraient toute leur aura
Si sombre, que j’ôterais toutes ces couleurs au rap
Je serais cette lettre nouvelle qui brise le moral
Comme la crise globale, triste oracle
De mes échecs je chargerais les sacs de mes frères
Prendrais le spectre pour être le king de mes paires
Ouais je pourrais porter cette couronne
Mais que serais-je vraiment sans tout l’amour qu’on me donne ?

Refrain


Intro – Akhenaton
Aucun visage ne me regarde
Et sur les quelques pièces que je glane
A la sortie des magasins, après l’office
Le côté face aussi me donne le profil

Shurik’n
Le soleil tombe avec les degrés
Depuis ce matin je marche, mais là mes pieds sont las, il faudrait que je pense à me poser
Que je me trouve un porche ou un coin tranquille, bien abrité
A l’écart des regards, la tolérance est souvent mal imitée
Parfois j’aimerais être invisible tout comme ces fantômes
Ne pas voir ces yeux, qui ne me regardent pas comme on regarde un homme
« Bonjour madame, n’ayez pas peur, non, je ne suis pas dangereux
Je vous tiens la porte c’est tout, c’est pas à votre sac que j’en veux »
C’est qu’un « bonjour », ça ne vous coutera pas 1 €
Allez fouillez votre cœur, y a encore peut-être quelques mercis
Je vous jure c’est pas de ma faute si tout le pays par en vrille
Je suis là par manque de chance, la vie a ses sombres héros
Comme une ombre au tableau, je croise des routes sans jamais laisser de trace
S’il vous plait, voyez moi, une fois avant que le vieux ne m’efface
Je sais c’est dur car vous me percevez comme un peut-être
Alors c’est presque par instinct que vous tournez la tête
C’est vrai je dors là, où vos chiens ont leur chiottes
Je gêne les amoureux qui sur les bancs, le soir se bécotent
Et si le vent parfois me force à squatter vos entrées
N’oubliez pas, même les vaincus ont droit au respect
Et si le dédain était armé, je serais mort 1000 fois
Comme ceux qu’on trouve le matin gelés et morts de froid
Mais là c’est pire ma présence ne choque même plus
Le temps défile et doucement je deviens une simple habitude

Refrain - Akhenaton
On ne me voit plus, je suis transparent, une habitude
Les regards glissent, sur mes affaires entassées sur ce trottoir vide
C’est tout ce qui me reste, mon testament
On ne me voit plus, je suis une silhouette
Une ombre sans utilité
Comme disent hommes et femmes pleins de futilités
Je ne suis qu’une habitude, ou aucun pas ne s’arrête
Faf Larage
On vit l’hiver gelés par la honte
Le froid et l’été, l’indifférence des passants nous fait de l’ombre
Sur un trottoir, un banc on dérange, chacun sa croix
Une pièce, de l’eau courante, un trésor qu’on ne trouve pas
Le soir on marche en petit groupe, livrés à nous-mêmes
Rien qui nous retient ici, ni maison, ni repères
Nos souvenirs, nos joies dans des sacs poubelles
On brave le quotidien et voit nos espoirs à la baisse
On fuit la loi et l’ordre qui nous chassent parce qu’on n’a plus de sous
Ils ont saisi ma dignité avec mes biens un jour
Depuis je vous regarde, faire semblant de ne pas me voir et ça me marque
Plus que le temps à tuer sur le goudron une tache dans ce parc
Vos non dits qui en disent long me rattrapent
Et parmi nous beaucoup se résignent face au mépris, ils signent
Pour une idylle avec une bouteille vide
On ne juge pas, on a tous une histoire, je ne vous le souhaite pas
Je pourrais être vous, vous pourriez être moi
Alors je rêve devant les vitrines, tant pis si c’est pour de faux
Je sais que la rue ne fait pas de cadeau
J’essaie d’être fort même dans le caniveau
Je ne suis qu’une statue de chair parmi vous
Et à la fin j’aurais jouer mon rôle jusqu’au bout
Mais les spectateurs m’ont fait défaut

Refrain - Akhenaton

On ne me voit plus.

Moi encre si amère
Akhenaton
Tu le sais…

Je porte le monde sur mon dos comme Atlas
L’expérience du terrain qu’on mate là comme attelage
Qu’on passe ma vie au tamis
Quand la haine prend le cœur des amis, ça part en bad vibe
Ceux avec qui, on a partagé les choses s’aigrissent
Les appétits s’aiguisent, et y a pas de place
Les agneaux se laissent pousser les griffes
Mais seule la gamberge vite te hisse hors du panier de crabes
Dans la nasse on dit, il est trop gentil
Ou bien il joue un jeu, c’est un gros bandit
Laisse-moi être clair, je suis qu’un type lambda
Et tu le sais, alors s’il te plait arrête un peu de mentir
Au quotidien, je n’ai pas besoin d’escorte
Ni pour balader, ni pour parader
Ni pour que mon rap soit jugé à sa force, je m’en tiens à la forme
Façonné par l’armada de mon alphabet
En embrassant le hip hop on se croyait meilleurs que les autres
J’ai vite vu qu’on ne valait pas mieux
On prend les courbes à 200 avec du soleil dans les yeux
Et presque fiers de dire qu’on ne vit pas vieux
Amour pour le clinquant, ça veut le chelem à 20 ans
Le tout avec une arme pour braquer les caisses à Printemps
Au lieu de valoriser les filles avec un gros QI
On fait la part belle à des poufs avec un gros cul, oui
Eh, c’est triste mais c’est comme ça
Et rien ne me console de ce constat
Prendre les armes mes convictions l’interdisent
Alors je me résous à dominer mes vertiges
Refrain
J’en veux au monde entier
Mon encre est si amère
Qu’une goutte pourrait rendre aigre la mer
Enfanté dans l’amour mes sentiments sont confus
On reste coincé au milieu des cactus

Shurik’n
Je suis de ceux qui pensent, pas de ceux qui subissent
A la pointe de ma plume laisse-moi cultiver l’art de l’esquive
Je n’enfilerai pas leurs uniformes trop petits, trop serrés, trop de vices
Mon cœur lui a dû fuir pour ne pas se serrer
J’habite un monde qui pervertit tout ce qu’il touche et shoote tout ce qui bouge
Et roule sur tout ce qu’il peut le gêner
Tellement tordu qu’il change les nourrissons en tueurs nés
On finit par tous croire qu’y croire encore c’est dépassé
Regarde-les, certains que le but c’est en haut
Quitte à marcher sur quelques têtes et crocheter 2 ou 3 rivaux
Qu’ils me jugent comme ils veulent, moi j’ai pas la même conscience
La mienne me harcèle chaque fois que je m’élance dans le mauvais sens
Mes principes sont ma base, un char d’assaut
Une armée, sous mon crâne rasé, bronzé, mon cerveau s’embrase
Etre libre et le rester, la cause que j’ai embrassé depuis l’oncle Tom
Moi je ne rentre plus dans aucune de leur case
Ca donne un tas de leçons mais ça ne donne pas l’exemple
On sait tous que les petits poissons c’est les gros qui les mangent
Et y a aucune raison que ça change, dans le banal on nage
Les pigeons deviennent cannibales et se transmettent la rage
Les plus faibles périssent sans se défendre ou comprendre,
C’est le sacrifice du sens sur l’autel de la finance
Il y a plus de canons qui se pointent, que de mains qui se tendent
Qu’est-ce qu’ils ont tous ? A quel moment on renait de nos cendres ?
Je sens que l’espoir me quitte, j’ai tant de blessures à l’âme
Ma colère gronde au fond et ma raison dépose les armes
Ne reste que ma haine, quand Amour et Paix se perdent
Mais on ne peut pas récolter d’or en semant de la merde

Refrain

J’en veux au monde entier, enfanté par l’amour


Debout les braves
Introduction
Ecoute, s’élever des rouges plaines, le chant de ces guerriers du son
Ecoute, écoute le vent, les arbres,
Ecoute le béton et les bancs
Ecoute et tu entendras peut-être, alors,
Le chant de ces fiers combattants.

Shurik’n
On était peu mais coriaces façon Gorilla
A l’époque on parlait peu de carrière plutôt guérilla
Un groupuscule armé d’une foi indomptable
Annonçant fièrement le score, pas de dessous de table
On a failli plusieurs fois finir dans le décor
Et par ignorance peut-être qu’on a dû faire de grands détours
Mais chacun d’eux donna sa leçon à apprendre
Et c’est, ce jour là, qu’on s’est dit qu’il y a plus de temps à perdre
Et non, du coup les batailles s’enchainent sans trêve, on s’entraine grave
On rêve de vers et pas d’entrave, sorti du fond des caves,
Ce son fallait qu’on l’expose enfin à la lumière
Et qu’on en mette sur toute la map
Des préjugés par vagues, repoussés à coups de plumes
Comme tous ceux qui pensaient pouvoir acheter la team à coups de thunes
Mais nous, enfants baroudeurs fils du funky drummer
Pire que la grippe aviaire on n’a même pas laissé les plumes
Chez nous pas de bling bling, trop facile à viser
Ça gène les déplacements, ça gâche l’effet de surprise
Ouais, B Boy à vie, à l’évidence, c’est ce qui nous lie
Obstination et résistance c’est ce qui nous nourrit
En éclaireur dès qu’un nouveau sentier se présente
On tente, on risque en bref on drague la chance
On mise nos burnes à chaque manche
Si jamais on se manque c’est le cornu qui nous les mange, cash
Je te parle hip hop mais pour certain c’est de l’araméen
Ce truc qui tisse sa toile sur le monde comme l’arachnéen
Je te parle d’un crew voué au combat sans fin
Et qui chaque matin part en guerre en chantant ce refrain

Refrain
Debout les braves, la charge a sonné
Balles pleines d’encre et stylos chargés
Un tas de feuilles blanches, dans le sac, entassées
1er sur le front mais qu’est-ce que tu croyais ?
Debout les braves, la charge a sonné
Bandés les arcs, l’assaut est donné
Chaque phrase tue avant d’avoir touché
1er sur le front mais qu’est-ce que tu croyais ?

