| SAISON 5 (2007)
WW WW, soulevez, soulevez, WW (bis) L’album parle à plein d’gens Noir, impair et class : tu peux miser
Shurik'n :
Nom de code : hache de guerre, on m’enterre pas facilement Tu peux faire claquer ton fouet, on se couchera pas docilement On vient squatter le strapontin, jusqu’à la dernière séance Tu sais qu’on sera les seuls à l’ouvrir quand tout ne sera que silence En quête d’excellence, défi ardu qu’on se lance Au bal du hasard, pourvu que la chance, nous garde une danse Si elle y renonce, tant pis on bossera plus la plume à son maximum Mentalité maximus, vire moi donc tous ces virus, Ici ça rime HD, et les gars vous savez le dico ben parfois faut l’acheter C’est bien beau d’aligner les mots, mais parfois faut raper Et si vous sentez qu’y a pas le niveau, ben y a plus qu’à lâcher Y a rien de personnel, joute verbal, c’est traditionnel Seul les crétins y voient une occase de chercher querelle On fait du son et il serait bien temps qu’on se le rappelle Le rap n’a jamais été un préau de maternelle, non!
Akhenaton :
Pendant que ça travaille les UV Et qu’au lieu d’bosser ça s’la pète au volant des SUV Que l’démon leur alloue une part de spotlight 0800 j’veux du style, appelle c’est d’la hotline Sur les bancs de l’école on taffe tous nos sujets On donne que la vérité, non, pas question de gruger Qu’la variet, elle tutoie les chansons paillardes Tu veux du différent ? C’est simple alors dis IAM !
Refrain :
WW la bombe dans les tympans Soulevez, soulevez, le son en sortie d’un cran WW l’album croque à pleines dents Dans la vie, notre univers est c’beat qu’on vient briser WW la bombe dans les tympans Soulevez, soulevez, le son en sortie d’un cran WW l’album parle à plein d’gens Noir, impair et class : tu peux miser
Akhenaton :
Pas besoin d’être un devin, pour comprendre ce qui s’passe Le secteur est sous tension, dis moi si y a mention Garde moi cett’petite case, celle que l’on coche Quand le rap va au delà d’l’effet de la petite phrase, Maintenant c’est ma saison, permets moi d’virer ces ânes Ils disent que le hip hop est une grotte, planté d’vant ils crient « Ouvre toi sésame » si loin d’aimer Césaire Ces airs violents sont nazes, crétin, pose-moi ces armes
Shurik'n :
Ils ont pas l’air d’aimer ces airs, qu’on chante à la lune Alors on s’étale, via les ondes partout où y a du bitume Invasion des neurones, une phrase par catapulte Lourd à la pesée, et à chaque fois l’impact est rude On chevauche à cru, comme ces fiers mongols fils du vent, Pas pour la réput, un éphémère vit plus longtemps Je laisse l’ego démesuré, cramer trop près des néons Et je me place du côté de cette rose qui osa dire non
Pendant que ça travaille les UV Et qu’au lieu d’bosser ça se la pète au volant des SUV Que l’démon leur alloue une part de spotlight 0800 j’veux du style, appelle c’est d’la hotline Sur les bancs de l’école on taffe tous nos sujets On donne que la vérité, non, pas question de gruger Qu’la variet, elle tutoie les chansons paillardes Tu veux du différent ? C’est simple alors dis IAM !
Akhenaton :
On fait l’maximum, demande IAM voila 6 tomes Quand ton rap court sur pattes, ne dépasse pas 6 pommes Smoke sur cette basse, bordel elle est si bonne Et t’pousse vers les délices, c’est un vrai diable à 6 cornes A l’école, on a botté l’cul d’la pop conne Et on l’a mis en image, on le projette, tiens les pop corns, On l’dit en visage, pas d’arrangement, pas de miel, pas de changement, Pas d’sucre, excuse pour le dérangement Si t’es allé à la Fnac, pour un titre en gélatine T’es tombé sur le squeud en adamantium Pas de détail, pour rafler le titre, j’ai la team Et tes potes en air force, je les démolis en tong Volume 6 ? C’est le dawa dans les tympans T’es du 15 août car tu brilles que pour un instant Tes couplets ? Une affaire ? Non une estanque ! Le rap veut divorcer de toi j’te l’annonce t’es en instance
Pendant que ça travaille les UV Et qu’au lieu d’bosser ça s’la pète au volant des SUV Que l’démon leur alloue un’ part de spotlight 0800 j’veux du style, appelle c’est d’la hotline Sur les bancs de l’école on taffe tous nos sujets On donne que la vérité, non, pas question de gruger Qu’la variet, elle tutoie les chansons paillardes Tu veux du différent ? C’est simple alors dis IAM !
REFRAIN 2x
WW, soulevez, soulevez, WW L’album croque à pleines dents Dans la vie, notre univers, est c’beat qu’on vient briser WW, soulevez, soulevez, WW
Une autre brique Shurik’n :
Les murs, la nuit, les nuits pas sûres, les contrôles et les bavures Les caisses volées, volée de pruneaux, dis au revoir au futur Ta tune la montre pas ou on va te la prendre sous la torture Tes émotions non plus, ça peut devenir une ouverture L’estomac creux c’est sûr ça craint mais ça excuse pas tous les Trucs inhumains qu’on dit qu’on fait mais que la misère commet Whisky en gros, gras de popo et doux réveil au bélier Les fringues, les marques, le fric, les armes, c’est le marbre ou le procès Pigmentation, autres cultures, certains y voient un danger Différentes religions mais c’est pas ça qui empêche d’aimer Oublie rêves et passions, y a pas de place dans l’horizon Y a jamais eu de bonheur ailleurs que dans le cash et le vison C’est 2007, balance ton shit la mode est à la ligne Garde tes valeurs pour le jour où les anges te feront signe Cherche pas ta place au soleil, ici bas y a trop de nuage Loto, bingo, keno, tiercé, ça fait rêver mais hélas…
Akh :
Les boites, les filles, les filles, la table, le whisky et le champ Les dés, les cartes, remets l’avenir dans les mains de la chance C’est beau taffer, métal clinquant marqué dans la peau Les bons conseils, les potes ont disparu, leur pif est dans la c o k e La vie, la nuit, la nuit, la ville, l’abris est sous la brique Le block, le shit, le spot, le chic sous pression de la trique En plein mois de janvier d’un coup les cours sont achevés Ca finit par des Molotov après un pillage à ED
Refrain :
Dans le mur c'est une autre brique Une autre manière de vivre, une note triste, tu notes fils Endosse l'orgueil et joue le rôle de l'Elu Les mecs se craignent et scellent eux-mêmes les barres de leurs cellules
Akh :
L’école, les bancs, les bancs, les colles accourent, les grands les collent Les cours déconnent, les jours s’écoulent, déchirés par l’alcool, Un coup ça colle, un coup ça pousse et tous rêvent de ta place, T’as le point rouge et le sniper est caché dans la masse La rue, les bancs, les bancs, la rue, les flics, les cris, le poste Ca rit, ça cogne, ça nie, ça grogne ça donne c’est qui des potes Les données changent et on y voit les valeurs à la baisse Ici la crise et la paresse, tort le blason de la baise L’argent, le rien, le rien, l’argent, les cagoules à la poste Les lieux, les faits, les preuves te grillent comme le croc à Lacoste Et dans les geôles les plans, les équipes montent ton ambition La voie, la route, aller-retour entre la piaule et la prison La drogue, le cul, le cul, la schnouf, les cartes et les bijoux Sale habitude : lâcher les sous pour gratter deux bisous Lis le danger au quotidien le cul sur les tisons Le salaire de la peur une pouf l’a pris en 100% vison
Shurik’n :
T’as pas le teint qu’il faut, ça fait pas bien dans une boite, T’as pas le nom non plus donc soirée kebab et baraque, Pas la bonne provenance du coup t'as pas droit à l’appart Pas beaucoup de chance et dès le départ, il faut qu’ tout y passe Métro, boulot, boulot de merde, des mecs pendus au goulot L’oubli, l’héro, l’extase, le fond, la faim, le froid du frigo Les diam, le chrome, la reput : une place de plus dans le caveau Une brique, une cage, un piège, une trappe, un gus de plus dans le panneau
Refrain :
Dans le mur c'est une autre brique Une autre manière de vivre, une note triste, tu notes fils Endosse l'orgueil et joue le rôle de l'Elu Les mecs se craignent et scellent eux-mêmes les barres de leurs cellules
Hip-hop ville Si tu débarques un jour à Hip Hop ville 500 mètres après le panneau où y a le rond point et la statue de Rakim Ensuite prends l’avenue graffiti jusqu’au feu Et regarde tous ces gosses qui freestylent sur la place BDP Tourne à droite : là, c’est le quartier PE Ca rime politique, ça milite, ça réagit, Si tu penses que ça sert à rien tout ça, que tu te résignes Alors, c’est sur cherche pas de piaule ici, tu pourrais pas vivre Prend pas par là, ça va nulle part, c’est l’impasse du bling-bling Ca brille beaucoup, y a plein de lumière mais y a aucune estime C’est pas un crime mais faut que ça rap, comme un accuracy Sinon t’es plus qu’un tas de frime, roi des MC rassis Là, après le snack c’est le square des platines, traîne pas ici Squat pas les bancs, si t’as pas la technique Ces gars ont les doigts comme Edouard, travailleur acharné D’ailleurs je m’en souviens encore, Cut l’a inauguré
Akhenaton :
Un peu après le stade Big Daddy, t’apercevras la salle de concert Notorious B.I.G demande "scratch" Pour entrer ça a l’air bizarre Mais c’est un mot de passe en hommage au parcours de premier Quand t’auras l’coup d’pompe, joue pas les prolong’ Cherche un bon lit tu le trouveras, tout près à "L’hôtel, motel, Holiday Inn, c’est vrai!" Le lendemain au cimetière, s’te plait rends moi un service Poses ces roses sur la tombe à Jaydee, puis va chez Fat beats, écoute les nouveautés Et mets c’qui tue de côté, sans oublier de noter les titres
Refrain :
H.I.P Tous les B-Boys genoux au sol A chauffer Et les B-Girls reprennent en cœur H.I.P Y a des odeurs d’aérosol H.O.P Des saphirs et des rappeurs
2x
Akhenaton :
Si un jour tu passes à Hip hop ville, tu verras le nom de Jay Z Ecris au dessus du Roxy Tu parqueras près de Rock steady, Pas loin à pieds tu iras au cinéma, Pour re-mater Beat street, rest’là
T’es dans le bon district, la où ça bouge, là où ça ouvre Là où ça booste, là où les basses font boom Des sons pour les jeeps équipées, attrape la tape dans le vent La dernière, tu kiffes, ok mais qui paie ? La ville est vaste, bien sur, tu veux la voir de près Concession lowride vas y demande à Dre, 100 degrés Ça bout, 2 heures du mat’, ça boume Resto, donër ça bouffe, Storm tourne sur sa boule Tu veux un pied à terre dans le secteur ok ça roule Fait transpirer le son dans les battles et gaffe à la rouste Si tous les ghetto blaster, envoient ta voix c’est que t’as déchiré, et qu’ton nom va déplacer les foules
Shurik'n :
Si t’as la dalle tu verras c’est le moins compliqué Y a plein d’resto tu trouveras des mesures à grailler Chacun a sa recette, le but, innover sans cesse renouveler Leur son partout est apprécié, tous ces cuistots sont réputés Ça, c’est métro la coupole, les breackers s’y entraînaient Un mouvement y est né depuis c’est comme ça qu’on le nomme Ici y a peu de règles et pas de normes Tu fais ce que tu veux dans le style que tu veux Ce qui compte c’est que tu donnes ce que t’as de mieux, A la prochaine tourne y a un truc que je veux te montrer, L’hôtel du graff grande classe c’est le mieux décoré, Juste à côté le boui boui c’est le bar des aigris Alcool amère décors austère et beaucoup trop de gris
H.I.P H.O.P 2x
H.I.P Tous les B-Boys genoux au sol A chauffer Et les B-Girls reprennent en cœur H.I.P Y a des odeurs d’aérosol H.O.P Des saphirs et des rappeurs
2x
Tu le sais Shruik'n :
J’ai pas d’son, là, monte un peu l’son, là. Ouais, ouais, ah!, tu le sais, c’est ça, ouais, ah ouais. Back dans la Kasbah, c’est du sérieux ça blague pas, Toujours là et on gaze pas, fidèles aux règles on triche pas Le team est asiatique pas besoin que je précise Y a 20 piges qu’on sert des mines et le stock ne s’épuise pas, Donne moi un son cru, je mordrai dedans à pleines dents, Distillerai des fresques rares, comme crise de foi au Soudan Dessinerai des mots, plein de souffre et de roses Booster la cause, c’est le but vois son cursus, trop d’ecchymoses Ici on ose, c’est le mot d’ordre et ceux qui dorment restent à la porte, coincés Entre l’oubli et d’autres MC décédés Fermement décidés, à ne pas se laisser décimer, A grands coups de décibels, les gonds de nos cages dévissés (tu le sais) On vient ruiner le score salement, crânement, Bouillante coulée de lave se répandant sur le ciment Vise les récalcitrants fuyant criant comme cyman, ce crew man fait si mal, C’est six hommes et six balles, (tu le sais) Range ton six coups, apprécie le flow qui s’écoule, précis mais lourds on déboule Sans armes avec de grosses Hors course hors normes, sans bornes, loin de là où l’or dort On puise à la source dès lors on perdure
Refrain : Sample « voix de Lynn Collins sur 2 mesures » "Baby, here I am"
Akhenaton :
On est dans le coup et les jours nous entraînent où ils veulent Et c’est ça qui nous fait avancer, vraiment, blague à part On doit résister aux assauts d’une poignée de ploucs et de Cons affamés de pouvoir, ouais, c’est Massada (tu le sais) Ensuite on leur tend le bâton, ils nous cassent le dos Quand nos textes et nos flows traitent uniquement d’bastonnade MC c’est quoi tes faits d’armes ? Des bâtes, des balles et des baffes Des bandes, des barges et des bas, des poings, des blazes et des blâmes Le truc c’est la rue ok, je comprends mais dis moi que vaut La palabre de celui qui te fait une belle accolade Allez soyons clairs entre nous et disons le level de tes Rimes et tes phrases, Ronald Mc Donald (tu le sais) Assieds toi et taffe, et t’sais quoi écrase, commence à écrire Ton avis est grave, eh pense à l’équipe On est dans la barque avec chaînes, menottes et entraves Et quoi que tu fasses, notre image est accolée à toi (tu le sais) L’amour, la passion, la bonté, la patience, le respect Le phrasé, la beauté, dans tes raps, tout ça, ça passe à l’as Alors pleure pas la rafale tu l’as bien mérité Tu le sais comment on t’chasse de là, sans aucun vague à l’âme (tu le sais)
Sample « voix de Lyn Collins » 1 mesure "Baby, here I am"
Shurik'n : Tu le sais tu peux rien c’est comme ça
Akhenaton : Si tu crois que j’fais ces sons, pour que la FM les matraque Mauvais casting, moi j’suis l’expert en massacre Ramper d’vant ces radios c’est pas ma tasse Nique ces bâtards, tout ça j’en ai ma claque Mon rap bavard, droit du quartier des cafards Des cafés, des caftans, d’la CAF, et des kaw-kaw Des news, macabres, des gars on t’passe à la cave Style de rap New York, tu sais ça c’est ma came (tu le sais) Tout le monde à l’abri, quand dehors ça fait clac clac On a bien grandi, ils sont loin les mecs, t’es pas cap Ils disent que not’message s’apparente au saccage Qu’on grimpe aux gravats, agiles comme des macaques (tu le sais) Nos mères voulaient des TB, des waouh dans la classe Nous on a fait TB, ramené des tracas Des cartes et braquages, des pertes et fracas Des car jack en cagoule et survêt Kappa (tu le sais) Beaucoup d’embrouilles commencent par quelques blablas Et s’terminent dans une rue avec des pla pla Des ptits cons veulent des repères j’crois qu’c’est fatal Monte le son, salut c’est moi, eh ouais c’est papa (tu le sais) A l’aise en 3 bandes, à l’aise en costard cravate Ca chiale, ça s’branle, et moi j’cravache J’cavale, travaille, ravage, fais d’mon mieux Vendre un disque aujourd’hui relève du gavage (tu le sais) Même les tafioles, se donnent un rôle de malfrats Ils sont aux voyous, ce qu’au football est ma frappe Le tsunami cette année est made in PACA Toi tu rappes au Milan, car tes couplés sont caca (tu le sais)
Refrain (2x) :
Sans faire de faux pas, ni de coup bas On défriche, on avance, un coup d’œil au rétro Y a trop d’ MC partis en errance
Ecoute ce frein à main fait maison Dis moi quelles sont leurs chances, pratiquement nulles Ils seront plus là à la fin de la séance
Offishal Offishall (4x)
Akhenaton :
Tassés dans les bateaux, sur un pont crado 1000 bouches à nourrir, sur le même gâteau Tous prêts à mourir, pourvu qu’il accoste Forcés à sourire, quartier de Vatos Mains qui manipulent la découpe du matos Ballottées entre livres, stylos et bastos L’égalité, ouais, on connaît la chanson Tu peux noter, on est les champions Bons pour la leçon, nuls pour l’action Sauf trique, bâton, charter, maton Le son vient des bas fonds, volume : à fond Villes sous pression, on approche du plafond Quelques casses pieds, y kiffent la baston Y a plus de familles, que d’ânes sous cachetons De gars sous tension, de casques et plastrons De gaz et pin pon, de toutes les façons
Refrain : Un jour au sénat, on sera offishall Dans les pubs à la télé on sera offishall On mendie pas, on pleure pas, on râle pas On dort pas, on meurt pas, on construit, on veut être offishall Sur le mic dans les clubs déjà offishall Dans le sport de haut niveau on est offishall On mendie pas, on pleure pas, on râle pas On dort pas, on meurt pas, on construit, on veut être offishall
Shurik'n :
Ils veulent bien de nous, ça fait exotique Aller retour, Paris les îles, Et ils ont peur de nous, ça c’est pas logique Ils font leur shopping c’est nous leurs vigiles, ils disent qu’il y a Trop de noirs dans leurs bleus, d’arabes dans les clubs, de rap Dans les subs, et pourtant nous c’qu’on veut c’est plus d’avocats Débarqués d’en bas, des sièges au sénat et un écran plus coloré que ça Je veux des frères en blouses blanches, grands chirurgiens sbartek le scalpel Chercheurs ou médecins, des frères dans les cocktails pas pour le service Justice, peu de nous la rendent et trop la subissent Nous on pense métis, eux pensent uniforme Hors des normes, on glisse, si y a beaucoup trop de portes Ils veulent bien nos médailles, pas nos faces à Versailles Pas de parking privé, pas de place réservée
Refrain
Akhenaton :
Ils s’vendent comme des crackers, nous comme des braqueurs Fond de commerce alimenté par la peur Coupe de la FIFA, juin 2006 Débat : y a-t-il trop de noirs dans l’équipe ? Est-ce que les français se reconnaissent dedans ? La question a disparu dès la première victoire ! Dis moi, N’est ce pas minable ? Ça c’est des hommes ? Tuent tes illusions, c’est un pays de gnomes
Shurik'n : Mec, on est souvent accusés, rarement candidats Eux, n’ont qu’un pas à faire, là où nous on en fait 3 Oubliés mais surmédiatisés, dès qu’on bouge un bras Ils nous aiment pas, mais le cul de nos soeur, ça leur déplait pas Toujours la même image, rap, danse, foot et baskets Tout dans le cliché, ça va pas changer en 2007 On parle d’une femme présidente, ça fait grincer les dents Alors comprends que pour les noirs faudra repasser dans 100 ans Mais,
Refrain (2x)
Nos heures de gloire Allez assieds toi près d’moi J’viens t’compter mes heures au firmament des étoiles Ni dans les geôles, ni dans les prétoires Encore moins à braquer les équipes rivales avec une pétoire C’t’ un livre ouvert, de mes rêves, de ma rage, de mes mémoires De mes emmerdes, de mes cris et d’mes déboires La vie réserve des surprises Moi la lumière du soleil je la vois décomposée sur prisme Eh tu t’souviens ? Nos soirées sangria Sans liasses, j’pouvais pas faire un pas d’vant l’autre sans pillave Les Ham à 6 heures, ça grimpait au grillage Ennemi avec le monde c’taient tous des putains d’frères Diaz ANPE, J’avais ma file, en moi, ma foi, ma vie Voir nos affiches sur les murs de la ville Entre cris d’civils, sirènes d’ambulance Voici une épaisse bible, du Hip Hop ambulante Et si on s’moquait des cavés en tiag, on travaillait le standing Pour briller en soirée Manjacque Tout n’est qu’une histoire d’image Comme les condés arrivent et nous parlent comme s’ils s’adressaient A des primates, alors ça part en mauvais ping pong Chuis plus un ouistiti maintenant, comme Veust, j’suis devenu kingkong Et j’marche sur leurs buildings Le stylo et la feuille représentent pour eux la frayeur ultime Plus rien m’étonne d’puis qu’ils ont assassinés Ibrahim Ils veulent ma peau quand j’dis : « Bismillah alrahman-i-rahim » Ils traitent ça comme le pire des outrages Puis ont mis du kaki dans nos bouches et nos visages camouflages Les pages puis les livres, les marches puis l’élite Du béton gris à des parterres d’Iris et de Lys La chance a tourné comme un barillet Et le quartier m’a tendu les bûches et les flammes comme à Galilée
Refrain (2x) :
Nos heures de rage, nos heures de poisse, désert de calme Nos heures de crasse, nos heures de classe Nos heures d’amour, nos heures de haine, nos heures de mal Erreur de jeunesse voilà nos heures de gloire
Freeman :
Quand j’ai commencé, j’portais l’son, sur l’épaule pour mon crew On vivait qu’pour la zik, inconscients, de c’qu’on allait devenir On vivait au jour le jour, et les nuits étaient courtes J’avais 16 piges, et les conseils, d’ma mère passaient outre Tu sais, j’ai jamais connu l’argent d’poche mon pote Donc, j’allais le chercher, dans les poches des autres On s’protégeait, comme on pouvait, avec bagarres, et coups d’pression Entre biyères, ham et trahisons Aujourd’hui, j’suis fière, d’c’qu’on est dev’nu, moins du passé Lassé d’sentir, l’mal, qui s’est jamais tassé A présent, c’est l’retour, d’manivelle qui s’produit Mais je regrette rien, car j’ai eu des frères, et pas des amis
Refrain (2x)
Shurik'n :
Nos pas sur les dalles, 5 du mat, soirée chargée comme d’hab Je nous revois les mains dans les poches, qu’est ce qu’on avait du mal Entre l’alcool et la danse, KO technique, le retour était fatale Pendant que le monde s’en allait au travail, Nous on posait les doigts sur les bras des platines, Le stylo frémissant sentant venir de nouveaux styles, A l’heure où l’embouteillage embrassait la ville Nous on caressait nos feuilles jusqu’à ce que sommeil s’en suive L’encre coulait à flot de minuit à minuit, juste par amour Alors on mangeait pas tous les midis, les pâtes ou le riz c’était les soirs de fêtes Sinon c’était donër, cousin, sauce blanche sans oignons 2 canettes Sans pognons, d’accord, mais des rêves plein la tête, Intrus dans le décor, c’était rare de porter une casquette La gueule beaucoup trop grande, pour y mettre une sourdine Pendant les heures creuses, on allait esquinter du skin Je me souviens du jour, où on a pris des noms de guerre C’est bizarre, à partir de là on a prôné l’inverse, déjà dérangeant Dans nos versets, nos gooses matelassées Nos coeurs et nos esprits mentalité Fat Lacet
Refrain (2x)
To the world Jehro :
Could we bring it to the world ? (3x)
Shurik'n :
Amour et haine, même chaîne, Pouvoir argent, même plan Crainte et ignorance, c’est l’évidence issue de la même graine, La main de Dieu et celle du diable s’enfilent dans le même gant Et quand il s’abat crois moi, c’est souvent sur les mêmes têtes Les doigts verts, couleur billet, regardes les, nous manipuler Et nous, braves marionnettes, on continue à s’entretuer Le coeur tellement plus noir que cet or qu’on ne verra jamais couler Ils en ont rien à foutre qu’un matin tout menace de s’écrouler On veut du blanc, « tu sais », couleur ailes de colombe, Qu’ils gardent le rouge sang, les balles, le feu et les tombes grises, Comme le ciel jadis Bleu comme la mer, ce qu’ils aiment c’est le kaki Et ses horreurs, ses retombées financières Même si y a foule au champ d’honneur, chaque soir la mort joue à guichet fermé Comme leurs yeux ce qu’ils aiment, c’est compter, donc beaucoup doivent tomber J’envoie cet email histoire de dire qu’il y en a marre d’elle Mais eux ils la kiffent trop, chaque fois ils demandent un rappel C’est juste un cri de paix contre leurs guerres sorties d’un gun microphonique On touche pas aux bombes, nous on chevauche sur ondes radiophoniques, Et nos bras armés de plumes et de nos peurs les plus intimes Grave cette missive en mémoire de toutes leurs victimes
Refrain (Jehro) :
Could we bring it to the world ? (3x) We bring it to the world, Could it be some better ways for better days We bring it to the world We say no more crazyness, what we need is love We bring it to the world Could it be some better ways for better days We bring it to the world We just bring it to the world We say no more crazyness, what we need is love
Akhenaton :
Nos sociétés décident de c’qu’est l’héroïsme C’qui est bien ou mal, qui est patriote, qui est traître à la nation Une pyramide cimentée d’égoïsme, où la rage d’une génération Révoltée, s’pacifie avec des pluies d’héroïne L’école lègue l’idéalisme La voie vers un métier d’avenir, un plan pour le futur Mais les rues du centre, m’ont pensé un tracé plus dur L’antenne ANPE s’est chargée, de me ramener vite au réalisme Même pour la sape, mimétisme, c’est tous dans l’rang Tous pareil on prend pas d’risque, sans bruit, sans vague La pornographie tue l’érotisme, pas d’finesse, c’est des : "Prends ca salope" quand la gamine choquée attendait une bague Les complexés aux extrêmes, religion, grand banditisme Faire du mal aux autres est plus simple, donc c’est la 2ème Mais t’sais un connard ça s’écrit avec 2 N, l’manque de couilles Et d’cran fait qu’ça plafonne, vite dans le plus miteux vandalisme Tout est normal si les gens versent dans l’arrivisme Le système taille sa part de gloire à l’individu En guettant sa chute, il passe au voyeurisme Et la masse se régale, des morceaux d’étoiles éclatés sur le bitume Les mêmes pleurent, et traitent les gamins d’ordure Ils voient même pas leurs mômes adorés, être aussi tordus Raccourcissent le chemin de la foi au fanatisme Ils valident les tirs à bout portant si c’est l’anarchie
Refrain (Jehro) :
Could we bring it to the world ? (3x) We bring it to the world, Could it be some better ways for better days We bring it to the world We say no more crazyness, what we need is love We bring it to the world Could it be some better ways for better days We bring it to the world We just bring it to the world We say no more crazyness, what we need is love
It's still the blame we say we say no no crazyness What we need is love, is love What we need is just love What we need is love
Le style de l’homme libre Akhenaton :
J’ai jamais eu de chaînes qui m’entravaient les poings Ni les pieds, j’crois qu’c’est pas la peine de faire un dessin Esclave de ma profession et de ses revenus, mais ça va pas ? J’écris mes vers avec deux ailes au menu Ni enveloppe ni chèque ne m’ont fait m’écraser Si ça pue, vise le projet et fais tout péter comme un kamikazé Pas d’addition à présenter, j’dois rien, et chanter C’est naturel comme rire ou plaisanter Les diamants disparaissent parce qu’on ne voit que l’écrin Et serre nos voeux si fort, qu’ils périssent tous dans l’étreinte Solitaire ne passe pas sous la tablée des princes Peu doué pour secouer les pinces, ma vie ? Rater des trains Leur conseil c’est une pensée rigide J’vois mes mains, l’horizon enfin les forces invisibles Certain d’aller au paradis ils s’vantent d’et’ pieux Que Dieu me jette aux enfers, pour pas que j’reste avec eux
Refrain (2x - Shurik’n) :
J’ai toujours eu mes pieds au sol, jamais rampé pour une part De lumière, j’ai planté ces pensées Dans mon jardin, le saphir et le satin Personne ne les verra avant que la base et le plan soient lancés
Freeman :
J’ai choisi mon camp, après avoir pris, des coups, des cours, sur la vie Du coup, j’ai déclaré mon avis, à tous les sourds Mené ma façon d’voir, l’monde, et pas qu’ses contours, Ma tour, ma base, sur qu’elle vient d’en d’sous, autour Y a un tas d’robots, qui gênent pas la matrice Mon âme t’présente, ses voeux, et loin du factice Free M.A.N, a fait ses classes dans la rue, et pas à la fac, fils Non pas que j’sois fier, c’est mon monde, et j’y peux rien Le plus rien, j’l’ai eu, dès l’début, et dans la faim Ma main, ma man, même, dans l’mal, amène Le bien on l’cherche, encore, sans penser à la fin C’que j’crains, c’est d’être cloué au sol, comme un chien Dans c’pays, on m’a dit, que j’avais des droits en tant qu’homme Sur qu’ils n’m’ont pas vu, de beau blond, j’suis pas l’clone Libre, j’vibre, quand mon coeur s’livre sur pages Mon imaginaire vit, mais j’sens l’d’décalage