Akhenaton
Si on demeure furtifs, en périphérie,
C’est qu’on est méticuleux sur l’essence, la masse de Thor forge mes rimes
Rendez-vous au prochain flow, fils, gare si tu nous copies
Faudra changer pour épater tes copines
Vétéran, j’ai des batailles plein le regard
Toujours vif car mon art ne souffre pas de retard
Et repars à l’origine pour bien me cerner en fait
Al – korani, je fais tourner ce mic au-dessus de ma tête
Ouais au cœur de la mêlée je coupe et taille avec ma Raya
Mes frères d’armes d’IAM, on a dissolu tant de temps à traverser le maillage
Ils nous ont donnés Satan en mariage
Quand nous on voulait plaire à Marianne
Sonnez le toxin, leur salive est toxique
Sur le mic en argent, ils rêvent de répandre l’oxyde
Transforment nos villes en cités interdites
L’histoire se répète, l’armée mongole sera le verdict
Samouraï, manie la lame et la poésie
Affutée, ma plume effraie ce pays comme le Muezzin
Le dialogue, ouais c’est là où tout réside
Ils peuvent fermer les volets, le temps court, rien n’y résiste
Nos mots sont, son bras armé
On ne blesse que les cœurs asséchés qui refusent de s’alarmer
Quand à ceux qui dans nos rangs ont troqué leur âme
Ils seront les premiers sur le fil de nos lames
Refrain


Après la fête
[Introduction]
Quelle ironie !

Après la fête…
Il n’y a plus un bruit…
Les chaises se vident…
La réalité revient, ouais…

[Couplet 1 - Akhenaton]
Après la fête on se fait la bise, on tombe dans les bras l’un de l’autre
On passe un instant et puis on se dit au revoir
1 mois file, 1 an, ensuite, on s’appelle plus
Il faut croire que c’est ainsi doucement on se perd de vue
Parfois, assis chez moi, je revois des visages
Défiler dans mes rêveries de ceux qui ont quitté ce rivage
Par la force des choses ou maladie grave, par souhait
Par désir, d’autres horizons que ceux qu’on avait
Pour échapper au glaive ou esquiver la balance
En allant, loin des emmerdes qui tombent en avalanche
Fatigués de devoir encaisser tes tas de salades
Plein de gars veulent te serrer et t’emmener en balade
Après le lycée, les chemins s’écartent, on évolue
Et sur nos dos le sablier jette son dévolu
Torse nu sur les scooters, on se montre à tout le monde
Plein été, sentais la vie entrer dans mes poumons
On est ces rois dans les châteaux de cartes, les illusions se brisent
Et de princes on passe à chiens de la ville
Ils sont loin ces samedis au parfum acidulé
Mes souvenirs, décidemment si durs à manipuler

[Refrain]
Après la fête tout s’estompe
Y a plus un bruit, on tourne la page
Les chaises se vident, au revoir tout le monde
La réalité revient, on peine à porter la charge

[Couplet 2 - Shurik’n]
Dans le miroir les visages se redessinent, les traits se durcissent
On trouve que les aiguilles vont bien trop vite
Les potes de bringues font place aux collègues de travail
Le rien à foutre de tout devient : il faut de la maille et signer le bail
La vue se voile, on perd de vue quelques proches
L’insouciance est loin et le futur vient de sonner la cloche
Le temps, passe d’un coup de pinceau sur les murs
Et dans ces rues, berceau de nos enfances, témoins de toutes nos aventures
Certaines blessures ont disparu, d’autres sont restées
La vie a fait le tri, les plus profondes lui ont résisté
Et on pense plus à demain qu’hier en quête du bonheur suprême
Chacun se bat pour lui certains l’espèrent du fond de leurs prières
Un beau jour il débarque, évident comme l’évidence
C’est devenu tellement rare pas question de laisser passer la chance
Et, l’instant d’après on s’éveille auprès d’elle
2 secondes plus tard sans le voir venir, on se retrouve debout devant la maternelle
Dans une boîte à chaussures on a rangé nos photos
Vestige de hauts faits d’armes, l’alcool, les boîtes, les filles, les potos
Epoque où le passe-temps favori c’était briller en soirées
On faisait la fête, c’est tout, sans même savoir ce qu’il y a avait après, mais…

[Refrain]

Après la fête.



Pain au chocolat
- Bonjour madame
- Bonjour Jean François ça va ?
- Oui
- Je te sers quoi aujourd’hui ?
- Je voudrais un pain au chocolat s’il vous plait
- Mhmm, tu ne dois pas être au courant mais c’est assez dangereux d’en manger en ce moment.
- Ah bon ?
- Je te suggère plutôt un croque monsieur ou vraiment le plus sur, le rouleau à la saucisse pure porc
[Shurik’n]
Il y en a qui se demande toujours ce qu’on fout là, nos boubous et nos foulards
Toujours les mêmes mots qu’on entend, mais ça passe mieux ce coup là
Banalisé le discours se durcit, et nous, on encaisse
On sent l’impact de chaque propos relaté par la presse
Qui a dit que l’homme n’a pas de prédateur ?
Chez nous le manque fait des ravages, omniprésents dans le secteur
Eternels recalés, on squatte le banc ou le chômage à l’année
C’est pas qu’il n’y a pas l’envie, c’est juste la foi qui a détalé
Les soupçons nous ciblent souvent, sérieux c’est saoulant
Les mauvais noms sur le CV et voilà le job qui s’en va
Tout dépend d’une chose qu’on n’a pas décidée
D’où on vient, qui on est, tous ces faits qu’on ne peut pas renier
Avant on était des bougnoules, négros ou basanés
Maintenant on est tous terroristes et maîtres artificiers
Et c’est reparti, les gens deviennent fous, la haine fête son retour
Les plus atteints voient des Merah partout
Ils pensent qu’on est tous armés jusqu’aux dents
Attendant patiemment, une belle occase pour verser le sang
A cause de leur soif de pouvoir des sales phrases qu’ils balancent
La peur débarque et ses fruits sont gorgés de violence
S’appliquant à donner de nous une image détestable
Pourtant on sait qu’il y a des voleurs qui ne feront jamais les premières pages
Comme si le mal était gravé sur nos visages
Ils nous jugent, au regard, comme des français d’origine coupable
Refrain
Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ?
Nos ambitions, tant de bouteilles à la mer, amer
On devrait écrire quoi ?
Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François
Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ?
Flirter avec la fille de l’enfer, amer
On devrait écrire quoi ?
Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François
[Akhenaton]
On a fait nos premiers pas au cœur d’un désert violent
Où l’écervelé a raison, d’où je voulais décoller comme un cerf volant
Les drapeaux claquaient dans les rafales
Mais les fils désespérément harnachés à l’asphalte
Ils veulent des coupables, qui ont le profil
Des go-fast, des tueurs, des grossistes, gros macs
Des sangsues qui profitent du système, c’est easy
Et l’opinion ferme la Delsey
Ah c’est beau, ces procès sans avocat,
Ni juge, ils disent à la radio : Tous des tocards
La justice c’est main droite et 22
Les problèmes sont résolus en moins de 2
C’est ce qu’on entend, de partout,
Comme si les mêmes tuaient au Darfour et braquaient les Carrefour
Comme si les types qui à Bagdad attaquaient
Venaient dans nos rues, armés carjacker
Voici les auteurs, preuve à l’appui
Une vieille boussole accompagnée d’un pauvre tapis
Une recette de maître Machiavel
Recalibrée en mode Charles Martel
Effet d’annonce pur style Karcher
On a un jeu de fou, on jette toutes nos cartes à terre
Pendant ce temps les petites frappes prennent du volume à l’ombre
Et les diplômés des quartiers partent bosser à Londres
Refrain
Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ?
Nos ambitions, tant de bouteilles à la mer, amer
On devrait écrire quoi ?
Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François
Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ?
Flirter avec la fille de l’enfer, amer
On devrait écrire quoi ?
Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François


Pain au chocolat
- Bonjour madame
- Bonjour Jean François ça va ?
- Oui
- Je te sers quoi aujourd’hui ?
- Je voudrais un pain au chocolat s’il vous plait
- Mhmm, tu ne dois pas être au courant mais c’est assez dangereux d’en manger en ce moment.
- Ah bon ?
- Je te suggère plutôt un croque monsieur ou vraiment le plus sur, le rouleau à la saucisse pure porc
[Shurik’n]
Il y en a qui se demande toujours ce qu’on fout là, nos boubous et nos foulards
Toujours les mêmes mots qu’on entend, mais ça passe mieux ce coup là
Banalisé le discours se durcit, et nous, on encaisse
On sent l’impact de chaque propos relaté par la presse
Qui a dit que l’homme n’a pas de prédateur ?
Chez nous le manque fait des ravages, omniprésents dans le secteur
Eternels recalés, on squatte le banc ou le chômage à l’année
C’est pas qu’il n’y a pas l’envie, c’est juste la foi qui a détalé
Les soupçons nous ciblent souvent, sérieux c’est saoulant
Les mauvais noms sur le CV et voilà le job qui s’en va
Tout dépend d’une chose qu’on n’a pas décidée
D’où on vient, qui on est, tous ces faits qu’on ne peut pas renier
Avant on était des bougnoules, négros ou basanés
Maintenant on est tous terroristes et maîtres artificiers
Et c’est reparti, les gens deviennent fous, la haine fête son retour
Les plus atteints voient des Merah partout
Ils pensent qu’on est tous armés jusqu’aux dents
Attendant patiemment, une belle occase pour verser le sang
A cause de leur soif de pouvoir des sales phrases qu’ils balancent
La peur débarque et ses fruits sont gorgés de violence
S’appliquant à donner de nous une image détestable
Pourtant on sait qu’il y a des voleurs qui ne feront jamais les premières pages
Comme si le mal était gravé sur nos visages
Ils nous jugent, au regard, comme des français d’origine coupable
Refrain
Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ?
Nos ambitions, tant de bouteilles à la mer, amer
On devrait écrire quoi ?
Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François
Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ?
Flirter avec la fille de l’enfer, amer
On devrait écrire quoi ?
Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François


Sombres Manœuvres / Manœuvres Sombres
[Akhenaton]
On a fait nos premiers pas au cœur d’un désert violent
Où l’écervelé a raison, d’où je voulais décoller comme un cerf volant
Les drapeaux claquaient dans les rafales
Mais les fils désespérément harnachés à l’asphalte
Ils veulent des coupables, qui ont le profil
Des go-fast, des tueurs, des grossistes, gros macs
Des sangsues qui profitent du système, c’est easy
Et l’opinion ferme la Delsey
Ah c’est beau, ces procès sans avocat,
Ni juge, ils disent à la radio : Tous des tocards
La justice c’est main droite et 22
Les problèmes sont résolus en moins de 2
C’est ce qu’on entend, de partout,
Comme si les mêmes tuaient au Darfour et braquaient les Carrefour
Comme si les types qui à Bagdad attaquaient
Venaient dans nos rues, armés carjacker
Voici les auteurs, preuve à l’appui
Une vieille boussole accompagnée d’un pauvre tapis
Une recette de maître Machiavel
Recalibrée en mode Charles Martel
Effet d’annonce pur style Karcher
On a un jeu de fou, on jette toutes nos cartes à terre
Pendant ce temps les petites frappes prennent du volume à l’ombre
Et les diplômés des quartiers partent bosser à Londres
Refrain
Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ?
Nos ambitions, tant de bouteilles à la mer, amer
On devrait écrire quoi ?
Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François
Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ?
Flirter avec la fille de l’enfer, amer
On devrait écrire quoi ?
Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François


[Couplet 1 - Akhenaton]
Sur la photo, tu vois les 5 frangins qu’on était
15 ans dans la même classe, issus du même quartier
C’étaient mes assos de Lego et de cubes
Bien avant nos soucis de bédos et de thunes
A 16 ans on ne voulait plus jouer au stade
On a trempé nos mains dans les armes, le charbon et les cartes
On a géré 2 spots, on a fini à 1 000
Nos soldats ont quadrillé une partie de la ville
Me voilà assis sur le siège passager
On va voir 2 gars qui veulent nous rencontrer
J’allume une clope, me tourne vers Shams
Fréro pourquoi t’as pris cette caisse dégueulasse ?
Il répond : La discrétion c’est pas ton fort, je souris
Regarde par la fenêtre 2 gazelles courir
Sur ce, on roule un quart d’heure environ
On parle, on rit, on chambre, on crie nos plans bidons
On les évoque avec des larmes plein les yeux
On s’éclate, nos visages dans les creux
Des mains, vous êtes tarés, je tire un tissu de ma poche
Pourquoi on va tout droit, je croyais qu’on tournait à gauche ?

[Refrain] X2
J’ai cru leurs bobards, leurs promesses alléchantes
Le monde est petit, mais la famille est grande
Ce n’est que le démon qui contemple son œuvre
Ni témoins ni preuves, sombres manoeuvres

[Couplet 2 - Akhenaton]
La voiture rentre dans le chemin en sous bois
Et s’arrête dans une clairière, mais qu’est-ce qu’on fout là ?
Shams me regarde, soudain il prend son arme
Il me dit : Tu sais ce qu’il arrive à ceux qui vendent leur âme
On m’a soufflé que tu causais souvent aux bleus
Que tu nous tapes de belles liasses quand tu le peux
Que tu manges aux râteliers des autres équipes
Ton nom revient trop dans la bouche de ma chérie
Les autres ne disent rien, il pointe sa pétoire
Sur mon visage, et bang, il me tire dans la mâchoire
Le carreau éclate, ma tête pend dehors
Il ouvre la porte et me vire d’un coup de pied dans l’épaule
Défiguré, je pisse le sang, eux partent en trombe
Crament la caisse sur un terrain vague à 2 bornes
Désarticulé sur le ventre je sens venir la fin
Quand est arrivée cette femme qui baladait son chien
Sur mon lit d’hôpital je me ressasse tout
De toutes leurs accusations aucune n’étaient vraie, c’est fou
Comment des amis d’enfance peuvent croire des ragots
Niquer la confiance, ce style de vie nous rend paranos
Je n’avais pas ça en moi, la fibre pour le crime
Je crois que tout ce bordel c’était que pour les suivre
Je repense à mon père qui a quitté cette vie
Et qui me disait si souvent quand j’étais petit

Inspecteur
Voilà la déposition de votre ami, ou de votre ex-ami, comme vous préférez !
De toute façon, on a assez de preuves pour vous inculper d’ores et déjà
Mais je dois avouer que ça m’intéresse quand même de connaître votre version des faits…

[Couplet 3 - Shurik’n]
Sur la photo tu vois les 5 frangins qu’on était
15 ans dans la même classe issus du même quartier
C’était mes assos de Lego et de cubes
Bien avant nos soucis de bédos et de thunes
La vie nous a rassemblés dès l’école
Une équipe s’est formée, où chacun avait son rôle
Très tôt on a compris que l’union faisait la force
Les flingues ont fait le reste et nous, on est devenus des Boss
Unis comme les doigts de la main, on a dicté nos lois
Impitoyables, nos affaires ont pris beaucoup de poids
Pas une ombre au tableau, pas un flic à l’horizon
Jour après jour, on a grandi en même temps que le réseau
On se voyait au moins une fois par jour à la maison
Comme les puissants, on faisait tout dans la discrétion
On discutait business autour d’une bouteille de bourbon
Clara et Frédo se lançaient dans une grande discussion
D’ailleurs, à part lui et sa caisse on l’a joué profil bas
Le fisc pouvait débarquer et ça on ne le voulait pas
J’ai bien essayé de lui parler, mais il n’entendait rien
Et dehors, ça commençait à jaser

[Refrain] X2
J’ai cru ses bobards, ses promesses alléchantes
Le monde est petit, mais la famille est grande
Certaines personnes sèment eux-même leurs tombes
Le couperet tombe, manœuvres sombres

[Couplet 4 - Shurik’n]
De moins en moins discret, Frédo est devenu dangereux
Il aimait les montres et les caisses et il claquait aux jeux
En boîte à peu près tous les soirs, il affichait le pognon
Et dans le quartier ça commençait à poser trop de questions
Parfois, quand j’arrivais chez moi, il était déjà là
Clara et lui s’entendaient bien, ça me plaisait de moins en moins
A partir de là, j’ai eu des soupçons
L’ambiance est devenue beaucoup plus tendue pendant les réunions
J’ai commencé à voir les autres sans le prévenir
Je leur ai parlé des trucs bizarres qu’on entendait dire
Je n’en dormais plus, je crois qu’au fond, je m’attendais au pire
Même si je n’ai jamais cru qu’un jour l’un de nous pouvait trahir
Ca devenait trop chaud, il fallait prendre une décision
J’en ai parlé avec les autres, ils m’ont donné raison
C’est comme ça qu’on en est arrivé à la conclusion
Qu’il allait falloir se débarrasser de ce petit con
On a inventé l’histoire avec les 2 gars
J’ai appelé Frédo, je lui ai parlé du rencard
A bord d’une caisse volée, on est passé chez lui le soir
Et je crois que vous connaissez déjà la fin de l’histoire.


Notre-Dame veille
[Couplet 1 - Akhenaton]
Quand la nuit couvre les trottoirs millénaires de cette ville
Malaise, tu sens que la tension couvre
Ere glacière mec, dur à piger
Comme la banquise elle vit des années figées
Han ! Marseille la nuit p’tit
Où les cerveaux s’éveillent pour travailler les victimes
Centre interlope où on a fait nos armes
Sortie de cabaret, on croise de vulgaires loques
Le feu est dans nos cœurs même si maintes fois refroidi
La peur ici est une maladie
Si bien que les paluches que tu serres sont à demi-ennemies
Et les pifs sont les mêmes qu’à Miami
Assis sur les terrasses, les yeux dans les étoiles
On cherche où est la foi pour ne pas mettre les voiles
Ouais, pour fuir ils boivent
Une vie rude, là où naissent et meurent les braves
Légendes sur les quais du port au nord de la ville
Je perpétue l’honneur et le nom de ma famille
C’est ça, IAM d’où il y a rien ou si peu
De ces pâtés d’rues, bordés de snacks miteux
Dire qui est qui c’est dur
La BAC et les crapules tournent à trois dans les voitures
Le contrôle frôlera la bavure à chaque fois, maintenant c’est sûr
Vu c’qu’ils portent à la ceinture
Marseille la nuit, les aires sous réverbères
Le sort vise les mêmes et se tue à t’faire perdre
Bocal empoisonné avec plein de locataires
Pour s’tirer d’là, beaucoup vendent père-mère
Là on rentre sur les bords de la spirale
On chie sur les élèves et vendent que des mirages
Mais c’est la Cour d’justice et pas des miracles
Et tu va passer ta vie à valser là sur le pinacle
Ecoute, on a grandi avec des voyous
Cette vie j’la rêve pas, moi j’veux tailler ma route
Voyage au bout de l’enfer, au fric marié on joue
A la roulette russe avec cinq balles dans le barillet
Marseille centre ville, dès que le soleil tombe
C’est Crypte show, l’atmosphère est vile
Les artères se vident, le cœur n’a plus d’poul
Et les porches garnis de pauvres gars qu’ont plus d’sous

[Couplet 2 - Shurik'n]
Notre Dame veille, la nuit s’étend
Ombres titubantes, atmosphère pesante
Remplissent les rues réputées plus clémentes
Pris entre beau temps et blattes géantes
La ville vit, nerf à vif, à jamais virulente


Dernier coup d’Éclat
[Intro:]
Ils sont fiers d’être les enfants de Marseille
IAM est dans la place !
Ils sont fiers de le crier sur scène
Je partirai…comme un Samouraï! Yes , merci!
»En ces temps très agités, (scratch) que cette victoire soit une parcelle ajoutée aux victoires éternelles de la musique contre les défaites quotidiennes de l’humanité »
La consécration pour IAM..
IAM, IAM, IAM…
Le groupe de l’année : IAM !