Refrain (2x - Akhenaton)
Shurik'n :
Style de l’homme libre, ivre de paix car vivre enivre, Libre car sorti vainqueur d’un combat que trop livrent Libre, je voulais voir ailleurs j’ai du gravir des livres, Et pour conserver cette liberté j’en ai tiré des rimes Libre, d’aller où mes rêves me traînent d’errer où bon me semble, Libre, de lâcher les rennes, libre, comme un pur sang, Avec mes calmes et mes coups de sang, mes joies et mes tourments, Libre, de croire ou pas quand ils balancent leurs boniments Libre, d’aller et venir à ma guise sur ce fil en équilibre, Entre tout et rien la marge est infime et j’y glisse Libre, comme le court d’eau qu’on me laisse devenir rivière Un beau jour je serai fleuve et je pourrai embrasser la mer Libre, de subir ou d’agir, de se taire ou de dire de passer Sa vie le dos voûté ou le torse bombé Libre, même si ça doit me coûter une sacrée somme Mais cette chose n’a pas de prix, Nelson le sait comme personne
Refrain (2x - Freeman)
Rap de droite Akhenaton :
Les diamants dehors, les biftons, les salaires exhibés Les nibards en silicone et les filles désinhibées Les Audi, les BM, les Humer et les Merco, le cuir et Les pots, le show des VS sapés, l’ego des mytho L’élevage, la race, le combat, les crocs, les clébards, les sapes Et les marques, les parts de marché, le roro et les strass Les armes paradent devant les caméras, les camarades Apportent le jus à la haine, posée sur son quai d’amarrage Pas facile à chaque instant, j’essaie d’y échapper, la pub La vie de chaque jour, pousse, maintient la pression Avoir, ouvrir et acheter, comptant pire qu’une agression Alors maintenant dans les clips, ça vient pour compter le blé On big up, ces tours et ces blocks qui strient le paysage Les cités, les rues, les bars, les villes qui le dévisagent On jalouse, on hait, on crache, on râle, on est médisant En ce sens la France est dans nos veines, on fait de bons paysans Le système de l’état, produit le crime par la force Et en face on répond, créant la force par le crime On exige, on impose, le silence par les cris On garde la création du rap juste à deux doigts de l’amorce Juste à deux doigts de la mort, les couleurs fondent et tous bavent T’entends des bicots, des niaks, des négros, des toubabs On s’croirerait au Puy du Four, au front ou à l’UMP, ah ah T’as bien le cul posé au milieu du rap français
Refrain :
Munitions, flingues et balles, c’est du rap de droite Femmes soumises ou à poils, c’est du rap de droite Corruption, copinage, c’est du rap de droite Slogans chocs, affiches et battes, pour un bon rap de droite Vrai fachos, faux rebelle, c’est du rap de droite Trop de vent, de cocktail, c’est du rap de droite Plein de bouche, pas d’oreille, c’est du rap de droite Doucement la vie nous formate, pour un bon rap de droite
Shurik'n :
Je voyais le truc libre sans limite et c’est presque une prison Où que tu ailles on t’épie, comme commère au balcon Ça mate chez le voisin au lieu de passer un coup de balai devant sa porte avec l’ego bien plus gros que le K2 On prend le moyen, on fait croire que c’est bon, souvent L’emballage est plus solide que ce qu’il y a dedans, On sème et on récolte immédiatement, comprend y a plus le temps Avant c’était le goudron mais c’est l’passé et à présent On veut du caviar, bien gras, pas du 0% Gros cigares et vodka, loin du merguez d’antan VIP et Cristal, diamants dans les dents, tous dans la tendance, Comme tous, y a aussi les juges et leur jugement souvent émis dans le noir Les putes et les ptits cons souvent tapis dans le bois, On parle plus de fesse que de fond, de fric ou de flow Toute façon ça sert à rien, ça rapporte moins que les strings en vidéos Y a des réseaux de surveillance qui voient pas du bon oeil, des rumeurs et des ragots Mais pas à la même taille, ok parfois ça vole pas haut, Mais regarde un peu ma grosse médaille On aurait dû tourner ailleurs on s’est perdu ça fait un baille
Refrain
Il en faut peu Refrain :
Que ce monde, nous regarde on va s’arracher A cet’ époque, où ils aim’raient nous attacher Ma philosophie accouchée du canapé Vis chaque instant car pour mourir il en faut peu Sur un fil, la destinée nous fait marcher Et beaucoup vivent ce jour à cravacher On tient not’chance alors sur, on va pas lâcher Pile à l’instant où pour kiffer : il en faut peu
Akhenaton :
Il en faut peu pour qu’on s’aime à 20 ans, Beaucoup pour que ça dure à 30, à 40 tu vis au pluriel à plein temps Soit c’est le donjon de l’attente, ou une partie à la Wii Avec les potes, quand la chérie, chine à printemps Tu sais
Shurik'n :
Il faudrait peu de choses, pour que ça aille enfin le hic C’est que dans le mot « chose » le S de la fin il craint, on se dit Que dans le plasma, tout paraîtra moins laid et Partout, on nous dit que demain ça devrait allez Il en faut
Akhenaton :
Peu pour qu’tu craques elle a pris la clio, Et tu t’calmes d’vant les gâteau, nahnah et flio, Tu sors la feuille, le poste et le stylo, Et pars car tu sais qu’en bas il en faut peu pour ameuter les gyros
Shruik'n :
Il en faut peu pour que j’accuse l’Eglise de crime prémédité Préservatif en Afrique comment nier son utilité On change de siècle, ouais, mais y a qu’elle qui veut pas changer Seulement, c’est que des sauvages alors y a pas de quoi s’emballer
Akhenaton :
Il en faut peu pour qu’on kiffe, peu pour qu’on mange à not’ faim Peu pour qu’on triche, peu pour qu’le voisin en veule à not’pain Peu pour qu’un idiot nous atomise, Peu pour qu’un’star devienne légend’ et qu’un Ziz se maradonise
Shurik'n :
Il en faudrait peu pour que je donne dans la haine Chaque fois que j’entends un vieux débile prôner le vote au FN Vraiment très très peu mais y a toujours un truc qui me freine Je les aime pas, d’accord, mais pas au point de finir comme eux, non
Refrain
Shurik'n :
Il en faut peu pour qu’on finisse tous sous Valium (Valium), Au pays des fous y a des rois plein le royaume (Royaume), Peu pour avoir le ventre plus gros que les yeux, Peu pour mordre la vie à pleines dents mais trop manquent de calcium
Akhenaton :
Il en faut, peu pour faire un hit (hit), Peu pour faire un bide (bide), Peu pour faire un titre, beaucoup pour qu’il tue (tue) et peu Pour pousser sur les ondes un vil tube (tube), et peu Pour qu’un gars qu’tu croyais sérieux, se révèle être un big pitre
Shurik'n :
On a pleuré, prié nos morts première et seconde Il en faut peu pour que la troisième sur nos gueules tombent Pas beaucoup plus pour qu’on arrête de nourrir ces tombes Mais apparemment c’est encore trop écoute le chant des bombes Il en faut
Akhenaton :
Peu pour que j’disjoncte, peu pour basculer Dans la rage, contre ce monde qui nous traite comme des pigeons Qui tient le rôle de l’enculé, depuis toujours Est-ce le hasard si c’est souvent, en choeur, nos proches qui chôment
Shurik'n :
Il en faut peu pour qu’un homme cool perde la tête, Se noie sous les dettes, gare sa voiture presse la gâchette Il en faut peu pour oser dire non, oh, sortir de ses gons, oh Peu pour faire le con, peu pour finir en prison
Akhenaton :
Peu pour faire ma valise, quitter c’climat puant Lassé de voir jacter tous ces dingues qui nous salissent. Chaque fois qu’ils parlent, j’vois mes gosses qui partent Prennent une place dans l’airbus, et c’est pas celle du Stewart
Refrain
Si tu m’aimais Akhenaton :
Si seulement tu m’aimais comme je t’aime On n’en serait pas là Et si tu lis c’mot, c’est que j’ai du rentrer chez moi Pourtant j’ai planté d’vant ta porte pendant 1 mois T’as ouvert c’était pour m’insulter, mais j’comprends ta peur J’fais figure de mauvais gars dans l’quartier J’fais pas local c’est vrai, mais en public Tu vantes mes qualités, loin des préjugés stupides Et des laïus sur la moralité, sur la modernité Des obligations dont j’aurais dû m’acquitter Aujourd’hui il pleut des cordes, et sur le tarmac L’eau traverse mon sac pour mouiller mes diplômes Bon sang, j’t’aime, j’comprends pas que’tu m’jettes Et m’laisses avec des remords, sans recours, sans ressort Je sais y’a tant d’prétendants qui caressent ta chevelure Que pour un p’tit mec comme moi être l’élu va être dur Alors j’serai patient, attendant mon heure Même les mendiants comme moi ont leur droit au bonheur Tu vois, j’t’ai réclamé qu’10 minutes Pour plaider ma cause mais mon espoir diminue J’t’ aurais dit qu’j’ aurais bossé plus dur qu’tes frères réunis Le soir, sur ton épaule, j’t’aurais raconté tout c’que j’ai subi Alors tu m’aurais consolé Rendu un peu d’cette joie que les kakis m’ont volé, c’est triste Maintenant, tu dis mes pensées impures Et m’pries de la boucler vite fait ainsi qu’ma ceinture
Shurik'n :
Je te voyais de loin, sans oser t’approcher, presque irréelle, inaccessible, C’est ce que je me disais Certains ont essayé, tu les as viré sans détour, sans prévenir, tel des tueurs escortés, poignés menottés Tu me fais la gueule et tu me connais même pas, tout ce que je voulais c’était une chance Et ce que j’ai eu c’est ta sentence J’aurais voulu que tu guides mes pas, au lieu de ça, Tu me renvoies dans un endroit où je ne survivrai pas
Refrain :
Si tu m’aimais comme j’t’aime, t’entendrais mes complaintes Ma douce, tu sais on m’freine, m’arrête pas à tes confins Car j’suis du genre des gars qu’on jette, qu’on séduit et qu’on feinte Avec un peu d’amour, tu verrais qu’nous aussi on s’aime
Choeur (Saïd) : Si seulement tu m’aimais, comme je t’aime Sans poser aucune question, sans aucune condition Si seulement tu m’aimais, comme je t’aime Je cesserai d’être un poids, et peut être voudrais tu de moi
Akhenaton :
L’avion gronde sur la piste humide, comme s’il roulait sur mes pupilles Chaque seconde est un vrai supplice Mes pensées s’perdent sur les toits, sur les routes qui serpentent, Les forêts, bref, tous me ramènent à toi Encore j’ai d’la peine à croire, mais c’est bel et bien fini Amour déçu, j’fais de la peine à voir, Peu à peu, ces riches s’avilissent, ils disent qu’ils nous civilisent Connaissent-ils au moins l’ampleur de tous nos sacrifices Pendant 2 ans j’ai erré, témoin de plusieurs homicides A l’orée de ton domicile J’ai tenu mon carnet à jour, dans un gourbi exigu Avec 10 autres personnes qui partageaient mon amour Comme eux, j’ai laissé mes gosses, disant à tout l’monde Au village que j’allais faire du négoce Ma femme le savait, elle était si jalouse, mais j’étais coincé Le stress et l’anxiété m’ont rincé Alors j’ai grimpé sur tes barbelés à Melilla Mon frère est mort dans mes bras, la liberté se paye à ce prix là Chez toi, où ils ont l’air si éduqués à l’image Pourquoi me traitent-ils comme un animal ? J’t’ en veux pas trop, je tenais à te l’dire Et il s’peut bien qu’un jour Dieu veuille que je puisse revenir Ma vie aura un sens et j’t’aimerai plus que tes proches Car ces fous ne mesurent pas leur chance, non
Shurik'n :
Grandir ici c’est un mot qui n’existe pas, Je ne renie rien mais je sais que ça deviendrait possible au creux de tes bras T’es pas parfaite mais au moins chez toi, vivre C’est pas un risque et je m’prends à rêver en voyant partir les navires T’es mon eldorado, mais ton drapeau reste un mirage, Ok tu m’as refoulé seulement je suis pas prêt a tourné la page Un jour je viendrai à nouveau pour fouler tes rivages En attendant même si c’est vain je t’envoie ce message
Refrain + Choeur
Sur les remparts Refrain (2x - Shurik’n) :
Tu sais qu’on laisse le shure en fusion A chaque session on grille les caissons Depuis 20 ans de jour et de nuit On tire nos scuds depuis le maquis
Akhenaton :
Si y a haja, on est là, si y a brouille, on débarque Au quartier ? C’est pas ça, ni au bar, ni au stade Ni en boite, ni en bande, ni en bas, pour du shit Pour une paille, dans le pif ? Pas du tout, pour du kif On chante pour le fun, quelque soit la saison Self made men du rap Mars est dans la maison, A la tête, aux habits, au prix, au véhicule On nous marque comme des boeufs « poésie du CIQ » On a beau la jouer « relax », en fila et jean On a le bonnet d’coupable, abonné aux coups bas ? Non, monsieur, désolé, j’suis pas un Moudjahidin Mais le mec qui dit à ton fils c’que tu peux pas y dire Ils aim’raient me voir couler, puis m’appeler has been, cousin J’suis malin comme un singe, et rap depuis azzernie Business, média, tout ça que du guet apens Tu sais j’apprends, j’vois leur cirque avec 10 coups d’avance
Refrain (2x - Shurik’n) avec Julie Zenatti : Toujours perchés sur les remparts Ne rien lâcher, la plume notre arme Flow quadrillé, rime anti naze Garçon tu peux rentrer chez toi
Shurik'n :
Entends ce mic fendre l'air, enfant de Baudelaire Made in caniveau, sourire carnassier Trempé le caractère, art plus que séculaire Terreur des magnétos, dévoreurs de papiers, A l'heure où le creux sévit trop de rêves s'envolent. Là sur le tapis, trop de bouches fermées A l'heure ou le brillant séduit, trop de MC s'endorment Cocktails, Show-Biz, trop de rimes reniées Avec ou sans billets, on garde nos langues déliées Dans le casier, un délit, des propos non dilués Les pieds dans les étriers, musical déstriers Instinct de survie, alors on écrit pour ne pas prier Tout y est, travail, persévérance, L'encrier plein à la sueur, l'atmosphère intense Fier et borné, camouflage arboré, tapis dans la forêt La feuille en main, le coeur en résitance
Refrain (2x - Shurik’n & Julie Zenatti)
Freeman :
Le désert, ces routes et ces ch’mins, écoute on connaît La puissance est autre part, où le mal c’est gommé Pour les personnes intègres, ouais, le ton devient hard Ici y a rien d’sensé, donc tes pensées on les brade La confiance n’a jamais été un point de sauvegarde La famille, les proches, restent les repères, quand l’son barde Epuisé, grisé, mais le souffle au taquet Maqué, masqué, car la vérité tarde Chacun à la sienne et celle de l’autre est dans la rade Si tu piges ça, t’éviteras pas mal d’ pétarade Le concret, qu’on crée donne du souffle à l’avare Son passé, faussé, avance dans le hasard Hasa, magne, parce que mon métier c’est mon bagne Formé à la vatos locos, cogno à la gagne A fond dans l’son, rhô, mes lettres c’est les armes Pour capter c’que j’dis, faut lire en filigrane