[Couplet 1 - Akhenaton]
Un dernier coup d’éclat

Pour une fois dans ma vie, je me sens, comment dire ? Libre
Affranchi d’obligations stupides, mine
Entre le pouce et l’index
Et si tu veux vraiment me cerner tends l’oreille et écoute un peu les textes
Clairs, comme une nuit de pleine lune
Pour les dérouter parfois je fais rentrer la brume
Je suis complexe, la vie, la mort, attachées à ma plume
Lance missile avec une rampe tanquée dans mes lacunes
Parade pour la poésie qui nous a déposés là
Demain c’est loin et toute la foule rappe a capella
Pour mes jours à NYC où j’ai frôlé la mort
Hors catégorie IAM, on a violé la norme
C’est pour Richard, ouais, pour mon père, ouais
Pour mon amour, tu m’as levé j’étais à terre, ouais
Et cette cage qui enserre mes colères
Cahier d’un môme détruit par le système scolaire
Equation qui régit tout le système solaire
Energie, trop serré les dents, j’ai perdu mes molaires
Non, le coran, la bible, tous annoncent l’abîme
J’ai vu les cieux s’ouvrir au pied des pyramides
Pour mes frères, ma main, la phalange
Impérial asiatique, Ecole du mic, ouais, honneur et talent
Le futur est flou, quoiqu’il arrive, bosse
Le son est resté brut, allez, adios amigos

[Refrain]
On dit que les rideaux se ferment, voilà
On a des bombes dans l’arsenal
Et bien trop peu de mèches, mec
C’est que de l’amour, mec
On se fout de la fraiche, mec
Je parade pour un dernier coup d’éclat

[Couplet 2 - Shurik’n]
Pour cet art brut, fils des bas-fonds, poésie de ces temps
Résistants au vent violent et martelant mes tempes
Et ce tas de phrases torturées, ces feuilles raturées
Ces basses saturées, ces caisses claires m’ont capturé
Par ses bras rassuré, j’ai abattu des murs
Je me suis aventuré là où la foi ne subit pas d’usure
Pour cette musique qui de ma rage se fit l’écho
C’est peut-être grâce à elle si aujourd’hui j’ai toujours pas rejoint Momo
Pour mes compagnons de voyage, mes frères d’arme
Le sang-froid et la maîtrise, les seuls à rester calmes dans ce vacarme
La route fut longue et le terrain souvent accidenté
Mais, cette vie a fait de nous une troupe d’élite surentrainée
Embarqués malgré nous dans une course au delà de nos rêves
Humbles et sereins regarde nous, droits, le sourire aux lèvres
Un groupe de gars à leurs baloches, bien accrochés
Soldat de Mars et j’ai l’honneur de combattre à leur côté
Pour ma chair et mon sang et toute cette force qu’il m’a donnée
J’espère lui en donner autant vu tout ce futur à affronter
Pour ma famille je ne pouvais pas espérer mieux
Le fils qu’ils ont fait de moi, et ça, ça se voit au plus profond de mes yeux
Pour celle qui m’a donné de l’air quand j’étais en apnée
Qui m’a rappelé que de belles choses peuvent encore m’arriver
Au nom de tous ces gens, des coups d’éclat, ouais j’en ai fait
Gardiens des miens, laisse-moi parader pour le dernier
 
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Farmérien
view post Posted on 22/12/2013, 18:02




...IAM (2013)
DJ Daz présente...
[Phases de scratch]

"Tu sais de qui je défends l'honneur"
"IAM"
"Tu sais de qui"
"M.A.R.S"
"Tu sais de qui"
"Bad Boys de Marseille"
"Je défends l'honneur"

[Phases de scratch]

"IAM"
"Tu veux que le rap sonne comment ?"
"Je lache pas"
"Le rap sévit"
"Je suis là pour mon Hip-Hop, y'à que là que je peux exceller"
"Effet Independenza"
"Soit le dominant"
"Au MIC ça blague pas"
"Ma langue se délie"
"Nom de code"
"Dj Kheops"
"Imothep"
"A.K.H"
"Kephren"
"Shurik'N"
"Je représente ma ville et mon quartier"

"Ta famille tu la choisis pas
Mais les gens avec qui tu décides de vivre, ça tu le choisis"

Poudre de brique rouge
It's magic...!

[Couplet 1 - Akhenaton :]
Si tu savais comme je t'aime hip-hop
Mon amour s'étale, sur mes feuilles, d'une fleur les pétales
Au gré des mélodies, j'encre mes sentiments
Comme l'aiguille sur la peau lisse d'une danseuse exotique
La magie opère, voyage, tu lis Homère
De l'asphalte et ses classiques hits t'ont marqués au fer
Simple comme un XXX qui XXX et qui XXX
J'suis l'oreille des bombes qui donnent des couleurs au ciment
Les illusions évanouies peur du retour d'flammes
Normal j'sors de l'atelier d'beaucoup d'drames #Brooknam
Sur la paroi de la vie avec un piolet
J'peins mes fresques infrarouges à ultraviolets
Le luxe de durer on va s'le payer vrai
Et tu sais que ça va faire mal dès que t'entends yeah yeah
Ca fait un bail qu'la satané faux j'la crains plus
Années 80, New-York, j'affronte Azrafil à mains nues
Insulte moi si ça te tiens à cœur
Chill est ci, Chill est ça, c'que tu veux n’empêche j'suis un putain d'rappeur
Donne des tonnes d'images comme un instantané
Blanc damé oui, cramé, malgré le flots des années
Dis leur qu'depuis 86 de phrases sons crades
AKH revient dans l'turf tiens voici ton crack
Comme le pinceau de Pascal, laisse ma rage parler
J'n'ai pas d'couronne et ma bouche cache mon seul palais

[Refrain x2]

Subtile magie, nos pensées agissent
Avec nos feuilles ce sont les consciences qu'on agite
Notre set est sur le marbre ou dans les pires bouches
De l'eau pure, une pincée de poudre de brique rouge
"But never what?" (x4)
"Hip Hop..."

[Couplet 2 - Shurik'n :]

Nos vies tracées au pochoir, encre invisible aux yeux clos
Gerbe de couleurs sur les murs, elle compte nos fait d'arme aux badauds
Plus de 10 000 formules magiques gravées dans nos grimoires
C'qui sort de nos chapeaux : des faits, de l'histoire et de l'espoir
Une pincée de brique rouge, quelques miettes de cœur, beaucoup d'valeur
Précieux élixir qui envoûte les foules
Diseur de rimes enchanteresses sur mélodie enchantée
Y'a aucun appel de détresse camouflé sous le phrasé
Un coup de baguette sur les feuilles et le béton qui s'anime
Les bâtiments dansent au rythme de nos cris et comptines
Nos lettres sont des elfes, voit leur pouvoir est multiple
L'abandon et l'désespoir reste leur principale cible
Apprenti sorcier jadis, aujourd'hui mage émérite
Laisse-les venir avec leurs sorts, tu sais qu'puissante est la guilde
Le temps défile, mais la recette elle jamais ne bouge
De l'eau pure, une pincée de brique rouge

[Refrain x2]

Peines profondes
[Refrain - Shurik'n & Akhenaton] x2
Fais gaffe à c'que tu dis et de qui tu te fous
Certaines plaies marquent à vie, ici tout a un coût
Les peines les plus profondes peuvent déclencher la foudre

[Couplet - Shurik'n]
Jean, baskets, t-shirt comme tous les gars de son âge
Premier jour de classe pleine de trac, Steve est en nage
Nouveau dans l'quartier, il sait que personne ne l'connait
Mais droit devant l'entrée, il sait bien qu'c'est plus l'heure d'hésiter
Tout l'monde le regarde, et certains groupes sont déjà formés
Les règles ont changé, il faudra qu'il se tienne informé
Côté sapes il savait pas donc il a prit aucun risque
Apparemment dans le secteur, on s'habille pas dans les fripes
Pas d'sous à la maison donc la mode on l'esquive
Avec les filles y'a pas bon, Steve a pas le bon style
Devant l'ordi chaque soir il voit bien qu'on parle que de lui
Bon élève, le meilleur, donc le pire des amis
Timide et gaillard, certains disent de lui qu'il est gros
Et même ses parents, ses frères, tout l'monde dit qu'il mange trop
C'est fou qu'on puisse faire du mal en pensant faire du bien
Ces p'tits mots anodins qui peuvent traumatiser un gamin
6 mois ont passé, ça va de plus en plus mal
Au point d'plus vouloir s'lever d'rester scotché au plumard
Degun s'inquiète, tous pensent au fond qu'c'est un gros flemmard
A croire qu'ils ont plus d'amour pour leur chat et leur clébard
Il a pris son Ipod et il se l'est fait racketter
S'est fait traiter de chiffe molle parce qu'il aime pas s'bagarrer
Trop de moqueries et d'injures, de gêne dure à gérer
Déjà un genoux à terre, Facebook va l'achever
Ce matin là Steve se lève et s'dit d'un air décidé
Y'en a marre de ces cons et marre de leur servir de cible, et
Y'en a marre de gueuler, ma voix s’étouffe sous les rires mais
Maintenant qu'j'ai mon M16 on va voir si ça les fait marrer

[Refrain - Akhenaton & Shurik'n]

[Couplet 2 - Akhenaton]
Salle de bain miroir, elle se regarde un long moment
Une repiration profonde, le sol fout l'camp
Sous ses jambes, recule, fait un mouv'ment
Vers la porte et attrape l'écharpe sort comme elle le fait tout l'temps
Elle répète tous les matins le même trajet
La ville à traverser, elle sait, les gens sont fachés
Avant c'était avec le sourire il s'est éteint
Le quotidien doucement s'est pourri
La roue du sort a fait la toupie
Malgré les changements d'styles de coupes et les relookings
Enfant ballotté par divers sentiments
"Mochetée" dans la bouche de son père comme seul compliment
Il la croisait dans la piaule marmonnait "mais qu'est ce qu'elle fout là ?"
C'était l'étoile de sa mère, pour ça elle l'a appelée Stella
Une enfance, des cris d'émotions contraire
Elle a grandit et ado elle s'est retrouvée bourrée de complexes
Quand peu après elle a dégoté ce taf elle était plus stable
Introvertie, moral en vrac, son patron l'a mise à l'aise, pris sous son aile
Son regard la fait se sentir belle et dieu sait qu'elle l'est
Ses mains ont fini par carresser ses reins nus
Elle s'est embrasée pour tout l'amour qu'elle n'a pas reçu
Père et amant un rôle dur a tenir
Déjà père d'un enfant, marié, rien à offrir
Il l'a quitté, le choc fut immense pour elle
Et l'amour haine tire a boulet rouge ses doux rêves
Elle entre dans son bureau accroche une corde
Et lui la trouve pendu quand il franchi la porte

[Refrain - Akhenaton & Shurik'n] x2

Ouais c'est ça
[Refrain :]
Y'en a marre qu'on nous pose la tenue de Batman
Version hardcore, super méchant : badman
Et puis
(Shurik'n) : c'est évident, on leur fait peur, on leur fait peur, on leur fait peur...
Ouais c'est ça...

[Couplet 1- Shurik'n :]
On a un poil dans la main, à croire ce que dit Guerlain
Aucun but dans la vie, à part de faire des petits
Ni au revoir, ni merci, rien que des malpolis
Aucun savoir-vivre et encore moins de galanterie
Rien que des trafiquants, des dealers, des délinquants
On respecte plus rien, même plus nos parents
Rien à foutre de tout, voilà ce qu'ils pensent de nous
J'les entend dire "Ouais c'est ça...", ils comprennent que les coups

[Couplet 2- Akhenaton :]
Ecoute, on est les méchants, eux c'est les gentils
Ils sont honnêtes on les braque, voici les bandits
On fait les bons titres, nos vies c'est des films
Pétris dans le crime, "Ouais c'est ça..."
On est délinquants, depuis le berceau
Enfin à treize ans, on monte au braquo
On n'a pas le choix, nah, cette part de voyou, ouais
Est gravée en nous "Ouais c'est ça..."
C'est ça, on fait des embrouilles, été ou hiver
Pas de XXX mec, tous nos faits sont divers
On tarte les profs, casse les collèges
Les abri-bus et même, on agresse des collègues
Et ouais c'est connu, on tire des flics
Et sort les toits de rues, pour en tirer du fric
Le Glock à la hanche, promène un 50
R.M.Iste on roule en caisse pimpante

[Refrain x2 :]
Y'en a marre qu'on nous pose la tenue de Batman
Version hardcore, super méchant : badman
Et puis (Shurik'n) : c'est évident, on leur fait peur
(Akhenaton) : leur bouche décomplexée de la haine et la XXX

[Couplet 3 - Shurik'n :]
On kiffe les belles caisses, on chouffe les belles fesses
Ils craignent pour leurs filles mais, ce sont nos princesses
Toujours en basket et, le rythme dans la peau on
Parle fort, on jure ouais, de vrais animaux
On est mal éduqués, on pense qu'à se taper
Si on parle de restau, on file au KFC
On paye pas le métro, on esquive les impôts
On se plante dans le dos "Ouais c'est ça…"

[Couplet 4- Akhenaton :]
Dis bonjours au mauvais rappeur
100 mots dans le dico tu connais nos paroles par coeur
Quand on joue au foot, c'est tout pour le biz
Malpolis on se la pète avec nos casques Beats
On baise les lois quand on vend le hasch
Pour un bout de gras, ça sort les Kalash
Et puis quand ça part, tard, ça shoot au hasard
Brrraque, la mort dans les bars plane (C'est ça !)
Pas le permis, on dit pas merci
Notre réveil c'est *tok tok tok* perquiz'
Accrochés aux murs, on joue les gros durs
Cursus et plan B dans une boîte à chaussure
On raye les planches quand on forme des bandes
Grand, on brille à l'écran, sent on chie sur la France
On a pas de coeur, et moins de valeurs
Planète meurtre "Ouais c'est ça…"

[Refrain :]

C'est, c'est, c'est ça...
Ouais, ouais c'est, ouais c'est ça

Artificielle
[Couplet 1 - Shurik'n]
Allez viens ma belle, pose ton culot sur la table
On s’connait bien maint’nant, garde tes chichis et tes fables
On raconte pas d’histoires, je sais que tu m’attendais
J’ai vu ta sœur hier soir, c’est elle qui t’a dit que j’viendrai
Hein ! Ok c'est bon arrête, remplis moi ce verre
Y a que toi qui me comprends sur cette putain de terre
Et moi je t’aime même si je sais que t’es une fille facile
Tu surgis de nulle part au moment où un homme vacille
Hein bien sur t’es là pour moi, t’façon y a plus que toi
Plus rien ne compte autour, ni la mort ni l'amour
Et j’ai donné un peu d’mon âme contre une goutte de tes larmes
Et perdu mon taff et mon toit en goutant à tes charmes
Tu m’soules d’illusions, je retrouve plus mon chemin
T’as chassé les amis qui ont voulu me tendre la main
Et combien t’as d’amants hein? Et combien sont vivant hein?
Combien de gosses dans tes bras s’prennent pour des as au volant?
D’ailleurs j’vois plus les miens à cause de toi
Je leur fais honte, non mais tu t’rends comptes?
Ils comprennent pas qu’j’ai tant besoin de toi
Mais comment leur expliquer?
Chaque fois qu’la vie m’fait peur tu m’offres une autre réalité
Allez viens j’t'emmène chez moi, on va s’mettre à l’aise
J’ai des glaçons, du jus et crois moi les verres sont balèzes
Il parait qu’d’où tu viens y a plus rien de réel
Alors emmène-moi ma belle, fais moi voir ce monde artificiel

[Refrain - Akhenaton]
Elle danse sur les tombes d’âmes damnées
Tous ses amants se noient dans le passé
Dans les faits, il excuse, ce n'est pas elle
Certes elle est belle, artificielle
Elle offre un paradis aux rives fictives
Brasse large pour le choix de ses victimes
Pour les fautes ils avoueront que ce n'est pas elle
Mais elle est mortelle, artificielle

[Couplet 2 - Akhenaton]
Ce soir heureusement que t’es venue je me sentais pas bien
Ma belle, j’ai fait place net, allonge toi là viens !
J’dois discuter affaire après alors passons à l’action
J’détends les tripes, non j’pourrais pas déraper
Blanche comme le lait, j’aime ta peau pure
Ceux qui racontent qu’ils t’ont jetée, que des faux-culs !
Moi je peux me passer de toi à l’aise
J’ai mis tant d’fois notre histoire au fond des toilettes
Mais j’aime marcher main dans la main le samedi après le bureau
Quand t’es à mes cotés, mes assos’ ont l’air de blaireaux
Grâce à moi seul, ils ont raflé le butin
Alors qu’ils arrêtent de me casser les couilles un peu là, putain !
Non non excuse moi ! ça va j’me calme
Ça t’branche le plan à trois avec la bonne Marie-Jeanne ?
Je sais t’es open, sacré petite croqueuse
T’es dans le cinéma, le rap, la pop et même rockeuse !
Allez j’te sers un sky
Quoi qu’il arrive on finira quand même par se rouler dans la paille
Et ton copain ministre, dis moi pourquoi il insiste?
Qu’il s’pointe bon sang ce soir j’sais pas je me sens invincible !
Et même si mon ami d’enfance dit que je dois te larguer
J’aime te voir, te sentir, m’embarquer, j’ai craqué
Lui ai dit que t’es belle
Il m’a répondu "c’est vrai frangin, mais artificielle"

[Refrain]


C.A.S.H
[Couplet 1 - Akhenaton]
Pour le cash, certains vendent leurs mères
Marre d'aller en public balayer leurs merdes
Y en a que pour les biftons
Entourlouper les potes, c'est comme réussir un petit pont
Cumuler des mandats
Envoyer des C.R.S distiller des mandales
Par ta faute on se fâche
On se file, on se fourre, on se bile, on se clash
On veut aider les autres, et maladroitement
On allonge le temps
Lui n'a pas de prix et pas de rallonges
Pourtant, souvent on se voile la face
On sait où on vit, rien ne se fait sans le cash

[Couplet 2 - Shurik'N]
Le monde entier vit à ses crochets
Rêve de parader à ses côtés
Et pour l'approcher on va se brûler les ailes
Et si jamais ça gagne bien, t'inquiètes
On fera ça à une plus grande échelle
Les frères deviennent les pires ennemis
Bang bang, les douilles tombent, et les corps aussi
Stresse les plus calmes, et même les plus sages
On croit toujours qu'il va rester, mais il est que de passage
Ouais, c'est pas le courant qui alimente ma vie, non
De toute façon je partirai pas avec
Même si je sais que la chance m'a sourit
Moi, je lui ai jamais laissé me tourner la tête