Refrain (2x - Shurik’n & Julie Zenatti)
Rien de personnel Akhenaton :
Le réveil ? Brusque ! J’veux rien de c’qui m’est dû Des regrets, minimum, si la police fait des bévues J’prête l’oreille de part et d’autre, les discours me médusent Eux fusillent nos études, nos parents : ils nous éduquent On Tiens le rôle de sous fifre, nos bras sont faits pour pousser Un quotidien de soucis, objectif : Bouffer Ça s’corse si tu ramènes ton faciès typé de tewfik Le mec bouffi dit ok ! À plus tard j’te passe un coup d’fil Le phone ? il est muet, le tutoiement : de rigueur La marche sur le fil te fâche, avec les lois en vigueur Au ball-trap : le DRH, mon sommeil : une Vendetta Votre pyramide si elle craque, on la laissera dans l’état
Shurik'n :
On se tue au taf, quand y en a, c’est le drame en fin de mois 3 bouches aux aboies, frigo vide, chèque en bois, 7 piges sur un banc, diplômé top niveau, On n’est pas tous égaux, au final « Mc Do » Main d’oeuvre, importée, routes neuves goudronnées, Combattants oubliés, jeunes français expulsés Insultes immigrés, Histoires dénigrées Vu comme une mauvaise graine : « Résultat FN » Familles décimées, bâtiments calcinés, CRS sans papiers, maltraités aux guichets, S’énerver, pas le temps, Refouler, souvent Pas riche, pas blanc, Une piaule, pas de chance
Refrain (2x) :
Ce constat fait dans l’temps, ils nous ont mis dans l’vent Balisent quand ils entendent : « palapapala » On vit des courses haletantes, les balles sont dans l’autre camp Nos Lyrics n’ont pas d’gants, y’a rien d’personnel
Shurik'n :
Informations déformées, illusion télévisée, tout le monde sait Que les bons, sont pas mieux que les mauvais On nous prend pour des benêts, le cul coller dans le ciment La tête, dans les étoiles, à regarder passer le temps 21ème, ça y est, on y est, dis moi donc ce qui a changé Deux tiers de la populasse, sous le seuil de pauvreté Les autres mangent pour travailler, travaillent pour manger Cercle vicieux, mais dans ce fourbi, Dis moi à quels moments on vit Les moutons, on sait c’qu’ils veulent, Les pigeons, on sait c’qu’ils aiment Bien dressés « ferme ta gueule », pas de griffes et pas de dents Tous en file indienne, interdiction de rêver, On nous tond, on nous saigne et une fois usé, on nous jette
Akhenaton :
J’suis l’hirondelle sur le fil, ma destinée ? Celle de l’aigle Mon bagage ? Le vécu, ma ville ? Mon leg Mon domicile ? La mesure, le verbe ? C’est mon agrég Pour les skins, j’suis blanc, à leurs yeux j’suis pire qu’un nègre Nos quartiers : du béton, le béton il est à Bouygues Bouygues il en a rien foutre, si ton cul est dans la mouise Notre drogue ? La weed, leur drogue ? Le sky Les grands crus ? C’est de l’art, tes têtes en fleurs ? C’est pas légal Minuit, « uiuiu », menottes : courrez Chaque jour, une femme meurt, islamiste ? Non, mec bourré Parcours ? Classique, mon avis ? No comment Distrib’générale fils, donc n’y vois rien de personnel
Refrain (3x)
Akhenaton (2x)
Comprends la dimension, le geste et le sens de nos récits On relève taches et défis, avec ces sons qui défilent On règle pas de comptes, c’est pas perso, c’est rien qu’un constat Pour ça, faudrait pas qu’ils jettent nos phrases, nos vers dans crimes et délits
Y’a rien d’personnel
Coupe le cake Akhenaton :
Comme le dis Tonton, fais tourner, fais tourner le mic, fais tourner le son et pour une fois dans ta vie ne la joue pas perso
Coupe le cake, ouais Coupe le cake, ouais, vas y (4x)
Comprends l’essence de not’ musique, ouais l’ gâteau On le (coupe) et on le (bouffe) a bien plus que 10 Tu t’ plains, t’as rien, v’ la mon épaule, allez (pleure) Dis toi qu’ c’est la jungle, et toi (bêê), et moi (roooar) On (défonce) les portes, aucune n’est ouverte, alors Les verrous, on les (saute), leur but c’est nous perdre Entre bitch et motherfuck, nos journées c’est la guerre Mais le (coq), c’est pas le seul piaf qui chante les deux pieds dans la (merde) T’as grandi parmi les (miaou) et nous parmi les (loups) T’as joués parmi les (harpsich) et nous parmi les (sirènes) Alors me (casse) pas les burnes quand je viens avec le crew. Je donne un (coup) dans ta part un point c’est tout Viens sous mon préau, on (pète) tes cartilages (Pède) où t’es parti là, dis moi tu t’ prends pour le très haut ? Que t’aimes ou t’aimes pas, (tiens) voilà du C.O Nous, on (fuck) les réac, les beaufs, les nazis, les néo Ces sons, on les (sword), on les (sword), on les (coup de poing) Sans (gun) ni torgnole, on coupe et portionne C’est un team hors normes, ton squeud un corps mort Chuis le (wooar) l’ain, le revers de main du Mordor Le retour de l’empire et ceux qui manient le (waom) T’es Luke, voici le style, et moi chuis ton (dark) Ta mère t’a toujours dit de te méfier de baou Le voici en chair et en os, qui (déchire) un shure Qu’est t’as cont’ le fait qu’on se serre les coudes ? Tout comme les triades, c’est vrai, on se (gun) entre nous Mais lorsqu’un réussit, avant de compter les (sous) Il tend la main aux talents cachés coincés dans le trou Et ça, ça les fait chier, les dès sont véreux Cliché sous bois c’est not’ ville, la ménagère fait (ahah) La où eux, ils (caissent) un, nous on (caisse) à 10 personnes Hip Hop thé à la menthe, et gâteau on portionne
Refrain (2x) :
Coupe le cake, coupe, coupe le cake, Vas y coupe le cake, coupe, coupe le cake Coupe, coupe, coupe, coupe, coupe le cake Si ton crew en vaut la peine et vas y coupe le cake
Shurik'n :
Le couplet qui s’amène, sort pas de la (guitare) à Yves Duteil Son nom, c’est (tronçonneuse), son passe temps c’est découper des (bêê), certains l’auraient voulu moins rude, beaucoup plus nuancé, Seulement y a Haribo pour le sucrer, nous on donne dans l’acide, He Tu veux de la polémique, navré, ici y a que du (Boom) Tu veux dompter des (tigres), tu risques d’accuser le (coup) C’est une question d’étique, ici on marche pas sur les genoux Tu veux jouer les vaillants, mais tu vas repartir comme un (wraoom) Comprends le rap, c’est pas une ferme, c’est un putain de zoo Et les (poulets) de ton espèce, Ben, ils font pas de vieux os Si tu vis pas dedans, tu peux pas rester au niveau Et un beau jour, tu (dérapage crash), fin de carrière à l’hosto Alors on (krump), afin que l’essence et l’esprit demeurent On bouge sans bruits, comme des (silencieux), on tue sur écouteurs Toi et ton tas de mots jetés en vrac dans le (mixeur), Vous pouvez pas capter ses critères, son sens et ses valeurs Notre musique, elle fout pas la merde dans les (concerts) Elle finit pas en (pool + bang), ni en débris de verres, Soudés depuis 20 ans, on pense pas en mercenaires On persévère, apporte le cake, tu verras, y aura dix mains sur le (couteau) Et c’est comme ça, qu’on (respire), quand le perso fait (plouf) Pour pas finir en (ambulance), vaut mieux se serrer Les coudes, sinon bien avant le (gong), on se fait disqualifier Et là, on peut dire tout ce qu’on veut, y a plus qu’à faire le (canard) Tout seul t’es une souris, mais à dix mille t’es un (éléphant) Alors tu deviens trop lourd, on peut plus te virer du (train) Là, tu deviens un (aigle) et tu voles au dessus de la moyenne Et puis, tu dégages les (cui cui), pour enfin découper le cake
Refrain (3x)
Au quartier On te dira qu’rester habiter au quartier est un gage de réussite Réfléchis 2 s’condes, mon pote, sois lucide A part la crédibilité t’auras qu’des emmerdes Et la débilité, f’ra écho à ces cours qui t’enferment Moi, l’année ou Yanis est né, j’suis parti sans me retourner, C’était un soir de printemps Mon frère s’est fait braquer sa caisse, par des clandos d’20 ans Des p’tits violents, qui sévissaient près d’Camille Pelletan J’ai vite pris une équipe, direction la coutellerie Personne, place d’Aix, personne, de retour à Sadi-Carnot On en aperçoit 2 de l’aut’coté de la rue Ils bougent pas, on était plein, trop tard pour la ruse Mon frère, j’ai rien fait, ils étaient en crise Y aura pas d’pet si tu ramènes la marchandise Haouri, envoie des claques, Babou avec une batte dans le jean Nouar qui discute, les autres avec des guns dans la tire Les ptits partent, tu voulais quoi ? Qu’on les tue ? J’ai su qu’on verrait rien, ni les affaires, ni les tunes A c’moment, Said, Dieu ait son âme, dis tu sais Chill t’aurais dû leur faire mal, ils vont revenir pour t’planter De tes gars personne n’habite ici à part toi Ils ont peur d’rien quand tu rentres le soir méfies toi Et mates bien, derrière les murs si tu l’sens Où ils te laisseront gisant, agonisant dans une mare de sang Ouai... tout un programme!
Refrain :
Et tu veux qu’j’reste au quartier ? Que j’consigne ma haine sur du papier ? Y’a plus rien d’bon ici à part les souvenirs, les potes Les vrais, la vie bâtit des stèles pour les sourires Les murs gris sont là pour regarder les meilleurs partir
2x
Akhenaton :
Depuis c’jour j’suis plus rentré dans mon hall normalement Mais avec une extension d’l’avant bras aux normes allemandes Longe les murs, le dos collé à la peinture écaillée Tape le minuteur prudemment, l’index crispé sur la gâchette en acier, Pendant plus d’un an, en haut des escaliers, Cache le feu dans le sac, rentre, dis rien à Aïcha, faut pas qu’elle le sache Pourquoi lui faire peur ? Plus tard, quand on passe à table Elle a pas remarqué mon coeur qui battait à la chamade Ca sonne, je descends, 2 potes m’attendent Assis dans une Uno, on tchatche 10 minutes, boit l’sprite au goulot D’un coup, on entend un crissement, une 309 dérape, Tape le trottoir, les voila qu’ils s’mangent le rideau d’fer du bar d’en face, Putain, on était à l’arrêt et j’capte pas pourquoi autant d’casse ? Les mecs de la Peugeot sortent pour s’bagarrer, tout part si vite, connard Les mains sur l’capot, merde, c’est les civils Pas l’temps de jeter l’sac ils entament la fouille Dans 10 s(e)condes ils vont trouver le gun, j’ai la trouille Mais soudain, un crie « oh, c’est le pote à Malek », J’habite aux lauriers, j’suis son voisin, je crèche dans c’quartier J’te dis pas le soulagement quand ils s’arrêtent Depuis ce soir j’ai plus sorti l’feu du placard, C’était un’leçon, l’sort joue pas que des tours de bâtard J’suis parti 2 semaines après, Aïcha m’appelle en pleurs l’appart du voisin a cramé, Ils ont pipé l’essence sous la porte et allumé Enceinte elle a failli mourir brûlée J’ai jamais su si c’était pour moi, ou alors l’aut’ palie r Mais quelqu’jours après quand j’suis rentré, On devait enjamber les tox, qui squattait les marches devant l’appart carbonisé Eviter les seringues et faire gaffe, chaqu’soir j’en trouvais un en train d’agoniser Faire le bordel, s’chiffonner ou bien de tiser, j’savais comment ça s’terminerait Envoie le sac et les clefs ou j’te tanque le HIV
Refrain 4x
Et tu veux qu’reste, Tout ça pour quoi ? C’est juste un fantasme J’ai fait ce qu’y avait de mieux
United Refrain (2x) :
9 9, raisons de serrer les rangs Tous, dès l’enfance rodés à serrer les dents Bleu, blanc, rouge ouais c’est à nous aussi United, même si on a pas les mêmes racines
Shurik'n :
Ils parlent de cités à risque et nous on parle de racines Souvent ils nous pointent du doigt et nous on pointe au chômage On parle de riz, d’harissa, eux parlent vin et fromage On parle de réussite mais eux nous parlent intérim et stage On parle de reconnaissance, ils appellent ça de la frime On parle d’argent et d’aisance, pour du poignons ils déciment Nous la vie on la dessine, à coup d’images et de mots On veut toucher des cimes même si on part du caniveau Eux ne connaissent qu’abondance, on s’en remet à la chance Pas besoin de piper les dès, c’est toujours eux qui les lancent On veut avoir le choix, on veut avoir des rêves Ne plus porter ce poids c’est c’qui nous brise les vertèbres On parle de gastronomie, les notre crèvent la dalle Nous on parle de métier, mais eux ne pensent que ménage Nous on pense famille, les journaux parlent de meute On veut de l’attention mais l’objectif n’y voit que les émeutes
Refrain (2x)
Morceau Kery James : "Dans nos rues, y a trop de pleurs et y a trop de cris" "Trop d'injustices dans le monde"
Morceau Youssoupha : "J'espère que mes écrits resteront fidèles à mes convictions"
Akhenaton :
Les frères parlent de clans, la presse parle de bandes Les nazis parlent de sang, la télé parle de gangs Nos rap parlent de peuple, la radio parle de niches On se sent tous pareil, la pub parle de cible On parle sentiments, ils répondent par des chiffres On parle de chiffres ils les nient, nous matent et voient des fifres On vient métèques et mats, ils veulent du scandinave Du bad boys mais du blanc, estampillé au rang des bandits braves Eux Pete Doherty, ou encore sex pistols Nous Beanie Siegel pour un son qui sort des rigoles Leurs écarts des légendes, nous des caricatures On vient dans ta ville pour kicker pas pour forcer des voitures Jadis intolérant, c’est du texte, non pas d’ la com J’ monte sur scène en United Colors of Akhenaton Où j’vois potes et amis, eux voient noirs et arabes Quand j’tends les bras, ils m’remercient avec contrôles et barrages
Refrain (2x)
C’est à nous ça ! Bleu C’est à nous ça ! Blanc C’est à nous ça ! Rouge C’est aussi à nous ça ! yé C’est à nous ça ! Liberté C’est à nous ça ! Égalité C’est à nous ça ! Fraternité C’est aussi à nous ça ! yé C’est à nous ça ! United C’est à nous ça ! Unis sous une même bannière C’est à nous ça ! C’est aussi à nous ça ! Au delà de toutes les barrières C’est à nous ça ! IAM C’est à nous ça ! On exige rien C’est à nous ça ! C’est aussi à nous ça ! Juste ce qui nous est du C’est à nous ça !