[Refrain] x2

On renie les valeurs XXX c'est pour le cash
Les vapeurs ma soeur que pour le cash
On a peur la sueur c'est pour le cash

[Couplet 3 - Akhenaton]
Et sa soeur enveloppe
A amener des politiques à enfiler des menottes
Ouais vas-y prends le marché
Ca vaut pas mieux qu'un toxico qui fait une arrachée
A l'état souteneur
Soit t'es ami de la France soit dictateur
Et la tu die sans la moindre gène
Ouais ils tirent à Bettancourt comme un APM
On a grandi avec peu quand y'en a on sait pas gérer
Comme si les flics allait venir nous serrer
Le village il est dur mignonne
Le rap Français se fait taxer via Western-Union

[Couplet 4 - Shurik'N]
Protection des puissants et fait couler le sang
Affamant l'innocent et fait serrer les gens et tous se trompent de sens
Perdant toute élégance, ils te font alégeance et claque à outrance
Même la raison ne pèse pas lourd dans la balance
Les yeux des biches brillent dès qu'il surgit, dit
Combien d'âmes perdues pour combien de Gucci, si
C'est pas le bonheur c'est son apprenti
Nos coeurs régis par ses lois on s'arme de jalousie
Ouais parfois c'est vrai il sauve aussi des vies
Hein quand il débarque chez les plus démunis
C'est sur c'est pas le sens de nos univers
Mais vaut mieux être couvert lorsque vient l'hiver

[Refrain] x2


Mister gentil et Monsieur nice
[Refrain]
Peut-être t'es pas au courant, va le crier aux gens
Mister Gentil il est mort ce matin
A force de tirer sur la corde, puis de taper sur la porte
Monsieur Nice est partit ce matin
Quand l’anormal devient habitude
Le jour où ça change tu es un chien, je connais ce refrain
Mister Gentil, Mousieur Nice
XXX ouais, bye bye

[Couplet 1- Akhenaton]
Ils me parlent comme si j'étais un coffre
Une armée de meskine avec des Air Force
S'te plaît fait pas la manche en lunettes Porsche
Ait un peu de cran, vient là où la réalité sonne ses cloches
Comme des gibbons accrochés à nos branches
Il guette un XXX tombé de nos planches
Et quand la caisse est vide ils veulent un XXX
Cesse de prier avec nos noms gars
Tu disparais si je vis pas de mon rap
C'est drôle comme ma life était maussade, je voyais personne
Maintenant je dois faire du social, tu déconnes
Et quand on fait, c'est profil bas, sans rien dire
Parce qu'avec Internet, les blablas empirent
En ces quartiers jugés en détresse
Un beau sourire est un signal de faiblesse
Je suis ton sapin de Noël mec, t'as pas de boules
Sans gênes, tu prends mes bras pour des branches et veux y fixer tes boules

[Refrain]

[Couplet 2- Shurik'n]
A une époque pas si lointaine on voulait pas nous voir
A part dans le social personne voulait vraiment y croire
Ils se sont dit qu'au fil du temps on finirait par se lasser
Et que très vite c't'histoire de rap ce serait une affaire classée
Et puis un jour dans l'rétro j'les ai vus revenir
Le team est devenu big ils avaient plein de projets d'avenir
Ma signature posée sur des demandes de subventions
Comme quoi ils ont raison sa change tout la télévision
Vaste illusion mais qu'ils gardent leur révérence
Le cave se rebiffe j'suis plus un de leurs objets
J'paraderais plus dans leurs vitrines
Fini les paluchades vu la façon dont ça se termine
Je choisirais pour qui si j'dois redescendre à la mine
Fini l'groupe de musique urbaine estampillé quartier
Comme le basket j'vais pas sauver tous les jeunes des cités
Messieurs les decideurs maintenant va falloir transpirer sur chaque projet
Monsieur nice guy vient de s'envoler

[Refrain]

CQFD


[Refrain]
La vie c'est violent
Le monde c'est violent
L'argent c'est violent
Les news c'est violent
L'école c'est violent
L'amour c'est violent
La rue c'est violent
Donc le rap c'est violent
C.Q.F.D

[Couplet 1- Shurik'n/Akhenaton]
Nous traite pas de méchant
Ils ferment les usines, grave de bénéfices
Et s'en fichent de faire crever les gens
Braquent la diligence, visent le pactole
Farandole de corde pour un bout d'sol
Combien lui font allégeance ?
Trop de sang dans les barrils
Trop de casse dans les manifs
Tous veulent être le khalif
Prêt a shooter le sherif
Même la paix a les griffes assérées
Mate les mains serrées
En cage prêts a s'entretuer, juste pour passer les qualifs
Le fric c'est violent
La vie c'est violent
Les gens sont violents
Tu veux que mon rap sonne comment?
Alors, O.K, c'est décevant, y'a rien d'étonnant
Autant de paradoxe sûrement le mélange le plus détonnant
La routine harcèle
Chacun de nous en porte les sequelles
Large est le pannel
Et j'compte pas ceux tombé dans le panneau
Fini les cadeaux, si on perd pied on sort du tableau
Y'a aucune aide, peu de place à prendre et trop de rivaux
Le rap est bien moins cruel que la chienne qui le nourrit
Celle qui le rejette aussi parfois couve ses petits
Sous la pression on plie
Tellement qu'on entend même plus les cris
Ne blâme pas ma plume elle tape seulement sur ceux qui médisent

Au taf c'est violent
Au sport c'est violent
Les comptes sont violents
Tu veux que le rap sonne comment?
Le globe est violent quand c'est la bourse qui commande
Et l'‘actu l'est aussi selon qui la commente

[Refrain]

[Couplet 2 - Akhenaton]
Incroyable la statue faite à la caillasse
Ta vie s'est maquillée comme Rama Yade
De partout dans les blocs son nom brûle les lèvres
Et les lovés qu'ils lèvent, défient le bon élève
Sol Sol, Air Air
Decollent en salve à la télé
Chaque année, le drame est anniversaire
Armée régulière reconvertie en cerbère
Glisse la drogue dans le verre comme le font les pervers
Tu vois, on se destine à trop de trucs minables
On s'est planté pour tourner, plus de virage
Des p'tites mains agiles à manipuler des narcotiques
Sous la pression, nique les principes
Ils parlent aux flics
Où est l'amour dans le béton des corridors
Pas d'étiquettes, na', le mal est polymorphe
Tu comptes que l'exemple émane de ses ministères, mystère
C'est la même autour de l'hémisphère, viscère
Accroché à bien trop peu de jolies choses
Le rap sévit, le rap saisit, ça rit jaune
On nous assène des “c'était mieux avant"
Avant quand ? Avant qui ? Y'a cent ans
J'perd mes nerfs, chaque fois j'entend la sentence
Ils veulent le gène de délinquant inscrit dans le sang
Nos gens sur les pentes glissantes laissés en plan
Je prend de la hauteur pour l'excellente vue d'ensemble

[Refrain]

Si j'avais 20 ans
"Si l’horloge marquait 20 au compteur, le monde aurait peur que je le croque"

[Couplet 1 - Shurik’n]
A fond la caisse, matin et soir sans jamais lever le pieds
Toujours en mouvement juste un instant pour respirer
Je m’élancerais cheval fou sur cette route sinueuse
Sans brûler les secondes à mater bêtement la trotteuse
Je n’userais pas mes futs sur un banc
J’userais de ma tête plus souvent que mes poings
Vivant au jour le jour, demain c’est très très loin
Je ferais des rêves fous, j’aurais des tas de projets
Même fauché, j’assumerais mes choix avec l’œil poché
Je répondrais pas aux ragots assis là devant ma porte
Je laisserais ça aux cloportes qui les colportent
J’aurais le super-pouvoir qu’on appelle insouciance
Et me jetterais sans peur du sommet de mon ignorance
Et j'ouvrirais cette boîte où se cache ce cœur qui bat si fort
Pour que les miens puissent ressentir ce sentiments si pur
Je leur crierais mon amour mettant mon égo dos au mur
Et je ferais taire cet animal qui rugit et qui mord
Ce monde je le boufferais, ma vie je la pousserais
Guettant un signe de fatigue pour chaque fois la booster
Je vivrais chaque instant pleinement jusqu’à m’épuiser
C’est fou tout ce que j’aurais fait si à nouveau j’les avais

[Refrain - Akhenaton]
Si j’avais 20 ans, je mangerais le monde
Sac à l’épaule, quadrillerais le globe
Pour habiller mes souvenirs de belles choses
Lucide, rester rebelle à mille causes (x2)

Si j'avais 20 ans

[Phases scratchées]
"Chaque jour envie de croquer l'monde"
"Si l’horloge marquait 20 au compteur le monde aurait peur que je le croque"
"Comme un tigre, pour pouvoir atteindre mes buts" (x2)

[Couplet 2 - Akhenaton]
J’enserrerais la nuit aussi sûrement que je me glisserais à tes cotés
Pour t’aimer éperdument, c’est si simple quand le sac sur le dos est vide
Il suffit de chevaucher ce flot de mots et vivre
Planter ses dents dans la grosse pomme, pousser une brosse forte
Avoir une bonne côte grâce à de grosses prods
Ma salive n’aurait plus ce goût amer
Ma salive n’aurait plus ce goût amer
Pour dire mille fois "Je t’aime" à mon père à Times Square
Le soir de mon anniversaire, je donnerais les billets
Menacé d’un revolver, le monde est à eux, qu’est ce tu crois ?
Au moins j’aurais l’illusion dans ces instants précieux, qu’il est encore à moi
Les murs ne verraient pas mon jean, j’aurais dompté le vent
Monté le plan, oubli le p’tit, car j’visais le grand
Loin d’ces bancs où on a tant recraché de sang
Ignoré comme c’est stressant de compter le temps
Les gouttes, les secondes s’écoulent hier au lycée c’est fou, vois mes lèvres sur le robinet
Parfois j’tue les heures à tourner dans les draps
Dieu, que j’aimerais encore une fois vous bercer dans mes bras !
Au diable être à la mode, quand on devient le roi des cons
Comment prétend-on être le roi du monde ?
Projeté comme une échelle dans l’azur
Évanescence, sont passés à toute allure, mes printemps

[Refrain : x2]

Médailles
[Couplet 1- Akhenaton]
L’alphabet m’a dit "use-moi dans mes combinaisons les plus folles" !
Je l'ai fait briller dans les bouges et les nuits les plus fauves
Demande pas c’qu’y a au prochain épisode
Je brode ma prose sur un corps recouvert d’ecchymoses
Loin des récompenses, titres honorifiques
On doit montrer qu’on est honnêtes aux flics trois fois par jour
Les grands du pays s’accrochent comme les morbacs
Aux p’tits boutons rouges sur leurs colbacks
Pourquoi on les décore ? Pour les six mille familles en faillite ?
Avoir chassé des sauvages et mis leurs forêts dans des meubles en kit ?
Laisse-moi rire, au quotidien des anges
Donnent leur temps pour les autres sans euros en échange
Et c’est à eux que devraient revenir les honneurs
Ceux qui sont sur le terrain, témoins d’ces horreurs
Non pas à nous, et encore moins aux huiles
A ces têtes gentilles qui violent et pillent nos villes
Qui sont épinglées en grande pompe dans les pavillons du Président
Et qui ne méritent qu’un coup d’pompe, c’est évident
On fait d’la création du hors-protocole
Ils ont le cœur sur la main, et leur main est au coffre

[Refrain]
On veut pas d'médailles
Parce qu’on est pas parfaits et que nos crasses l'émaillent
On chante nos victoires et on chante nos failles
On chante l’amour de là où on est nés, qu’ils essaient de nous péter le bail
On veut pas d’médailles
On est des panthères lâchées dans l’bétail
Dis-moi à quoi ça sert puisqu’un jour tu die ?
Mieux vaut passer le temps à essayer de sauter de ce train qui déraille
On veut pas d’médailles, non ! On veut pas d’médailles (X2)

[Couplet 2- Shurik'n]
Qu’ai-je fait de spécial ? Quoi de plus qu’un autre ?
Simple troubadour, je place des mots sur quelques notes
J’ai pas l’courage de ceux qui vouent leur vie à une cause
Et le monde décorne toujours, ma prose a pas changé grand chose
Je les regarde parader fièrement, l’égo sur la poitrine
Pendant qu’Armand s’éveille tremblant dans sa tente de camping
C’est la qu’il vit maintenant depuis qu’ils ont fermé son usine
Et comme c’est eux qui font les lois, aucune médaille aux victimes
Je narre les miens ainsi qu'les vôtres, pas d’éloge please !
Je suis qu’un badaud, je vois qu'les bandeaux, parfois les murs je brise
J’ai bien moins de mérite qu’une femme en blouse sur le pallier
Et plus qu’un politique, moi j’parle des gens et j’les fais rêver
Ça s’félicite, ça s’congratule, et on n'sait même pas pourquoi !
Surement pour ces familles essorées et puis laissées aux abois
Au moindre cocktail ils débarquent avec leurs trophées
Au buffet tous remplis d’un héroïsme surfait
On dit qu’la valeur des gens se mesure souvent à leurs actes
J’en ai vu des héros, et dans leurs poches y’avait aucun as
Que de l’amour et chaque jour une dose de courage
Aucune médaille pour nous, eux seuls reçoivent les hommages

[Refrain]


Fuck le refrain
[Akhenaton]
Check check 1,2, yo yo yo
IAM est dans la place, représente mon crew
Tu vois toutes ces conneries là
Bon, comment je peux commencer..
Pas d'intro, s'il faut je commence acapella
Tu vois tout mais tu te mens comme Carmella
C'est pas avec ce son qu'on passera à la télé
Scellées sont les portes, nous on reste hors de la mêlée
Chez les idiots qui décident, ils pensent qu'on est finis
Un Cold Case, comme ces flics à Phili'
Quels sont les seuls qui peuvent kicker sur A Milli ?
Les MC's les plus bads, ici une légende comme le Kid Billy
Oh yes, tuer le temps à zoner
Ou travailler sur des musiques, t'envoies la monnaie
J'ai pas le feu pour ça, épargne-moi ta story
Rap mode torride, Def Jam canal historique
Fait péter le vynil noir ou le grenat
Inclus dans le paquet, ces couplets c'est de la grenade
Repentit comme le trafiquant Rick Ross
Pige ça, Bruce Lee du rap, big boss
Yeah, carnaval, t'attends l'habit de fauve
Tu l'ouvres, mais t'es qu'un ex #KrissKross
Rien à prouver, la discographie parle pour moi
Pourquoi je me prends le chou, la vie c'est pas un tournoi
Flanqué d'Oncle Shu, on pique au coupe-coupe
Quatres coins du globe comme Looptroop
Spartiate dans la forme, pas de froufrous
Terrestres-extra, déboule avec sa soucoupe
Là frère, je gère que des classiques
Tu vois ce bras, c'est celui de Monsieur Fantastique
T'es pas très fut-fut, t'aurais besoin de malice
Ton destin je l'écris, appelle-moi Fatalis
Fais pas dans le détail, je suis comme Attila
Et toi dans nos bétails tu suis le sillage
Je suis dans les massacres, pas le temps pour les gimmicks
Prend les cris, ouais, nous on garde les lyrics

[Phases de scratchs]
Fuck-fuck le refrain, écoute les couplets


Musik (feat Said)
[Couplet 1- Shurik'n]
Au nom des vers, du rythme et du sample aussi
Toujours présents
On sait pour qui on l'fait
Comme la muraille de Chine, on affronte le temps
Hardcore, d'accord, mais noble est le crime
Une main droite vers le firmament
Donner du miel au corps lorsque la vie devient sévère
Faire que les frères vivent, avant que tout s'écroule
Et que les fachots flippent à chaque fois qu'on approche les foules
C'est une mission à vie pas un CDD
Au creux de ses mains
On cherche pas le graal, tout c'qu'on veut c'est exister par là...

[Refrain - Said] X2
Musique!
Bouteille à oxygène!
Quand le ciel s'assombrit...
Chaque jour on vit sur ses ailes elle s'appelle...

[Couplet 2- Akhenaton]
Au nom du flow, du rythme et du sens aussi
On est supposé poser les couplets les plus "bad" possibles
On a le gros son dans l'sang
On porte ça dans les veines
Le temps passe comme les illusions
Les bras se sont ancrés de lois
Le monde nous a changé l'espoir
Les intentions roulées dans le blé
Et les p'tits chimpanzés on danse sur leurs falaises ancrés
Guerlain on l'emmerde on a grandi dans l'eau d'cologne!
J'me sens comme Travolta qui va au 2001 Odyssey
La passion...un large vécu...
Y a les Bee Gees qui chantent quand on marche dans la rue
Tout c'qui compte, c'est la...

[Refrain]

La géométrie de l'ennui
[Refrain] (x2)
On se fait pas d'illusion
On flirte avec la bordure
Dur de marcher droit dans un pays tordu
On pétrit de talent voué a l'école
On est ces mètres carrés, qui tournent en rond dans l'hexagone

[Pont 1]
"Ceux qui marchent de travers exigent de toi que tu files droit"
"Tout les jours chasser l'ennui sur les marches"

[Couplet 1 - Shurik'n]
On nous a dit de s'accrocher, de penser à l'avenir
De se donner les moyens de choisir ce qu'on voulait devenir
Mais c'est pas si facile, aucun minimum garantit
Un BAC +6 au RSA, on sait que rien n'est écrit
Aucun nom gravé sur les bancs, avant que le sang ne s'en mêle
On a beau retrousser les manches ou se donner de la peine
Ils veulent du mouton et gras qui répond à l'appel
Et si l'un d'eux prend son envol ils lui coupent les ailes
Cherche pas de tremplin sur la route, ils l'ont remplit de colle
Le tri est fait sans que tu le saches sur les bancs de l'école
La donnée est faussée, tout autour trop de fossés
Et l'étrange impression que tout ici n'est fait que pour t'enfoncer
Ils tiennent les rennes, et nous font tourner en rond
Accrochés à leur sièges, leurs privilèges et nous pris au piège
On continue à espérer le Paradis
Coincés à vie, dans la géométrie de l'ennui

[Refrain] (x2)

[Pont 2] (x2)
"Cloué sur un banc, rien d'autre à faire"

[Couplet 2 - Akhenaton]
C'est l'heure des potes, arrête un peu avec le karma
Ça pue l'Alabama, ici on verra jamais d'Obama
Et personne n'en a réellement envie
On dilue nos cris, dans la géométrie de l'ennui
Du hall au mur, du mur aux marches, des marches au banc
Du costume de pirate à la cagoule et au gant
Lève les yeux voit les arbres pleins de fruits à branches
La coke' c'est le salaire et ce qui les étrangle
Les vieux de '68 restent pleins de postes
Ils disent être nos pères mais s'accrochent aux clés de la bagnole
Ce qu'on vit, eux ils le mettent en théorie
Et dans les diners en privé, leur mépris est horrible
Ils aiment ce rap qui sonne rock ou du bon [xxx] M-IA
Surtout pas qui s'affranchit et qui n'est pas maniable
Destiné à quitter l'usine pendant 37 heures
On fait vos putain d'modes, on est vos 37 heures
On est les bons leurres, d'un pays qui dit non qui le nie
Cette haine on la vit, et on l'affronte pour nos petits
Le blanc, c'est qu'y en a pas alors on fuit on s'oublie
Coincés quelque part, dans la géométrie de l'ennui