Arts Martiens (2013)
Spartiate Spirit INTRO « Nous sommes des hommes libres, debout et nos fait d’armes resteront dans les mémoires, sur nous, même le temps s’effrite. Spartiate Spirit »
Shurik’n Tu vois c’titre sur la grille de départ, c’est nous Fiers, passionnés, prêts à tout, sauf plier les genoux Six mecs anodins, vaillants Paladins Six tueurs furtifs à l’esprit vif comme Aladin Unir nos compétences, c’était croiser nos destins De cette alliance naquit une arme dont les mots sont les plus craints Entre mortelles tirades, et sanglantes ritournelles Nos vers ont survolé le globe le rasant de leurs ailes Nés d’une cité réputée pour ne pas fermer sa gueule Marseillais, ouais c’est vrai, beaucoup trop d’orgueil Volontaires, décidés, prêts à dessiner nos destinées Et fuir le sort de ces troupes décimées Et le temps a filé, nous pris dans ses filets Ballotés entre drames persos et cris de nouveaux nés Entre furieux assauts, et repos du guerrier En plein coeur d’une bataille un jour l’un de nous s’est écroulé Qu’il en soit ainsi, rien n’est éternel La félonie guette le détour de chaque ruelle Toujours en alerte, les cinq sens en éveil Trop de blessures, fallait bien qu’un jour la bête se réveille Sous le feu du soleil, ou les pluies torrentielles Soumis à lui mais notre quête elle n’attend rien du ciel Nos convictions nous poussent, la technique fait le reste Je ne sais pourquoi le bruit du fracas des phrases nous appelle C’est notre bushido, entre sourire et larme Servir la rime ultime jusqu’à ce que la mort nous désarme A repousser sans cesse la charge de haineux déchainés Tu nous trouveras toujours là, droits, au bout de ce défilé
Spartiate Spirit ! Refrain Toujours là, ouais ! Ouais, toujours là ! Toujours là… Spartiate Spirit ! Toujours là… … Sur nous, même le temps s’effrite… Spartiate Spirit ! Akhenaton Dans ces jours les plus tragiques, on a jamais perdu la foi cédant à la panique On préserve l’éthique, ça s’entend dans les titres Pas un instant ne fut bafoué le sens du mot équipe Nos mains forgaient nos armes, dans le bain de nos âmes C’est un savant dosage pour pas gober du prozac Et quand on rentre seul, on fait face à l’espace Il faut savoir qu’on partira tous sans laisser de traces Du moins physiquement, égaux devant la mort Le Vieux se fout pas mal de nos cinquante disques d’or Il te dira le vent, il soufflera le chant Des p’tits rats militants, terrorisant des éléphants C’est vrai l’histoire est belle, parce qu’on l’écrit ensemble Pour quelques décibels met parfois nos lèvres en sang Entends c’est ça ouais ensembles Parce que c’est ce qui restera les jours où on sera tous en cendres On a forcé les portes, affronté les tempêtes Un vécu dur qui tournerait tes idoles en tapettes On est ces mecs au casque noir sur la moto Fallait pas se frotter à Benkei et Minamoto Laisse nous kiffer nos heures, tous seuls dans notre coin On fait du rap, pourquoi dire qu’on en veut à ton pain Avec du cash, ou du sable dans les fouilles On apparaît toujours avec l’aimable autorisation d’nos couilles Et quand viendront les comptes et qu’on sera tombés Tu pourras dire : « Putain le rap mais qu’est-ce qu’ils l’ont aimé ! » En attendant ce jour qu’ils goûtent à nos lames effilées Tu nous trouveras toujours là, droits, au bout de ce défilé Spartiate Spirit.
Final « Dans cet étroit corridor leur nombre ne nous coutera pas et vague après vague leur assauts SE BRISERONT ! sur nos boucliers. »
Les Raisons De La Colère
Akhenaton Si tu pouvais voir ce qui brûle dans mon thorax Ma vie j’la dois au rap, j’la dois à l’orage J’ai pas eu l’parcours de pt’its cons dans la hype, non Adolescent j’étais pas le king de la night, non J’avais mon groupe c’était l’Criminosical On trainait près des bars à pute à deux pas du Pussycat J’ai embrassé la nuit sur ses lèvres Et la rue m’a pris par la main Elle a fait d’moi un putain d’bon élève Debout jusqu’à la fin J’ai pris les blocs qui m’entouraient Au fil de l’épée avec mes mains comme Saladin Pourquoi confier mes s’crets Dans le boulot tête claire Mon imagination j’laisse faire J’écris mes BO des cages à lapins Au jour le jour mes traits s’allongent sur la feuille Non j’pense toujours pas à demain J’suis c’que l’rap a créé d’plus solide Tu t’pêtes le dos sur deux pignons d’olives Y’a pas d’amour ici, cette guerre à plein régime Régie par les lois du bitume qu’importe les origines J’ai du rater un truc : « Peace, Love et Having fun » Sont devenus « Bitch Drogue et Heavy Gun » Rares sont ceux qui ont des roses à offrir Bienvenue à la table garnie au fish et aux frites Où le sens de la vie s’est égaré dans la brume Où les p’tits ne savent pas poser un nom sur un légume Au coeur du pire ennui j’ai posé ma balise Élaboré mon plan attendant que Dieu me l’avalise Depuis dans c’pré où les vassaux me tolèrent J’écris un peu tous les jours les raisons de ma colère
Refrain Quand on se tue à la tâche, pour rien dans la récolte Normal que les vents portent la révolte Que la terre où l’on marche est labourée par des molaires Comprenez vous au moins les raisons de la colère ?
Shurik’n J’ai toujours le feu depuis l’jour où j’ai croisé sa route J’ai appris à voir dans le noir et occis tous les doutes On a voulu m’parquer mais j’ai flairé le piège à loup Et la passion m’a enlevé et élevé comme une louve Grain d’sel dans l’océan j’ai pas voulu m’dissoudre J’ai remonté l’courant jusqu’à ce qu’une autre porte s’ouvre Il m’fallait un ailleurs là bas ça sentait trop le souffre Par manque d’envie combien des nôtres croupissent dans les douves Laisse moi traîner ma plume sur cette route immaculée Semer les graines les plus dures les mots les plus ciselés Sans but, isolé, déçu, l’abandon les recrute Et le vide les attend pour les faire rissoler J’suis désolé C’est pas ma faute si les esprits les plus durs Commencent à vaciller sous l’poids de leur bracelets Du coup le monde s’arrête là au coin de la rue Tellement sûrs d’échouer qu’au final ils n’essaient même plus du tout Et ça tombe dans l’facile, ça grossit les statistiques Ça fait des choix douteux aux moments les plus fatidiques Aucun exemple à l’horizon la place est désertique Il en faut peu aux affamés pour brûler leurs principes
A force d’entendre qu’on était bons à rien Beaucoup ont fini par le croire Quoi ? Pourquoi je serre les dents ? Mais qu’est ce que tu veux que je fasse d’autre ?
Je veux pas me faire avaler Y’a une goutte d’avenir à glaner Laisse moi foncer droit dessus au lieu de rester assis à râler Trop de barrières, moi je veux les voir les vertes vallées Si je fatigue c’est le courage qui va me chaler, aller Maintenant j’ai plus le temps, les aiguilles tournent vite Et je veux pas finir par me dire que la vie c’était mieux avant J’suis personne aucun être sur terre ne me fera taire Sur ma feuille j’étale toutes les raisons de ma colère
Refrain
Tous les saints de la Terre
Akhenaton Profondément croyants, un peu païens Et superstitieux on devient, quand on n’est pas bien On s’en remet à des signes, qui pour nous comptent beaucoup Les poulets ont la lame au cou, comme au vaudou Rond de cuir au genou, bleus, cocards On a poussé dans la république de la Boca CV, terrasse de café, clope, Moka Les aigris nous pointent dans leur focale Mais on remonte la pente en procession Et on marche ensemble peu importe la couleur et la confession En masse, poing levé comme credo Chante le ghetto comme la foule à Soweto
Shurik’n Vas-y joue cette mélodie plus forte que leurs messes basses Ça les agace, à chaque fois que le cortège passe Trop de choix de mélange et cette populasse en liesse Ça Jure avec « La France aux Français » et tout le reste Les vieilles habitudes ont la dent dure mais Faudra bien qu’un jour ils s’y fassent, on mise sur la durée, Leur vision du monde, une impasse, un cul de sac, une voie sans issue, Un sombre futur, entends nos sons et regarde nous marcher dessus L’état d’esprit prime, pas l’obédience, on va droit à l’essence Seul le temps s’occupe des apparences C’est pas du bruit, ce qui vient au loin, c’est du sourire et de la tolérance Et y a qu’à suivre la cadence
Refrain Vas-y, joue, nos mots colorent les murs Et les façades pourries, du quotidien des mères Et, Vas-y, souffle si la route est dure C’est ca, joue cette mélodie pour tous les saints de la terre Allez, pousse, nos mots colorent les murs Et les façades pourries, du quotidien des mères Et, Vas-y, souffle si la route est dure C’est ça, joue cette mélodie pour tous les saints de la terre Allez
Akhenaton On a confiance qu’en l’instinct On a notre part de démon, on braquait les clandestins En se faisant passer pour des flics on taxait leurs 3 sous Joue plus fort, j’expie mon dégoût Pardon, les fleurs de la rue ne sont que des chardons Les pieds sur les charbons on matte le harpon Pointé sur nos adresses C’est facile après de nous coller le rôle du méchant dans la presse Respecte nous et nos fanfares On viendra toquer aux portes s’il faut, afin de tempérer leur emphase Exprimer dans les coins de rue la joie de vivre Et ne plus revoir ceux qui brûlaient des tas de livres Shurik’n Ressens tous ces différents sons qui s’emmêlent et vois les notes Une farandole dont l’âme a vu le jour au fond des blocks Peu importe qui on prie et quels sont les saints qu’on invoque Vois nos visages multicolores et la cohorte Entends-la s’étirer dans toutes les rues de toutes les villes Et chasser le gris, enchainer l’ennui et la monotonie Ce son, c’est le cœur et l’esprit une ode à la vie Et ce big band s’avance comme pris dans une transe Une mélodie bâtie sous le dôme céleste, elle jette un air de folie Invitation à l’harmonie, une street symphonie Et la clameur monte, sortie de la jungle Regarde-nous danser à travers le monde
Refrain
La Part Du Démon
Intro »J’voulais être comme eux, draguer les minches Craquer les francs devant, mais l’vent, mes potes braquaient les riches » »Sans sentiments…..méfiant à paranoïaque »
Akhenaton La part du démon C’est tout ce qu’il reste, tu le sais, ouais Un parcours ouvert aux forceps depuis « Concept » Nos vinyls classiques font briller ton set Non, Attends, c’est pas ça le début, Comment ça commence ? Ah ouais, On était des petits ordinaires, des gosses tranquilles On nous a vendu la fiche d’une vie rose en kit On a vu les élus et leur clique tremper dans les mics-macs Et des jeunes manger 1 an pour un fric frac Les plats de la maison chassés par des big mac Et des frangines se vendre pour un it bag Le prisme de la vie déforme et enlaidit le décor Les épaules abîmées à force d’enfoncer les portes La rue, les bad lieutenants, méthodes musclées On aurait préféré ne pas être des suspects On connaît les causes, rien dans l’assiette Alors on tue le temps au mur avec un spliff et la 16 Les gens ont peur, enfermés dans les maisons Ils connaissent notre colère mais ignorent ses raisons L’ascenseur est scellé, en bas c’est la mêlée Pas le choix on bifurque et passe par l’escalier, ouais Quartiers en péril, bâtis au pied de l’Etna L’envoi des troupes ne peut être qu’un autre Vietnam Ils coupent les aides, ça vend de la zeb Conservent les rêves où poussent les dreads Leurs mots s’abattent comme les plaies d’Egypte En ces lieux où l’espoir s’appelle FDJ La vie est comme un gâteau, servi sur le béton Ne reste que pour nous, la part du démon
Refrain »C’est vrai qu’on était pas méchants, mais que maintenant » »Le fou rire vient comme le cafard….tu captes ça? » »On croit plus en rien on sort juste la face » »Eux la colombe, ils l’ont shootée direct au décollage » »C’est vrai qu’on était pas méchants, mais que maintenant » »Le fou rire vient comme le cafard….tu captes ça? » »Qui me donne la force de briser mes entraves ? » »Ma famille, mes amis ils le savent »
Shurik’n Des rêves plein le baluchon on débarque, au départ Persuadés d’être alignés, égaux sur la ligne de départ Et puis tu grandis et tu captes, le jeu est trop faussé Ils partent en Ferrari, tu veux faire quoi dans une Deuch cabossée Ca festoie à l’étage, en bas on se bat pour les miettes A chacun sa fourchette et en plus ils veulent pas couper le cake L’incertain sur la tête, on prend des risques au max 2 -3 bulles d’air, histoire de ne pas finir étouffés sous les taxes A boire la tasse trop souvent, peur de nager Aucune bouée d’argent, aucun compte à l’étranger, habilement cachés Pendant qu’ils se marrent, nous on déchante et on rentre le ventre Marre de rajouter des crans pendant qu’eux s’en mette plein la panse A trop se crever le cul pour nada l’envers devient l’endroit Et on finit par croire qu’au final c’est le taf qui ne paye pas Alors ça pète quand ça fissure sous la toiture Et la cure guette, chaque jour nous conduit à une fin de mois dure Invités à la fête c’est nous qui faisons le service Et comme les cordonniers c’est nous qui sommes les plus mal servis La vie est comme un gâteau, posée là sur le béton Ne reste que pour nous la part du démon
Refrain
Benkei & Minamoto
Refrain Benkei et Minamoto Sabre à 2 lames Affûté, mon œil dans le dos Vois au-delà De l’instant figé sur la photo Si paisible le récit que celui qui dénie ne peut saisir C’est : Benkei et Minamoto
Akhenaton L’histoire, que je vais conter maintenant, s’est déroulée En ces temps où les champs étaient secs, les moissons amères Quand on portait haut l’étendard qu’on croulait Sous la masse ignorante, et qu’on a fui au delà de la mer Un beau jour de printemps, je déambulais seul En train de rêvasser avec la voix des maîtres dans mes oreilles Moi aussi je maîtrise l’art de noircir les feuilles Il m’a dit on m’appelle Saito Musashibo Benkei Et si tu veux on ira batailler côte à côte Toute façon que peut-on perdre ? Advienne que pourra Si la fin est heureuse on posera l’empreinte sur l’époque On restera à jamais les plus grands des samouraïs Depuis ce jour, nos 2 lames inséparables Ont tailladé les gorges trempées dans le mensonge Personne ne tient ces cous en laisse, on est isolé c’est pas grave La fin de leur règne je l’ai vu arriver en songe Parce qu’ils se roulent comme des porcs dans des manières ignobles Ils n’écoutent plus leurs cœurs, ils écoutent des cartes Ils se disent aigles et chantent comme des rossignols Loin de tout ça dans notre clan on préfère les carpes Jour après jour, nos techniques de sabotage Ont fait leurs preuves, mais en face il en arrive beaucoup S’il faut retenir les colères de l’orage
Refrain Benkei et Minamoto Sabre à 2 lames Affûté, mon œil dans le dos Vois au-delà De l’instant figé sur la photo Si paisible le récit que celui qui dénie ne peut saisir C’est : Benkei et Minamoto
Shurik’n Promenant sans répit nos ombres dans le paysage Déjouant les pièges et les complots, on a dû évoluer A terrain découvert souvent délivrant le message Que le vent et le temps eux-mêmes n’ont pas su altérer Partis sur la terre de nos maîtres, affiner nos techniques Au milieu des bambous de pierre, la voie s’est révélée Elle nous a enseignés comment avoir un style unique A le polir sans cesse car rien n’est jamais parfait Défendant notre honneur contre perfidie et traitrise Dos à dos ruisselants de sang dans la boue enlisés Si la survie dépend de notre degré de maîtrise Qu’Achinam garde nos ennemis où sur le sol leurs têtes pourraient rouler Le corps et l’esprit forgés par le feu de mille batailles Et sans feindre, on a porté la flamme à chacun de nos pas Chacun de nous, gardien de l’autre sans faille Et loyal, le sens de nos Haïkku possède la puissance d’un Naginata Depuis ce jour où mutuellement on a testé nos rimes J’ai croisé le fer avec mon frère dans tout le royaume Repoussant maintes fois les assauts de jeunes rônins avides Le sabre au poing, on a fait rougir toutes les scènes d’Europe Et si la chance vient à tourner quelque part sur la route Aussi sur qu’on m’appelle Benkeï, ça ne nous arrêtera pas Et quand leurs flèches voleront sur moi, je demeurerai debout Et nous partirons, lui dans l’honneur et moi la clameur des combats
Benkei et Minamoto Sabre à 2 lames Affûté, mon œil dans le dos Vois au-delà De l’instant figé sur la photo Si paisible le récit que celui qui dénie ne peut saisir C’est : Benkei et Minamoto
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Shurik’n Dois-je rester ou partir ? Dois-je lui dire ou mentir ? Dois-je me taire ou parler ? Dois-je rengainer ou tirer ? Suis-je un tueur endurci ou bien un enfant de cœur ? A chaque croisement ça recommence et pas le moindre indicateur Tant de voies à choisir, ça fout les jetons rien qu’à l’idée D’un échec cuisant au total comme seule finalité Chacun décide de ce qu’il est, un choix sans filet Mais si le trapèze, hélas casse, là, il ne faudra pas se défiler Alors, dois-je opter pour la sueur ou bien la facilité ? Dois-je brûler mes valeurs ou bien les enchaîner à mes pieds ? Dois-je lutter ou m’enfuir ? Dois-je haïr ou aimer ? Suis-je de ceux qui grognent ou suis-je de ceux qu’on entend pleurer ? Trop de choix pour une vie, trop d’options à valider Tous ces chemins qui s’ouvrent à moi, personne pour m’assister Je ne peux pas passer mon temps à blâmer la fatalité Y a plus qu’à faire un choix, jeter les dés et assumer
Refrain 4-2-1, les dès roulent Basculent vers la gloire ou la déroute 4-2-1, le résumé De nos courses, tourne, on doit viser le 4-2-1, les dès roulent Soit t’es un King, soit tu dérouilles 4-2-1, le résumé De ces courses effrénées dures à présumer Akhenaton Nous sommes tous gagnants, du grand loto de la vie Un sur un milliard, c’est dingue, voilà ce qu’on m’a dit Une infinité de chemins s’ouvrent à nous A chaque instant, et on choisit avec nos feelings et nos tabous Combien de fois sous des cieux épaissis J’ai rembobiné le film et tout refait avec des si ? Ah, avec des si on redessine le passé, c’est impossible On le sait, alors on se console avec des signes C’est pratique, on s’attribue les lauriers si on gagne Lorsqu’on échoue, Dieu est désigné comme coupable Mais des gamins meurent de faim ou d’un rhume Je peux t’assurer que l’homme, et l’homme seul est bien le responsable Nos parcours n’ont rien de mathématique Suffit de mater ma vie, l’œuvre et sa thématique Dans les temps où Damoclès menaçait avec son épée Mes oncles de leurs doigts épais jetaient ces dés sur les quais
Refrain
Intro Il est temps pour toi de voir l’univers, Il y a plus de 6 milliards d’hommes sur notre planète, génétiquement, nous sommes pratiquement Tous identiques, pourtant, il arrive parfois qu’une mutation se produise, ces personnes là ne sont pas Ordinaires, Akhenaton Fils d’une machine à rythme, puis, d’une mine à Banger Je suis à l’art de la rime, un stylo bille Avenger Vise un tas d’inutiles, brise, leurs grattes maudites Les DJ qui miment des mixes, tellement naze : c’est comique Menace l’industrie, ce récit, piétine les strass Force cosmique, pur style, qui vient de l’espace Réussite, surprise, fils, qui défie les stats Rapide comme les petits bolides qui rempilent en Espagne Original distributeur de galactiques gifles Appelle-moi l’abattoir, laisse aucun espoir à tes beefs Assis sur la cime d’un building, quadrille la ville Exorcise ton baladeur des merdasses qui l’habitent Mythiques, mystiques, pile, tous ces Kings de la zone Ces types qui nous haïssent et disent reloader la donne Ecrivent au HB, lyrics et les beats de l’album J’arrive, fais mon job, ma team passe la gomme Attaque avec basses massives comme Sly et Robbie Ils ont des doutes sur leur propre nature comme David Bowie La pop tremble sur ces bases quand on chie la copie Nous les vilains, les plus super de la catégorie Forgé dans l’enfer des tripes, rue d’un quartier pourri Snatche l’underground au velvet, tarte à Lou Reed Terrestre extra quand je rappe c’est comme ça qu’on m’appelle Chez Def Jam certes, mais en licence à vie chez Marvel Les mutants ne sont pas de simples personnages de fiction, ils sont parmi nous et ils existent Vraiment, c’est irréel. Par essence, leur technique fait d’eux des supers humains Refrain
Shurik’n Mes yeux embrassent la ville où je m’apprête à plonger Traquer l’insipide en des lieux où traînent ceux que le temps a rongés Mes proses sont des griffes, le colossal gifle dès que l’encre gicle Plus froid que le givre, moi je viens désosser Vif comme une pensée je pose comme j’éventre Féline est ma danse, mortelles sont les pages, je brise leur champ d’énergie Style intergalactique, fait swinguer l’apathique Tout comme Thanos, moi, je viens piétiner des nano MC L’odorat me guide, mon instinct me parle et ma fureur me pousse Leur variété coule, tous croulent sous le poids de mes coups Moi je ne suis pas Kirikou, leurs guerres je les mènerai toutes Et jusqu’au bout faudra qu’ils tracent pour garder leur cou Serval adamantium, technologie ¼ homme ¾ animal Bestial est le ton de ma rime Sanglant sur les ondes, je lâche grave de rafales soniques Un vrai mutant au MIC, une exception génétique Regard impassible, droit sur la cime des buildings Je plonge dans le tas et Dieu épargnera les plus dignes Aguerri au combat, mon vers à mille soleils de puissance Tous s’agitent en bas et las tous embrassent l’indécence Marvel herotrip, extra dur est ma team Assassin et scribe, extra pures sont mes lignes Ma rage booste mes sens, extra bruts sont mes mots Au fond de la nuit, dis leur, ce qui brille dans le noir c’est pas mes yeux, c’est mes crocs Les mutants sont dotés de capacités, de rimes et de flow largement supérieurs à celles de tous les Autres êtres humains. Préparez-vous à les rencontrer
Akhenaton Marvel, ce n’est pas humain, je suis Galactus, je viens pour dévorer ton planète rap
Alonzo On vient de la planète rouge, Hérotrip, rap ultraviolet pour une vie sombre Shurik’n Un soleil noir, je crée une sombre énergie
Samm Sidéral, Knock Out, intergalactique
Shurik’n C’est la puissance pure à son paroxysme Refrain
Intro – Shurik’n Marseille, centre ville, Années 80 Le dédale des rues du vieux quartier Là étaient nos terrains de jeux On y a laissé nos plus beaux fous rires Puis, sont venues les obligations Les contraintes à travers le miroir du quotidien Je n’ai pas oublié quand je retournais le fond de mes poches D’où je viens, ce que je suis devenu Quand à mon avenir, qui sait, Pour l’instant je continue à te fuir Shurik’n Je voudrais que t’arrêtes d’harceler les miens, D’étaler ta puissance, elle produit des fruits que l’humain ne digère pas très bien Et puis tu t’invites à nos tables avec tant d’insolence Tant d’arrogance dans le sourire te moquant de nos pitances Même sous le soleil on ne fait que vivre sous ton ombre Perdus dans tes méandres on s’essouffle et nos visions se déforment Misère, on t’a croisée tellement de fois Au fond du regard de proies prêtes à tout pour sortir de tes bras Sinistre don, changer les anges en loups Tu resserres ton étreinte et les plus sages deviennent les plus fous Tu sais qu’on est fragiles, ce fait tu l’utilises et nous pousses à la faute Dis combien pleurent sous ton régime ? Seule esquive toucher l’autre rive, par peur du rien, frôler le pire Sous la tempête nos principes chavirent Et on avance en zig zag pour éviter tes balles Et on sait bien que t’es du genre à tirer plusieurs salves Misère, tu nous fais craindre l’avenir Il s’annonce pas très rose, on va se battre pour le faire fleurir Je ne serai pas le dernier, je t’ai combattue et j’ai préféré faire du bruit Que voir mon âme se dévêtir Garde tes caresses et tes tours de manège Tu as du vice, ouais, mais la foi est bien plus fin stratège Une dévoreuse de monde, voilà en fait ce que tu es Et chacun prie que tu ne viennes pas bouffer de son côté
Refrain J’entends ta sérénade, Misère, Je connais le refrain, honnêtement je ne l’aime pas Accepte ce message, prends le comme une lettre d’un affranchi Qui n’est plus esclave, et cesse tes jérémiades, Misère Tu pries pour qu’on revienne à genoux vers toi Et c’est vrai, ce serait grave, pas pour le statut Mais les valeurs qu’on doit renier Pour échapper à l’emprise de tes bras Misère. Akhenaton Debout dans les jardins du train train On survit à la mousson, le sac de haine bien plein Misère, nous voir glisser, ta mission Larmes dans la moisson, évacuées dans la boisson On jouait sur des terre-pleins, sans calcul La dure loi de l’apparence a opéré la bascule Etre quelqu’un, voilà qui sonne, en l’état je suis qu’un homme Et non, mon nom est personne Misère, t’as voulu perdre mes pas Et me mener en ces lieux là où Dieu ne permet pas Tu marquais trop de temps d’arrêt A la place de mon stylo, t’as voulu glisser un foutu cran d’arrêt Cambute et vendetta, sacré destin Embrouilles à 2 heures du mat avec des clandestins La peur de nous s’est emparée Après ta visite, facile on a visé l’illicite Ici les diplômes paraissent illisibles Les raisins de la colère accouchent du pire des millésimes Avec le crew aux allées Gambetta, on marchait à 20, Narguait les bleus qui défilaient et se mettaient en pétard Misère, t’aimerais tant me revoir Que je sois esclave du temps qui passe Et puisses me croire à jamais à ta merci Ma nuque offerte, me rappelle que le succès et la gloire sont réversibles Mental issue des faubourgs de Naples Où la vie tire de vraies balles, « grintoso », très tenace Quand je veux mettre les miens sur l’autre rive Toi tu veux que sous les ponts je vive
Refrain
Tout l'amour qu'on me donne Shurik’n Je pourrais grogner, serrer les poings en jouant les bonhommes Hurler aux 4 vents comme pour terrasser les fantômes Ne pas craindre le noir, ni même l’orage qui raisonne Jouer les cœurs de pierre, genre j’ai besoin de personne Je pourrais, faire comme si sûr moi, rien n’avait de prise Aucun remord, ni sentiment, du marbre froid et lisse Posséder des voitures, des tas de villas, même des royaumes Mais que serais-je, pauvre homme, sans tout l’amour qu’on me donne ? Je pourrais entasser les montagnes jusqu’à atteindre la lune Amasser des thunes jusqu’à dépenser par habitude Je pourrais prendre la clé des champs à chaque fois que ça me chante Aller capturer des tornades ou même dresser des ouragans Je pourrais vaincre les plus forts, dépasser les plus grands Sans faire le moindre effort, faire s’arrêter le temps Je pourrais bien plus encore, même porter une couronne Mais que serais-je vraiment sans tout l’amour qu’on me donne ?
Refrain Si j’avance avec plein de peurs Non, la vie n’est pas qu’un bain de pleurs Je plie, mais voilà que je résiste, pour que tu me vises d’une autre flèche en plein cœur Il n’y a rien de pire que d’être seul Le sort est une balle à tête creuse Des fois, faut savoir l’éviter, aisé, quand on est touché, par mille flèches en plein cœur.
Akhenaton Mais que serais-je sans l’amour qu’on me donne ? Peut-être bad rappeur, un voyou des consonnes Ah, ou alors un gars qui consomme Tue la vie par les 2 bouts parce que les autres complotent Dans mos dos, je boirais les océans Hausser au-delà des monts, voler au-dessus des méandres De grandes villes illuminées, culminerais Fulminerais, finirais par éliminer Ceux qui nous font de l’ombre, effaceraient toute leur aura Si sombre, que j’ôterais toutes ces couleurs au rap Je serais cette lettre nouvelle qui brise le moral Comme la crise globale, triste oracle De mes échecs je chargerais les sacs de mes frères Prendrais le spectre pour être le king de mes paires Ouais je pourrais porter cette couronne Mais que serais-je vraiment sans tout l’amour qu’on me donne ?