On est ces mètres carrés, qui tournent en rond dans l'hexagone


A nos boots
[Couplet 1- Akhenaton/Shurik'n]
Une boite, un videur, un non, une arme
Une lame, la mêlée, un cri, un drame
Chaque fois qu’on sort c’est la même histoire
Ça pourrait être cool, y a un truc qui foire
Eux ?Peut-être nous ? Franco j'sais pas
La raison pourquoi ça part en live
Pourtant la sape est là, la bonne vibes est là
Ennuyer les gens bêtement on a passé l’âge
Les sirènes, crissement, les portes, les condés
Le mur, la fouille, l’ambiance plombée
Y a pas d’issus, pas d’plan B
Gravement déçus, y a plus qu’a glander
L’habituel foutu programme
En bout d’course on reçoit que des gros blâmes
Comme si on savait pas s’tenir
Ils Al-qaidisent nos samedis et nos avenirs
Un appart, un dossier, encore, un refus
Questions : pourquoi? la haine, est refus
L’argent sélectionne tous les gens qui trainent avec eux
La bonne couleur de peau c’est vert
Sévèrement déçus par le prochain
J’reproche rien, à part d’être des gros chiens
Nous on s’tue à montrer qu’on est des gens bien
Faut avouer que c’est en vain

[Refrain - Akhenaton/Shurik'n]
Quelque part entre la honte et le doute
Envoie des S.O.S. y a personne à l’écoute
On a du mal à capter, malgré ce qu’on a fait
Pourquoi la merde colle autant à nos boots?
Quelque part entre le sol et la soute
Nos jours de gloire XXX mazoute
On a du mal à capter, malgré ce qu’on a fait
Pourquoi la merde colle autant à nos boots?

"C’est pas la couleur (X3)"
L’argent, le cash, la thune, la monnaie

[Couplet 2- Shurik'n/Akhenaton]
Un journal, une annonce, une adresse, un bureau
Une lettre de motivation et peut-être un boulot
Un espoir, une lueur, une prière, un but
Trop de choses en dépendent, un refus et c’est la chute
On connait le refrain, soit le nom soit la couleur
Sept ans de fac après le bac, c’est pas le critère
Égaux devant Dieu, pas devant l'Homme
Pour approcher le minimum, on doit cravacher comme des bêtes de somme
A chacun de leur pas on doit en faire trois
A chaque fois obligés de prouver notre bonne foi
Ça use à la longue, on perd le sang froid
La sécu’ rapplique, ça part en pugilat
Un garçon, une fille, une rue, un taxi
Un nom, humiliés, une guerre sur le pare-brise
Le chauffeur en panique, les gyro, la police
La soirée ne se terminera pas sous les draps lisses
C’est l’affront de trop à cause de ses origines
Faut mieux quelques ecchymoses que de courber l’échine
On fait ce qu’il faut même plus pour être crédible
Apparemment les préjugés ont toujours la même cible

[Refrain - Akhenaton/Shurik'n]

Que fait la police
[Phase de scratch]
Silence brisé par les sirènes de la police

[Refrain]
Le globe c'est un mi-stade
Leur paradis est fiscal
C'est leur modèle de profit sauvage qui terrorise
Mais que fait la police
Les gens sont hors de leurs plans
Si peu nombreux dans leur camps
Leur système est rodé pour que les âmes se détruisent
Mais que fait la police

[Couplet 1 - Akhenaton]

Que fait la police
Les voyous braquent des banques font peter les coffres et fiche tout dans leur planque
Ca arrive près d'chez vous le quartier interdit aux flics où vivent tout ces bandits c'est la bourse
Ils vont pas en prison en tout cas pas les gros
Un salopard ici c'est juste un mec qui a les crocs
Code pénal pas celui de la multitude
Quand ils passent à la barre hop la justice mute
Que fait la police
Elle devrait chuter leur fric au lieu de buter les noirs a Minneapolis
Allo le 17 j'sais pas qui tire les ficelles
J'ai vu des terroristes poser des bombes à misère
Puis des labos se placer dans le line-up
A coté de ceux qui nous font grailler du round-up
Qui s'plaignent il y a trop de lascars
Et qui deposent des brevets sur les plantes à Madagascar
C'est pas du vol c'est de la science
C'est le plus fort qui l'emporte et ouais voici la France
La maison où le supo penètre sans effort quand on l'endort
Avec un concombre, un porc et un canard mort
Niveau con ça file droit vers la pandémie
C'est pas la marée chaussée qui stop'ra l'épidémie
Car tous veulent un régime de ministre
Trois jobs légaux interdit a ceux qu'on administre

[Refrain]

[Couplet 2 - Shurik'n]
Les mecs me font marrer, on dit que c'est la crise
Pourtant ça empire ils comprennent pas que trop de gens soient paumés
Trop sonnés pour résonner, sur-tendus, affamés
Facile à duper, regarde-les nous manipuler
Magouilles au labo, et qui c'est les cobayes?
On avale des cachets comme les dragées au mariage
Ils parient sur les chances, spéculent sur nos santés
Dieu fasse qu'il n'y ait plus de malade c'est sur ils vont déchanter
Désenchantés, on vit sur leur terrain de jeu
Les règles sont simples on place l'humain après l'enjeu
Et ça te parle de peuple, mais seul le pouvoir les anime
Ils peuvent fermer une usine sans se soucier des victimes
Que fait la police?
Elle tourne des documentaires
Et calme à grand coup de lacrymo le moindre contestataire
Pendant que la plupart d'entre nous postule pour des jours meilleurs
Regarde moi tout c'monde qui attend pour un CDI aux Restos du Cœur
Il ne reste que les pleures, et l'huissier sonne à l'heure
Où aux infos où tous annoncent une hausse des valeurs
Pressant le citron comme la dîme jadis, étrangler la masse
Combien des nôtres iront décorer leur tableaux de chasse
J'ai pas vu d'barques à Saint-Tropez, non!
Apparemment les temps sont durs ça dépend surtout du côté où tu nais
Bureaux au sommet des buildings, attaché-case et comptes suisses
Y'a qu'une seule justice: celle du bénéfice

[Refrain]

[Phase de scratch]
Silence brisé par les sirènes de la police

Renaissance
[Couplet 1- Akhenaton]

Renaissance
Arts Martiens
La vie semble si simple, tant se la compliquent
Se confinent, noyés dans des conflits
Se confient à des oreilles hostiles
Mais cèdent aux larmes, quand la peine entraîne les rires caustiques
On est seuls, personne pour effacer la charge
On s'lève un matin, on voit qu'on vit en marge
Parce que, on a choisi d'aimer plutôt que haïr
On a juré crever plutôt que trahir
J'prends le rap au sérieux car il m'a tout donné
Il m'a relevé là où l'école m'a abandonné
Peut-être l'inverse en fait enfin j'sais plus
Quand la voix du démon en moi enfin s'est tue à jamais
Renaissance, bercé par les notes
Vu la chance stocké ceux qu'on fout à la porte
Pourtant j'suis pas la star au Mille-Amis
Y a des monstres, corbeau, dragon dans mes origamis
Et ça donne ce tracé radical
De ces mobs qui ont poussés la bouche plein de [XXX]
Ma langue à chaque instant met les gants
Dans la merde comme élément faut rester élégant
Mes larmes finalement, n'ont noircies que des pages
En montant à Sugar Hill, flash, j'ai capté le message
Et depuis je suis la danse, de mes sens
Le Hip-Hop en est la transe, Renaissance

[Refrain]

C'est pour les gens dont les bulles d'air embrassent l'asphalte
Quand t'as pas eu le droit de vivre tes rêves
Renaissance
Celle d'être né, d'être appelé deux fois
Première lettre c'est L comme Libre
Renaissance
Montreur de mots, diseur d'images, ouvreur de cages
Arc-en-Ciel, mosaïque de visages
Renaissance
Ouvre les yeux *scratch* un nouveau jour Dieu merci
Renaissance

[Couplet 2 - Shurik'n]

Moineau de base, elle a fait de moi un aigle, et m'a donné des ailes
Et m'a prise sous les siennes et depuis je voyage sur son dos
Sous son regard de mère émue et aimante
Et m'a tendue la main m'éloignant de l'aimant me poussant vers les mots
Elle était là debout en bord de scène
Le jour où plein de trac j'ai agrippé le micro et je l'ai promi à des mots
Ont jaillies de mes tripes, inondant l'assistance
Instant étrange, mais ce jour là je suis né à nouveau
J'ai ouvert les yeux sur un autre monde
Ouvert mon cœur aux autres, et je m'enrichit à presque chaque rencontre
De nouvelles valeurs ont forgées mon être, et grâce à elles
Ma vie aujourd'hui j'l'apprécie à presque chaque seconde
J'ai retracé ma route et tout recommencé
Entre amour et guerre, j'ai préféré le violon au son des cuirassés
On m'a redonné des cartes, j'ai tenté le coup
J'ai chevauché les ondes, et toujours tenté d'me dépasser
Elle m'a tenue la main jusqu'au seuil de l'école
Là où le vent m'a dit que naissent les MC et les plumes les plus féroces
Elle m'a donnée mes bases, cherchant comment rester
Et d'être resté tout prêt, que j'puisse pas l'oublier
Mais, j'ai de la famille un peu partout sur le globe maintenant
Et quand je l'ouvre on se tait, on tend l'oreille maintenant
J'ai pleinement conscience de ma chance, et aujourd'hui
C'est elle que j'honore à chaque sortie, Renaissance

[Refrain]
 
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5 replies since 4/6/2013, 20:28   4395 views
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