Refrain
Intro – Akhenaton Aucun visage ne me regarde Et sur les quelques pièces que je glane A la sortie des magasins, après l’office Le côté face aussi me donne le profil
Shurik’n Le soleil tombe avec les degrés Depuis ce matin je marche, mais là mes pieds sont las, il faudrait que je pense à me poser Que je me trouve un porche ou un coin tranquille, bien abrité A l’écart des regards, la tolérance est souvent mal imitée Parfois j’aimerais être invisible tout comme ces fantômes Ne pas voir ces yeux, qui ne me regardent pas comme on regarde un homme « Bonjour madame, n’ayez pas peur, non, je ne suis pas dangereux Je vous tiens la porte c’est tout, c’est pas à votre sac que j’en veux » C’est qu’un « bonjour », ça ne vous coutera pas 1 € Allez fouillez votre cœur, y a encore peut-être quelques mercis Je vous jure c’est pas de ma faute si tout le pays par en vrille Je suis là par manque de chance, la vie a ses sombres héros Comme une ombre au tableau, je croise des routes sans jamais laisser de trace S’il vous plait, voyez moi, une fois avant que le vieux ne m’efface Je sais c’est dur car vous me percevez comme un peut-être Alors c’est presque par instinct que vous tournez la tête C’est vrai je dors là, où vos chiens ont leur chiottes Je gêne les amoureux qui sur les bancs, le soir se bécotent Et si le vent parfois me force à squatter vos entrées N’oubliez pas, même les vaincus ont droit au respect Et si le dédain était armé, je serais mort 1000 fois Comme ceux qu’on trouve le matin gelés et morts de froid Mais là c’est pire ma présence ne choque même plus Le temps défile et doucement je deviens une simple habitude
Refrain - Akhenaton On ne me voit plus, je suis transparent, une habitude Les regards glissent, sur mes affaires entassées sur ce trottoir vide C’est tout ce qui me reste, mon testament On ne me voit plus, je suis une silhouette Une ombre sans utilité Comme disent hommes et femmes pleins de futilités Je ne suis qu’une habitude, ou aucun pas ne s’arrête Faf Larage On vit l’hiver gelés par la honte Le froid et l’été, l’indifférence des passants nous fait de l’ombre Sur un trottoir, un banc on dérange, chacun sa croix Une pièce, de l’eau courante, un trésor qu’on ne trouve pas Le soir on marche en petit groupe, livrés à nous-mêmes Rien qui nous retient ici, ni maison, ni repères Nos souvenirs, nos joies dans des sacs poubelles On brave le quotidien et voit nos espoirs à la baisse On fuit la loi et l’ordre qui nous chassent parce qu’on n’a plus de sous Ils ont saisi ma dignité avec mes biens un jour Depuis je vous regarde, faire semblant de ne pas me voir et ça me marque Plus que le temps à tuer sur le goudron une tache dans ce parc Vos non dits qui en disent long me rattrapent Et parmi nous beaucoup se résignent face au mépris, ils signent Pour une idylle avec une bouteille vide On ne juge pas, on a tous une histoire, je ne vous le souhaite pas Je pourrais être vous, vous pourriez être moi Alors je rêve devant les vitrines, tant pis si c’est pour de faux Je sais que la rue ne fait pas de cadeau J’essaie d’être fort même dans le caniveau Je ne suis qu’une statue de chair parmi vous Et à la fin j’aurais jouer mon rôle jusqu’au bout Mais les spectateurs m’ont fait défaut
Refrain - Akhenaton
On ne me voit plus.
Moi encre si amère Akhenaton Tu le sais…
Je porte le monde sur mon dos comme Atlas L’expérience du terrain qu’on mate là comme attelage Qu’on passe ma vie au tamis Quand la haine prend le cœur des amis, ça part en bad vibe Ceux avec qui, on a partagé les choses s’aigrissent Les appétits s’aiguisent, et y a pas de place Les agneaux se laissent pousser les griffes Mais seule la gamberge vite te hisse hors du panier de crabes Dans la nasse on dit, il est trop gentil Ou bien il joue un jeu, c’est un gros bandit Laisse-moi être clair, je suis qu’un type lambda Et tu le sais, alors s’il te plait arrête un peu de mentir Au quotidien, je n’ai pas besoin d’escorte Ni pour balader, ni pour parader Ni pour que mon rap soit jugé à sa force, je m’en tiens à la forme Façonné par l’armada de mon alphabet En embrassant le hip hop on se croyait meilleurs que les autres J’ai vite vu qu’on ne valait pas mieux On prend les courbes à 200 avec du soleil dans les yeux Et presque fiers de dire qu’on ne vit pas vieux Amour pour le clinquant, ça veut le chelem à 20 ans Le tout avec une arme pour braquer les caisses à Printemps Au lieu de valoriser les filles avec un gros QI On fait la part belle à des poufs avec un gros cul, oui Eh, c’est triste mais c’est comme ça Et rien ne me console de ce constat Prendre les armes mes convictions l’interdisent Alors je me résous à dominer mes vertiges Refrain J’en veux au monde entier Mon encre est si amère Qu’une goutte pourrait rendre aigre la mer Enfanté dans l’amour mes sentiments sont confus On reste coincé au milieu des cactus
Shurik’n Je suis de ceux qui pensent, pas de ceux qui subissent A la pointe de ma plume laisse-moi cultiver l’art de l’esquive Je n’enfilerai pas leurs uniformes trop petits, trop serrés, trop de vices Mon cœur lui a dû fuir pour ne pas se serrer J’habite un monde qui pervertit tout ce qu’il touche et shoote tout ce qui bouge Et roule sur tout ce qu’il peut le gêner Tellement tordu qu’il change les nourrissons en tueurs nés On finit par tous croire qu’y croire encore c’est dépassé Regarde-les, certains que le but c’est en haut Quitte à marcher sur quelques têtes et crocheter 2 ou 3 rivaux Qu’ils me jugent comme ils veulent, moi j’ai pas la même conscience La mienne me harcèle chaque fois que je m’élance dans le mauvais sens Mes principes sont ma base, un char d’assaut Une armée, sous mon crâne rasé, bronzé, mon cerveau s’embrase Etre libre et le rester, la cause que j’ai embrassé depuis l’oncle Tom Moi je ne rentre plus dans aucune de leur case Ca donne un tas de leçons mais ça ne donne pas l’exemple On sait tous que les petits poissons c’est les gros qui les mangent Et y a aucune raison que ça change, dans le banal on nage Les pigeons deviennent cannibales et se transmettent la rage Les plus faibles périssent sans se défendre ou comprendre, C’est le sacrifice du sens sur l’autel de la finance Il y a plus de canons qui se pointent, que de mains qui se tendent Qu’est-ce qu’ils ont tous ? A quel moment on renait de nos cendres ? Je sens que l’espoir me quitte, j’ai tant de blessures à l’âme Ma colère gronde au fond et ma raison dépose les armes Ne reste que ma haine, quand Amour et Paix se perdent Mais on ne peut pas récolter d’or en semant de la merde
Refrain
J’en veux au monde entier, enfanté par l’amour
Debout les braves Introduction Ecoute, s’élever des rouges plaines, le chant de ces guerriers du son Ecoute, écoute le vent, les arbres, Ecoute le béton et les bancs Ecoute et tu entendras peut-être, alors, Le chant de ces fiers combattants.
Shurik’n On était peu mais coriaces façon Gorilla A l’époque on parlait peu de carrière plutôt guérilla Un groupuscule armé d’une foi indomptable Annonçant fièrement le score, pas de dessous de table On a failli plusieurs fois finir dans le décor Et par ignorance peut-être qu’on a dû faire de grands détours Mais chacun d’eux donna sa leçon à apprendre Et c’est, ce jour là, qu’on s’est dit qu’il y a plus de temps à perdre Et non, du coup les batailles s’enchainent sans trêve, on s’entraine grave On rêve de vers et pas d’entrave, sorti du fond des caves, Ce son fallait qu’on l’expose enfin à la lumière Et qu’on en mette sur toute la map Des préjugés par vagues, repoussés à coups de plumes Comme tous ceux qui pensaient pouvoir acheter la team à coups de thunes Mais nous, enfants baroudeurs fils du funky drummer Pire que la grippe aviaire on n’a même pas laissé les plumes Chez nous pas de bling bling, trop facile à viser Ça gène les déplacements, ça gâche l’effet de surprise Ouais, B Boy à vie, à l’évidence, c’est ce qui nous lie Obstination et résistance c’est ce qui nous nourrit En éclaireur dès qu’un nouveau sentier se présente On tente, on risque en bref on drague la chance On mise nos burnes à chaque manche Si jamais on se manque c’est le cornu qui nous les mange, cash Je te parle hip hop mais pour certain c’est de l’araméen Ce truc qui tisse sa toile sur le monde comme l’arachnéen Je te parle d’un crew voué au combat sans fin Et qui chaque matin part en guerre en chantant ce refrain
Refrain Debout les braves, la charge a sonné Balles pleines d’encre et stylos chargés Un tas de feuilles blanches, dans le sac, entassées 1er sur le front mais qu’est-ce que tu croyais ? Debout les braves, la charge a sonné Bandés les arcs, l’assaut est donné Chaque phrase tue avant d’avoir touché 1er sur le front mais qu’est-ce que tu croyais ?
Akhenaton Si on demeure furtifs, en périphérie, C’est qu’on est méticuleux sur l’essence, la masse de Thor forge mes rimes Rendez-vous au prochain flow, fils, gare si tu nous copies Faudra changer pour épater tes copines Vétéran, j’ai des batailles plein le regard Toujours vif car mon art ne souffre pas de retard Et repars à l’origine pour bien me cerner en fait Al – korani, je fais tourner ce mic au-dessus de ma tête Ouais au cœur de la mêlée je coupe et taille avec ma Raya Mes frères d’armes d’IAM, on a dissolu tant de temps à traverser le maillage Ils nous ont donnés Satan en mariage Quand nous on voulait plaire à Marianne Sonnez le toxin, leur salive est toxique Sur le mic en argent, ils rêvent de répandre l’oxyde Transforment nos villes en cités interdites L’histoire se répète, l’armée mongole sera le verdict Samouraï, manie la lame et la poésie Affutée, ma plume effraie ce pays comme le Muezzin Le dialogue, ouais c’est là où tout réside Ils peuvent fermer les volets, le temps court, rien n’y résiste Nos mots sont, son bras armé On ne blesse que les cœurs asséchés qui refusent de s’alarmer Quand à ceux qui dans nos rangs ont troqué leur âme Ils seront les premiers sur le fil de nos lames Refrain
Après la fête [Introduction] Quelle ironie !
Après la fête… Il n’y a plus un bruit… Les chaises se vident… La réalité revient, ouais…
[Couplet 1 - Akhenaton] Après la fête on se fait la bise, on tombe dans les bras l’un de l’autre On passe un instant et puis on se dit au revoir 1 mois file, 1 an, ensuite, on s’appelle plus Il faut croire que c’est ainsi doucement on se perd de vue Parfois, assis chez moi, je revois des visages Défiler dans mes rêveries de ceux qui ont quitté ce rivage Par la force des choses ou maladie grave, par souhait Par désir, d’autres horizons que ceux qu’on avait Pour échapper au glaive ou esquiver la balance En allant, loin des emmerdes qui tombent en avalanche Fatigués de devoir encaisser tes tas de salades Plein de gars veulent te serrer et t’emmener en balade Après le lycée, les chemins s’écartent, on évolue Et sur nos dos le sablier jette son dévolu Torse nu sur les scooters, on se montre à tout le monde Plein été, sentais la vie entrer dans mes poumons On est ces rois dans les châteaux de cartes, les illusions se brisent Et de princes on passe à chiens de la ville Ils sont loin ces samedis au parfum acidulé Mes souvenirs, décidemment si durs à manipuler
[Refrain] Après la fête tout s’estompe Y a plus un bruit, on tourne la page Les chaises se vident, au revoir tout le monde La réalité revient, on peine à porter la charge
[Couplet 2 - Shurik’n] Dans le miroir les visages se redessinent, les traits se durcissent On trouve que les aiguilles vont bien trop vite Les potes de bringues font place aux collègues de travail Le rien à foutre de tout devient : il faut de la maille et signer le bail La vue se voile, on perd de vue quelques proches L’insouciance est loin et le futur vient de sonner la cloche Le temps, passe d’un coup de pinceau sur les murs Et dans ces rues, berceau de nos enfances, témoins de toutes nos aventures Certaines blessures ont disparu, d’autres sont restées La vie a fait le tri, les plus profondes lui ont résisté Et on pense plus à demain qu’hier en quête du bonheur suprême Chacun se bat pour lui certains l’espèrent du fond de leurs prières Un beau jour il débarque, évident comme l’évidence C’est devenu tellement rare pas question de laisser passer la chance Et, l’instant d’après on s’éveille auprès d’elle 2 secondes plus tard sans le voir venir, on se retrouve debout devant la maternelle Dans une boîte à chaussures on a rangé nos photos Vestige de hauts faits d’armes, l’alcool, les boîtes, les filles, les potos Epoque où le passe-temps favori c’était briller en soirées On faisait la fête, c’est tout, sans même savoir ce qu’il y a avait après, mais…
[Refrain]
Après la fête.
Pain au chocolat - Bonjour madame - Bonjour Jean François ça va ? - Oui - Je te sers quoi aujourd’hui ? - Je voudrais un pain au chocolat s’il vous plait - Mhmm, tu ne dois pas être au courant mais c’est assez dangereux d’en manger en ce moment. - Ah bon ? - Je te suggère plutôt un croque monsieur ou vraiment le plus sur, le rouleau à la saucisse pure porc [Shurik’n] Il y en a qui se demande toujours ce qu’on fout là, nos boubous et nos foulards Toujours les mêmes mots qu’on entend, mais ça passe mieux ce coup là Banalisé le discours se durcit, et nous, on encaisse On sent l’impact de chaque propos relaté par la presse Qui a dit que l’homme n’a pas de prédateur ? Chez nous le manque fait des ravages, omniprésents dans le secteur Eternels recalés, on squatte le banc ou le chômage à l’année C’est pas qu’il n’y a pas l’envie, c’est juste la foi qui a détalé Les soupçons nous ciblent souvent, sérieux c’est saoulant Les mauvais noms sur le CV et voilà le job qui s’en va Tout dépend d’une chose qu’on n’a pas décidée D’où on vient, qui on est, tous ces faits qu’on ne peut pas renier Avant on était des bougnoules, négros ou basanés Maintenant on est tous terroristes et maîtres artificiers Et c’est reparti, les gens deviennent fous, la haine fête son retour Les plus atteints voient des Merah partout Ils pensent qu’on est tous armés jusqu’aux dents Attendant patiemment, une belle occase pour verser le sang A cause de leur soif de pouvoir des sales phrases qu’ils balancent La peur débarque et ses fruits sont gorgés de violence S’appliquant à donner de nous une image détestable Pourtant on sait qu’il y a des voleurs qui ne feront jamais les premières pages Comme si le mal était gravé sur nos visages Ils nous jugent, au regard, comme des français d’origine coupable Refrain Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ? Nos ambitions, tant de bouteilles à la mer, amer On devrait écrire quoi ? Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ? Flirter avec la fille de l’enfer, amer On devrait écrire quoi ? Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François [Akhenaton] On a fait nos premiers pas au cœur d’un désert violent Où l’écervelé a raison, d’où je voulais décoller comme un cerf volant Les drapeaux claquaient dans les rafales Mais les fils désespérément harnachés à l’asphalte Ils veulent des coupables, qui ont le profil Des go-fast, des tueurs, des grossistes, gros macs Des sangsues qui profitent du système, c’est easy Et l’opinion ferme la Delsey Ah c’est beau, ces procès sans avocat, Ni juge, ils disent à la radio : Tous des tocards La justice c’est main droite et 22 Les problèmes sont résolus en moins de 2 C’est ce qu’on entend, de partout, Comme si les mêmes tuaient au Darfour et braquaient les Carrefour Comme si les types qui à Bagdad attaquaient Venaient dans nos rues, armés carjacker Voici les auteurs, preuve à l’appui Une vieille boussole accompagnée d’un pauvre tapis Une recette de maître Machiavel Recalibrée en mode Charles Martel Effet d’annonce pur style Karcher On a un jeu de fou, on jette toutes nos cartes à terre Pendant ce temps les petites frappes prennent du volume à l’ombre Et les diplômés des quartiers partent bosser à Londres Refrain Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ? Nos ambitions, tant de bouteilles à la mer, amer On devrait écrire quoi ? Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ? Flirter avec la fille de l’enfer, amer On devrait écrire quoi ? Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François
Pain au chocolat - Bonjour madame - Bonjour Jean François ça va ? - Oui - Je te sers quoi aujourd’hui ? - Je voudrais un pain au chocolat s’il vous plait - Mhmm, tu ne dois pas être au courant mais c’est assez dangereux d’en manger en ce moment. - Ah bon ? - Je te suggère plutôt un croque monsieur ou vraiment le plus sur, le rouleau à la saucisse pure porc [Shurik’n] Il y en a qui se demande toujours ce qu’on fout là, nos boubous et nos foulards Toujours les mêmes mots qu’on entend, mais ça passe mieux ce coup là Banalisé le discours se durcit, et nous, on encaisse On sent l’impact de chaque propos relaté par la presse Qui a dit que l’homme n’a pas de prédateur ? Chez nous le manque fait des ravages, omniprésents dans le secteur Eternels recalés, on squatte le banc ou le chômage à l’année C’est pas qu’il n’y a pas l’envie, c’est juste la foi qui a détalé Les soupçons nous ciblent souvent, sérieux c’est saoulant Les mauvais noms sur le CV et voilà le job qui s’en va Tout dépend d’une chose qu’on n’a pas décidée D’où on vient, qui on est, tous ces faits qu’on ne peut pas renier Avant on était des bougnoules, négros ou basanés Maintenant on est tous terroristes et maîtres artificiers Et c’est reparti, les gens deviennent fous, la haine fête son retour Les plus atteints voient des Merah partout Ils pensent qu’on est tous armés jusqu’aux dents Attendant patiemment, une belle occase pour verser le sang A cause de leur soif de pouvoir des sales phrases qu’ils balancent La peur débarque et ses fruits sont gorgés de violence S’appliquant à donner de nous une image détestable Pourtant on sait qu’il y a des voleurs qui ne feront jamais les premières pages Comme si le mal était gravé sur nos visages Ils nous jugent, au regard, comme des français d’origine coupable Refrain Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ? Nos ambitions, tant de bouteilles à la mer, amer On devrait écrire quoi ? Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ? Flirter avec la fille de l’enfer, amer On devrait écrire quoi ? Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François
Sombres Manœuvres / Manœuvres Sombres [Akhenaton] On a fait nos premiers pas au cœur d’un désert violent Où l’écervelé a raison, d’où je voulais décoller comme un cerf volant Les drapeaux claquaient dans les rafales Mais les fils désespérément harnachés à l’asphalte Ils veulent des coupables, qui ont le profil Des go-fast, des tueurs, des grossistes, gros macs Des sangsues qui profitent du système, c’est easy Et l’opinion ferme la Delsey Ah c’est beau, ces procès sans avocat, Ni juge, ils disent à la radio : Tous des tocards La justice c’est main droite et 22 Les problèmes sont résolus en moins de 2 C’est ce qu’on entend, de partout, Comme si les mêmes tuaient au Darfour et braquaient les Carrefour Comme si les types qui à Bagdad attaquaient Venaient dans nos rues, armés carjacker Voici les auteurs, preuve à l’appui Une vieille boussole accompagnée d’un pauvre tapis Une recette de maître Machiavel Recalibrée en mode Charles Martel Effet d’annonce pur style Karcher On a un jeu de fou, on jette toutes nos cartes à terre Pendant ce temps les petites frappes prennent du volume à l’ombre Et les diplômés des quartiers partent bosser à Londres Refrain Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ? Nos ambitions, tant de bouteilles à la mer, amer On devrait écrire quoi ? Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François Qu’est-ce qu’on peut dire ? Qu’est-ce qu’on peut faire ? Flirter avec la fille de l’enfer, amer On devrait écrire quoi ? Des couplets maladroits pour terroriser le petit Jean-François
[Couplet 1 - Akhenaton] Sur la photo, tu vois les 5 frangins qu’on était 15 ans dans la même classe, issus du même quartier C’étaient mes assos de Lego et de cubes Bien avant nos soucis de bédos et de thunes A 16 ans on ne voulait plus jouer au stade On a trempé nos mains dans les armes, le charbon et les cartes On a géré 2 spots, on a fini à 1 000 Nos soldats ont quadrillé une partie de la ville Me voilà assis sur le siège passager On va voir 2 gars qui veulent nous rencontrer J’allume une clope, me tourne vers Shams Fréro pourquoi t’as pris cette caisse dégueulasse ? Il répond : La discrétion c’est pas ton fort, je souris Regarde par la fenêtre 2 gazelles courir Sur ce, on roule un quart d’heure environ On parle, on rit, on chambre, on crie nos plans bidons On les évoque avec des larmes plein les yeux On s’éclate, nos visages dans les creux Des mains, vous êtes tarés, je tire un tissu de ma poche Pourquoi on va tout droit, je croyais qu’on tournait à gauche ?
[Refrain] X2 J’ai cru leurs bobards, leurs promesses alléchantes Le monde est petit, mais la famille est grande Ce n’est que le démon qui contemple son œuvre Ni témoins ni preuves, sombres manoeuvres
[Couplet 2 - Akhenaton] La voiture rentre dans le chemin en sous bois Et s’arrête dans une clairière, mais qu’est-ce qu’on fout là ? Shams me regarde, soudain il prend son arme Il me dit : Tu sais ce qu’il arrive à ceux qui vendent leur âme On m’a soufflé que tu causais souvent aux bleus Que tu nous tapes de belles liasses quand tu le peux Que tu manges aux râteliers des autres équipes Ton nom revient trop dans la bouche de ma chérie Les autres ne disent rien, il pointe sa pétoire Sur mon visage, et bang, il me tire dans la mâchoire Le carreau éclate, ma tête pend dehors Il ouvre la porte et me vire d’un coup de pied dans l’épaule Défiguré, je pisse le sang, eux partent en trombe Crament la caisse sur un terrain vague à 2 bornes Désarticulé sur le ventre je sens venir la fin Quand est arrivée cette femme qui baladait son chien Sur mon lit d’hôpital je me ressasse tout De toutes leurs accusations aucune n’étaient vraie, c’est fou Comment des amis d’enfance peuvent croire des ragots Niquer la confiance, ce style de vie nous rend paranos Je n’avais pas ça en moi, la fibre pour le crime Je crois que tout ce bordel c’était que pour les suivre Je repense à mon père qui a quitté cette vie Et qui me disait si souvent quand j’étais petit
Inspecteur Voilà la déposition de votre ami, ou de votre ex-ami, comme vous préférez ! De toute façon, on a assez de preuves pour vous inculper d’ores et déjà Mais je dois avouer que ça m’intéresse quand même de connaître votre version des faits…
[Couplet 3 - Shurik’n] Sur la photo tu vois les 5 frangins qu’on était 15 ans dans la même classe issus du même quartier C’était mes assos de Lego et de cubes Bien avant nos soucis de bédos et de thunes La vie nous a rassemblés dès l’école Une équipe s’est formée, où chacun avait son rôle Très tôt on a compris que l’union faisait la force Les flingues ont fait le reste et nous, on est devenus des Boss Unis comme les doigts de la main, on a dicté nos lois Impitoyables, nos affaires ont pris beaucoup de poids Pas une ombre au tableau, pas un flic à l’horizon Jour après jour, on a grandi en même temps que le réseau On se voyait au moins une fois par jour à la maison Comme les puissants, on faisait tout dans la discrétion On discutait business autour d’une bouteille de bourbon Clara et Frédo se lançaient dans une grande discussion D’ailleurs, à part lui et sa caisse on l’a joué profil bas Le fisc pouvait débarquer et ça on ne le voulait pas J’ai bien essayé de lui parler, mais il n’entendait rien Et dehors, ça commençait à jaser
[Refrain] X2 J’ai cru ses bobards, ses promesses alléchantes Le monde est petit, mais la famille est grande Certaines personnes sèment eux-même leurs tombes Le couperet tombe, manœuvres sombres
[Couplet 4 - Shurik’n] De moins en moins discret, Frédo est devenu dangereux Il aimait les montres et les caisses et il claquait aux jeux En boîte à peu près tous les soirs, il affichait le pognon Et dans le quartier ça commençait à poser trop de questions Parfois, quand j’arrivais chez moi, il était déjà là Clara et lui s’entendaient bien, ça me plaisait de moins en moins A partir de là, j’ai eu des soupçons L’ambiance est devenue beaucoup plus tendue pendant les réunions J’ai commencé à voir les autres sans le prévenir Je leur ai parlé des trucs bizarres qu’on entendait dire Je n’en dormais plus, je crois qu’au fond, je m’attendais au pire Même si je n’ai jamais cru qu’un jour l’un de nous pouvait trahir Ca devenait trop chaud, il fallait prendre une décision J’en ai parlé avec les autres, ils m’ont donné raison C’est comme ça qu’on en est arrivé à la conclusion Qu’il allait falloir se débarrasser de ce petit con On a inventé l’histoire avec les 2 gars J’ai appelé Frédo, je lui ai parlé du rencard A bord d’une caisse volée, on est passé chez lui le soir Et je crois que vous connaissez déjà la fin de l’histoire.
Notre-Dame veille [Couplet 1 - Akhenaton] Quand la nuit couvre les trottoirs millénaires de cette ville Malaise, tu sens que la tension couvre Ere glacière mec, dur à piger Comme la banquise elle vit des années figées Han ! Marseille la nuit p’tit Où les cerveaux s’éveillent pour travailler les victimes Centre interlope où on a fait nos armes Sortie de cabaret, on croise de vulgaires loques Le feu est dans nos cœurs même si maintes fois refroidi La peur ici est une maladie Si bien que les paluches que tu serres sont à demi-ennemies Et les pifs sont les mêmes qu’à Miami Assis sur les terrasses, les yeux dans les étoiles On cherche où est la foi pour ne pas mettre les voiles Ouais, pour fuir ils boivent Une vie rude, là où naissent et meurent les braves Légendes sur les quais du port au nord de la ville Je perpétue l’honneur et le nom de ma famille C’est ça, IAM d’où il y a rien ou si peu De ces pâtés d’rues, bordés de snacks miteux Dire qui est qui c’est dur La BAC et les crapules tournent à trois dans les voitures Le contrôle frôlera la bavure à chaque fois, maintenant c’est sûr Vu c’qu’ils portent à la ceinture Marseille la nuit, les aires sous réverbères Le sort vise les mêmes et se tue à t’faire perdre Bocal empoisonné avec plein de locataires Pour s’tirer d’là, beaucoup vendent père-mère Là on rentre sur les bords de la spirale On chie sur les élèves et vendent que des mirages Mais c’est la Cour d’justice et pas des miracles Et tu va passer ta vie à valser là sur le pinacle Ecoute, on a grandi avec des voyous Cette vie j’la rêve pas, moi j’veux tailler ma route Voyage au bout de l’enfer, au fric marié on joue A la roulette russe avec cinq balles dans le barillet Marseille centre ville, dès que le soleil tombe C’est Crypte show, l’atmosphère est vile Les artères se vident, le cœur n’a plus d’poul Et les porches garnis de pauvres gars qu’ont plus d’sous
[Couplet 2 - Shurik'n] Notre Dame veille, la nuit s’étend Ombres titubantes, atmosphère pesante Remplissent les rues réputées plus clémentes Pris entre beau temps et blattes géantes La ville vit, nerf à vif, à jamais virulente
Dernier coup d’Éclat [Intro:] Ils sont fiers d’être les enfants de Marseille IAM est dans la place ! Ils sont fiers de le crier sur scène Je partirai…comme un Samouraï! Yes , merci! »En ces temps très agités, (scratch) que cette victoire soit une parcelle ajoutée aux victoires éternelles de la musique contre les défaites quotidiennes de l’humanité » La consécration pour IAM.. IAM, IAM, IAM… Le groupe de l’année : IAM !
[Couplet 1 - Akhenaton] Un dernier coup d’éclat
Pour une fois dans ma vie, je me sens, comment dire ? Libre Affranchi d’obligations stupides, mine Entre le pouce et l’index Et si tu veux vraiment me cerner tends l’oreille et écoute un peu les textes Clairs, comme une nuit de pleine lune Pour les dérouter parfois je fais rentrer la brume Je suis complexe, la vie, la mort, attachées à ma plume Lance missile avec une rampe tanquée dans mes lacunes Parade pour la poésie qui nous a déposés là Demain c’est loin et toute la foule rappe a capella Pour mes jours à NYC où j’ai frôlé la mort Hors catégorie IAM, on a violé la norme C’est pour Richard, ouais, pour mon père, ouais Pour mon amour, tu m’as levé j’étais à terre, ouais Et cette cage qui enserre mes colères Cahier d’un môme détruit par le système scolaire Equation qui régit tout le système solaire Energie, trop serré les dents, j’ai perdu mes molaires Non, le coran, la bible, tous annoncent l’abîme J’ai vu les cieux s’ouvrir au pied des pyramides Pour mes frères, ma main, la phalange Impérial asiatique, Ecole du mic, ouais, honneur et talent Le futur est flou, quoiqu’il arrive, bosse Le son est resté brut, allez, adios amigos
[Refrain] On dit que les rideaux se ferment, voilà On a des bombes dans l’arsenal Et bien trop peu de mèches, mec C’est que de l’amour, mec On se fout de la fraiche, mec Je parade pour un dernier coup d’éclat
[Couplet 2 - Shurik’n] Pour cet art brut, fils des bas-fonds, poésie de ces temps Résistants au vent violent et martelant mes tempes Et ce tas de phrases torturées, ces feuilles raturées Ces basses saturées, ces caisses claires m’ont capturé Par ses bras rassuré, j’ai abattu des murs Je me suis aventuré là où la foi ne subit pas d’usure Pour cette musique qui de ma rage se fit l’écho C’est peut-être grâce à elle si aujourd’hui j’ai toujours pas rejoint Momo Pour mes compagnons de voyage, mes frères d’arme Le sang-froid et la maîtrise, les seuls à rester calmes dans ce vacarme La route fut longue et le terrain souvent accidenté Mais, cette vie a fait de nous une troupe d’élite surentrainée Embarqués malgré nous dans une course au delà de nos rêves Humbles et sereins regarde nous, droits, le sourire aux lèvres Un groupe de gars à leurs baloches, bien accrochés Soldat de Mars et j’ai l’honneur de combattre à leur côté Pour ma chair et mon sang et toute cette force qu’il m’a donnée J’espère lui en donner autant vu tout ce futur à affronter Pour ma famille je ne pouvais pas espérer mieux Le fils qu’ils ont fait de moi, et ça, ça se voit au plus profond de mes yeux Pour celle qui m’a donné de l’air quand j’étais en apnée Qui m’a rappelé que de belles choses peuvent encore m’arriver Au nom de tous ces gens, des coups d’éclat, ouais j’en ai fait Gardiens des miens, laisse-moi parader pour le dernier
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